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Agriculture et croissance économique au Cameroun

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par Hervé BELLA
Institut Sous-régional de Statistique et d'Economie Appliquée (ISSEA) - Ingénieur d'Application de la Statistique 2009
  

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2.1.2 Le financement de l'agriculture

La très forte présence de l'État qui a déjà été mentionnée plus haut se retrouve également sur le plan du financement de l'activité agricole. Durant cette phase de planification, deux acteurs majeurs contribuent au financement de l'activité agricole au Cameroun : l'État et le secteur bancaire. Le secteur bancaire a joué un rôle important dans la mise sur pied d'un secteur agricole moderne. Il a financé les activités de certaines agro-industries privées.

L'essentiel du financement de l'activité agricole provenait de l'État à travers les sociétés de développement ci-dessus citées. Des ressources financières importantes leur ont été allouées jusqu'à l'application de la NPA. Bien que l'efficacité de l'action de ces sociétés pour l'État ait souvent été mise en cause, leurs actions se sont parfois révélées bénéfiques pour les producteurs. Ceux-ci ont profité des prix fixes pour écouler leur production. Mais la mauvaise gestion a fait que des investissements n'ont pas été réalisés pour moderniser l'appareil productif. Le tableau 2 présente la situation financière des gains nets de l'État concernant quelques sociétés de développement au cours de l'exercice budgétaire 1988/1989.

Tableau 2: coût financier des structures parapubliques du secteur agricole au cours de l'exercice budgétaire 1988/1989. (Résultats annuels en millions de FCFA)

NOM

DÉPENSES

RECETTES

DÉFICIT

1

CDC

2 390

1 540

1 850

2

CENADEC

1 240

390

850

3

CENADEFOR

2 970

150

2 820

4

CENEEMA

1 000

100

900

5

HEVECAM

4 100

3 400

700

6

MIDENO

1 480

0

1 480

7

MIDEVIV

4 300

370

3 330

8

MIDO

500

0

500

9

Office Céréalier

1 210

630

580

10

ONAREF

4 790

1 460

3 330

11

ONDAPB

4 500

3 650

850

12

ONPD

1 200

0

1 200

13

SEMRY

11 430

2 830

8 600

14

SODECAO

12 500

2 400

10 100

15

SODECOTON

41 000

27 280

13 720

16

SODENKAM

930

160

770

17

SODERIM

1 070

90

980

18

UNDVA

4 500

3 900

600

19

WADA

1 010

690

320

20

ZAPI-EST

3 600

2 800

800

TOTAL

106 720

51 840

54 880

Source: Stratégies de développement agricole 1980-1990 (extrait du document de ONDOA (2006))

Ce tableau montre un déficit financier important de l'État dans la gestion des sociétés et missions de développement au cours de l'exercice budgétaire 1988/1989. Ce gouffre financier que constituaient ces sociétés de développement a largement justifié les liquidations, restructurations et privatisations qui y ont été faites durant l'application des PAS qui visaient entre autres l'assainissement des finances publiques.

Le financement de l'État s'est aussi fait de manière directe. Il a également apporté un appui aux agriculteurs à travers les subventions à l'acquisition d'intrants ainsi qu'au matériel agricole. Les subventions ont pris plusieurs formes : primes diverses (à l'arrachage, à la création de nouvelles plantations, etc.).

Le concept de "crédit agricole" était au centre de la politique de financement agricole. Ce crédit était considéré comme un intrant dans le processus de production et était distribué via les banques agricoles, les banques de développement ou les projets.

Le financement de l'État à la recherche était assez important. Il reflétait l'ambition nourrie par l'État de développer et moderniser le secteur agricole. « En 1985/1986, les frais annuels de fonctionnement et d'équipement par chercheur étaient de 30 millions de FCFA pour l'IRA et de 60 millions de FCFA pour IRZV »24(*).

* 24 FAO (2008), «DIAGNOSTIC DU SYSTÈME NATIONAL DE RECHERCHE ET DE VULGARISATION AGRICOLES DU CAMEROUN et stratégie de renforcement des capacités pour la dissémination des connaissances et des technologies agricoles», FAO

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