Conclusion
Dans cette brève revue bibliographique il apparait
clairement qu'un nombre relativement restreint d'articles sont
consacrés à l'étude systématique de la pyrolyse. En
effet, peu d'études font état
d'analyses comparatives de rendement en charbon de la pyrolyse
d'eucalyptus. L'une des approches de ce travail est donc d'analyser le
rendement en charbon de la pyrolyse du bois d'eucalyptus selon les conditions
opératoires définies.
Chapitre 2. MATERIELS ET METHODES
Dans ce chapitre, nous analyserons nos échantillons et
nous présenterons nos expérimentations. Comme biomasses nous
avons pris l'eucalyptus, la cellulose, l'hémicellulose (xylane) et la
lignine. Le choix de l'eucalyptus se justifie parce qu'il s'adapte bien
partout. Il peut croître dans n'importe quelle région, à la
seule condition que les hivers ne soient pas excessivement rigoureux; certaines
variétés introduites ont résisté à des
froids de -17,8°C. On a enregistré pour certaines espèces
des croissances de 10,50 m dans les 15 premiers mois et de 7,50 m pendant la
première année et l'on a observé bien souvent des arbres
qui mesuraient 18 à 21 m à l'âge de 20 ans (DAL STIVENS,
American Forests). Disons en passant que le genre eucalyptus a
été baptisé ainsi en 1788. C'est le terme,
dérivé du grec (eu = bien et kalyptos = couvert) que le botaniste
français L'Héritier a choisi pour décrire l'opercule qui
couvre les étamines des fleurs dans le bouton.
2.1. Matières premières et opérations
de traitement
Nous avons choisi le bois d'eucalyptus issu des forêts
du Burkina Faso, cet eucalyptus est disponible dans la salle à biomasse
au LBEB. Notre échantillon de bois a été broyé
à l'aide d'un broyeur à couteaux Retsch Type SM100 Comfort et a
été tamisé pour avoir une granulométrie comprise :
212um<X< 400um. nous l'avons ensuite mis à l'étuve à
105°C pendant 4h de temps pour évacuer l'humidité.
L'échantillon a été ensuite introduit dans un bocal avec
couvercle à partir de duquel on le sortait pour nos essais.
Pour ce qui est des constituants du bois, à savoir la
cellulose microcristalline ( C6H1005) n de référence
K39709730 920, l'hémicellulose (xylan from beechwood) de
référence X4252-25G et la lignine (lignin alkali Typical Mn5,000)
de référence 370959-100G, tous sous forme de poudre sont
commercialisés par Sigma-Aldrich en France.
2.2. Caractérisation de la biomasse
Les analyses qui ont été faites sur notre
biomasse sont l'analyse immédiate et l'extraction ou l'isolation des
composés. Les détails de l'analyse immédiate du bois sont
décrits dans le manuel : Mesure des caractéristiques des
combustibles bois de l'ADEME [Critt Bois - Fibois - CTBA JUILLET
2001]. Pour l'isolation des composés du bois, la séparation
des différents composés est difficile de par leur étroite
association dans les parois cellulaires. Ils sont dans la plupart des cas
dégradés ou modifiés. Nous avons suivi le protocole
détaillé dans l'article de Shiguang Li [22].
Nous avons répété nos analyses afin de
nous assurer de la répétitivité. Les résultats
trouvés ne sont pas très éloignés de ceux que nous
avons trouvés dans la littérature, ils seront
présentés dans le chapitre suivant.
Trois types de polymères (cellulose,
hémicelluloses et lignine) qui forment les principaux composés du
bois sont présents à environ 95% en masse. En plus, on trouve une
petite quantité de composés de faible masse moléculaire
représentant environ 5% en masse. Ils sont désignés en
tant qu'extractibles du bois grace à des solvants plus ou moins neutres
[25].
Dans le bois, on trouve également d'autres composés
qui sont organiques et inorganiques mais en faible concentration (0.1 à
1%).
Le protocole de l'analyse des composés pour les
extractibles, les hémicelluloses la cellulose et la lignine est
présente dans les paragraphes qui suivent [22]:
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