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Le droit d'intervention de l'Union Africaine

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par Sylvain Christian FOPY
Université de Dschang - DEA en droit communautaire et comparé CEMAC 2006
  

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B- Les conditions d'intervention de l'Union en cas de rupture de la paix

Pour que l'Union intervienne il faudrait déjà qu'une situation de rupture de la paix existe (1) et que la question du consentement de l'Etat en cause soit résolue (2).

1- L'existence d'une situation de rupture de la paix

L'on devrait comprendre que la rupture de la paix ne fait certainement pas allusion aux situations de troubles internes ou de violences n'atteignant pas la dimension d'un conflit quoiqu'en parlant de paix, on fasse bien allusion à la paix interne et internationale. C'est donc dire que pour qu'il y ait rupture de la paix, il faudrait qu'il existe une situation de conflit interne opposant un groupe rebelle aux forces régulières (ce qui ne devrait pas être confondu à un trouble civil) ou une situation de conflit international opposant au moins deux Etats entre eux comme étudié plus haut.

En tout état de cause, du moment où le droit international humanitaire est applicable au conflit en cause, il y a rupture de la paix et menace à la sécurité internationale au sens des textes de l'union pouvant donner lieu à une intervention du conseil de paix et de sécurité, même si auparavant il faudrait résoudre la question du consentement de l'Etat ou des Etats concernés.

2- La question du consentement à l'intervention des Etats concernés

Le consentement de l'Etat membre peut être ou non un préalable à l'intervention de l'Union.

a- Cas où le consentement de l'Etat membre est un préalable à l'intervention de l'Union.

L'art 4 para J de l'acte constitutif expressément repris par l'art 4(k) du PCPS parle du ``droit des Etats membres de solliciter l'intervention de l'Union pour restaurer la paix et la sécurité''. C'est donc dire que tout Etat membre peut bénéficier de l'aide de l'Union pour restaurer la paix et la sécurité sur son territoire et même en cas de conflit international lorsque ledit Etat s'y trouve impliqué. On peut se poser la question de savoir si l'autre Etat ou les autres Etats partis au conflit qui n'ont pas sollicité l'intervention de l'union peuvent s'opposer à une telle intervention. Quoiqu'il en soit, l'intervention de l'Union reste et demeure légale sur la base de l'art 4(k) du PCPS. Il faut cependant craindre que certains gouvernements illégitimes comme on en retrouve très souvent en Afrique ne se servent de cette disposition pour se maintenir au pouvoir en cas de leur incapacité à venir à bout d'une rébellion qui conteste son autorité et sa légitimité.

Heureusement qu'il existe une faculté pour l'Union d'intervenir dans un Etat membre même contre la volonté et le consentement du gouvernement en place au nom du droit de l'humanité et de la sécurité internationale.

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams