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Transmission des variations du taux de change sur les prix à la consommation: le cas de la tunisi

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par Refk Selmi
Jendouba - DEA 2007
  

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Chapitre III. Un examen empirique de la transmission des variations du taux de change sur les prix à la consommation : Le cas de la Tunisie

Introduction

A travers la littérature économique large parcourue au niveau du deuxième chapitre, plusieurs économistes ont montré qu'il existe une relation forte et étroite entre les mouvements du taux de change et l'inflation domestique.

A ce stade et au niveau de ce troisième chapitre, il convient de tester empiriquement l'existence d'une telle relation entre ces deux variables dans le cadre de l'économie tunisienne.

Ainsi, il est crucial de vérifier le type de la relation qui lie les fluctuations du taux de change avec l'indice des prix à la consommation (désigné simplement inflation locale) en faisant la part des autres variables économiques.

Autrement dit, l'objectif de cette partie d'étude est l'analyse du lien empirique entre l'évolution du taux de change et les différents niveaux d'inflation.

Pour ce faire, nous nous interrogeons dans ce qui suit sur l'étude des liens, de la nature et de l'intensité des interactions qui pourraient exister entre le taux de change effectif nominal et l'inflation.

Ainsi, le but de cette étude est de déterminer s'il existe des liens de causalité dans le sens de Granger entre l'indice des prix à la consommation et l'évolution du taux de change nominal. Si ces liens existent, il est particulièrement intéressant de déterminer dans quel sens ils vont ; est-ce que le taux d'inflation qui « cause » le taux de change effectif nominal ou est-ce le contraire ?

La direction du lien de causalité peut donner naissance à des nouvelles implications.

Avant de procéder à ce test de Granger, il est nécessaire de procéder à un test préliminaire. En effet, pour éviter toute régression fallacieuse43(*), il est impératif de s'assurer de la stationnarité des variables.

Chapitre III. Un examen empirique de la transmission des variations du taux de change sur les prix à la consommation : Le cas de la Tunisie

L'analyse est menée sur une période de 104 mois allant de Janvier 1999 à Août 200743(*).

Section I. Aperçu des études empiriques 43(*):

La transmission des variations du taux de change sur l'inflation a suscité une attention exponentielle de la part des chercheurs et des autorités monétaires ces dernières années.

Ce processus qui se présente par une relation entre le taux de change effectif nominal et les prix à la consommation a fait l'objet de nombreuses analyses, mais peu d'entre elles portent sur les pays émergents ou en voie de développement.

Ces études peuvent être divisées en deux grandes catégories : celles qui couvrent un seul pays et celles transversales qui couvrent plusieurs.

La plupart des études spécifiques à un seul pays concluent une faible répercussion des variations du taux de change sur les prix.

Parmi celles-ci et en utilisant un modèle de régression Log-linéaire simple, Mwase (2006) démontre que la transmission des variations du taux de change sur l'inflation est incomplète en Tanzanie, c'est-à-dire qu'une partie seulement des fluctuations du taux de change se répercute sur les prix intérieurs.

Bhundia (2002) et en utilisant le même modèle, conclut une faible transmission des variations du taux de change sur les prix en Afrique du Sud. Selon ce chercheur, les fluctuations du taux de change étant absorbées par les étapes intermédiaires de production. A partir de leur estimation, il trouve que malgré un phénomène de répercussion relativement faible, il reste cependant significatif. Les études économétriques de ces chercheurs font valoir l'importance de coordonner étroitement les politiques monétaire et de change. Toutefois, Khundrakpam (2007) et en analysant le pass-through sous un cadre récursif de variété en évaluant les réponses d'impulsion à partir des chocs du taux de change, n'obtient pas des preuves sur la baisse de répercussion du taux de change sur les prix intérieurs en Inde malgré un environnement de faible inflation.

Chapitre III. Un examen empirique de la transmission des variations du taux de change sur les prix à la consommation : Le cas de la Tunisie

Chapitre III. Un examen empirique de la transmission des variations du taux de change sur les prix à la consommation : Le cas de la Tunisie

Gagnon et Ihrig (2004) prouvent qu'il n'y'a aucune évidence d'endogéneité entre l'inflation et le taux de change, de ce fait un modèle d'équation simple permet de fournir des évaluations robustes sur le degré de répercussion des variations du taux de change sur les prix à la consommation. Ces auteurs montrent aussi que ce degré de transmission est un facteur crucial dont les banques centrales doivent tenir compte en plaçant les politiques monétaire et de change.

En plus, Kara et Ogunc (2005) construisent un modèle auto régressif du vecteur sans restriction (variété) d'abord développé par Mc Carthy (1999) pour examiner le point auquel l'économie turque a été effectué par la transmission des fluctuations du taux de change dans le cadre inflationniste domestique. Comme point général, ces deux auteurs ont choisi ce modèle pour affirmer que l'évolution du taux de change semble précéder le niveau d'inflation avec le temps. Ces deux derniers chercheurs ont analysé le processus de répercussion de l'évolution du taux de change sur les prix à la consommation avant et après l'adoption du régime de flottement libre. Cette description semble être très importante. Cette description semble être très importante pour une étude de cas comme la Tunisie puisqu'elle est en phase de transition d'un régime de flottement administré à un régime de flottement pur.

Par ailleurs, les études couvrant plusieurs pays sont fortement favorables à l'argument de Taylor (2000)qui affirme ,en utilisant un modèle de comportement des entreprises et en s'appuyant sur une variété réduite, qu'un régime crédible de faible inflation se prête à une faible répercussion, réciproquement, la persistance d'une inflation élevée est positivement corrélée au niveau de répercussion.

Choudhri et Hakura (2001) se fondent sur des données trimestrielles de 1979 à 2000 et en utilisant une régression Log-linéaire constatent que le degré de répercussion est positivement corrélé au taux d'inflation. Dans le même esprit et avec la même méthode économétrique, Devreux et Yetman (2003) montrent que ce degré est positivement associé aux taux d'inflation moyens, mais la relation est non linéaire car le degré de répercussion augmente avec l'inflation mais à un rythme qui diminue. En utilisant un grand échantillon de pays, Devreux (2001) montre que dans une petite économie ouverte présentant une répercussion élevée du taux de change, il existe un arbitrage significatif entre volatilité de la production et volatilité de l'inflation. Si les résultats des Choudhri et Hakura (2001) indiquent que l'inflation domine les autres variables macroéconomiques lorsqu'il s'agit d'expliquer les différences de répercussion entre pays, Goldfajn et Werlang (2000), en utilisant un échantillon de 71 pays, trouvent que la variable la plus déterminante pour expliquer la répercussion du taux de change est le désalignement du taux de change réel pour les pays émergents et l'inflation initiale dans les pays développés.

Chapitre III. Un examen empirique de la transmission des variations du taux de change sur les prix à la consommation : Le cas de la Tunisie

Chapitre III. Un examen empirique de la transmission des variations du taux de change sur les prix à la consommation : Le cas de la Tunisie

Leigh et Rossi (2002) ont employé un test de cointégration de Johansen et un modèle de correction d'erreurs pour montrer que le degré de transmission est considérablement plus haut pour les marchés naissants que pour les économies développées. En employant une régression linéaire simple, Frankel et autres(2005) démontrent que des facteurs comme le revenu par habitant, le droit de douane, les salaires, la variabilité du taux de change à long terme et l'ouverture commerciale peuvent influencer le phénomène de répercussion.

Toutes ces études ont pour objectif unique d'analyser en un niveau macroéconomique la relation empirique entre le taux de change effectif nominal et l'indice des prix à la consommation ainsi qu'une analyse du degré de répercussion.

Sauf les variables considérées comme variables explicatives se diffèrent d'une étude à une autre. Cette différence peut être due à la disponibilité de données.

* 43 Une régression fallacieuse (ou illusoire) est dûe à la présence d'une tendance de forme linéaire commune et plus généralement à l'emploi des séries dites non stationnaires.

* 44 La période de l'échantillon a été déterminée par la disponibilité des données (la période d'analyse est limitée par l'existence des données ce qui impose une grande parcimonie dans les variables à retenir).

* 45 Toutes les études empiriques ci-dessus présentées se fondent soient sur un modèle de régression -linéaire simple (pour montrer l'impact des variations du taux de change sur l'inflation, donc un seul sens) ou sur une modélisation VAR ou VECM (pour montrer une relation réciproque entre les fluctuations du taux de change et l'inflation cherchant pour ce cas les deux sens)

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand