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Evaluation de la qualité des eaux des puits couverts munis de pompe dans la commune de Porto-Novo

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par Waris Kéwouyèmi CHOUTI
Université d'Abomey-Calavi (Institut de Mathématiques et de Sciences Physiques) - DESS 2007
  

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Introduction

L'eau est un bien vital, indispensable à la vie. Elle ne doit pas être un bien marchand mais un patrimoine commun qu'il faut absolument défendre et protéger pour l'intérêt de tous. Elle peut être source de maladies. A cause de son lien étroit avec la santé, elle est devenue l'aliment le plus contrôlé dans le monde. Selon l'OMS, un individu a besoin d'au moins 30 l/jour. Ce besoin est loin d'être satisfait dans tous les pays du monde.

Si disposer d'une eau potable ne pose pratiquement aucun problème dans les pays occidentaux, il constitue un problème majeur qui handicape le développement socioculturel des pays africains. Chaque année, deux à trois milliards de jours de travail sont « perdus », la plupart par les femmes, pour aller chercher de l'eau. On estime cette perte de productivité à environ 5 milliards d'euros -3275 milliards de francs CFA- (La filière de l'eau, page 5, Protos).

La mise à disposition de l'eau potable au robinet nécessite le captage, le contrôle et la distribution de l'eau potable. Toutes ces opérations exigent des moyens techniques et financiers qui ne sont pas à la portée des pays en voie de développement en général et du Bénin en particulier. La seule société nationale de production et de distribution d'eau potable au Bénin - Société Nationale des Eaux du Bénin SONEB - ne couvre pas l'ensemble du pays.

Face à cette situation, les populations n'hésitent pas à faire recours aux eaux de faible qualité telles que les eaux de pluie, de puits, de cours d'eau pour satisfaire leurs besoins quotidiens.

Les eaux de puits couverts dont il question dans ce travail sont de plus en plus utilisées et ne font l'objet d'aucun contrôle de qualité dans tout le pays. L'étude a pour cadre Porto-Novo, capitale du Bénin. Ce travail se fera autour de quatre chapitres :

-dans le premier chapitre, il sera question de la revue bibliographique.

-le deuxième chapitre permettra de présenter le cadre de l'étude.

-le troisième exposera les matériels et les méthodologies du travail effectué.

-dans le dernier, il sera question des résultats, des discussions et des suggestions.

1. Problématique

Disposer d'eau de bonne qualité améliore considérablement la santé humaine. Elle apporte à l'organisme des éléments dont il a besoin pour bien fonctionner.

Au Bénin, l'objectif fixé lors de la décennie de l'eau 1990-2000 était de fournir de l'eau potable à 80% de la population : 60 litres par jour à chaque habitant du milieu urbain et 10 à 20 litres par jour à chaque habitant en milieu rural (AMEGEE ,1992).

Mais à la fin de cette décennie, l'objectif n'était pas atteint. Les maladies hydriques font de nombreuses victimes au sein de la population qui continue de consommer les eaux de faible qualité.

A Porto-Novo, capitale du Bénin, tous les ménages ne sont pas abonnés à la Société Nationale des Eaux du Bénin (SONEB). Ce qui amène certains habitants à consommer les eaux de puits. Certains de ces puits sont couverts et munis de pompe pour faciliter l'accès à l'eau. Parce que les eaux issues de ces puits paraissent claires et sans odeur, les propriétaires assimilent leur qualité à celle de la SONEB. Mais on observe un manque d'hygiène et d'assainissement autour de ces puits. Les déchets sont mal gérés. Les tas d'ordures se trouvent parfois à proximité des puits. Les eaux usées sont jetées un peu partout. Les latrines à fosse non étanche sont construites sans respecter une distance minimale de 15m requise (CREPA). De même les eaux sont stockées dans des matériels mal entretenus. Ces différentes conditions d'hygiène et d'assainissement sont des sources probables de contamination fécale. L'eau peut être non seulement souillée à la source mais également lors du stockage et de l'usage.

Le véritable problème que pose ce travail de recherche est d'évaluer la qualité de ces eaux en identifiant les probables sources de pollution.

2. Justification du thème

En Afrique subsaharienne, 42% de la population n'a toujours pas accès à des sources de bonne qualité (CNRS, France).

L'ONU a bien compris le danger potentiel que représente cette boisson d'eau non potable, ce qui l'a amène à fixer comme objectif à atteindre d'ici 2015 : Réduire de moitié le pourcentage de la population qui n'a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau de boisson salubre (OMD, OBJECTIF 7, CIBLES 10).

Le pari est loin d'être gagné puisque pour atteindre cet objectif important, 260000 personnes par jour doivent encore obtenir l'accès à des sources d'eau de bonne qualité (OMS, 2002). Pour atteindre cet objectif au Bénin, le taux effectif d'accès à l'eau potable doit être porté à 67,5% dans les zones rurales et semi urbaines et à 75% dans les zones urbaines en 2015 alors ces taux ne sont que respectivement de 41% et 50% en 2005. (PNE, Bénin).

Cette consommation est parfois due à l'ignorance des populations qui pensent qu'une eau claire, inodore et qui n'a pas une mauvaise odeur est bonne à boire et ne présente aucun danger. C'est l'exemple des eaux de puits dans certaines communes du Bénin où ces eaux sont limpides (Porto-Novo, Abomey-Calavi ...). C'est l'exemple aussi des eaux de pluie qui sont bues sans aucune inquiétude. De plus, les puits couverts munis de pompe présentent l'aspect d'une eau de distribution (munis d'un robinet qu'il suffit d'ouvrir pour avoir de l'eau). C'est donc une raison de plus pour que les utilisateurs de ces puits croient à la potabilité de ces eaux et pour qu'ils pensent à les boire. Alors que, ce n'est qu'après une analyse fiable et menée par un spécialiste de la qualité de l'eau qu'on peut déclarer une eau potable. Et ceci lorsqu'elle répond aux normes de potabilité. De plus cette qualité qui peut être bonne au départ, peut varier au cours du temps. D'où une analyse périodique de ces eaux comme l'indiquent les textes relatifs à l'eau au Bénin.

Cette étude qui vise à analyser les paramètres des eaux de ces puits couverts de la commune de Porto-Novo peut servir de documents de base aux initiatives qui viseront à améliorer l'accès à l'eau potable dans la commune.

3. Objectifs de recherche

De façon générale, il s'agira d'étudier la qualité de l'eau des puits couverts munis de pompe.

De façon spécifique, il s'agira de :

- analyser les paramètres physico-chimiques et microbiologiques de ces eaux et de vérifier s'ils répondent aux normes de potabilité,

- rechercher les sources probables de pollution de ces eaux,

- évaluer les impacts de la consommation de ces eaux sur la santé.

4. Hypothèses de recherche

- la qualité des eaux de ces puits munis de pompe ne répond pas aux normes de potabilité d'eau de consommation ;

- le manque d'hygiène et d'assainissement autour de ces puits constitue les principales sources de pollution de ces eaux ;

- la consommation de ces eaux est la cause de nombreuses maladies au sein de la population qui utilise cette eau pour la boisson.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci