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Identité et représentations des etudiants-futurs animateurs a l'égard de leur future profession »

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par Salem ben lazher OMRANI
Institut deTravail et des Etudes Sociales - DESS 2001
  

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L'ANIMATION :

L'animation est un concept polémique et polysémique à la fois. Ce terme fait partie de ces notions flottantes et ouvertes dont il est difficile de cerner le sens, à supposer qu'il n'en ait qu'un.

Historiquement et idéologiquement l'animation est héritière des mouvements d'éducation populaire, ces mouvement d'idées et d'action, né en au 19éme siècle, traversée par des courants d'idées modernistes , ayant pour souci la démocratisation de la culture et par voie de conséquence la rendre accessible à tous , afin de former des citoyens libres , responsables et critiques .

En fait , on attribue plusieurs expressions à ce champ à vocation théorique et praxélogique à la fois.

En pays d'Europe occidentale et Afrique du Nord, on utilise le terme « Animation socioculturelle » seule officiellement en vigueur. Quand aux pays du nord d'Amérique, on fait usage de l'expression « développement communautaire » parfois remplacée par l'expression « pratiques récréologiques » on utilisera donc désormais de la fonction d'animateur tout brièvement, pour designer les professionnels salariés, avec des statuts, des qualifications et des formations différentes.

Mais la question qui se pose, parquoi peut-on définir l'animation? à quel paradigme doit-on se référer dans une telle démarche? Trop souvent, l `animation est définit comme la simple organisation des loisir.

Un certain nombre de définitions ont été apportées par des divers auteurs ayant des profils scientifiques différents passons-les en revue.

I-CHARPENTREAU, dans un ouvrage considéré classique dans ce champ, proposée la définition suivante « L'Animation Socioculturelle s'inscrit dans le cadre d'une émancipation collective... On est cependant embarrassé pour la définir clairement à cause de sa richesse même et de sa diversité . L'Animation socioculturelle consiste essentiellement à offrir des possibilités de culture sur le plus large secteur possible de la vie du citoyen , en faisant participer le plus grand nombre... »(1)

Ceci montre que l'animation a pour objectif essentiel, toucher tous les public : enfants , jeunes , adultes , troisième âge, etc... de catégories socioprofessionnelles différentes, avec pour credo "La culture et le loisir pour tous". Elle se veut alors une activité populiste.

(1) BESNARD (Pierre), L'animation socioculturelle, Presses universitaires de France, Paris , 1985, p12

En 1970, le rapporteur de la commission Française « Animation » du 6ème plan H.thery, écrivait : « L'Animation implique trois processus conjoints : un processus de dévoilement créer les conditions pour que tout groupe ou tout individu se révèle à lui même, un processus de mise en relation des groupes d'hommes entre eux, ou avec des oeuvres et des créateurs, ou avec les centres de décision, soit par la concentration soit par le conflit, un processus de créativité  :par l'interrogation des individus et des groupes avec leur environnement, expression, initiative et responsabilité » (1)

Une telle définition montre bien que l'animation est une activité qui s'exerce ici et maintenant , l'animation comme praxis signifie qu'elle est une activité dépendante du passé, mais ouverte à un avenir.

(1) BESNARD (Pierre), L'animation socioculturelle, opcit, p13.

En 1966, le sociologue I-P Imhof proposait a son tour la définition suivante : « On désigne par Animation toute action, dans ou sur certain groupe , une collectivité ou un milieu, visant à développer la communication et à structurer la vie sociale, en récourant à des méthodes semi-directives, c'est une méthode d'intégration et de participation » (1)

L'auteur ajoutait : « la fonction de l'animation se définit comme une fonction d'adaptation aux formes nouvelles de la vie sociale (...) avec les deux aspects complémentaires de remède aux inadaptations et d'éléments du développement individuel et collectif »

Les conceptions attribuées à l'animation par Paul Foulquié mettent l'accent sur le caractère communicateur de l'animateur , considérer comme "intermédiaire né " selon la propre expression d `Emmanuel Mounier. LABOURIE essaye de donner une définition sommaire, pour lui l'Animation est l'ensemble des (2) « actions gérés par des personnes qui se rassemblent et qui déterminent elles-mêmes le contenu de cette action en fonction d'objectifs sociaux et culturels ... dont la sémantique exprime une intention de dés enclaver la culture en la reliant aux phénomènes de la vie collective ».

(1) BESNARD (Pierre), L'animation socioculturelle opcit, p13 .

(2) BESNARD (Pierre), L'animation socioculturelle opcit, p13 .

Bien que toute tentative de définition pour l'Animation ouvre le débat sur une grande polémique sur son sens et ses enjeux.

C'est une difficulté due à la complexité et l'ambiguïté qui recouvre ce domaine qui oscille entre une vision qui voit en lui une pratique purement théorisé et une autre qui le considère comme praxis pure et simple.

2) Les facteurs influençant le choix professionnel :

Chaque jeune est différent des autres. il est un cas particulier, avec son caractère, ses goûts, ses capacités.

Il doit choisir son futur métier en tenant compte de sa personnalité.

Chacun a vécu dans un milieu différent et spécifique.

Il a eu sa famille, son école, sa région ... autrement dit son milieu environnant que l'on veut ou pas façonne en tout ou en partie sa vision, ses tendances et ses orientations dans la vie.

Il y a une multitude des métiers et professions envisageables par des orientations et des formations. Il s'agit de découvrir et de choisir une d'eux, celui qui permettra le meilleur épanouissement et la meilleure réussite . Voilà ce qu'il faut d'abord déterminer.

a) Facteurs personnels :

Peu d'obstacles sont insurmontables. Les miracles sont toujours possibles dans tous les domaines, grâce au hasard ou à force de volonté, ou avec un talent particulier. Ainsi un bachelier en lettres peut devenir un médecin. Mais il y'a malgré tout des obstacles: Le principal a été longtemps la différence sexuée entre homme et femme. Mais les choses ont évolué, et si l'égalité absolue n'existe pas partout, les exclusives contre l'un ou l'autre sexe se font plus rares.

Quelques métiers restent exclusivement réservés à l'un ou à l'autre: sage-femme, mineur de fond ...Ces métiers-là ne posent pas des problèmes.

Beaucoup d'autres donnent l'avantage à l'homme ou à la femme.

Cet obstacle-là existe donc, même s'il s'amenuise, mais il est prévisible pour tous.

En générale, un jeune à plutôt tendance à ignorer d'autres éléments dont il faudrait tenir compte santé, les aptitudes, des caractères, les qualités et les défauts.

Bien plus que l'état des santé, se sont les goûts qui poussent à faire un métier plutôt qu'un autre. Le goût pour l'un ou pour l'autre métier, il faut en tenir compte, mais non pas décider uniquement en fonction de cela mais en fonction des capacités requises c'est à dire en fonction du pouvoir et non juste le vouloir. Plusieurs orientations sont possibles, séparées par des nuances qui peuvent avoir leur importance pour l'avenir, comme l'aspect caractériel.

ii) La famille :

Il y'a toujours un moment ou l'enfant sort de l'emprise de sa famille. Sans chercher à connaître comment cela se fait. Ce qui importe c'est de retenir cette évidence: celui qui devient adulte prend lui-même en main, une à une, les rênes de sa vie.

Malgré cette période normale pendent laquelle chacun s'est dégagé de sa famille, a conquis son indépendance, personne ne peut nier qu'il a été modelé dans son être, malgré lui, par une famille. Chacun sait ou pas ce que sa famille aura fait de lui. L'apport de toute une éducation sur lui, sur ses choix, ses préférences en toute matière ( le terme éducation n'est pas repris ici dans le sens normatif) sans oublier, le poids des aspirations sociales et professionnelles projetés par les parents sur l'enfant. La théorie de reproduction sociale de Bourdieu est forte révélatrice dans ce sens.

iii) L'école :

Bien réussir dans sa scolarité, est dit-on de bon augure pour l'avenir professionnel. C `est bien sure souvent le cas : un élève qui fait preuve d'intelligence et de volonté aura plus de chance de réussir son cursus universitaire et aura beaucoup de facilité pour apprendre une profession, Mais le fait de réussir à l'école n'est pas toujours l'assurance de bien réussir dans la vie. En effet un tel sujet ou acteur travaillera bien, aura de la mémoire, s'appliquera à ces études, mais dans d'autres contextes et situations plus tard il peut échouer. C'est ce qui nous enseigne la psychologie sociale du moins. D'une manière générale les qualifications scientifiques attribuées par l'école déterminent en quelques sortes l'éventail des choix d'orientation pour un filière universitaire donné, par les scores requises pour l'admission à telle ou telle faculté ou institut. Ce qui détermine en fin de compte le choix professionnel.

d) Les représentations qu'on a des filières et des professions :

Pour Shopenhawer, le monde que nous avons devant les yeux n'est pas le vrai monde , c'est une « représentation » qui n'existe que dans son rapport avec un être percevant qui est l'homme lui-même. De ce fait, on peut dire qu'il n'y a pas de vision objective pour les choses. Tout ce qui set considéré comme vérité ou réalité sur un sujet ou objet donné n'est que la résultante d'une représentation. Même si l'on croit connaître un métier, la réalité ne correspond pas toujours. D'abord pour une raison bien simple : chacun entretien une relation ou vision subjective avec un sujet/objet donné. Secondo, pour la raison que toute chose change et bien sure chaque métier évolue et n'est pas toujours le même que celui q'un parent, une connaissance ou qu'un professeur, ont connu dans leur passé, le progrès technique et sociale a multiplié les activités et les a modifiées considérablement le progrès a accéléré la spécialisation et à modifier le rapport Homme-travail.

La première conséquence de ce changement général est d'exiger de chaque individu qui veut se lancer dans un métier plus de formation, plus de connaissances , plus de technique, plus d'intelligence qu'auparavant.

Au fur et à mesure que les métiers se spécialisent, l'enseignement qui prépare à ces métiers du lui aussi se diversifier.

Les branches, les options, les écoles se sont multipliés. Il faut savoir oÙ aller pour devenir x chose, mais ce oÙ aller reste déterminer par les représentations véhiculées sur telle branche, telle institution ou telle profession. Si on se réfère à une lecture Bourdieusienne nous pouvons accréditer ce qu'on vient de dire. En fait, selon Bourdieu, il n'y a pas d'idées pures les productions intellectuelles ou les représentations qui sont des constructions mentales, sont l'émanation des structures sociales de leur époque, dicté par une logique de différenciation et de domination.

Dans une large part de nos occupations, nos orientations nous ne réfléchissons pas : nous agissons sur la base de la conception du monde que nous avons apprise, Le sociologue insiste sur le caractère trompeur de nous réflexions et de nos discours et insiste sur l'importance de nos "habitus" qui sont la résultante d'un processus d'intériorisation et de socialisation.

e) Orientation et calcul individuel :

L'orientation est une entreprise très ambitieuse, elle ne veut pas seulement aider un jeune à s'intégrer dans la vie sociale et professionnelle par le choix d'une filière de formation universitaire ( bien que le terme formation détient toujours une connotation définie, ce n'est pas qu'une nuance de vocabulaire) elle veut lui permettre de s'intégrer à la meilleure place possible de façon à ce que son épanouissement personnel soit le plus complet possible, C'est pourquoi elle ne s'inquiète plus seulement de l'entrée dans une filière parlant à ce stade de niveau universitaire, mais aussi de toute l'étape qui aura précédé son passé scolaire et familial, ses capacités requises, ses tendances personnelles, des déterminants sociaux et géographiques.

Les services de l'orientation scolaire (du moins en Tunisie ) s'ils jouent encore un rôle plus ou moins clair au niveau de choix des branches d'instruction classiques au niveau du deuxième secondaire ( cinquième année secondaire dans l'ancien régime )

C'est -à-dire à une phase intra-scolaire leurs rôles restent flou au niveau de l'orientation lors de l'obtention du bac . En cas de recours au service d'orientation Il ne faut bien sure pas prendre le diagnostic et le pronostic formulés par un conseiller d'orientation scolaire pour une certitude absolue, Il y a toujours une marge d'erreur , comme d'ailleurs dans toute activité humaine . L'orientation n'offre pas d'intérêt exclusivement pour celui qui en est le sujet, elle offre un intérêt général et communautaire. Outre les consultations qui peut donner à chacun, permet d'étudier l'ensemble de la jeunesse selon les ages, les filières entrepris, selon les régions, etc...

Pour être vraiment efficace, l'action d'orientation doit être complète et continue, c'est-à-dire n'ignorer aucun des problèmes posés par un sujet, ni aucun des problèmes posés au jeune. Il doit mettre l'accent sur l'aspect évolutif d'un sujet, c'est-à-dire donner de l'importance et voir la courbe de son évolution passée, et en pointillé, la courbe de son avenir prévisible. A cela s'ajoute l'élément calcul individuel, porté sur les potentiels de réussite et d'échec des études en fonction de son pouvoir et son vouloir, les éventualités d'intégration socioprofessionnelles de diplôme de telle ou telle filière. Les conditions d'études, etc....

Les sociologues de l'action rationnelle, comme Raymond Boudon, se focalisent sur les calculs opérés par les individus pour faire tel ou tel choix compris évidement le choix d'étude et de profession.

PARTIE PRATIQUE

1) Problématique et hypothèses :

a) Problématique

On peut admettre que toute formation contribue à la construction d'une identité socioprofessionnelle, par la transmission des savoirs et des savoirs faire, des dispositions, des attitudes, des habitudes ou habitus.

Parler des animateurs socioculturels, c'est faire une généralisation fondée sur l'existence d'une activité professionnelle exercée par un ensemble d'individus. Ces individus ont opté pour un choix de formation qui leur permettra par la suite d'obtenir un statut socioprofessionnel et d'en exercer un métier.

L'objectif de notre présent projet de recherche est de mettre l'accent sur les conditions et les facteurs déterminants du choix professionnel, l'orientation des jeunes vers une filière de formation qui est l'animation socioculturelle.

L'enquête se limite à l'étude de la population des futurs animateurs en cours de formation universitaire, à l'Institut supérieur de l'Animation pour la jeunesse et la culture de Birelbey, La seule institution en Tunisie qui délivre une formation universitaire diplômante en ce domaine.

Ce travail s'inscrit dans un cadre de référence propre à la psychologie sociale des représentations, et se veut une recherche à caractère exploratoire. Nous émettons que l'aspiration à l'exercice professionnel de l'activité d'animation socio-éducative, si elle s'élabore au cours des phases décisives d'histoire individuelles, est surtout suscitée par certaines représentations collectives .ceux-ci concernent: la peur de chômage, les conditions d'études, les horizons scientifiques offerts par le filière, les perspectives de recrutement et d'embauchage professionnelles, l'histoire scolaire, l'environnement socio-familial des jeunes étudiants « l'héritage culturel »; bref aux représentations en rapport avec l'activité envisagée et ses conditions.

Cette problématique s'appuit sur les travaux élaborés montrant l'importance des représentations comme facteurs déterminants dans le choix de l'orientation scolaire / universitaire, perçue comme une pré-orientation professionnelle.

La problématique de notre recherche serait alors comme suit :

Quels sont les motifs du choix professionnels chez les futurs animateurs socioculturels ?

Et jusqu'à qu'elle mesure peut-on considérer que les représentations pourraient faciliter ou entraver le cursus universitaire? et comment peuvent-elles contribuer à la construction de l'identité socioprofessionnelle?

b) Hypothèses

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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite