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Approche géographique de l'appropriation des NTIC par les populations : l'exemple des télécentres et cybercafés dans le quartier Ouagou Niayes à  Dakar

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par Ibrahima Sylla
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Maà®trise 2004
  

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CHAPITRE I : LES TELECENTRES, UNE PRESENCE MASSIVE DANS LE PAYSAGE
DE OUAGOU NIAYES

L'accessibilité du téléphone est restée pendant longtemps le privilège des couches de populations aisées qui, parfois même, plaçaient cet instrument de communication dans les endroits de la maison par où entraient les visiteurs (voisins, étrangers et autres). Le téléphone était donc le signe d'un niveau de vie assez élevé. Avec les télécentres, les choses sont différentes car il a fini d'être un moyen de communication banal dont tout le monde a accès et à moindre coût.

Un petit tour dans le quartier Ouagou Niayes suffit largement pour remarquer la forte présence de ces infrastructures de télécommunication faisant office d'accès publics au téléphone et arborant le nom de « télécentre ».

Quelle est la répartition spatiale des télécentres dans ce quartier et quelles sont les raisons qui la motivent ? Quelles sont leurs caractéristiques et les activités auxquelles ils se livrent ? Là sont les interrogations auxquelles ce chapitre essaie de répondre.

Télécentres :

: unité à 65 francs : unité à 75 francs : unité à 80 francs : non enquêtés

Echelle : 1 / 2 000e Source : DPS, 2004 Carte améliorée par Sylla.

I - Une colonisation du quartier par les télécentres

A l'image de ce qui se passe dans toute la région de Dakar le nombre de télécentres à Ouagou Niayes croît à un rythme soutenu.

8

7

6

5

4

3

2

0

1

1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006

Figure n° 3 : rythme d'ouverture des télécentres à Ouagou Niayes de 1992 à 2004

Années

Source : enquêtes, juin - août 2004.

L'examen de la figure n°3 montre une évolution différentielle du rythme d'ouverture des télécentres dans le quartier. La courbe peut être divisée en quatre phases marquées chacune par une évolution caractéristique.

- La première phase comprise entre 1992 et 1995 est marquée par une timide croissance du nombre de télécentres dans le quartier. Cette situation s'explique sans doute par une ignorance, naguère, par les populations de ces activités qui venaient nouvellement de faire leur apparition ;

- La seconde phase qui va de 1995 à 2000 est caractérisée par une importante augmentation du nombre de télécentres dans la localité. Cela traduit certainement la prise de conscience par les populations des avantages que les télécentres pouvaient leur procurer en terme de création de richesses et de facilitation de la communication.

- La troisième phase est caractérisée par un tassement du rythme d'ouverture des télécentres. Elle correspond surtout à l'année 2001 où la Sonatel avait suspendu, au mois de juillet, tout agrément d'ouverture de télécentres pendant une période de six mois.

- La quatrième et dernière phase s'échelonne entre 2002 et 2004. Elle est marquée par une forte reprise de la croissance du rythme d'implantation des télécentres dans le quartier. Cette reprise a débuté en mars 2002 lorsque la Sonatel a levé la suspension des agréments.

Aujourd'hui, à Ouagou Niayes, les télécentres qui sont au nombre de 44, ont colonisé l'espace.

58,3% des usagers jugent ce nombre de télécentres élevé, 26,7% le pensent suffisant et 15% d'entre eux le considèrent insuffisant.

Les usagers sont cependant plus unanimes quant à l'appréciation de l'augmentation du nombre de télécentres dans leur localité. En effet, 83,3% parmi eux trouvent que c'est un avantage pour les raisons qui suivent :

- la rapidité de communication qu'ils permettent ;

- la concurrence qui en découle et qui joue en faveur des usagers ;

- l'accessibilité du téléphone à tous avec moins de déplacement physique ;

- le gain de temps ;

- la création d'emplois ;

- le désencombrement des télécentres ;

- la minoration des factures du téléphone domestique ;

- la possibilité de remédier au manque de crédit pour ce qui est du téléphone cellulaire.

Pour 16,7% des usagers par contre, l'augmentation du nombre de télécentres dans le quartier est un inconvénient et ce, en raison de la perte d'emploi qu'elle peut occasionner du fait de la faillite de certains télécentres consécutive à la concurrence déréglementée et la chute forcée des prix.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon