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Le fournisseur de services de télécommunications CAMTEL et la cybercriminalité face au Droit

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par Fustel MEKONGO BALLA
Université Yaoundé II SOA - Maîtrise en Droit Privé, option Droit des Affaires 2009
  

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SECTION II

OBJECTIF ET JUSTIFICATION DU THEME

Dans cette présente section, il serait loisible d'étudier en premier la justification du choix (paragraphe I) avant l'objectif recherché (paragraphe II).

Paragraphe I

JUSTIFICATION DU THEME

La première chose à laquelle nous avons pensé en choisissant ce thème, c'est la réponse à la question de savoir si le monde s'intéresse au sujet de l'impact des TIC sur son évolution. Et la réponse est oui, les pays développés pensent en plus à impliquer les pays du tiers monde pour les préparer à embrasser la nouvelle donne des télécommunications en toute connaissance de cause. C'est ainsi que plusieurs initiatives dans ce sens ont été enregistrées ces dix dernières années.

En effet, en Septembre 2000 à New York aux Etats-Unis, les 191 pays membres des Nations Unies ont adopté la Déclaration du Millénaire qui énonce les objectifs du Millénaire pour le Développement.

Ces objectifs de développement dont le détail touche l'ensemble des secteurs de la vie sociale et économique des pays membres prévoient au point (8) de : mettre en place un partenariat mondial pour le développement ; et entre autres... « En coopération avec le secteur privé, mettre les avantages des nouvelles technologies de l'information et de la communication à la portée de tous ».

Soucieuse de s'arrimer à cet objectif 8 qui concorde avec les termes de sa Résolution 73 prise à Minneapolis en 1998, le Conseil de l'Union Internationale des Télécommunications (U.I.T), a proposé aux Nations Unies l'organisation d'un Sommet en deux étapes sur la société de l'information.

La première phase du Sommet Mondial sur la Société de l'information, tenue du 10 au 12 Décembre 2003 a été consacrée à l'examen de thèmes concernant la société de l'information. Elle s'est conclue par l'adoption d'une déclaration de principe et un plan d'action dont les dispositions pertinentes sont à plus d'un titre un espoir pour le partage de la société du savoir.

Dans ses points (39) et (42), la Déclaration fait mention du cadre juridique en précisant que : «La primauté du droit, associée à un cadre politique et réglementaire favorable, transparent, propice à la concurrence, technologiquement... est fondamentale dans l'édification d'une société de l'information à dimension humaine... » Elle recommande ensuite la protection de la propriété intellectuelle pour encourager l'innovation et la créativité dans la société de l'information.

Dans son plan d'action au point (13), « les pouvoirs publics doivent créer un cadre juridique, réglementaire et politique fiable, transparent et non discriminatoire ».

En pratique, la longue marche vers l'adaptation du cadre juridique ne semble pas avoir commencé. Contrairement à certains pays occidentaux, les législateurs africains ne semblent pas avoir accordé à l'ajustement juridique de leur législation la même priorité qu'à l'ajustement infrastructurel. L'Europe, pour tenir compte de l'importance croissante du multimédia et de l'internet, a mis en place une ambitieuse politique d'harmonisation des législations nationales par des directives censées guider les Etats parties dans l'élaboration de leurs législations nationales. Législations progressivement intégrées dans les législations nationales des pays concernés et ayant abouti à des réformes importantes.

Il faut reconnaître qu'internet a favorisé un foisonnement de notions, de possibilités et de risques qui forcent un traitement particulier. Comme le relève un éditeur, «Aujourd'hui, droit et technologie s'inscrivent dans un processus d'interaction : des circuits intégrés à la signature électronique, des bases de données aux moteurs de recherche, de la carte de santé à la télémédecine, ou encore de la cybersurveillance à la vidéosurveillance en passant par la responsabilité des personnes morales, les marchés publics informatiques et l'assurance des risques informatiques, le droit des technologies n'a cessé de se diversifier ».

Pour prendre l'exemple de la France, elle a sans cesse adapté son arsenal législatif aux besoins de la société de l'information :

· La loi n°2000-230 du 13 mars 2000 portant adaptation du droit de la preuve aux technologies de l'information et relative à la signature numérique ;

· La loi n°2000-719 du 1er août 2000 modifiant la loi n°86-1067 du 30 septembre 1986 relative à la liberté de communication ;

· La loi n°2004-575 du 21 juin 2004 dite loi pour la confiance dans l'économie numérique

Paragraphe II

OBJECTIF

En sa qualité d'opérateur historique des télécommunications, CAMTEL doit également être en avant-garde de l'implémentation d'un cadre juridique fiable autour des TIC. Bien que commerciale et fonctionnant sur les pas des entreprises privées, elle n'en demeure pas moins une entreprise publique avec des missions de service public avec en filigrane l'intérêt général. De ce fait elle peut logiquement actionner sa tutelle qu'est le ministère des postes et télécommunications pour qu'enfin sortent des tiroirs des projets de lois à la mesure des investissements consentis, par exemple pour la pose de la fibre optique, pour qu'internet ne devienne pas un no man's land. En prenant l'initiative de convier tous les fournisseurs de services de télécommunications dans une synergie régionale qui les protégera dans des procès futurs et donnera une caution morale à leur activité.

Camtel doit également se préparer en tant que fournisseur de services internet et hébergeur de sites à voir pleuvoir des réclamations de toutes natures liées à son activité ; soit de la part de ses clients, des autorités et même des instances internationales.

Parce qu'en effet, le véritable objectif est la responsabilité civile encourue par CAMTEL due au fait que sur le net c'est l'anonymat qui prévaut. La responsabilité civile appelle forcément réparation et qui dit responsabilité dit auteur. Mais quand cet auteur n'est pas susceptible d'être identifié, les actions pourraient se retourner contre le prestataire de services internet sur la base combinée des articles 1382, 1383 et 1384 du Code Civil. En prenant tout particulièrement en considération le fait que la plupart des auteurs d'infractions sur le net sont souvent insolvables, les victimes auront alors tout intérêt à faire intervenir le rôle du fournisseur d'accès toujours présumé nanti.

Savoir dans quel environnement elle se trouve et vers quel univers elle va est primordial pour sa survie future. Il serait intéressant de savoir quels types de données la CAMTEL stocke en matière de trafic internet, leur durée de conservation et éventuellement le coût de toutes ces opérations. Qui peut demander à consulter des données stockées ? Sur quel fondement juridique ?

L'ensemble de ces interrogations va être le fil conducteur de notre dernier chapitre.

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote