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Contribution de l'audit interne à la performance financière des entreprises: cas des banques camerounaises

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par Diane Fanny KAGHO NANDA
Université Catholique d'Afrique Centrale - Master en Administration des Entreprises 2009
  

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1-4- Information et communication

Un système de contrôle interne efficace nécessite l'existence de données internes
adéquates et exhaustives, ainsi que d'informations de marché extérieures sur les
évènements et conditions intéressant la prise de décision. Ces données et
informations devraient être fiables, récentes et présentées sous une forme cohérente.
Une information adéquate et une communication efficace sont deux éléments
essentiels au bon fonctionnement du système de contrôle interne. S'agissant des
banques, pour que l'information soit utile, elle doit être pertinente, fiable, récente,

17 Entre des unités de même niveau hiérarchique

accessible et présentée sous une forme cohérente. Il peut s'agir de données internes d'ordre financier, opérationnel ou ayant trait au respect de la conformité ainsi que d'informations de marché extérieures sur des évènements et conditions intéressant la prise de décision.

Cela nécessite par ailleurs l'existence d'informations fiables couvrant toutes les activités importantes de la banque. Les systèmes d'informations doivent être sûrs, surveillés de manière indépendante et étayés par des plans de secours adéquats. Il est donc primordial que la banque mette en place une maintenance efficace des systèmes d'information. Cela inclut par ailleurs un contrôle permanent de ceux-ci, afin d'éviter des dysfonctionnements et des pertes potentielles.

En l'absence de communisation efficace, l'information est inutile. La direction générale doit instaurer des voies de communications performantes, afin que les informations nécessaires parviennent à leurs destinataires. Pour se faire, il est nécessaire que la structure organisationnelle facilite la circulation adéquate18 de l'information dans toute l'organisation. Une telle structure garantit que les informations remontent et permet au conseil d'administration et à la direction générale de connaitre les risques encourus dans le cadre de l'exploitation quotidienne. Ainsi, la structure organisationnelle constitue un élément essentiel dans la communication de l'organisation et par ricochet dans un système de contrôle interne efficace.

1-5- Surveillance des activités et correction des déficiences

Le cadre pour les systèmes de contrôle interne dans les organisations bancaires énonce, dans le sens de la surveillance des activités et la correction des déficiences, qu'un processus de surveillance en continu peut permettre de découvrir et de corriger rapidement les déficiences du système de contrôle interne, contribuent ainsi à le rendre plus efficace. Il atteint son efficacité maximale lorsqu'il est intégré à l'environnement opérationnel et donne lieu à des rapports réguliers qui font l'objet d'un examen.

18 Horizontale et verticale

2- Dispositifs spécifiques aux établissements de crédit : les dispositifs prudentiels

Les outils de mesure de performance des établissements de crédit diffèrent de ceux des autres entreprises à cause de la nature de l'activité. C'est pour cette raison que l'organe suprême, la Banque des Règlements internationaux a mis en place un certain nombre de règles pour permettre aux banques de minimiser les risques dans leur gestion quotidienne, et donc d'accroitre leur performance financière.

2-1- Réglementation et normes

Les établissements de crédit sont tenus de « respecter des normes de gestions destinées à garantir la liquidité et la solvabilité de ceux-ci vis-à-vis des déposants (...) ainsi que de leur structure financière ». Les normes de Bâle II (le Nouvel Accord de Bâle) constituent un dispositif prudentiel destiné à mieux appréhender les risques bancaires et principalement le risque de crédit ou de contrepartie et les exigences en fonds propres. Ces directives ont été préparées depuis 1988 par le Comité de Bâle, sous l'égide de la Banque des Règlements Internationaux. Le Comité de Bâle a donc proposé en 2004 un nouvel ensemble de recommandations, au terme duquel sera définie une mesure plus pertinente du risque de crédit, avec en particulier la prise en compte de la qualité de l'emprunteur, y compris par l'intermédiaire d'un système de notation financière interne propre à chaque établissement (dénommé IRB, Internal Rating Based).

Les normes de Bâle II viennent remplacer les normes mises en place par Bâle I en 1988 et visent notamment à la mise en place du ratio McDonough destiné à remplacer le ratio Cooke19.

Ce nouveau ratio prend en compte à la fois les risques de crédit, les risques de marché et les risques opérationnels20. Ainsi on passe d'un ratio Cooke où

19 Ratio minimal de fonds propres par rapport à l'ensemble des crédits accordés. Le rapport des deux valeurs ne doit alors pas être inférieur à 8 % dans les propositions des Accords de Bâle I. La grande limite du ratio Cooke, et donc des règlementations issues des premiers accords de Bâle, est liée à la définition des engagements de crédit. La principale variable prise en compte était le montant du crédit distribué. À la lumière de la théorie financière moderne, il apparaît qu'est négligée la dimension essentielle de la qualité de l'emprunteur, et donc du risque de crédit qu'il représente réellement.

Total des FP

>= 8%

Risques crédit

Fond propres de la banque > 8% des risques de crédits à un ratio McDonough où

Total des FP

>= 8%

Risques crédit + risques de marché + risque opérationnels

Et dont

Fonds propres de la banque > 8% des (risques de crédits (75%) + de marché (5%) + opérationnels (20%)).

Les recommandations de Bâle II s'appuient sur trois piliers21 : Pilier 1 : des exigences minimales en termes de fonds propres.

Ici, l'on fait principalement référence au nouveau ratio de Bâle II, le ratio de McDonough, qui exige que l'ensemble des fonds propres rapportés aux risques pondérés doit être supérieur ou égal à 8%.

Pilier 2 : la procédure de surveillance de la gestion des fonds propres

Elle permettra de vérifier l'adéquation des fonds propres de chaque établissement et les procédures de d'évaluations internes. Les banques devront se doter de procédures internes et fiables de contrôle des risques, de manière à vérifier

20 « Le risque de perte résultant de l'inadaptation ou de la défaillance de procédures, de personnes ou de système ou d'évènement extérieurs » Il correspond : à des procédures ou processus inappropriés, des erreurs humaines, des anomalies du système, des événements externes.

21 Terme employé explicitement dans le texte des accords

la compatibilité sur un horizon de moyen terme, de leurs fonds propres avec les niveaux de risques qu'elles se sont fixées. De même, elles doivent pouvoir ajuster leurs fonds propres en fonction de leur activité et de leur profil global de risque.

Pilier 3 : une discipline de marché.

Des règles de transparence sont établies quant à l'information mise à la disposition du public sur l'actif, les risques et leur gestion.

En pratique, il s'agit de transférer au marché (investisseurs, agences de notation,...) une partie des responsabilités de contrôle bancaire. Cette approche nécessite de la part des banques, une information fiable sur les fonds propres détenus, leur activité, leurs risques supportés,... la publication régulière d'informations de la part des banques sur ces domaines permettra aux différents acteurs du marché d'évaluer la capacité de la banque à demeurer solvable en période de crise et déterminera les conditions auxquelles celle-ci pourra obtenir ses capitaux ;

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld