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Le montage des deux roues motorisés à  Ouagadougou: Concurrence et perspectives

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par R Ulysse Emmanuel OUEDRAOGO
Université de Ouagadougou - Maà®trise 2008
  

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Chapitre 1 : Ouagadougou, une agglomération dynamique

La ville de Ouagadougou, capitale du Burkina Faso est le centre industriel le plus développé du pays. Elle concentre en effet la majorité des unités industrielles et se présente comme le second centre économique du Burkina Faso après la ville de Bobo- Dioulasso.

1.1-La situation géographique

La commune de Ouagadougou couvre une superficie de 37 950 hectares2 et se situe au centre de la province du Kadiogo dont elle est le chef lieu. La province est limitée au nord-est et au nord-ouest par la province de l'Oubritenga et au sud-ouest par la province du Bazega. La ville de Ouagadougou est aussi la capitale de la région du Centre qui concentre le plus fort taux d'urbanisation du Burkina soit 77,5%.

La ville de Ouagadougou compte 30 secteurs communaux et 17 villages. La situation géographique est présentée dans la figure N°1. Ouagadougou appartient à la zone climatique soudano sahélienne, marquée par une pluviométrie moyenne de 750 mm d'eau recueillie par an. La saison sèche commence à partir d'octobre jusqu'en mai. De novembre à février, Ouagadougou est sous l'influence d'un régime de vent appelé l'harmattan, vent sec venant du nord nord-est.

Fondé au 11ème siècle par les Nyonyosé, Ouagadougou a joué le rôle de capitale du Burkina depuis le début de l'emprise Mossi et ce, jusqu'à nos jours.

Devenue la résidence du Mogho Naba en 1461, Ouagadougou présentait l'aspect d'une simple bourgade, formée d'habitat éparpillé en petits groupements, sur un rayon de plus de huit kilomètres autour du palais du Mogho Naba.

La colonisation du Burkina Faso en 1896, s'est faite avec l'installation d'un poste militaire puis de l'administration de la colonie de Haute Volta, créée en 1919. Elle s'est accompagnée par l'implantation de fonctions supérieures de l'administration et d'équipements. Ouagadougou, devient ainsi un lieu d'attraction exercée par les occasions d'emploi.

2 Direction Générale de L'Urbanisme, 2002

Figure 1 : Situation Géographique de la province du Kadiogo et de la

ville de Ouagadougou

Aujourd'hui la métamorphose que la ville de Ouagadougou connaît lui donne un

visage moderne. Cette modernisation est partie du marché central " Rood Woko " autour duquel se trouvent les immeubles et autres édifices qui abritent les commerces, les services et les lieux de distractions.

Aux quatre coins de la ville, à l'initiative du président Thomas SANKARA se dressent des cités : les cités An II, An III, et An IV ; des cités SOCOGIB ; la cité de l'Avenir ; la cité 1200 logements ; la cité Songtaaba etc... " Ouaga 2000 " est une cité récente à architectures diverses et futuristes. Ouagadougou a une végétation relativement dense. Une forêt classée s'étend sur une grande partie de la ville. Trois petits barrages donnent à la ville son charme.

Figure 2 : Carte administrative de la Ville de Ouagadougou

1.2- La croissance urbaine de la ville de Ouagadougou

L'accroissement démographique et la spéculation foncière et immobilière sont les causes de l'extension anarchique pour la plus part des villes africaines. Les pouvoirs publics sont contraints dans al gestion administrative de tenir compte de cet accroissement spatial et démographique.

1.2-1- la croissance démographique

La ville de Ouagadougou se distingue des autres centres urbains du Burkina Faso par sa population. Cette population a sensiblement évolué passant de 59 126 habitants en 1960 à 709 736 habitants en 1996. De nos jours la population de la ville est estimée à 1 181.702 habitants (RGPH 2006).

L'observation par grands groupes d'âge montre que la population de la ville de Ouagadougou en 1996 était jeune (figure N°3). En effet, les moins de 20 ans représentaient 39% des habitants, tandis que 3% avaient plus de 60 ans.

Cette jeunesse de la population s'explique par une croissance naturelle soutenue, accentuée par une forte immigration. La ville de Ouagadougou se distingue aussi par son taux élevé d'actifs. Elle comptait respectivement en 2003 et en 2005, 58 % et 60% d'actifs ; (I.N.S.D, 2007).

Cette concentration de la population constitue une main d'oeuvre pour les industries et pour les activités du secteur informel. Les informations obtenues à partir de nos enquêtes montrent que cette main d'oeuvre est moins qualifiée et est le plus souvent utilisée par les entreprises de montage des deux roues à moteur comme des ouvriers dans la chaîne de montage. Cette concentration de la population à majorité jeune apparaît aussi comme la frange principale des consommateurs des produits des entreprises de montage de vélomoteurs. Elle utilise en effet les deux roues motorisées de ces sociétés pour leurs besoins de déplacement. Cette concentration de jeunes dans la ville de Ouagadougou permet ainsi l'écoulement des produits des acteurs du marché des vélomoteurs. Ainsi le marché des vélomoteurs évolue étroitement avec la croissance démographique et la présence des jeunes. Le choix dans cette catégorie varie en fonction de l'âge, du lieu de résidence, et de l'activité économique pratiquée.

1.2-2- Les fonctions urbaines

Ouagadougou est le centre du pouvoir politique et administratif du pays. Elle concentre en effet l'essentiel des services administratifs et la totalité des ministères. Elle est le siège de l'administration centrale. Toutes les décisions politiques et administratives y sont prises et communiquées aux autres centres urbains. La fonction de responsabilité est engendrée par la multiplication des services et quartiers d'affaires, où s'accumulent bureaux, sièges sociaux des entreprises industrielles et commerciales, et des établissements financiers, etc.

Ensuite, elle exerce un rôle culturel fondamental en regroupant un nombre considérable d'établissements scolaires et une vingtaine d'établissements universitaires3. Elle concentre les plus grands centres de santé et aussi les équipements artistiques et culturels. On y trouve par exemple les musées, les maisons de la culture, les centres de loisirs. L'administration concentre dans la ville un effectif important d'agents qui consomment les produits des entreprises de montage des vélomoteurs et contribuent ainsi à entretenir la concurrence.

L'industrie et le commerce engendrent essentiellement des flux monétaires. L'industrie reste un facteur important dans la croissance urbaine. Elle favorise des déplacements de populations en provenance de l'intérieur du pays à la quête d'un emploi rémunéré. La délocalisation de certaines industries jadis installées à Bobo Dioulasso au profit de Ouagadougou a fait de la ville un principal pôle industriel du pays. Les zones industrielles de Kossodo et de Gounghin sont les sièges de plusieurs usines de transformation : brasseries, assemblage de cycles et fabriques diverses.

En ce qui concerne le commerce, la ville de Ouagadougou est un centre de regroupement et d'éclatement des grands flux de marchandises à destination des provinces. Enorme marché de consommation, la ville importe des quantités massives de denrées agricoles, de produits de l'élevage, de produits énergétiques, et de matériaux de construction. Elle est aussi un marché florissant pour les deux roues surtout motorisées. La commercialisation des deux roues motorisées contribue au renforcement de l'économie du pays et singulièrement de al commune. De nos jours la commercialisation des

3 Faso Emploi, N°06 du 05 Septembre au 05 Octobre 2008

27
vélomoteurs (50 000 engins / an)4 est si important que l'Etat et la commune ont aménagé

des espaces spécifiques pour l'écoulement des vélomoteurs. Il s'agit du marché des cycles ou "théâtre populaire" situé au secteur 7 de la vile de Ouagadougou. Dans ce marché on trouve plusieurs types de vélomoteurs en fonction de la cylindrée ou de la qualité. On y trouve aussi des pièces détachées de vélomoteurs et autres pièces de seconde qualité pour ceux qui ne disposent pas de revenus financiers importants. A côté de ce marché, on retrouve dans la ville plusieurs points de vente, où les clients peuvent acheter les engins de leur choix. Ces différents points de ventes sont représentés sur la figure n°4. La fonction commerciale apparaît comme une des activités les plus enrichissantes qui soit.

29

La fonction de transport symbolise la vitalité de l'économie de la ville de Ouagadougou. Elle se traduit par des migrations alternantes de travail, des flux de déplacements à l'intérieur de la ville, et un trafic de plus en plus dense avec un taux élevé des deux roues motorisées. Cete fonction contribue souvent à créer d'autres centres périphériques.

1.2-3-Les activités socio-économiques

Les activités économiques dans la ville de Ouagadougou, caractérisées par trois grands systèmes de production, sont essentiellement marquées par une prédominance du secteur informel :5

Il y a le système économique moderne, présentant un bon niveau d'équipement avec un personnel relativement qualifié et le salariat comme mode de rémunération.

Ensuite nous avons le système économique informel, marqué par une instabilité. C'est un système de subsistance relevant de la petite production marchande et utilisant parfois le travail salarié et non salarié. Le commerce traditionnel est fortement pratiqué et est localisé autour des marchés, le long des principales voies de circulation, dans les quartiers sous forme de points de vente.

Enfin il y a le système économique traditionnel qui est, quant à lui caractérisé par le travail familial. Ce système est encore dominant eu égard au nombre de personnes qui en vivent.

L'activité économique dans la ville est dominée par le secteur tertiaire constitué des services marchands que sont le commerce et les banques, les bars restaurants et hôtels, le transport et des services non marchands qui concernent esentiellement l'administration.

Le secteur secondaire est principalement représenté dans la capitale par l'industrie et l'artisanat. Plusieurs activités industrielles sont pratiquées dans les zones industrielles de Kossodo et de Gounghin. En 2003, on dénombrait 63 industries extractives, 4 industries de montage des deux roues à moteur et 320 industries manufacturières.6 L'artisanat fait partie de la micro-entreprise et est important dans l'économie du pays et singulièrement de la commune de Ouagadougou. L'artisanat présente deux variantes à savoir l'artisanat de service et l'artisanat d'art.

5 Commune de Ouagadougou. Ville carrefour dans une dynamique de développement urbain durable 2004, pages 136- 139

6 Ibidem

Dans la ville de Ouagadougou, certaines activités rurales sont toujours pratiquées. Il s'agit notamment de l'agriculture, l'élevage, le maraîchage, la sylviculture, etc. Ces activités sont menées par beaucoup de personnes.

La pratique de ces différentes activités est génératrice de revenus. Ainsi, dans la ville de Ouagadougou, il y a une possibilité d'obtenir de l'argent. En effet, 68% des consommateurs que nous avons enquêtés ont un revenu mensuel supérieur à 50 000 F CFA. Tandis que 32% vivent avec un revenu mensuel inférieur à ce même montant. .

Même si les revenus sont modestes, ils permettent aux habitants d'améliorer leurs conditions de vie. Après les besoins en logement et en restauration, les citadins s'intéressent aux besoins de déplacement. Il y a un passage de la marche à pied à la bicyclette, de la bicyclette au vélomoteur puis du vélomoteur à la voiture. Le passage à ces différentes étapes nécessite une épargne d'argent pendant une période donnée et se matérialise par l'achat de la bicyclette, du vélomoteur et enfin de l'automobile.

La voiture n'étant pas accessible à tous, une grande partie de la population se contente du vélomoteur. Ce moyen de déplacement est plus commode et rapide que la bicyclette.

1.2-4-L'expansion urbaine

Sur le plan spatial, l'extension de l'espace a évolué de pair avec la croissance démographique. Selon la Direction générale de l'urbanisme, elle est passée de 2000 hectares en 1957 à 37 950 hectares en 2002. En 45 ans l'espace urbain de Ouagadougou s'est multiplié par 18, soit une augmentation moyenne annuele de 799 hectares. L'extension de la ville s'est faite d'une manière accélérée et anarchique. De 1960 à 1980, pendant que les pouvoirs publics, par des efforts de lotissement, aménageaient 1040 hectares de terrain, les quartiers spontanés (non lotis) occupaient anarchiquement sans aucun contrôle de l'administration, 4200 hectares.

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ajouter la faiblesse de revenu d'une grande partie de la population qui, ne pouvant pas

accéder aux terrains aménagés à cause du coût élevé, préfère acquérir une portion de terre non aménagée pour se loger.

Cette prolifération de quartiers spontanés a conduit à une extension peu maîtrisée de l'espace urbain. Elle a pour conséquence l'éloignement des zones d'activités et de production, posant avec acuité le problème de déplacement dans la ville de Ouagadougou. Ce problème pourrait se résoudre avec les produits des différentes entreprises de montage de vélomoteurs.

1.3-Naissance et évolution des entreprises de montage

Les premières unités de montage de vélomoteurs ont vu le jour à partir de 1963. Elles étaient dirigées par des européens. Comment a été donc l'évolution dans ce secteur spécifique des deux roues motorisées ?

1.3-1-L'historique de la création des entreprises de montage

Des sociétés à capitaux marseillais se sont implantées dans les centres de Bobo- Dioulasso et de Banfora avant 1960. Elles approvisionnaient le marché par des importations de produits français et allemands. Il s'agit de la Compagnie Française d'Afrique Occidentale (CFAO) et de la Société Commerciale et Industrielle de la Côte d'Afrique (CICA). A celles-ci, peut s'ajouter le Comptoir de l'Automobile, du Matériel Industriel, du Cycle et de l'Outillage (CAMICO) fondée en 1950 par le négociant Français Hilarion Angles. Cette entreprise se chargeait du montage de cycles et cyclomoteurs de marque MOTOBECANE.7

En 1963 et 1971, nous avons assisté aux créations successives de l'Industrie Voltaïque du Cycle (IVOLCY) et de la Société Voltaïque du Crédit Automobile. Elles deviendront respectivement à partir de 1984 la Société Industrielle du Faso (SIFA), avec pour objectif le montage de cycles et cyclomoteurs de marque Peugeot et la Société Burkinabé de Crédit Automobile (SOBCA) avec pour objectif l'octroie des crédits pour l'acquisition des deux roues et des automobiles. En 1974, nous aurons la création de la SAP-OLYMPIC (Société Africaine de Pneumatique), chargée de la fabrication et de la

7 BAMAS S (1995), Deux roues et transports collectifs à Ouagadougou. Thèse de Doctorat.

distribution des pneumatiques pour cycles et cyclomoteurs.

En 1976, la Compagnie de Distribution Automobile et de Matériel (CODIAM) vit le jour. Elle avait pour objectif de la vente des véhicules de marque CITROEN et du montage des motocyclettes de marque YAMAHA. Enfin en 1980, la Société des Artisans Voltaïques des Cycles et Cyclomoteurs (SAVCC) vit le jour et deviendra 5 ans plus tard la Société Artisanale de Manufacture du Faso (SAMFA). Elle commercialisait les pièces de rechange pour cycles et faisait aussi le montage des cyclomoteurs.8

1.3-2-Les entreprises de montage des deux roues motorisées

Une entreprise de montage est une société qui ne fabrique pas d'engins. Elle monte les engins à partir des pièces fabriquées au Burkina Faso ou à l'étranger. En plus de l'assemblage, elle fait des points de soudure, la peinture, l' « habillage esthétique » et la pose de la marque. Au Burkina Faso, il existe quatre entreprises de montage de vélomoteurs.

1.3-2-1-La Société Industrielle du Faso (SIFA)

La position de ville économique a permis à Bobo-Dioulasso d'abriter au début de l'indépendance, les unités industrielles du pays. C'est ainsi que le siège sociale de la Société Industrielle du Faso (SIFA), ex IVOLCY (Industrie Voltaïque du Cycle) est une société anonyme créée en 1963 s'y trouve. A l'origine, elle avait pour objectif de fournir des moyens de déplacement (bicyclettes et cyclomoteurs) aux expatriés travaillant dans les plantations des pays voisins9. De nos jours la SIFA se présente comme une industrie de montage de plusieurs types de vélomoteurs, de bicyclettes et de fabrication de pièces détachées.

En 2007, le capital de la SIFA était de 822 millions de F CFA repartie comme suit : CFAO : 53%, Burkina Moto : 20%, Etat burkinabé : 17 %, Particuliers : 4%. Elle emploie de nos jours 106 personnes dont seulement 06 femmes.10L'usine de montage de la SIFA

8BAMAS S (1995), Deux roues et transports collectifs à Ouagadougou. Thèse de Doctorat.

9 Source : Direction Commerciale de la SIFA

10 Ibidem

est localisée à Bobo-Dioulasso. Dans la ville de Ouagadougou, nous avons l'agence commerciale située dans la zone industrielle de Gounghin au secteur 9.

L'usine reçoit les matières premières et les pièces d'assemblage du Japon, pour la marque YAMAHA et SUZUKI, et de la France pour les pièces de la marque PEUGEOT. De nos jours, les productions de la SIFA ne concernent uniquement que les produits de la marque PEUGEOT. Les vélomoteurs de marques YAMAHA et SUZUKI sont de nos jours montés par le groupe CFAO. Depuis 5 ans, elle produit 23 000 vélomoteurs par an. Cette production regroupe plusieurs types d'engins, on retrouve ainsi la P50E, la P50 Junior, la NINJA, la DELTA, la GALAXY. Elle détient le monopole de ce type de cylindrée. Elle vient de lancer récemment ses derniers produits, la CHARMIDE et la SUPRA X pour compétir convenablement avec les autres entreprises nouvellement crées et qui ne montent surtout que des vélomoteurs de 110 et 125 cm3

Pour améliorer son image de marque, la SIFA, s'investit dans la sécurité routière. Ainsi, elle sponsorise une émission télévisuelle intitulée « la sécurité routière », diffusée sur la chaîne Canal 3.

Photographie N° 1 : Les produits de la SIFA

A : Un Cyclomoteur P 50 Junior B : Un Vélomoteur Charmide

SIFA, Décembre 2007

Les clichés ci-dessus présentent quelques produits de la SIFA. Nous avons les cyclomoteurs qui sont prisés à cause de la facilité de l'entretien. A cela, Il faut ajouter les vélomoteurs qui sont les dernières productions de l'entreprise pour faire face à la concurrence et répondre aux attentes des consommateurs.

1.3-2-2- Les autres sociétés de montage de vélomoteurs à Ouagadougou

Il s'agit du groupe MEGAMONDE, du groupe DIACFA et du groupe WATAM, proposant à la clientèle une gamme variée de produits. Ces entreprises animent le marché des deux roues à moteur et rendent le secteur industriel des vélomoteurs plus dynamique.

- Le groupe MEGAMONDE

Les établissements BASMA et Frères furent crées en 1995 et faisaient de l'importation des vélomoteurs. En 1998, ils deviendront le groupe MEGAMONDE SA qui est une société anonyme dont le capital est de 250 000 000 FCFA. Le siège social du groupe MEGAMONDE est à Ouagadougou au secteur 5.

La totalité des capitaux du groupe MEGAMONDE SA, est détenue par des actionnaires nationaux. En plus du montage des vélomoteurs, Le groupe oriente aussi ses activités dans le secteur de la climatisation, de la commercialisation de téléphones portables. Toutefois, le montage des vélomoteurs reste son activité principale. Le groupe est détenteur de la marque J.C. qu'il a lancée depuis l'an 2000. Il produit annuellement 25 000 vélomoteurs et propose à la clientèle des vélomoteurs comme la JC Classic, la JC Evergreen, la Citi, la JC Megastar Z, la Ranger, la JC Best comme l'illustre la photographie 3. Il propose aussi à sa clientèle une gamme variée de produits de 125 cm3 comme la JC Super, JC Harley, à 250 cm3 comme JC 250-6 et JC QUAD ATV 250cc. Il monte et commercialise aussi des tricycles motorisées pour les personnes handicapées.

Il emploie 212 personnes avec seulement 20 femmes.11 Il emploie à lui seul 49,4% de l'effectif des employés des entreprises de montage des deux roues à moteur. Il dispose enfin d'une unité industrielle de montage basée dans la zone industrielle de Kossodo où il fait l'assemblage des motocyclettes et des représentations dans les villes de Bobo - Dioulasso et de Dori.

Le groupe MEGAMONDE a orienté ses productions vers les vélomoteurs de 110 et 125 cm3. Ainsi, couramment, il met sur le marché des nouveaux produits de 110 cm3. Ces

11 Direction Commerciale de MEGAMONDE

innovations de productions sont fréquentes.

Photographie N°2 : Les produits de MEGAMONDE

A B

C D

Le groupe MEGAMONDE propose une gamme variée de vélomoteurs. La JC Best est le vélomoteur le plus vendu. Ce groupe propose aussi des produits tels que les vélomoteurs pour personnes handicapées.

- Le groupe Diffusion Industrielle, Automobile et Commerciale du Faso (DIACFA)

Créé sur l'initiative de Mr. Huang en 1955, l'ex CAMICO (Comptoir africain du Mobilier, de l'Industrie, de la Construction et de l'Outillage) devient en 1984 la SOCIFA (Société de Commerce et d'Industrie du Faso) gérée par le groupe FADOUL. La dénomination actuelle de l'entreprise est la Diffusion Industrielle, Automobile et Commerciale du Faso (DIACFA).

Le groupe DIACFA est présent dans le domaine du montage des vélomoteurs depuis plus de trente (30) ans. L'objectif du groupe, demeure le même. C'est à dire produire et écouler à un prix abordable une grande quantité de vélomoteurs pour les clients. Après les vélomoteurs comme la Honda Foker C70, Honda CG 125, le groupe commercialise de nos jours des vélomoteurs de marque Jianshe CY 80, La Xtrème, la Wave X qui sont de vélomoteurs de 110 cm3, la Tiger, etc. Le tableau N°1 et la photographie 3 indiquent respectivement les types de vélomoteurs et leurs variétés.

Tableau N°1 : Les types de vélomoteurs produits par la DIACFA

Type de cylindre

Produits

80 cm3

CY 80

110 cm3

Wave-Xtrème Xrès

125 cm3

JS 125 GY-4-JS 125-7 JS 125-14

Source : DIACFA, 2007

Le groupe DIACFA a un capital de 469 830 000F CFA détenu par des actionnaires nationaux et des expatriés. Il emploie 61 personnes dont 58 hommes et 03 femmes. 12

Il importe ses matières premières de la Chine et est la filiale de JIANSHE au Burkina Faso. Il fait l'assemblage de ses produits dans la zone industrielle de Gounghin et dispose d'un magasin commercial situé au secteur 1 dans la zone commerciale pour l'écoulement de ses produits et des pièces détachées.

12 Direction commerciale de la DIACFA, 2007

Photographie N° 3 : Les produits de la DIACFA

Source : DIACFA/ Décembre 2007

Le groupe DIA CFA, présent dans le secteur des cycles depuis plusieurs années propose à la clientèle des produits d'origine asiatique. Parmi ses produits, la JS 11017 et la CY 80 sont les vélomoteurs les plus commercialisés. Ses vélomoteurs de 125 cm3 sont assez prisés par les habitants de la région de l'est et du Nord

-Le groupe West African Trading and Manufacturing (WATAM)

Le groupe WATAM est le dernier venu dans le domaine du montage de vélomoteurs. Il a été créé el 19 septembre 2005 et est localisé dans la ville de Ouagadougou au secteur 7.

L'objectif du groupe est de mettre sur le marché des vélomoteurs à des prix variés et accessibles. La commercialisation de leurs vélomoteurs se fait à un prix abordable en tenant compte du revenu modeste des populations du Burkina. Le groupe a un capital de 10 millions reparti en 1000 actions de 10 000 FCFA détenu totalement par des actionnaires nationaux.

L'assemblage de ses produits est fait dans son usine de montage située dans la zone industrielle de Kossodo. Les points de vente de ses produits sont disséminés dans la ville. Le groupe s'oriente maintenant vers les marchés des autres centres urbains du pays et les marchés sous régionaux. Il importe ses matières premières de la Chine et propose à la clientèle des engins de marque KAIZER selon plusieurs séries. On a ainsi la KAIZER Smart X, la KAIZER Spark Z, la KAIZER Tornado, etc. comme l'illustre la photographie 4. Le groupe WATAM emploie 50 personnes avec seulement 10 femmes et s'investit aussi dans la climatisation.13

Tableau N°2 : Les types de vélomoteurs produits par le groupe WATAM

Type de

cylindre

Produits

Type de

cylindre

Produits

80 cm3

CY 80 KAIZER
KAIZER KZ 80

125 cm3

KAIZER Y B 100- Tornado

Jinhao 125-5

110 cm3

Spark Z-Smart X X-1

150 cm3

KZ Cross 100-

Jinhao 150-6

Source: WATAM KAIZER, 2007

13 Direction Générale de WATAM

Il constitue actuellement un sérieux concurrent pour ses prédécesseurs dans le

domaine du montage des vélomoteurs. Pour améliorer son image de marque, le groupe WATAM sponsorise des activités culturelles et réalise des investissements pour la commune de Ouagadougou. Le dernier venu dans le domaine des vélomoteurs a su imposer ses produits grâce à la force de sa publicité et à ses ventes promotionnelles. Il propose à la clientèle des vélomoteurs de 80, 110 à 125 cm3. Il vient aussi de lancer des motocyclettes de 150 cm3. Ce type de cylindrée s'écoule facilement de nos jours avec l'effet de la mode.

Photographie N 4 : Les produits de WATAM KAIZER

Source : WATAM KAIZER/ Décembre 2007

Le groupe WATAM propose des vélomoteurs de marque KAIZER à la clientèle. Il commercialise plus les vélomoteurs X-1, la Spark, et la Tornado (125cm3). Il propose des produits qui sont couramment achetés à cause du coût accessible Le Vélomoteur Tornado est surtout utilisé par les commerçants qui s'approvisionnent dans les marchés périphériques.

À l'équilibre, le prix est donc égal au coût marginal. A court et moyen terme, s'il y a un
secteur économique bénéficiaire ( ), des entreprises vont entrer sur ce secteur :
l'offre va augmenter et les prix vont baisser. Les profits des entreprises sur ce marché vont

A partir des propriétés de cette concurrence, il est possible de démontrer dans un cadre théorique néoclassique que le prix en concurrence parfaite est égal au coût marginal ( ) et qu'à long terme, le profit économique est nul. On introduit pour cela l'hypothèse supplémentaire que chaque entreprise a pour objectif de maximiser son profit,

, défini comme la différence entre la recette totale (ou chiffre d'affaires) et le

coût total . Chaque entreprise peut jouer sur la quantité produite mais elle est

« preneuse » du prix de vente . Mathématiquement, trouver le maximum d'une fonction correspond à annuler la dérivée de la fonction de profit :

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"Le doute est le commencement de la sagesse"   Aristote