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Decomposition regionale du bien-ėtre social au cameroun pendant et apres les ajustements structurels: une application de la fonction de bien-ėtre social generalisee

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par Ferdinand Joel Martin MBENDA KOMBO
Université Yaoundé II SOA - DEA Economie mathématiques et économétrie 2008
  

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6. 3. 2. Analyse de la sensibilité du bien-être social au Cameroun par rapport au revenu moyen par région

L'analyse de la sensibilité du bien-être social au Cameroun se fera grâce au calcul des élasticités. L'équation (20) permet ainsi de calculer les élasticités suivant différentes valeur de f3, d'afficher leurs valeurs dans le Tableau 10 et de les représenter dans la Figure 12.

Tableau 10 : Élasticité du bien-être social par rapport au revenu moyen au Cameroun pour les différentes régions : entre 1996 et 2001

 

W

h (f3 = 0,5)

ui

W

h (f3 = 0,75)

ui

W

h (f3 = 0,90)

ui

1996

2001

1996

2001

1996

2001

Yaoundé

0,021

0,010

0,044

0,044

0,057

0,065

Douala

0,003

0,016

0,043

0,053

0,067

0,075

Autres villes

0,039

0,060

0,079

0,109

0,104

0,139

Rural forêt

0,138

0,095

0,168

0,122

0,186

0,138

Rural plateau

0,183

0,159

0,238

0,211

0,271

0,242

Rural savane

0,117

0,161

0,178

0,212

0,215

0,242

Source : Calculs de l'auteur à partir des données du Tableau 7 et du logiciel Excel

Figure 12: Élasticité du bien-être social par rapport au revenu moyen au Cameroun pour les différentes régions : entre 1996 et 2001

0,3
0,25
0,2
0, 1 5
0, 1
0,05
0

Yaoundé douala

autres villes rurale forêt rurale plateau rurale savane

1 996 2001 1 996 2001 1 996 2001

(13 = 0,5) (13 = 0,75) (13 = 0,90)

Source : construit par l'auteur à partir du tableau 10.

Le Tableau 10 et la Figure 12, présentent les élasticités de bien-être social par rapport aux revenus moyens des différentes régions, pour différentes valeurs de f3 et pour les deux périodes. Cette élasticité mesure les changements espérés dans le bien-être total pour une augmentation d'un point de pourcentage dans le revenu moyen par région (qui est distribué proportionnellement entre tous les membres, l'inégalité restant inchangée).

A partir du Tableau 10 et de la Figure 12, on relève que au-delà du temps et de la valeur de f3, les régions Rurale hauts plateaux et Rurale savane présentent les élasticités les plus élevées. Les régions de Douala et Yaoundé quant à elles présentent les plus faibles élasticités, montrant ainsi que toute augmentation de revenu dans les régions Rurale hauts plateaux ou Rurale savane bénéficie plus à la société qu'une augmentation de revenu à Yaoundé ou Douala.

La grande sensibilité du bien-être liée à une augmentation de revenu dans les régions Rurale hauts plateaux et Rurale savane est due à la forte contribution de ces régions au bien- être du pays tout entier. De même, parce que les régions de Douala et Yaoundé contribuent peu au bien-être total, elles ne peuvent influencer véritablement le bien-être dans la société camerounaise. La sensibilité du bien-être total vis-à-vis de toute augmentation de revenu en régions rurales peut également s'expliquer par le niveau de revenu qui est bas dans ces régions. En effet, le fait pour ces régions d'avoir de faibles revenus démontre dans une certaine mesure que toute augmentation de leur revenu influence plus la vie des populations rurales qu'une augmentation proportionnelle en régions urbaines.

Notons que de 1996 à 2001, au-delà des valeurs de 13 l'élasticité de bien-être dans la région Rurale hauts plateaux diminue, alors qu'elle croît plutôt dans la région Rurale savane. L'évolution de l'élasticité dans ces deux dernières régions est respectivement due à la hausse de l'inégalité pour la première et à sa réduction pour la seconde. Par ailleurs, en dehors du cas de Yaoundé, l'élasticité croît de 1996 à 2001 au-delà des valeurs de 13 à Douala et dans les autres régions. En fait, à Yaoundé pour 13= 0,5 l'élasticité décroît passant de 0,021 à 0,010 entre 1996 et 2001, avant de devenir constante à 0,044 pour 13=0,75 et finalement croître pour 13 = 0,9, en passant de 0,057 à 0,065. Cette évolution de l'élasticité à Yaoundé est surtout le résultat d'un accroissement de l'inégalité en son sein, alors que sa diminution à Douala a permis à cette région d'améliorer son élasticité quoique toujours faible.

6. 4. Conclusion

L'objectif poursuivi dans ce travail est celui de décomposer la tendance du bien-être social au Cameroun, en examinant l'arbitrage entre efficacité et équité. A travers une analyse les disparités régionales et une estimation du bien-être social au Cameroun, ce chapitre a contribué à atteindre cet objectif. Nous avons donc déterminé des variables telles que la part de revenu, l'équité relative, l'indice de bien-être et l'élasticité de bien-être social par rapport au revenu, qui nous ont permis de décomposer la tendance du bien-être social. De même que nous avons pu examiner l'arbitrage entre efficacité et équité, grâce au paramètre d'arbitrage 13.

Il se dégage donc de ce chapitre, que les régions rurales contribuent plus au bien-être et à l'équité dans la société camerounaise que les régions urbaines. Par ailleurs ces régions rurales connaissent les niveaux de bien-être et les élasticités de bien-être par rapport au revenu les plus élevés. Ce qui justifie le choix des régions Rurale Hauts Plateaux et Rurale Savane comme régions cibles pour la maximisation du bien-être social au Cameroun. Néanmoins, même si le bien-être social est plus sensible à toute augmentation de revenu dans ces régions rurales, le niveau de vie y est resté inférieur à celui des régions urbaines, qui conservent des revenus par tête supérieurs.

CHAPITRE 7
CONCLUSION GENERALE

L'économie camerounaise connaît depuis quelques années une assez bonne santé. Ce regain de forme relatif a d'ailleurs été renforcé par l'atteinte du point d'achèvement de l'initiative en faveur des pays pauvres. Ainsi, de plus en plus il est question pour les politiques camerounais de reprendre en main la gestion des affaires du pays, après une période d'ajustements structurels très contraignante. Pour des besoins d'efficience et d'efficacité, il est important de bien définir pour les politiques à engager, la cible la plus susceptible de diffuser le bien-être dans la société.

L'objectif de notre étude était celui de décomposer la tendance du bien-être social au Cameroun, en examinant l'arbitrage entre efficacité et équité. Pour le faire, nous sommes partis de l'hypothèse que l'évolution du bien-être social est plus sensible à l'efficacité qu'à l'équité. Partant delà, nous avons posé un certain nombre d'hypothèses à savoir que: (1) les régions urbaines sont plus susceptibles d'augmenter l'inégalité dans la société; (2) une forte part de revenu ne garantit pas nécessairement une grande part de bien-être social ; (3) les régions à forte croissance économique influencent plus le bien être de la société.

Pour vérifier ces hypothèses, nous avons utilisé une fonction de bien-être social généralisée qui peut sous certaines conditions18, être non parétienne. Cette méthode nous a permis de déterminer les groupes cibles. Par ailleurs la décomposition de cette fonction nous a permis d'expliquer les raisons des disparités de bien-être entre les régions. L'application de cette méthode s'est faite sur les données ECAM I et II harmonisées, données collectées en 1996 et 2001 respectivement par la DNS et par l'INS. Nous présenterons donc ici succinctement les résultats de notre analyse (7.1), quelques recommandations de politiques économiques suivront (7.2), avant de conclure avec nos perspectives de recherche future (7.3).

18 Notamment pour (3 < 1

7. 1. Résumé des Résultats de l'Analyse

Nous avons retenu dans notre analyse 6 régions, que les résultats obtenus permettent de classer en deux grandes catégories: les régions rurales (Rurale Forêt, Rurale Hauts Plateaux, Rurale Savane) et les régions urbaines (Yaoundé, Douala, Autres villes).

On observe conformément à notre première hypothèse, que les régions urbaines sont plus susceptibles d'augmenter l'inégalité dans la société camerounaise. Alors que les régions rurales avec à la tête la région Rurale forêt contribuent plus à rétablir l'équité dans le pays, à travers des équités relatives réductrices d'inégalités. La région Rurale savane a connu une équité relative inférieure à 1 en 1996 mais s'est rapidement rattrapée en 2001, alors que les autres régions rurales ont connu une baisse de leurs équités relatives qui sont cependant restées supérieures à 1.

Avec les parts de revenus les plus importantes (73,06% en 1996 et 67,35% en 2001), les régions rurales contribuent plus au bien-être de la société, que les régions urbaines. Ce qui est tout à fait contraire à notre seconde hypothèse selon laquelle : une forte part de revenu ne garantit pas nécessairement une grande part de bien-être social. Ainsi, alors que les plus grandes contributions viennent des régions Rurale hauts plateaux et Rurale savane; les plus faibles viennent de Douala et Yaoundé. Notons aussi que de 1996 à 2001 à l'exception des régions Rurale hauts plateaux et Rurale forêt, toutes les autres ont vu leurs contributions au bien-être social augmenter.

Par ailleurs on relève que, au-delà du temps et de la valeur de f3, les régions Rurale Hauts Plateaux et Rurale Savane présentent les élasticités les plus élevées. Ce qui tend à infirmer notre troisième hypothèse suivant laquelle : les régions à fortes croissances économiques influencent plus le bien-être de la société. Les régions de Douala et Yaoundé quant à elles présentent les plus faibles élasticités. Ce qui montre que toute augmentation de revenu en région Rurale Hauts Plateaux ou Rurale Savane bénéficie plus à la société qu'une augmentation de revenu à Yaoundé, Douala ou ailleurs.

En dehors du cas de Yaoundé, l'élasticité croît à Douala et dans les autres régions du Cameroun, de 1996 à 2001 au-delà des valeurs de f3. Cette évolution de l'élasticité à

Yaoundé est surtout le fait d'un accroissement de l'inégalité en son sein, alors que sa diminution à Douala a permis à cette région d'améliorer son élasticité quoique toujours faible

De 1996 à 2001 le bien-être au Cameroun s'est globalement amélioré, au même titre que le revenu total. Tandis que le niveau global d'inégalité a augmenté. On peut dont dire que globalement notre hypothèse principale d'après laquelle : l'évolution du bien-être est plus sensible à l'efficacité qu'à l'équité, est satisfaite. Toutefois, cette hypothèse ne se vérifie pas au niveau régional, car en étant plus équitables et en ayant des revenus relativement faibles, les régions rurales ont enregistré le maximum de bien-être, avec en tête la région Rurale Forêt en 1996 (pour f3 =0,75 et f3 =1) et 2001 (pour f3 =0,5). La région Rurale Savane ayant le maximum dans les autres cas. Les niveaux de bien-être les plus bas se retrouvent à Douala en 1996 et Yaoundé en 2001 pour toutes les valeurs de f3. D'autre part quelles que soient les valeurs du paramètre f3, le bien-être s'est amélioré dans les régions du Cameroun de 1996 à 2001, sauf dans les régions Yaoundé et Rurale Forêt ou il a plutôt régressé.

.

l'observation que nous venons de faire sur la tendance du bien-être social au Cameroun, sur la sensibilité de celle-ci vis-à-vis des revenus et des inégalités, nous donne de retenir comme régions cibles les régions Rurale Hauts Plateaux et Rurale Savane. Par ailleurs on se rend également compte de ce que les disparités régionales sont le fait des parts de revenus et des équités relatives entre les régions. Il nous est donc maintenant possible, de poser un diagnostique économique dans l'optique d'améliorer le bien-être social au cameroun.

7. 2. Recommandations de Politiques économiques

Après avoir déterminé le trend du bien-être social au Cameroun, nous avons trouvé un certain nombre d'éléments explicatifs de la disparité de bien-être social entre les régions du Cameroun. Deux éléments fondamentaux sont donc la cause de ces disparités à savoir les parts de revenu et l'équité relative.

Il se dégage de cette étude, que sur les deux périodes 1996 et 2001, les régions Rurale Hauts Plateaux et Rurale Savane contribuent plus au bien-être de la société camerounaise. Par

ailleurs, le bien-être social au Cameroun est resté plus sensible à toute augmentation de revenu dans ces deux régions. Par conséquent, une recommandation de politique économique serait de prendre ces deux régions comme groupe cible dans une optique de maximisation du bien-être social au Cameroun. Il s'agirait donc, pour toute politique économique qui vise l'amélioration du bien-être social de penser prioritairement à ces régions.

Relevons cependant que par groupe cible, il faut entendre, considérant les contraintes budgétaires, un groupe qui est susceptible par son développement, d'induire le développement dans les autres régions et maximiser le bien-être dans la société. Les régions Rurale Hauts plateaux et Rurale Savane sont donc les plus susceptibles de diffuser le bien- être dans la société camerounaise. Pour cela il faut y investir de manière productive et compétitive. Cela se justifie également sur un plan pratique.

En effet, la région Rurale Hauts plateaux est constituée de localités rurales des provinces de l'Ouest, du Nord Ouest, du Sud-Ouest et du Littoral. Cette région est marquée par une abondance de ressources naturelles (terres arables), une position géographique attractive et d'une ressource humaine valeureuse. L'activité principale ici c'est l'agriculture. Cette agriculture est constituée de cultures vivrières porteuses (banane plantain, pomme de terre, manioc, fruits, légumes frais et autres tubercules ect...), de cultures traditionnelles d'exportation (café, cacao ou encore palmier à huile) et de nouvelles filières agricoles porteuses de croissance (poivre, horticulture, pastèque et agriculture biologique). De bonnes perspectives de développement de ces activités existent dans cette région. La proximité à la mer de cette région, y permet également l'éclosion de la pêche des crustacés et autres espèces à haute valeur marchande. Cette région bénéficie également d'une forêt dense et riche. C'est aussi le lieu d'un certain nombre de gisements pétroliers du pays.

Malgré ces atouts énormes dans l'agriculture et la pêche voir même la forêt, les rendements sont restés faibles. Faibles pour l'agriculture du fait de la non utilisation des intrants améliorés et performants, des mauvaises pratiques culturales et du vieillissement des vergers et des planteurs. D'autres limites non directement imputables au secteur sont la déficience des infrastructures rurales de transport, le manque de structure de financement approprié et les coûts de commercialisation des produits élevés. Par ailleurs les contraintes qui freines l'éclosion du secteur de la pêche sont : la faible professionnalisation de la filière artisanale, le coût élevé d'acquisition de matériel d'exploitation et les difficultés de transport

et de conservation des produits, et la pauvreté des eaux maritimes. La forêt quant à elle subit entre autre une exploitation frauduleuse et sauvage.

Face aux contraintes et limites, et afin d'impulser la croissance dans la région Rurale Hauts plateaux, des axes d'intervention prioritaire dans le secteur agricole sont : une meilleure exploitation des débouchés que constituent le marché urbain intérieur et de la sous région, l'élaboration le lancement et l'organisation des programme spécifiques d'appui au développement des filières prioritaires comme l'ananas, la banane plantain, la pomme de terre, la gomme arabique et l'oignon. Un accent particulier sera mis sur la facilitation de la commercialisation et de l'exportation des produits frais grâce au désenclavement des zones de production à travers, la mise en place d'infrastructures routière et ferroviaire. L'appui à l'aménagement des marchés de gros, aussi bien au niveau des grandes zones de collecte qu'au niveau des grands centres de commercialisation et des marchés frontaliers, et l'amélioration des structures de conditionnement

Il s'agit également de développer la pêche industrielle et artisanale qui sont des atouts compétitifs pour le Cameroun. Aussi l'amélioration de la productivité de la pêche artisanale passe par le regroupement des pêcheurs artisanaux, la formation, l'encadrement permanent des jeunes et la facilitation de leur accès à un matériel adéquat, l'exploitation efficiente des eaux nationales. La bonne gestion des forêts communautaires revêt une grande importance comme source de revenu pour les populations rurales. Il s'agit donc de lutter contre l'exploitation frauduleuse des ressources forestières ; préserver et stabiliser les écosystèmes forestiers, y compris l'aménagement des aires protégées ; mettre en oeuvre et réglementer des produits forestiers non ligneux (PFNL). Enfin il faudrait améliorer la gestion du secteur pétrolier, l'un des principaux supports de croissance dans ce pays. Par ailleurs la proximité de la ville de Douala, principale porte d'entrée et de sortie du pays, à ces régions de production constitue un atout important pour les opportunités d'exportations.

Pour ce qui est de la région Rurale savane, elle est constituée des localités rurales des provinces septentrionales : Extrême-Nord, Nord et Adamaoua. C'est une région caractérisée par la coexistence d'une agriculture pluviale améliorée centrée sur la culture cotonnière, d'une agriculture traditionnelle associant céréales (sorgho, mils, maïs), arachides, oignon, riz et

autres plantes, et d'une agriculture intensive à vocation également commerciale développée sur de petits périmètres irrigués. C'est également une région propice aux activités pastorales.

La région Rurale Savane souffre cependant de nombreuses contraintes. Globalement il s'agit, de la faible irrigation de la région qui gène l'agriculture (avancée du désert); l'enclavement des zones de production et la faible connaissance des techniques de production ; la prévalence de parasitisme (mouche tsé-tsé) ; l'emploi quasi généralisé des feux de brousse incontrôlés et des problèmes fonciers ; la méconnaissance du secteur de l'élevage, la faible productivité des animaux laitier locaux.

Pour véritablement valoriser les atouts de cette région un certain nombre d'actions peuvent être menées. Notamment l'amélioration des infrastructures de transport ; l'amélioration de l'hydraulique a travers la mise en place des mares, puits et autres forages ; la formation aux techniques agricoles ; la formation et la structuration des éleveurs et des agroéleveurs ; le développement d'activités d'embouche ou de production laitière.

Il est important de relever que toutes les entreprises ci-dessus énoncées, ne sont pas à mettre à l'actif du seul gouvernement. Il est donc question ici d'une synergie d'actions. Ainsi l'Etat pourrait s'occuper des infrastructures de transport, de la formation des producteurs, l'établissement et le suivi d'une réglementation stricte par secteur. Les producteurs de leurs côtés pourraient s'organiser en coopératives ou autres PME et PMI, pour pouvoir améliorer leur productivité et réaliser la transformation de leurs produits pour accroître la valeur ajoutée. Cette organisation leur permettrait de bénéficier du soutien (formations, financements, etc...), des ONG locales et internationales, des établissements financiers voir même de l'Etat.

À la suite de l'étude de Fambon et al (2001), qui affirme que la pauvreté est rurale, nous arrivons donc à la conclusion que les potentialités d'augmentation du bien-être social sont plus grandes en régions rurales (plus précisément Les régions Rural Hauts plateaux et Rurale Savane) qu'en régions urbaines. Corroborant ainsi l'idée des régions cibles de politiques économiques qui sont rurales. Mais notre conclusion vient de ce que l'inégalité lorsqu'elle est trop prononcée comme en régions urbaines, atténue fortement l'effet de la richesse. Une autre recommandation serait donc d'améliorer la qualité de la redistribution en

régions urbaines, de manière à ce que celles-ci soient plus réceptives aux effets du bien-être induit par les régions cibles. Le combat contre la corruption et pour l'amélioration de la gouvernance en général apparaît à ce titre indispensable, et les régions de Douala et Yaoundé devraient être les principales cibles de ces politiques.

Si les priorités sont accordées aux quatre régions si dessus citées, il ne s'agit pas d'isoler les autres régions. Car selon qu'il s'agit d'une région rurale ou d'une région urbaine, la nécessité d'un accroissement de l'investissement pour les régions rurales reste autant d'actualité, que celle d'une amélioration de la redistribution des revenus en régions urbaines. .

7. 3. Perspectives de recherche future

A l'issue de notre analyse, les débats et critiques autour du bien-être montrent que pour rendre compte du bien-être économique d'une société complexe, il faut inévitablement porter des jugements statistiques et éthiques. Le bien-être recouvre bien des aspects, dont l'appréciation diffère selon les observateurs. Il peut être particulièrement difficile de discerner, à partir d'un simple indice l'importance relative des jugements de valeur et des choix techniques dans la construction de l'indicateur. Dans l'optique de mieux capter le bien- être social au Cameroun, nous pourrons dans le cadre de nos recherches futures sur l'état du niveau de vie et de la qualité de vie au Cameroun, construire un indicateur multidimensionnel du bien-être économique.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci