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Utilisation rationnelle des Collateralised Debt Obligation (CDO)

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par Inza DOSSO
Université Laval - Québec - Canada - MBA Finance 2008
  

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IV. PERPECTIVES D'AVENIR

Des deux épisodes relatives à LTCM et la crise des prêts hypothécaires à risque « subprime », c'est cette dernière qui est la plus susceptible d'induire des changements de grande ampleur dans la structure et la réglementation des marchés des valeurs mobilières. Là où l'effondrement de LTCM avait favorisé une évaluation permanente du caractère approprié de la surveillance prudentielle du secteur des hedge funds et de ses contreparties, la crise des prêts subprime entraîne un réexamen approfondi des fondements mêmes de la titrisation. Les commentateurs remettent désormais en question l'efficacité du modèle « originate-and-distribute » (octroi puis cession de crédits).

Ils prennent acte des doutes qui commencent à planer sur le bien-fondé d'un accord de Bâle révisé, qui s'appuie sur des modèles internes et des notations de crédit discutables pour juger de l'adéquation des fonds propres d'une banque. La tâche n'a rien de facile, dans le cadre de propositions concrètes de sortie de crise en ce qui concerne cette technologie financière. On peut donc comprendre que les instances de réglementation financière en soient encore à se poser les questions pertinentes plutôt qu'à proposer des réponses convaincantes. Par conséquent, les points qui suivent constituent nécessairement moins des recommandations que des questions relatives aux stratégies à adopter. Les questions sans réponse ne peuvent clore le débat, mais ont au moins le mérite de le nourrir28.

IV.1 Questions à propos du modèle « originate - and - distribute »

Au cours des vingt dernières années, les grandes banques ont affiné leurs stratégies de titrisation du crédit. Elles octroient des prêts ou les achètent à des

28 BARRY EICIENGREEN, Professeur d'Économie et de Sciences politiques, University of California, BerKeley

courtiers spécialisés et les transfèrent dans un véhicule ad hoc, qui les restructure en CDO (collateralised debt obligations) eux-mêmes vendus à d'autres investisseurs. Selon certains commentateurs, ce modèle économique a tout simplement planté le décor de la crise financière. D'après eux, avec la titrisation, celui qui octroie le prêt est moins incité à évaluer la qualité du crédit, contrairement au bon « vieux temps ».

Ainsi, si la titrisation répartit le risque, elle a aussi tendance à l'accroître (si bien que le risque à répartir, qui doit en définitive être supporté par quelqu'un, est plus important). En principe, même les banques qui transfèrent les prêts hors de leur bilan doivent en payer le prix, sous la forme d'une atteinte à leur réputation si elles ne surveillent pas correctement ces prêts ou si elles en surestiment systématiquement la qualité. Il est toutefois évident que le souci de la réputation de la banque ne suffit pas à garantir une surveillance adéquate, comme le reconnaît BernanKe (2007a).

Face à ce type d'observations, certains préconisent d'obliger ceux qui octroient des prêts à détenir une proportion minimum des titres dans leur propre bilan. On pourrait par exemple contraindre les banques à détenir 20 % de chaque CDO (ou 20 % de chaque tranche de CDO). Par construction, une telle réforme marquerait un pas en arrière en direction de la banque à l'ancienne, dans laquelle les établissements de crédit disposeraient d'une moindre marge pour diversifier leurs risques. Il ne protégeait pas les banques contre un retournement du marché de l'immobilier résidentiel, ce qui les rendait plus prudentes dans l'attribution des crédits hypothécaires et en renchérissait le prix. Des réformes dans ce sens résoudraient ainsi les problèmes sur les marchés de titres, mais au prix d'un risque accru pour le système bancaire et d'un surcoût pour les consommateurs. On peut donc se demander si cette forme de réglementation serait efficace.

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