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Approches socio-juridiques de la situation difficile des enfants de rues de la zone métropolitaine de Port-au-Prince de 2004 à  2009

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par Jems LUCIEN
Université d'Etat d'Haà¯ti - Diplome de licencié en droit 2002
  

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CHAPITRE PREMIER CADRE JURIDIQUE INTERNATIONAL

A côté d'importantes études en médecine et en Sciences humaines sur l'enfant, la codification des droits de ce dernier s'est révélée impérieuse et nécessaire.

C'est ainsi que par le 20 novembre 1 989, l'Assemblée Générale des Nations Unies (AG/NU) a adopté la Convention relative aux droits de l'enfant (CDE) que nous allons présenter dans les lignes qui suivent.

SECTION I. PRESENTATION DE LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DE L'ENFANT

La Convention relative aux droits de l'enfant est d'abord un accord écrit autour duquel les Nations Unies (NU) font consensus et dont les dispositions visent l'instauration des normes acceptables par tous.

OEuvre d'un groupe de travail créé par la Commission des droits de l'homme des N.U., son élaboration a connu outre la participation des représentants des gouvernements,

celle des organes et institutions spécialisées des N.U. dont le Haut Commissariat pour les Réfugiés, l'OIT, les fonds des N.U. pour l'enfance, l'OMS, ainsi que celle de nombreuses organisations non gouvernementales.

Elle est aussi un ensemble entier et cohérent qui affecte de manière certaine l'attitude du monde envers les enfants. En effet, ouverte à la signature le 26 janvier 1 990,

la Convention relative aux droits de l'enfant est le premier traité sur les droits de l'homme qui soit devenu quasi universel avec pour résultat le fait que 99% des enfants dans le monde vivent dans les pays qui l'on ratifée.

Au 02 septembre 1 990, soit six mois après son ouverture à la signature, la convention a atteint le nombre requis de ratification pour son entré en vigueur une année plus tard ; et au moins 94 Etats en sont devenus des parties.

A la fin de 1995, au moins 191 Etats, dont Haiti, l'ont ratifié selon les statistiques du 23 janvier 1 998.

Ce traité, qui connaît un nombre sans précédent de ratification, revêt un grand intérêt car, à la différence des autres traités sur les droits de l'homme, il va au delà des droits civils et politiques,

il préconise l'octroi des soins médicaux primaires et d'une éducation de base aux enfants, et proclame au niveau universel l'ensemble des droits par opposition aux instruments antérieurs de droits de l'homme.

Enfin, la CDE est un texte fondateur qui permet ou permettra de rompre avec une certaine latence sur les droits de l'enfant depuis un peu plus d'un siècle.

Elle a permis en fait de relancer les débats sur la place de l'enfant dans nos sociétés contemporaines et a ajouté un certain nombre de droits qui n'avaient jamais fait l'objet d'une tradition conventionnelle internationale telle : la protection de l'identité de l'enfant.

Outre l'exploit réalisé dans son évolution historique, la convention dispose d'un contenu propre dont l'examen se révèle utile dans l'analyse qui suit.

1-Historique de la Convention Relative aux Droits de l'Enfant

Nombreux sont les écrits et témoignages sur les situations vécues par les enfants à travers le monde.

En remontant dans les temps anciens, l'histoire nous révèle qu'il existait aussi quelques dispositions relatives à l'éducation de l'enfant et à l'intervention de l'Etat, mais l'enfant restait objet des autres produits de son activité.

C'est pourquoi, à Rome comme en Grèce, l'avortement et l'infanticide étaient utilisés à des fins de régulation des naissances ou en cas d'eugénisme.

Ainsi, le constatons-nous, l'idée d'assurer à l'enfant une protection particulière est ancienne quand bien même nous arrêtant notre réflexion au siècle présent.

Force nous est d'admettre que la CDE découle directement de l'année internationale de l'enfant de 1979.

Mais, pour en trouver l'origine, il faut remonter jusqu'à la Déclaration de Genève de 1924, qui est le premier instrument international stipulant que : « L'humanité se doit de donner à l'enfant le meilleur d'elle-même ».

Cette déclaration avait été préparée par l'union internationale « SAVE THE CHILDREN », une organisation non gouvernementale créée par EGLONTINE JEBB pour répondre au besoin des enfants lors du contrecoup de la première guerre mondiale,

et avait été adoptée par la SDN en 1924 dans l'intention d'aboutir à la mise en oeuvre des règles plus contraignantes.

Ce souhait sombra malheureusement en meme temps que la SDN lorsqu'éclata la seconde guerre mondiale.

A la fin de cette guerre, les droits de l'enfant firent leurs chemins depuis 1946 (date de la création de l'UNICEF).

La plupartdes conventions relatives aux droits de l'homme n'existaient pas encore et ces droits étaient à peine reconnus.

Deux ans plus tard, en 1948, la déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée à l'unanimité, fut l'esquisse du grand tableau qui constitue

aujourd'hui ces droits, dont notamment les traités consacrés entièrement aux femmes et aux enfants.

Ainsi, face à l'aggravation de la situation des enfants dans le monde, il s'est avéré nécessaire de leur assurer une protection des soins spéciaux.

Ce fut l'origine de la déclaration des droits de l'enfant proclamée dans la résolution 1986 de l'AG/NU du 20 novembre 1959, acte consacrant 10 grands principes inspirés de la déclaration de 1924.

Finalement, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, l'enfant a-t-il besoin d'une protection spéciale et des soins spéciaux, notamment une protection juridique appropriée tant avant qu'après sa naissance.

Il est ainsi nécessaire que les principes sociaux et juridiques envisagés, surtout sous l'angle de pratiques en matière d'adoption et de placement familial, protège l'enfant.

2-Cadre conceptuel de la notion d'enfant selon la Convention Relative aux Droits de l'Enfant

Le terme « enfant » peut être défini sous divers angles :

- En général, « enfant » s'oppose à « adulte » de qui il dépend.

- La CDE définit l'enfant comme étant « Tout être humain âgé de moins de 18 ans, sauf si la majorité est atteinte plutôt en vertu de la législation qui lui est applicable.

Qui sont les enfants des rues ?

Les enfants des rues ont entre 5 et 16 ans, mais il est courant d'en rencontrer ceux qui ont à peine 3 ans ou 4 ans aux côtés de frères plus âgés qui assurent leur protection.

La majorité des enfants des rues sont des garçons. Les filles sont en effet moins visibles dans la rue pour deux raisons.

a) La première est qu'elles sont moins aventureuses et hésitent plus à quitter leur milieu familial même lorsque les conditions de vie sont exécrables.

b) La Seconde raison est qu'elles travaillent de façon moins visible comme domestique ou comme prostitués « en cachette ».

Les dangers de la rue

Les enfants des rues rencontrent des dangers et des dérives qui leurs sont souvent fatals. Ils sont meurtris par les intempéries, les privations, le dénuement, les maladies, les accidents et l'indifférence.

A cela s'ajoutent la précarité, la violence, les services sexuels, la loi du plus fort qui les exposent aux rencontres et influence les plus nuisibles.

Les petites filles sont sollicitées sexuellement dès leur plus jeune âge et finissent par se prostituer.

D'ailleurs à Port-au-Prince, notamment, la prostitution des filles et des garçons se banalise et constitue une source de revenus pour les enfants.

Enfin la plupart des enfants des rues connaissent la drogue, même les plus petits. Ils consomment la mariguana.

Mais la vraie drogue de ces enfants -Vu leur pauvreté - c'est la colle de cordonnier.

On la verse dans une bouteille avant de la respirer. Il arrive également que faute de colle les enfants débouchent les réservoirs d'essence des voitures pour en inhaler les vapeurs.

Les métiers de la rue

Beaucoup des enfants exercent une activité laborieuse. Les petits métiers pratiqués sont les mêmes pour toutes dans les grandes villes d'Haïti.

Il s'agit en fait d'une incessante quête quotidienne pour trouver de quoi subsister non seulement pour eux-mêmes mais aussi, le cas échéant, pour leur famille. Deux situations sont à considérer :

a)Le travail organisé par la famille c'est-à-dire que l'enfant est le vecteur économique de celle-ci à qui il reverse la recette de son activité qui est généralement issue de la vente.

b) L'enfant abandonné qui crée son propre emploi pour survivre. Il est porteur devant un marché, ou laveur de voitures, cireur de chaussures, vendeur de différents produits, pousseur de brouette etc.

Typologie

Les enfants des rues ne rentrent pas tous dans la même typologie. Bien que la situation de chacun de ces enfants soit tragique les organismes spécialisés les classent en 3 groupes :

Les enfants qui vivent nuit et jour dans la rue, ils vivent avec leur Famille dans la rue, dans certains cas. Ce sont les permanents.

Les enfants qui travaillent dans la rue, y passent leurs journées et une partie de la nuit, mais qui gardent un contact permanent avec leur famille qui possède un domicile, même précaire.

C'est le cas de certaines familles de cité soleil par exemple.

Les enfants démunis ou les circonstanciels, qui n'ont plus aucun

Contact avec leur famille ce qui constitue les situations les plus critiques. Leurs origines sont diverses.

Ils peuvent être orphelins, enfants déplacés, avoir été chassés de la maison pour réduire le nombre de bouches à nourrir, avoir été abandonnés par des

parents qui n'arrivent pas à survivre ou encore fugueurs comme c'est le cas dans de nombreuses bidonvilles.

Enfants des rues et situations voisines

1.-Enfants ( des rues) et vagabondage

Le vagabond et l'enfant de rues sont des situations équivalentes. Ces deux états se caractérisent déjà par une insuffisance de ressources telle que les besoins vitaux ne peuvent être satisfaits.

Le vagabond, un pauvre errant.- «  Un être de nulle part ». - Dans le code Napoléon on peut lire ceci : « Déclarons vagabonds et gens sans aveu, ceux qui n'ont ni profession ni domicile certain, milieu pour subsister et qui ne sont pas avoués et ne peuvent certifier de leurs bonnes vies et moeurs par personnes dignes de foi ».

Le vagabondage et le phénomène enfants des rues sont des fléaux sociaux à l'instar des famines et des épidémies.

2.-Phénomène enfant des rues et mendicité.

La mendicité et le phénomène enfant des rues sont des situations très proches. Ils se caractérisent tous deux par un manque de ressources tel que les besoins vitaux ne peuvent être satisfaits.

Tout mendiant est dans la rue ou de la rue, mais tout enfant des rues n'est pas nécessairement un mendiant, car celui-là fait charité ou l'aumône et au pauvre et au mendiant.

3-.Enfant des rues et enfant abandonné

contrairement à l'enfant des rues qui peut être de la pure fugure, l'enfant abandonné, lui est toujours une victime, l'abandon suppose une intention.

Aussi, on peut parler :

D'abandon momentanément, pour des parents qui laissent leur (s)enfant (s) sous les yeux du voisinage, pour quelques mois.

- D'abandon adoption ou en domesticité. Pour des familles qui généralement arrivent à peine à subvenir aux besoins de leurs enfants, sont obligés de les abandonner.

- D'abandon purement et simplement.- Dans ce cas les parents, se soucient rarement de leur (s) enfant ( s).

- D'abandon par négligence. -dans cette situation les parents priorisent autres activités aux dépens de leurs progénitures.

Enfant des rues et enfant dans la rue

L'enfant dans la rue, c'est celui qui y travaille et qui est en contact avec sa famille, tandis que l'enfant des rues, prend la rue pour son foyer.

Enfants -Jeunes -Adultes.

Nous sommes de plus en plus «  Catalogués en fonction de notre âge ». Tout comme en fonction de notre travail. Les gens se divisent approximativement, en enfants, « Jeunes » et adultes.

On a les « moins de treize ans », qui se situe entre l'enfance et l'adolescence.

On a ensuite les jeunes qui s'applique aux adolescents de 13 à 18 ans. Enfin à partir de 18 ans accompli, on est considéré comme adulte.

Il faut souligner que le mot jeune a un caractère générique : ainsi, on parle de jeune enfant, jeune adolescent, jeune adulte etc.

L'enfant maltraité

S'il est des méfaits qui mettent en émoi l'opinion et suscitent l'indignation de la conscience sociale, ce sont bien les actes de violence, les mauvais traitements, les privations de soins ou d'aliments dont certains parents se rendent les auteurs sur leurs propres enfants.

Il est donc des enfants qui sont brutalisés, d'autres qui sont privés de nourriture ou de soins, d'autres encore qui vivent dans l'abominable condition de malpropreté ou de claustration.

Il en est qui , dans leur «  famille », sont les « cendrillon » et les « Poil-de-carotte » auxquels les tâches les plus ingrates et les plus lourdes ne sont jamais épargnées

Leproblème est complexe et deux Questions doivent retenir notre attention :

quelles sanctions infliger aux coupables ?

quelles mesures prendre à l'égard des jeunes victimes ?

Malheureusement notre justice est mal armée pour sanctionner comme ils le méritent les agissements des bourreaux d'enfants.

L'enfant en danger moral

La notion d'enfant « en danger moral » est difficile à cerner et on ne lui donne pas toujours le même sens.

L'enfant en danger moral est celui dont la santé psychique et morale, dont l'éducation, dont l'épanouissement d'une part, l'insertion sociale de l'autre, sont gravement compromis par suite des carences et des défectuosités du milieu familial.

Le problème de l'enfance en danger moral est connexe - sans cependant se confondre avec lui - au problème de la criminalité juvénile.

Nous devons nous demander quels moyens peuvent être mis en oeuvre pour prévenir l'inadaptation des jeunes et limiter les risques de danger moral.

Les mesures qu'on peut recommander sont d'ordres économique, social et administratif dans ce cas.

Favoriser la constitution de logements et les adopter aux besoins des familles et des individus, lutter contre l'alcoolisme et l'amener à prendre conscience de ses responsabilités dans le domaine de la protection de l'enfance.

voilà sans doute les mesures les plus importantes et les plus urgentes parmi celles qui doivent être prises.

L'enfant révolté

Gardons-nous d'une confusion :le jeune révolté n'est pas le jeune délinquant.Sans doute il est menacé de chute dans la délinquance, mais ce n'est pas le delit qui justifie l'intervention judiciaire.

C'est l'enfant privé de direction familiale et livré à lui -même qui peut se trouver en révolte contre sa famille. Ainsi, il prend l'habitude d'une vie libre, au plus exactement anarchique.

A ce stade de son évolution, le jeune entend s'affirmer en s'opposant. Il s'applique par ses paroles et par ses manières à tenir en échec les normes familiales pour mieux se poser.

Frustré dans ses besoins profonds, perturbé dans son affectivité, que le mineur soit révolté, en danger moral, maltraité , ou livré à lui-même etc., il réagit par l'agressivité et par une tendance à l'évasion.

Il tend à recherche hors de la famille des compensations au manque affectif qu'il ressent et qui le déroute. Malheureusement la rue offre généralement plus de risques.

La rue revêt pour lui un attrait fascinant. Elle lui donne l'occasion de se procurer des « plaisir » faciles et de s'intégrer dans des groupes d'autres jeunes qui, comme lui, sont en situation difficile.

Au seuil de la puberté, il entreprend des expériences sexuelles avec des filles de son âge qui, comme lui, sont exposées à tous les dangers de la rue.

Dans la rue, le jeune ne reste pas seul. Des bandes se constituent. Elles rassemblent des enfants ou des adolescents qui ont été les victimes des mêmes abandons éducatifs et qui, souvent, ont souffert ces mêmes frustrations.

3. De l'analyse de quelques principaux droits reconnus à l'enfant selon la Convention Relative aux Droits de l' Enfant

Est enfant, au sens de la convention, tout être humain âgé de moins de dix huit ans sauf si la majorité est atteinte plutôt en vertu de la législation qui lui est applicable.

En effet, tous les Etats parties respectent la responsabilité de prendre les mesures législatives et autres, nécessaires pour mettre en oeuvre les droits reconnus dans la CDE.

L'enfant étant un etre faible qui a besoin de protection, les Etats parties à la CDE respectent la responsabilité, le droit et le devoir qu'ont les parents, ou le cas échéant, les membres de la famille élargie ou de la communauté,

comme prévu par les coutumes locales, les tuteurs ou autres personnes légalement responsables de l'enfant, de donner à celui-ci, d'une manière qui

corresponde au développement de ses capacités, l'orientation et les conseils approprier à l'exercice des droits que lui reconnaît la CDE.

Ils reconnaissent que tout enfant a un droit inhérent à la vie et assure ainsi dans la mesure du possible le développement de l 'enfant.

Le refus des discriminations

Article 2 : Le droit à la non-discrimination

« 1-Tous les droits énoncés par la convention doivent t'être accordés, qu'à tous les autres enfants, filles et garçons.

« 2- Les Etats ne doivent pas violer les droits et doivent les faire respecter pour tous les enfants ».

Cet article reprend, en les appliquant aux enfants, les articles 1 et 7 de la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 qui proclament l'égalité de tous les hommes à la naissance et devant la loi.

Le concept de dignité est lié à celui de respect, enfant des rues, handicapés ou des familles riches etc. méritent tous de respect. Notre dignité d'être humain peut, en effet, être menacée à la fois par des violences physiques et par des atteintes morables et psychologiques.

En Haïti, la dignité de chacun est garantie par la loi, c'est un droit mais aussi un devoir vis-à-vis de soi-même et vis-à-vis des autres La non-discrimination est un principe inscrit dans la constitution.

Le sommet des Nations Unis de septembre 2005 a fait un point de situation sur ce sujet et a reconnu que sur 100 millions d'enfants non scolarisés dans le monde, 60 millions étaient des filles.

Selon le rapport mondial de suivi sur l'Education pour tous 2003 /2004 de l'UNESCO soixante-seize pays dont Haïti se trouvent dans l'impossibilité d'atteindre l'objectif de la Parité.

Les avantages sociaux de l'éducation des filles sont universellement reconnus. En effet, plus une mère est instruite, plus la mortalité infantile est réduite. Enfin, plus elles ont fait d'années d'études, plus les femmes tendent à réduire le nombre de leurs enfants.

Les Etats parties prennent les mesures appropriées pour qu'un enfant en quête de statut de réfugié ou qu'il est considéré comme réfugié en vertu des règles et procédures du droit international ou national applicable,

qu'il soit seul ou accompagné de ses père et mère ou de toute autre personne, bénéficie de la protection et de l'assistance humanitaire voulues pour lui permettre de jouir des droits que lui reconnaissent la CDE ou de caractère humanitaire auxquels lesdits Etats sont parties.

Article 22. Le droit de l'enfant refugié

<<1.L'enfant a le droit d'être considéré comme réfugié . il est protégé par le droit international, ou accompagné de ses parents ou d'autres adultes.>>

<<2.Si tu es dans une telle situation, les Etats et les organisations internationales devront t'aider. Ils devront t'aider à trouver tes parents , ta famille, si tu en as été séparé.

Si ta famille ne peut être retrouvée, tu seras protégé et tes droits seront reconnus.>>

Cet article reprend, en le précisant, l'article 14 déclaration universelle des droits de l `homme de 1948 qui indique notamment que devant la persécution, toute personne a le drot de chercher asile et de bénéficier de l'asile en d'autres pays.

Si on veut faire le point sur les droits de l'enfant réfugié qui, à ce jour, ne diffèrent pas de ceux de l'adulte, on se doit d'abord de définir les termes de réfugié , d'immigré et d'étranger .

Un étranger est une personne qui a une autre nationalité que celle du pays où elle réside. Tous les étrangers ne sont pas des immigrés on

peut être par exemple un Haïtien né en France ayant gardé la nationalité haïtienne de ces parents.

Un immigré est une personne née étrangère à l'étranger et ayant migré en Haïti. Après son arivée en Haïti , un immigré peut devenir haïtien, par acquisition ou garder sa nationalité.

Les demandeurs d'asile sont des étrangers arrivés régulièrement ou non sur un sol et qui demandent la protection de l'Etat en question.

Leur statut est régi par la convention de genève de 1951 qui définit le réfugié comme `' une personne qui, craignant avec raison d'être persécutée du fait de sa race, de sa religion, de sa nationalité, de son appartenance à un certain groupe social

ou de ses opinions politiques, se trouve hors du pays dont elle à la nationalité et qui ne peut ou, du fait de cette crainte, ne veut se réclamer de la protection de ce pays ''.

Article 23 : Les droits de l'enfants handicapé

<<  L'enfant handicapé mentalement ou physiquement a le droit de mener une vie décente dans la dignité pour parvenir au maximum d'autonomie. Il doit pouvoir participer à la vie de la collectivité.>>

<<  2.- Les Etats doivent reconnaître à tous les enfants handicapés le droit de bénéficier de soins spéciaux si nécessaire, une aide supplémentaire sera accordée à leurs parents.>>

<<  3.-Cette aide sera autant que possible gratuite, afin d'assurer à l'enfant handicapé le droit à l'éducation, à la formation, aux soins de santé, à la

rééducation, à la préparation à l'emploi, aux loisirs, à l'intégration sociale, ainsi qu'à l'épanouissement personnel.>>

<<  4.-Les Etats échangeront toutes les informations utiles sur l'aide aux enfants handicapés. Les pays en développement seront particulièrement aidés.>>

Malgré, l'effort( bien entendu insuffisant), de certains organismes privés, l'Etat haïtien arrive difficilement à accompagnés les enfants handicapés.

Le droit à la vie, à l'identité, à la nationalité

Article 6 : Le droit à la vie et au développement

«  1.-Comme tout enfant, tu as droit à la vie ».

« 2.-L'Etat doit assurer ta survie et ton développement ».

La première partie de cet article reprend l'article 3 de la déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, rédigée dans le cadre de l'ONU, qui proclame pour la première fois, le droit à la vie : «  tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne ».

Le droit à la vie, n'est pas respecté dans les pays du monde où la peine capitale existe encore pour les enfants. La peine de mort pour les mineurs était appliquée jusqu'à une période récente dans certains Etats des Etats-Unis comme Alabama et le Texas.

En Haïti, nous connaissons, les exécutions sommaires, des enfants kidnappés et tués malgré le versement de la rançon.

La deuxième partie de l'article proclame pour les enfants le droit à la survie et ou développement et engage la responsabilité des Etats signataires de la convention.

Dans le monde, le niveau de vie des enfants peut être mesuré à l'aide de l'indice de développement humain (IDH) qui combine l'espérance de vie à la naissance, le niveau d'instruction (Taux d'alphabétisation et nombre d'années d'Etudes) et le revenu par habitant.

Le droit à la survie et au développement se mesure aussi à l'aide du taux de mortalité des enfants de moins de cinq ans :

c'est-à-dire le nombre de décès entre la naissance et le cinquième anniversaire pour 1000 naissances vivantes.

Article 7 : Le droit à un nom et à une nationalité

«  1.- Dès ta naissance, tu as droit à un nom et à une nationalité. Tu as droits de connaître tes parents et d'être élevé par eux, dans la mesure du possible ».

«  2.- Les Etats doivent respecter ce droit, même si l'enfant est apatride ».

Cet article reconnaît à l'enfant trois droits : le droit à l'identité, le droit à une nationalité, le droit de connaître ses parents. L'identité est, avec la nationalité, l'un des attributs de la citoyenneté.

Elle est indispensable pour fixer les droits et les obligations de chaque membre d'une société et régler les situations entre les individus. Sans certificat de naissance, l'enfant est privé d'identité officielle.

L'enfant, dès sa naissance, est enregistré et a droit à un nom, le droit d'acquérir une nationalité et, dans la mesure du possible, le droit de con naître ses parents et d'être élevé par eux.

Les Etats parties s'engagent à respecter les droits de présenter son identité, y compris sa nationalité, son nom et ses relations familiales, tels qu'ils sont reconnus par la loi, sans ingérence illégale.

Les Etats parties veillent à ce que l'enfant ne soit pas séparé de ses parents, à moins que les autorités compétentes ne décident, conformément aux lois et procédures applicables, que cette séparation est nécessaire dans l'intérêt supérieur de l'enfant.

Article 19 : Le droit à la protection

Le droit d'être protégé contre les mauvais traitements.

«  1.- L'Etat doit te protéger contre toutes formes de violence et de brutalités physiques ou mentales.

«  que tus sois sous la garde de tes parents ou de toute autre personne à qui tu es confié, l'Etat doit te protéger contre l'abandon, l'absence de soins, les mauvais traitements, l'exploitation et la violence sexuelle ».

« 2.-L'Etat doit veiller à ce que de telles situations ne se produisent pas. Il prend les dispositions nécessaires. »

Article 39 : Le droit à la réadaptation et à la réinsertion

«  Si tu as été victime de négligence, d'exploitation, de services, de tortures ou de toute autre forme de traitement cruels, les Etats doivent t'aider à te réadapter et à te réinsérer socialement. »

Malgré la convention relative aux droits de l'enfant, le champ de mars, entouré par les différents ministères de l'Etat, on y constate, des milliers

d'enfants dans la rue, parmi eux, on distingue les enfants maltraités, des enfants en risque et les enfants en danger.

Les enfants maltraités sont ceux qui sont victimes de violences physiques, d'abus sexuels, de négligences ce qui peut avoir des conséquences sur leur développement physique et psychologique.

Les enfants en risque sont ceux qui connaissent des conditions d'existence risquant de mettre en danger leur santé, leur sécurité, leur moralité, leur éducation ou leur entretien mais qui ne sont pas brutalisés.

Les enfants en danger constituent l'ensemble formé par les enfants maltraités et les enfants en risque.

Le droit à l'éducation

Article 28 :Le droit à l'éducation

«  1.- Les États te reconnaissent le droit à l'éducation sur la base de l'égalité des chances ».Pour cela:

«  a) tu dois pouvoir bénéficier gratuitement de l'enseignement primaire- cet enseignement est obligatoire ;

«  b) Les Etats encouragent l'organisation d'un enseignement secondaire. Ils le rendent accessible à tous les enfants. Il doit être gratuit. Des aides financières doivent être accordées, en cas de besoin ;

«  c) L'enseignement supérieur doit être également accessible, en fonction de tes capacités ;

« d) Tu as le droit à une orientation scolaire et professionnelle ;

« e) Tout doit être fait pour t'encourager à fréquenter régulièrement l'école. » 

«  2-. Les Etats doivent veiller à ce que les règles de la vie scolaire respectent ta dignité d'être humain conformément à cette convention. »

« 3-. Les Etats doivent coopérer pour éliminer l'ignorance et l'analphabétisme dans le monde scientifiques et techniques ainsi qu'aux méthodes modernes d'enseignement. »

En Haïti , malgré la la convention relative aux droits de l'enfant de 1989, on estime que, dans Haïti actuelle, plus de cinq cent mille enfants, en bas âge de fréquentes l'école, ne sont pas scolarisés.

La plupart de ceux-ci commencent leur scolarité très tard.

Il y a un demi-siècle, la déclaration des Nations Unies des droits de l'homme projetait une vision globale de la paix et de la prospérité, dans laquelle le droit à l'éducation avait déjà sa place.

Aujourd'hui, la convention de New York de 1 989 proclame en son article 28 le droit de tout enfant à l'enseignement primaire qui lui donne les compétences nécessaires pour continuer à apprendre.

Dans toute société qui subit des changements fondamentaux, l'éducation des jeunes ressort particulièrement de la transformation des mentalités et du cadre de vie.

Son importance en tant que facteur de développement fait que, dans tous les pays, l'éducation est la cible de différents courants d'opinions et particulièrement des acteurs politiques.

Bien qu'il soit différent de la plupart des autres droits et libertés, le droit à l'éducation nécessite un minimum d'action de la part de la puissance publique car le droit est vain mot s'il n'y a pas une éducation organisée.

Le rapport de l'UNICEF de l'année 2000 a certifié qu'il n'y avait, en Haiti, que 50% d'enfants qui allaient régulièrement à l'école et que parmi ces 50%, il y avait 25% des filles dont 20% seulement terminaient l'école primaire.

Le droit à la santé

Article 24 : Le droit à la santé et aux services médicaux

«  1.- tu as le droit de jouir du meilleur état de santé possible et d'être soigné. »

«  2.- Les états assurent en priorité :

 

a) La réduction de la mentalité infantile ;

 

b) Le développement des soins essentiels ;

 

c) Le développement de la lutte contre les maladies et la malnutrition et la fourniture d'eau potable.

d) Le développement de l'aide aux mamans, allant et après l'accouchement

 

e) Le développement de la planification familiale. »

 

«  3.- Les Etats aboliront les pratiques traditionnelles dangereuses pour la santé des enfants.  Les pays en développement seront particulièrement aidés. »

Afin que le droit à la santé soit une réalité pour tous les enfants d'Haïti, il faut que chaque enfant puisse bénéficier de soins appropriés et d'une eau saine.

Or, actuellement, le droit à la santé, qui parait pourtant si évident, n'est pas mis en oeuvre, notamment à Port-au-Prince, où se situe le seul grand hôpital de l'Etat.

La plupart des quartiers bidonvillisés sont touchés par cinq fléaux : la rougeole, la diarrhée, le paludisme, la malnutrition.

La maladie qui frappe sérieusement aujourd'hui, ces enfants, est le sida.

Les droits de l'enfant et le travail

Article 32 : Le droit à la protection contre l'exploitation

«  1.- Tu dois être protégé contre l'exploitation. Nul ne peut obliger à accomplir un travail dangereux ou nuisant à ton éducation, à ta santé et à ton développement. »

«  2.- Les Etats prendront toutes les mesures nécessaire pour te protéger :

  a) Ils fixeront un âge minimum à partir duquel tu pourras travailler.

  b) ils établirons des règlements concernant les heures et les conditions de travail ;

 c) ils puniront ceux qui ne respecteront pas ces règles. »

Les Etats qui ont ratifié la convention se sont engagés à protéger les enfants contre toute exploitation et notamment l'exploitation dans le travail.

Cependant, même si les statistiques sont difficiles à établir, le Bureau international du Travail (BIT) estime à environ 250 millions les enfants de cinq à quatorze ans qui travaillent dans le monde.

Le chiffre comprend les enfants qui travaillent au lieu d'aller à l'école et ceux qui travaillent après être allés à l'école. Il ne prend pas en compte, les enfants appelés domestiques en Haïti, ceux qui travaillent ménagères dans la maison.

Le droit à la protection contre toutes les autres formés d'exploitation

Article 34 : Le droit à la protection contre l'exploitation sexuelle

 

« Les Etats doivent te protéger contre toutes les formes d'exploitation ou de violences sexuelles.Ils doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour que :

Tu ne sois pas incité ou contraint é ou contraint à te livrer à une activité sexuelle illégale ;

  Tu ne sois pas exploité à des fins de prostitution ;

 

Tu ne sois pas exploité dans des production pornographiques ».

Article 35 : Le droit à la protection contre l'enlèvement, la vente

«  Les Etats doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour que tu ne puisses pas être enlevé ou vendu. Le commerce d'enfants est interdit. »

Article 36 : Le droit à la protection contre toutes les autres formes d'exploitation.

«  Les Etats doivent également te protéger contre toutes les autres formes d'exploitation. »

Les articles 34 et 35 proclament qu'un enfant ne peut être ni exploité sexuellement ni domestiquement et l'article 36 précise qu'un enfant n'est pas une marchandise, mais un être humain.

A Port-au-Prince, notamment la domesticité est monaie courante. Il est le plus difficile à évaluer. Les petites filles sont placées dès l'âge de six ou huit

ans par leur famille trop pauvre pour les élever dans des familles plus aisées qui les emploient comme bonnes à tout faire.

La plupart de ces petites filles restent cachées, en fermées toute la journée. Chez les gens qui les utilisent.

La prostitution des mineurs au champ de mars entre autres est une réalité mal connue. Cependant, on constate son augmentation en particulier avec l'augmentation de la vie chère.

Le droit aux libertés

Article 12 : Le droit à la liberté d'opinion

« 1. Dès que tu en es capable, tu as le droit de donner ton avis à propos de tout ce qui te concerne. »

«  2. Les États doivent te garantir ce droit ».

Cet article reconnait le droit à la liberté d'opinion et d'expression des enfants. la ratification par Haiti de conention en 1994 a permis une avancée insignifiante en ce qui concerne la prise en compte de la parole de l'enfant et de l'enfant des rues en particulier.

Article 17 :Le droit à l'information

« 1 tu as le droit d'accéder a l'informationdiversifiée et objective. »

« Les Etats encouragent les médias à diffuser, à ton intention, des informations utiles au développement de tes connaissances et à la compréhension des autres cultures.

Ils encouragent la production de livres pour enfants. Les médias tiendront compte de ta langue, même si elle est minoritaire. »

«  L'Etat doit te protéger contre les informations et les documents qui pourraient te nuire ».

Même si le droit à l'information est reconnu pour les enfants, il y a nécessité aujourd'hui de les protéger contre des informations ou des images qui pourraient les choquer et avoir des conséquences sur leur comportement.

En Haïti, cette protection n'est pas assurée, en raison de la prolifération des images violentes et à caractère pornographique qu'on peut voir à travers ces rues de Port-au-Prince.

Les sociologues, les éducateurs on mesuré le danger que les images de ce type peuvent provoquer sur l'équilibre affectif des enfants et sur leur comportement.

Ils garantissent à l'enfant qui est capable de discernement le droit d'exprimer librement son opinion sur toute question l'intéressante. Les opinions de l'enfant étant prises en considération en égard à son âge et à son degré de maturité.

L'enfant a droit à la liberté d'expression. Les Etats parties respectent le droit de l'enfant à la liberté de pensée, de conscience et de religion.

Ils prennent toutes les mesures législatives, administratives, sociales et éducatives appropriées pour protéger l'enfant contre toute forme de violence, d'atteinte ou de brutalités physiques ou mentales, d'abandon ou de négligence, de mauvais traitement ou d'exploitation,

y compris la violence sexuelle, pendant qu'il est sous la garde de ses parents ou de l'un deux, de son ou de ses représentants légaux ou de toute autre personne à qui il est confié.

SECTION II. MECANISMES DE CONTROLE INSTITUES PAR LA CONVENTION RELATIVE AUX DROITS DE L'ENFANT

Afin de s'assurer de la mise en oeuvre de la Convention et des progrès réalisés par les Etats dans la protection des droits de l'enfant, la Convention relative aux droits de l'enfant a institué un mécanisme de suivie : le Comité des droits de l'enfant.

De par l'importance que revêt ce Comité, nous jugeons indispensable d'examiner ci-après sa structure ainsi que son organisation et son fonctionnement, et de parler de rapports soumis audit Com ité par les Etats Parties.

1.Structure du Comité des Droits de l'enfant

Institué en vertu de l'article 43 des droits de l'enfant, ce Comité est un organe de supervision qui dispose d'une structure, d'une organisation ainsi que d'un fonctionnement propre.

Il est composé de dix experts de haute moralité et possédant une compétence reconnue dans le domaine visé par la CDE. Ses membres sont élus par les Etats parties parmi leurs ressortissants et siègent à titre personnel,

compte tenu de la nécessité d'assurer une répartition géographique équitable et en égard aux principaux systèmes juridiques.

Outre les juristes, d'autres personnalités issues de milieux professionnels divers sont élus au Comité des droits de

l'enfant. Dans sa composition, le premier comité élu à New York, lors de la première réunion tenue du 27 février au 1 er avril 1 991 par les Etats parties comprenait : des assistants sociaux, des médecins, des économistes et des journalistes.

2.Organisation et Fonctionnement du Comité des Droits de l'Enfant

Selon les dispositions de l'article 1 3 de la CDE, les membres du Comité sont élus aux scrutins secrets sur une liste de personnes désignées par les Etats parties. Chaque Etat partie peut désigner

un candidat parmi ses ressortissants. La première élection a eu lieu dans les six mois suivant la date d'entrée en vigueur de la CDE, et les autres élections suivront tous les deux ans.

Quatre mois avant la date de chaque élection, le Secrétaire Général de l'Organisation des Nations Unies invitera par écrit les Etats parties à proposer leurs candidats dans un délai de deux mois.

Celui-ci dresse ensuite la liste alphabétique des candidats ainsi désignés et la communique aux Etats parties à la présente convention.

Notons que les élections auront lieu lors des réunions des Etats parties, convoquées par le Secrétaire Général au siège de l'Organisation des Nations

Unies. A ces deux réunions pour les quelles le quorum est constitué par les deux tiers des Etats parties, les candidats élus du Comité

seront ceux qui auront obtenu le plus grand nombre de voix et la majorité absolue des voix des représentants des Etats parties présents et votants.

Les membres du Comité sont élus ainsi pour quatre ans. Ils sont par contre rééligibles si leur candidature est présentée à nouveau. Le mandat de cinq des membres élus lors de la première élection prend fin au bout de deux ans.

Ainsi, les noms de ces cinq membres seront tirés au sort par le président de la réunion immédiatement après la première élection.

En cas de décès ou de démission d'un membre du Comité, ou si, pour toute autre raison, un membre déclarait ne plus pouvoir exercer ses fonctions au sein du Comité,

l'Etat partie qui avait présenté sa candidature au poste ainsi vacant s'interdit de présenter une autre jusqu'à l'expiration du mandat correspondant, sous réserve de l'approbation du Comité.

Le Comité adopte son règlement, élit son bureau pour une période de deux ans. Les réunions du Comité se tiennent normalement au siège de l'Organisation des Nations Unies ou en tout autre lieu approprié déterminé par le Comité.

Le Comité se réunit normalement chaque année. La durée de ses sessions est déterminée et modifiée si nécessaires par une réunion des Etats parties à la Convention relative aux droits de l'enfant, sous réserve de l'application de l'Assemblée Générale de Nations Unies.

Le Secrétaire Général de l'Organisation des Nations unies met à la disposition du comité. Le personnel et les installations qui lui sont nécessaires pour s'acquitter efficacement des fonctions qui lui sont confiées en vertu de la Convention Relative aux Droits de l'Enfant.

Les membres du Comité institué en vertu de la Convention Relative aux Droits de l'Enfant reçoivent avec l'approbation de l'Assemblée Générale, des émoluments prélevés sur les ressources de l'Organisation des Nations Unies dans les conditions et selon les modalités fixées par l'Assemblée Générale des Nations

3.Les rapports des Etats Parties

Institué par tous les instruments internationaux, le mécanisme des rapports est aussi prévu par la Convention relative aux droits de l'enfant, et est obligatoire. Il permet ainsi au Comité des

Droits de l'enfant de s'assurer de l'application de la convention par les Etats parties.

En effet, aux termes de l'article 44 de la convention de New York de 1 989, les Etats parties s'engagent à soumettre au Com ité par l'entremise du Secrétaire Général des Nations Unies, des rapports sur les mesures qu'ils auront adoptées pour donner effet aux droits reconnus dans la présente convention et sur le progrès réalisés dans la jouissance de ces droits.

C'est ainsi que nous pensons articuler l'examen de ce mécanisme autour de deux points suivants, relatifs aux types de rapports et délai de présentation ainsi qu'à la forme et au contenu des rapports.

a. Types de rapports et délai de présentation

L'examen des textes conventionnels, des règlements intérieurs du Comité et de la pratique de ces derniers permet de dégager quatre types des rapports : les rapports initiaux, les rapports périodiques, les rapports additionnels et les rapports spéciaux.

Le rapport initial étant le premier rapport qui fut présenté à une période fixée par le règlement intérieur de l'organe de supervision par l'instrument international le rapport additionnel étant celui qui est demandé à un Etat partie en cas de survenance d'une circonstance aggravante particulière susceptible de menacer les droits protégés.

b. Forme et Contenu des rapports

Généralement les instruments conventionnels ne déterminent pas la forme que les Etats parties doivent donner aux rapports qu'ils présentent aux organes de supervision, et la Convention relative aux droits de l'enfant ne fait pas exception à cette pratique.

En effet, a son article 44 point 2, la fameuse Convention se limite a dire que les rapports doivent indiquer les facteurs et les difficultés empechant les

états parties de s'acquitter pleinement des obligations prévues dans ladite Convention.

Mais elle ne fait pas allusion ala forme que doit revetir un rapport. Quant au contenu, il est demandé dans les directives que les rapports constituent des renseignements d'ordre législatif,judiciaire,administratif,ou autre notamment sttistique.

Ainsi, pour faciliter la tâche des gouvernements, le Comité décida de regrouper les directives concernant les rapports en fonction de thèmes qu'elles abordent.

L'ordre log ique peut se faire suivant la disposition des articles :

- La définition de l'enfant (article 1)

- Les principes généraux (article 2 ; 3 ; 6 et 1 2)

- Libertés et droits civils (articles 7 ; 8 ; 1 3 à 1 7 et article 37)

- La santé et le bien être de l'enfant (article 6 ; 23 ; 24 ; 26 ; 1 8 et 27)

- L'éducation, les loisirs et les activités culturelles (articles 28 ; 29 et 31)

- Milieu familial et protection de l'emplacement (article 5, 1 ; 1 8, 9 et 1 0)

Mesures spéciales de protection de l'enfance

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