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La banque rwandaise de developpement (brd) et son role dans le developpement economique et sociale au rwanda (1968-1990)

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par Thomas Munyaneza
Universite Nationale du Rwanda. Faculte des Lettres et Sciences Humaines . Departement d'Histoire - Licence en Histoire 2009
  

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INTRODUCTION GENERALE

1. Problématique

La majorité des personnes, surtout dans les pays en voie de développement, n'arrivent pas encore à comprendre l'utilité des institutions financières tant au niveau d'intérêt général qu'individuel. Dans le souci de rendre plus compréhensible le sens profond de notre sujet, il convient d'en expliquer les termes clés.

1.1. 1. Définition du concept «Banque»

La banque, d'après le dictionnaire économique et financier « est une entreprise qui fait profession habituelle de recevoir du public, sous forme de dépôts ou autrement, des fonds qu'elle emploie pour son propre compte en opérations d'escomptes, en opérations de crédits ou en opérations financières. » 1(*)

La B.R.D. a défini les banques comme étant « les institutions financières qui reçoivent habituellement des fonds du public dont ils peuvent être disposés par chèque ou virement.»2(*)

On notera que dans l'ensemble, parmi les institutions financières qualifiées de «banque» quelques établissements ne répondent pas exactement à cette définition ; c'est le cas de la banque centrale qui ne reçoit pas de fonds du public, ni même des banques d'une manière générale ainsi que de certaines banques de développement qui ne reçoivent pas non plus, de fonds du public.

Pour être plus précis, notre sujet nous amène à faire encore une nette distinction entre le terme «banque» que nous venons de définir ci-haut et «institution financière ».

B. YVES et J.C. COLLI définissent les institutions financières comme étant « les agents dont la fonction principale est d'effectuer des opérations avec les agents dont la fonction principale est de produire ou de consommer. » 3(*) Autrement dit, ce sont les intermédiaires financiers dont la fonction principale n'est pas de créer la monnaie mais de consentir des crédits à moyen et long terme et de financer les investissements.

La B.R.D. a essayé aussi de définir les institutions financières en ces termes : « sont considérées comme institutions financières, toutes les personnes physiques ou morales qui effectuent habituellement des opérations de crédits, quel qu'en soit le terme notamment sous forme de prêts, d'avances, de garanties, de prises en pension ou d'escompte d'effets publics ou de commerce, de financement de ventes à crédit et de crédit-bail ou ; qui reçoivent habituellement du public des fonds sous forme de dépôts, de prêts ou autrement à charge de les restituer.» 4(*)

En effet, certains langages tentent de parler d'institutions financières bancaires soit, en termes précis «des banques» ou institutions monétaires et, d'institutions financières non bancaires soit « les institutions financières » au sens strict défini ci-dessus.

Enfin, à la lumière de ce qui précède, la banque de développement s'inscrit dans le cadre d'une institution financière.

Voilà pourquoi l'on peut remarquer, à première vue, que les institutions financières s'intéressent uniquement aux opérateurs économiques et ignorent la part importante des paysans agriculteurs-éleveurs. Pourtant la contribution de ces derniers au développement est prépondérante dans un pays où l'économie est basée sur l'agriculture et l'élevage comme c'est le cas pour le Rwanda.

Ainsi, au lendemain de l'approbation légale, le 4 août 1967, du premier plan de développement dénommé «Etude de développement plan intérimaire d'urgence» portant sur la période de 1966 à 1970, fut créée la Banque Rwandaise de Développement (B.R.D.) conçue comme un instrument de mise en oeuvre de la politique gouvernementale en la matière. La B.R.D. focalise son action dans les secteurs prioritaires du développement national, plus particulièrement l'industrie, le commerce, l'agriculture, l'élevage, l'artisanat, l'hôtellerie, le tourisme et divers services d'appui à la production.

Cependant, certains écrivains mettent en évidence, de façon explicite, l'inadaptation des banques de développement en général face au système de développement économique et social attendu. Selon P. HUGON « les banques de développement avec des lignes de crédit qui leur sont ouvertes par les bailleurs de fonds étrangers pour financer les investissements du secteur privé, accusent une dégradation de leur situation financière et des opérations non conformes à leur vocation. [...] de plus, leur expérience sur le terrain de la déspécialisation, en adoptant le statut de banque universelle, a été des plus décevantes. »5(*)

Depuis 1969, la B.R.D. a financé beaucoup des projets, et pour des montants considérables. La plupart ont bien fonctionné et dégagé des bénéfices importants et sont parvenus à rembourser les prêts consentis. Mais aussi certains d'entre eux ont rencontré des difficultés qui les ont conduits à l'abandon suite à l'incapacité de remboursement des prêts.

Eu égard à ces constatations, nous pouvons nous poser la question de savoir si la B.R.D. est parvenue à accomplir sa mission en répondant favorablement à toutes les demandes d'intervention. Si oui, d'où sont provenus alors les échecs des projets financés par cette banque ? Les prêts consentis ont-ils été utilisés rationnellement et suivant une bonne étude de faisabilité ?

Tels sont les genres de questions que se pose toute institution bancaire qui désire naturellement rendre un service maximum à ses clients et récupérer tous les fonds prêtés. Elles constituent également la base de notre travail : « La B.R.D et son .rôle dans le développement économique et social au Rwanda ».

2. Hypothèse du travail

La pertinence de questions évoquées ci-dessus nous obligera de vérifier les probabilités suivantes :

§ Les échecs des projets financés par la B.R.D. résultaient du mauvais fonctionnement des services de cette banque ;

§ La mauvaise élaboration d'études de faisabilité et l'utilisation abusive des prêts accordés par la B.R.D. étaient le résultat des écarts entre les prévisions et les réalisations des projets financés.

3. Choix et intérêt du travail

Le choix de ce thème n'est pas un fait du hasard. Notre ambition était, d'abord de mettre en pratique nos connaissances théoriques et surtout d'acquérir une base économique plus ou moins solide qui nous permettra au cours de notre vie de pouvoir interpréter et analyser sous l'angle historique des questions d'ordre économique et social que notre pays a connues.

Ensuite, grâce à ce travail, nous avons voulu nous rendre compte si la B.R.D est parvenue à réaliser ses objectifs.

Enfin, ce travail est une contribution pour la population rwandaise en général et plus particulièrement pour les anciens et nouveaux promoteurs des projets de la B.R.D., reflétant les difficultés rencontrées par les projets qui ont été financés par celle-ci.

* 1 YVES B, et COLLI, J.C., Dictionnaire Economique et Financier, Le Seuil, Paris, 1989, p. 699.

* 2 B.R.D., Etude sur la constitution d'un fonds de promotion agricole et de l'artisanat, Kigali, 1987, p. 74.

* 3 YVES B, et COLLI, J.C., OP. cit. p. 357.

* 4 B.R.D., op cit, 1987, p. 74.

* 5 HUGON, P., L'impact des politiques d'ajustement sur les circuits financiers informels africains, éd. A

Pedone, Paris, 1990, p 327.

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