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Identité et représentations des etudiants-futurs animateurs a l'égard de leur future profession »

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par Salem ben lazher OMRANI
Institut deTravail et des Etudes Sociales - DESS 2001
  

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Mémoire DESS-Institut de travail et des etudes sociales

Mémoire « représentations des etudiants-futurs animateurs a l'égard de leur future profession »

Elaboré par : Salem( ben lazher) OMRANI

Les objectifs de la recherche :

· Sonder les représentations des étudiants futurs animateurs vis-à-vis de leur cursus.

· Montrer l'importance cruciale des représentations comme facteur déterminant d'un choix professionnel.

· Mettre l'accent sur la fonction des représentations comme élément déterminant de la conduite de l'étudiant en cours de formation.

· Montrer la relation dialectique entre les représentations et la construction de l'identité professionnelle.

· La nécessité d'identifier les priorités de formation dans le domaine de l'Animation Socioculturelle et la détermination des critères de ce choix en fonction des exigences et compétences requise pour l'exercice ce métier.

Introduction :

Notre intérêt pour la question des représentations est fondé sur une conviction scientifique partagée par toute une communauté des scientifiques et toute une littérature qui vont dans le sens d'affirmer une vérité qui veut dire que le monde que nous avons devant les yeux, n'est pas le vrai monde; C'est une représentation qui n'existe que dans son rapport avec un être qui est l'homme lui même.

La recherche sur les représentations sociales présente un caractère à la fois fondamentale et appliqué et fait appel à des méthodologies différentes: analyse des discours et des documents observation participante, enquêtes par entretiens et questionnaire etc....) Elle touche à des sujets et objets divers tels que le domaine de l'éducation et le domaine du travail.

Notre Choix pour la catégorie des jeunes étudiants en rapport avec leurs aspirations et attentes socioprofessionnelles est motivé en premier lieu par une expérience personnelle d'études universitaires dans le domaine socioculturel (maîtrise et mastère) et ma connaissance profonde pour ce milieu, mais aussi alimenté par des études de troisième cycle en sciences sociales.

Cette étude témoigne un intérêt et un souci scientifique permanent de notre part pour la question des représentations et des identitées professionnelles, conscience des jeunes étudiants d'une manière générale et des étudiants futurs animateurs et cadres dans le domaine socioculturel en particulier face au futur travail.

Dans notre présent travail nous avons le souci d'analyser et de comprendre les idées et images qui déterminent la genèse d un projet professionnel et l émergence d une identité 'professionnel parmi les évènements, figure le choix d'une orientation scolaire ou universitaire pour telle ou telle filière d'enseignement; Orientation qui préfigure en quelque sorte le choix d'une profession précise ou qui du moins délimite les éventualités ultérieures de choix.

Le choix se traduit et se concrétise par une période de préparation scientifique à l'acquisition d'une identité socioprofessionnelle et en voie de conséquence l'obtention d'un rôle professionnel.

Pour ces divers raisons et compte tenu de l'objectif principal, celui d `étudier les représentations des étudiants futurs animateurs nous avons opté pour le cadre d'étude, l'espace ou s'acquirent les savoirs et idées de références de la profession envisagée : l'université

Décrire le cadre théorique de notre travail de recherche et l'objectif assigné à la partie qui va suivre.

L'intitulé de notre mémoire est : Identité et représentations des étudiants futurs animateurs a l'égard de l'animation socioculturelle.

1) Essai de définitions

a) Les représentations

On ne peut envisager de parler des représentations sociales sans faire référence aux travaux de MOSCOVICI(1961) et chambard de lawe (1963).

En psychologie, la représentation est tout acte par lequel l'esprit se rend présent de quelque chose (perception, idée, image...)

Il n'est pas aisé de définir le concept de représentation en raison de la complexité des aspects qui les caractérisent.

Dans les points suivants nous abordons les spécificités et caractéristiques de la représentation sociale tout en essayant de proposer quelques définitions sur cette notion qui a suscité des nombreux travaux et débats en sciences humaines.

Depuis Moscovici, l'étude des représentations sociales constitue un espace de recherche qui s'est élargie depuis des décades .Cette avancée théorique a permis le développement d'un grand nombre d'études aussi importantes que diversifiées. Ainsi, certains chercheurs travaillent sur des monographies descriptives des représentations sociales telles que:

la culture (KAES, 1968)

le corps et la maladie mentale(JODELET, 1984)

Les déplacements et la mobilité (ABRIC et MORIN,1987)

Ce dernier temps, l `étude des représentations sociales s'est avérée prometteuse pour l'interprétation des grands problèmes sociaux comme le chômage, l'exclusion, les tendances etc....

La communauté scientifique semble d'accord pour définir la représentation sociale comme une forme de connaissance courante , dite de sens commun . Celle - ci est caractérisée par les particularités suivantes :

· Elle est socialement élaborée et partagée , elle se constitue à partir de nos expériences et des informations , savoir , modèles de pensée reçus et transmis par la tradition , l'éducation et la communication sociale .

· Elle a une visée pratique d'organisation , de maîtrise de l'environnement et d'orientation des attitudes et communications .

· Elle participe à la construction d'une réalité commune à un ensemble social ou culturel donné

Moscovici nous enseigne qu'il peut y avoir plusieurs représentations d'un seul objet. Ces différences sont en fonctions de l'appartenance sociale et culturelle du groupe de référence qui marque profondément l'individu dans la représentation qu'il se fait d'un objet déterminé.

Selon Jean Claude Arbic les représentations possèdent quatre fonctions essentielles: une fonction cognitive, une fonction d'orientation de l'action, une fonction de justification des pratiques et une fonction identitaire.

En fait, les représentations constituent une vision collective sur un même objet. C'est ainsi que les représentations engendrent des cohésions et en un autre lieu génèrent des généralisations tendant à devenir des idées arrêtées images figées stéréotypées et colportées. Les représentations ne sont donc pas uniquement le reflet de la simple relation du sujet à l'objet, mais elles cristallisent les idées, les normes, les valeurs du groupe social dans lequel elles se produisent.

Dès lors on considère la représentation comme construction mentale qui s'effectue dans un espace social.

Déjà DURKHEIM considérait la représentation sociale comme une production collective, comme une forme de pensée sociale.

La représentation revêt une triple dimension: le sujet pensant, l'objet pensé ( objet de représentation ) et le contexte social dans lequel s'instaurant les rapports sujet - objet le sujet joue un rôle actif et reproduit ou reconstruit les données, les idées dans une sphère cognitive qui lui est propre, à partir des procédures et positions données.

Mais s'il est certain que la représentation dépend de mécanismes cognitifs individuels ( ancrage de l'information, transformation en opinion et concrétisation dans l'attitude )certainement, les représentations forment l'essence même de l identité et de la conscience individuelle

Il est également certain que l'individu isolé n'existe pas.

L'individu s'inscrit inévitablement dans un contexte social et culturel qui lui est propre, ce qui permet de qualifier de sociales et cognitives les représentations. Reste a dire que c'est à travers des conduites verbales que l'on peut approcher les représentations.

C'est ce qui justifie le recourt à des techniques tel que les entretiens et très souvent aux questionnaires.

L'identité et ses rapports avec la pratique professionnelle

      Depuis des décades, la philosophie, la psychosociologie, l anthropologie s'attardent à analyser les multiples facettes du concept d'identité. De nombreuses analyses des enjeux identitaires associés aux appartenances sexuées, aux appartenances culturelles ou professionnelles sont venues élargir le débat sur la problématique de l'appartenance de longtemps au centre de la réflexion de beaucoup de chercheurs en sciences humaines. Divers courants d'analyse des identités sont venus élargir les perspectives sur les phénomènes qui structurent le présent et le devenir de nos sociétés, au point où il demeure difficile de contester le fait que les identités et le processus de formation d'identités sont maintenant au coeur de nos rapports sociaux (Maheu, 1990).

      Pour les fins de notre analyse, nous devrons en définir précisément les contours pour éviter de se perdre dans les dédales conceptuels qu'offre la littérature à ce sujet. Certains postulats seront bien établis pour saisir la notion d'identité et particulièrement celle d'identité professionnelle.

      L'identité est un construit psychologique et social qui est indissociablement un rapport au temps et à l'espace (Camilleri, 1986) s élabore à la base par des représentations faites sur un sujet ou objet donne. La notion d'identité professionnelle des animateurs n'échappe pas à cette règle. Cette dernière est construite d'un rapport à l'espace, parce que c'est une pratique et une histoire de vie et un rapport au temps, parce que cette histoire de vie est inscrite dans une conjoncture particulière, un espace social et culturel précis. L'identité est à la fois individuelle et sociale et les liens entre les deux sont constants.

« L'identité est affirmation, reconnaissance, par lui-même et par d'autres, d'un sujet en même temps qu'elle met en oeuvre des composantes plus collectives, des rapports sociaux constitutifs d'autonomie, de pouvoir, de projets communs, de luttes sociales. » (Maheu, L., Robitaille, M., 1991,p 106)

      L'identité est donc un construit humain basé sur des représentations et des rapports sociaux - qu'ils soient institutionnels, structurels ou humains - situés dans le temps et qui met en relief une pratique professionnelle tant individuelle que sociale. Cette conception de l'identité fait en sorte d'associer l'identité individuelle et l'identité collective au sein d'un seul processus.

      D'ailleurs, des auteurs comme Dubar (1991) et Sainsaulieu (1985) engloberont ces deux aspects sous le concept d'identité sociale. Concept qui demeure ni plus ni moins que l'articulation ou la synthèse entre une transaction interne psychologique, à l'individu et une transaction externe,sociale entre les individus et les institutions avec lesquels ils entrent en interaction.

      Ainsi, l'identité repose sur deux processus identitaires hétérogènes. Elle repose d'abord sur un acte d'attribution associé à l'identité pour autrui, «ce que l'on dit que nous sommes », et ensuite sur un acte d'appartenance lié à l'identité pour soi, «ce que nous sommes » (Dubar, 1991). De cette interrelation entre les deux processus provient l'éternelle incertitude qui fait que l'identité est toujours à construire et à reconstruire. L'identité se perçoit alors comme «le résultat stable et provisoire, individuel et collectif, subjectif et objectif, biographique et structurel, des divers processus de socialisation qui construisent les individus et définissent les institutions » (Dubar, 1991, p.113). L'articulation entre les deux transactions serait le point central du processus de construction des identités sociales.

      Dans le cas qui nous préoccupe, l institution universitaire représente l espace, où se joue la construction de l'identité sociale et professionnelle tout d'abord .l espace de formation est donc un lieu important de transaction objective pour la construction des identités pour autrui, puisqu'il représente un espace où les individus peuvent se sentir reconnus et valorisés et où peuvent se négocier et se gérer des appartenances identitaires.

      Le milieu universitaire constitue aussi un lieu d'entraînement à la rationalité et c'est lui qui met en oeuvre divers types de processus d'accès à l'identité. C'est un lieu de constitution différentielle des identités individuelles. L'identité doit donc être associée à ses composantes plus collectives des rapports interpersonnels liés aux images conceptions faites de ce domaine, mais aussi à ses dimensions individuelles de reconnaissance du sujet, et la formation en est la source. Reconnaître ainsi l'identité permet de clarifier le processus de constitution de logique d'acteur dans ses dimensions de reconnaissance sociale, de reconnaissance de soi dans le travail et celles de remise en cause des identités individuelles par les contraintes sociales. Le milieu de la formation demeure particulièrement sensible à ces dimensions et il importera d'en saisir les impacts possibles sur la constitution des identités.

      La mise en relief de ce double processus, du social et de l'individu, a l'avantage de faire ressortir la capacité des acteurs à intervenir sur leur propre milieu d enseignement, mais plus encore de montrer l'influence des échanges humains sur le développement de cette identité individuelle. Bref, ce double processus permet de parler d'une remise en cause des identités par l'expérience sociale des relations humaines et non pas seulement par les modifications structurelles du milieu de formation ou de travail par exemple.

« Le concept d'identité désigne donc à la fois la permanence des moyens sociaux de la reconnaissance et la capacité pour le sujet de conférer un sens durable à son action. » (Sainsaulieu, 1985, p.333)

      De même, il sera nécessaire d'utiliser la notion d'identité de manière à montrer qu'elle est un construit social qui s'inscrit dans des rapports sociaux situés dans le temps et liés à une formation scientifique et une pratique professionnelle aussi bien individuelle que sociale.

      L'identité, pour l'étudiant futur animateur, est un rapport au temps individuel, constitué de son cursus universitaire et de son histoire de vie. Elle est aussi un rapport au temps social qui est représenté par la conjoncture institutionnelle et sociale au sein de laquelle prend forme la trajectoire professionnelle des animateurs.

      L'identité professionnelle est aussi, chez le futur l'animateur, une construction individuelle situé au sein même de ses propres représentations sur sa formation et ses pratiques professionnelles plus large, le cas échéant.

      Il importe aussi de considérer que cette construction individuelle s'insère dans l'espace social d'une pratique professionnelle partagée avec d'autres, ceux qui exercent déjà la profession sur le terrain. Ce faisant, ce milieu social permet de situer l'identité professionnelle au niveau de l'institution ou de l'établissement particulier où une pratique s'actualise.

Enfin, s'il y a bien construction identitaire, il peut aussi y avoir crise d'identité. Pour plusieurs les rapports sociaux de communication sont constitutifs du processus de construction de l'identité, au point où on peut se permettre d'affirmer qu'il y a crise d'identité quand il y a perte de rapports d'intimité ou de communication avec les autres (Dubar, 1991).

      

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore