SECTION 2 : Les technologies CDMA
I. Présentation du CDMA
Les systèmes D-AMPS et
GSM sont relativement conventionnels. Ils utilisent
tous deux le multiplexage fréquentiel (FDM)
pour répartir le spectre des fréquences utilisés en
canaux, et le multiplexage temporel (TDM) pour
diviser ceux-ci en slot. Il existe une autre technique,
CDMA (Code
Division Multiple
Access), dont le fonctionnement est
complètement différent. Lorsqu'elle a été
proposée pour la première fois, elle n'a pas été
bien accueillie par l'industrie. Toutes fois, grâce à la
ténacité d'une petite société,
Qualcomm, elle a acquis une telle maturité
qu'elle est reconnue aujourd'hui comme étant la meilleure solution et
porte même les fondements des systèmes de téléphonie
mobile de troisième génération. Elle est
déjà largement déployée aux Etats-Unis dans les
systèmes de deuxième génération, en concurrence
directe avec D-AMPS. La technique
CDMA est décrite dans la norme internationale
IS-95, raison pour laquelle on l'appelle parfois
IS-95. Certains la désignent aussi par son nom
commercial : CDMAOne.
II. Les différentes normes
II.1. IS-95
La Norme 95 (IS-95)
d'intérim, est le premier CDMA-
norme cellulaire numérique créé et
déployé par Qualcomm. Le nom de marque
pour IS-95 est CDMAOne.
IS-95 est également connu comme
TIA-EIA-95. C'est la deuxième
Génération des Télécommunications mobiles. Le
CDMA, créé pour la radio
numérique, pour envoyer la voix, et les données de signalisation
(telles qu'un numéro de téléphone composé) entre le
téléphone mobile et les stations de base. Le
CDMA permet à plusieurs
MS (Mobile
Station) de partager les mêmes
fréquences tout en étant en activité tout le temps, parce
que la capacité de réseau ne limite pas directement le nombre de
MS actifs.
II.2. Le CDMA 2000
Le standard CDMA2000, aussi connu
sous le nom de IS-2000 constitue une évolution
du CDMAOne (IS-95) vers la troisième
génération de services. Le CDMA 2000
divise le spectre en lignes multi porteuses (Mode
TDD). Elle est adaptée aux micros et pico cellules ainsi
qu'aux trafics asymétriques (données en mode paquets à
haut débit et
asymétrique. Ce standard est porté par son
géniteur : la société Qualcomm
basée en Californie, aux Etats-Unis.
L'avantage principal du CDMA2000 sur
le W-CDMA réside dans sa compatibilité
avec les réseaux 2G de même technologie
Qualcomm (CDMAOne), ce qui
a largement facilité la conversion des abonnés
2G en utilisateurs 3G sur
certains marchés (Corée, Japon et dans une moindre mesure au
Etats-Unis).
Le standard CDMA2000 connaît
déjà plusieurs évolutions:
+ CDMA2000 1X avec un débit moyen de
144 Kbps dans un environnement mobile.
+ CDMA2000 1X EV-DO:
(Evolution Data
Only) avec un débit moyen de 600
Kbps et des débits de pointe pouvant atteindre
2 Mbps).
+ CDMA2000 1X EV-DV:
(Evolution Data and
Voice) avec un débit et des débits de
pointe pouvant atteindre de 2 à 5
Mbps.
II.3 Le W-CDMA
La norme WCDMA est
développée par le 3GPP
(3G Partnership Project). Afin
d'atteindre les requis demandés par l'ITU, le
3GPP a introduit son standard en plusieurs phases
avec des révisions annuelles (aujourd'hui version
6GPP). En mode WCDMA, la
3G n'est pas compatible avec la 2G
(GSM). Son déploiement commercial
suppose donc la construction de nouveaux réseaux et l'obtention de
nouvelles licences d'exploitation. Pour le standard du
3GPP, il existe deux variantes majeures:
+ FDD: Frequency
Division Duplex, le mode FDD utilise deux
fréquences radio distinctes pour les transmissions (Uplink/Downlink).
Une paire de 60 MHz en bande de fréquences est
allouée pour ce mode.
+ TDD: Time
Division Duplex, le mode TDD utilise les
mêmes fréquences radio pour les transmissions (Uplink/Downlink).
Deux bandes de fréquences lui sont allouées: une bande de
20 MHz et une bande de 15
MHz. En 2006, on compte 110 réseaux
WCDMA opérationnels dans 48
pays à travers le monde. Dans 18
pays en Europe, 28 opérateurs proposent le
haut débit sur mobile avec les technologies
Edge et WCDMA.
Figure 5 : schéma d'un réseau
mobile avec implémentation du W-CDMA
SECTION 3 : Structure et Fonctionnement du
réseau CDMA Borgou-Alibori
I. Organisation géographique du réseau
Afin d'économiser le spectre hertzien disponible pour
le réseau, BENIN TELECOMS S.A procède au découpage de la
zone de couverture en cellules de forme théorique hexagonale qui sont
contiguës et qui se voient allouées des fréquences d'une
manière particulière mais judicieuse. Cette manière de
découper la zone de couverture en cellule donne au réseau le nom
de réseau cellulaire. Selon les objectifs de trafic établis par
l'opérateur, la taille des cellules peut être de quelques
centaines de mètres en zone urbaine à quelques dizaines de
kilomètre en zone rurale. Chaque cellule est contrôlée par
une station de base BTS qui communique avec les terminaux mobiles MS
présents dans sa zone de couverture selon un algorithme bien
précis.
Ainsi le réseau CDMA du
SRT B/A couvre cinq communes à savoir :
Parakou, Nikki, Kandi, Banikouara et Malanville.
II. Architecture du réseau
Le réseau CDMA est un réseau de
radiocommunication utilisant plusieurs équipements. En effet le
réseau est scindé en deux grandes parties à savoir le
Sous Système Radio
(BSS) et le Sous
Système Réseau
(NSS).
II.1. Le Sous Système Radio
Le sous-système radio (en anglais
BSS pour Broadcasting
SubSystem) est un ensemble
constitué par le contrôleur de station et les stations de base.
Notons que les équipements utilisés à BENIN TELECOMS sont
du constructeur chinois ZTE. Il assure les transmissions
radioélectriques entre le MS et les BTS et gère les ressources
radio.
Le BSS est l'infrastructure la plus lourde sur le plan des
investissements (environ 70%). Il comporte plusieurs équipements.
II.1.1. BTS
La station de base d'émission et de
réception (en anglais Base
Transceiver Station), assure la
couverture radio d'une cellule (rayon de 200m
à 30 km). Elle est
composée d'un ensemble de modules
émetteurs/récepteurs appelés TRX
(TX-RX). Elle prend en charge: la modulation et la
démodulation, la correction des erreurs, le cryptage des communications,
la mesure de la qualité et de la puissance de réception.
Un site radio peut correspondre à une, deux ou trois
cellules, qu'on nommera alors secteur, parlant de « BTS tri
sectorielle » si on a trois cellules dont la
BTS est commune. La possibilité de
sectorisation permet de réduire le nombre de sites et, par l'emploi
d'antennes à rayonnement dirigé (120 dans le cas de
trois secteurs) d'améliorer la protection contre les
interférences en provenance des cellules voisines et la portée de
la cellule. Elle permet également, en liaison avec le moindre nombre de
sites, de réduire le nombre de liens de transmission avec le
CBSC.
II.1.2. CBSC
Le CBSC
(Centralized Base
Station Controller) est une plate-forme
intermédiaire entre les stations radio et le MSC. Le
CBSC est composé de deux éléments
principaux, le transcodeur et le gestionnaire de mobilité. Il
améliore nettement l'efficacité de traitement des fonctions de
mobilité, comme le transfert intercellulaire, en déchargeant le
MSC d'un certain nombre de calculs, et en déchargeant
également les stations de base par la combinaison des fonctions de
contrôle d'appel, gestion des alarmes et codage de la parole dans une
entité centralisée. Il est relié au MSC
par une interface ouverte, l'interface A+ (conforme au standard
américain IS-634 pour les systèmes fonctionnant
dans la bande des 800 MHz), ce qui procure à l'opérateur de
réseau la possibilité de choisir des MSC et des
CBSC de constructeurs différents. Il joue
également un rôle de concentrateur de liens de transmission,
étant un noeud de commutation et permettant, par sa fonction de
transcodeur, le transport des signaux de parole depuis et vers les stations de
base sous forme codée.
II.1.3. Le MS
C'est le terminal mobile en anglais
(MS pour Mobile
Station) est l'équipement terminal muni d'une carte UIM
(Universal Identity Module) et qui permet à l'abonné
d'accéder au réseau de l'opérateur mobile. Il n'appartient
pas directement au sous système radio. Le MS s'occupe
de l'échange des informations relatives au MS dans le
réseau coeur.
Figure 6 : schéma du sous système
radio
II.2. Le Sous Système Réseau
Le sous-système réseau (en
anglais NSS pour Network
SubSystem) est un réseau fixe
comprenant l'ensemble des fonctions nécessaires à
l'établissement des appels et à la mobilité. Il comprend
des commutateurs, des passerelles vers le réseau
téléphonique commuté public RTCP
ainsi que des bases de données. Il est l'infrastructure la plus
légère d'un réseau mobile sur le plan de l'investissement
de l'opérateur.
II.2.1. Le MSC
Commutateur de services mobiles en anglais
(MSC pour Mobile
Switching Center), c'est le lien de
communication entre le réseau cellulaire et le réseau
téléphonique. Il gère l'établissement des
communications entre un terminal mobile MS et un autre
MS ou un autre MSC, la transmission des
messages courts (SMS) et l'exécution des handovers
lorsqu'il est impliqué. A l'intérieur du réseau
cellulaire, il communique avec le CBSC via l'interface
A+. Il dispose d'une mémoire appelée
VLR (Visitor
Location Register) pour gérer la
mobilité des usagers. La mobilité est gérée par
vérification des caractéristiques des abonnés visiteurs
lors d'un appel départ. Le MSC peut également
être dédié à des tâches de passerelle
GMSC ; c'est-à-dire un MSC de transit
pour le routage vers le RTCP.
II.2.2. La VLR
La VLR
(Visitor Location
Register) est une base de données qui
mémorise les données d'abonnement des abonnés mobiles
présents dans une zone géographique.
Plusieurs MSC peuvent être
reliés à la même VLR, mais en
général un MSC pour une VLR.
Les données mémorisées par la VLR sont
similaires aux données du HLR, mais concernent seulement les
abonnés mobiles présents dans la zone considérée.
La séparation matérielle entre MSC et
VLR proposée par la norme n'est pas souvent
respectée.
II.2.3. Le HLR
Le HLR ou Home Location
Register est un élément du réseau cellulaire de
téléphonie mobile. Il s'agit de la base de données
centrale comportant les informations relatives à tout abonné
autorisé à utiliser ce réseau
CDMA. Afin que les données soient
cohérentes sur l'ensemble du réseau, c'est elle qui sert de
référence aux autres bases de données locales, les
VLR. Le HLR
contient d'une part des informations caractérisant l'utilisateur
lui-même:
· IMSI
(International Mobile
Subscriber Identity), identifiant de
l'utilisateur
· l'IMEI définissant la Station
Mobile utilisée, soit généralement, le
téléphone mobile de l'utilisateur
· MSISDN
(Mobile Subscriber
International ISDN Number), indiquant le
numéro d'appel international via lequel l'utilisateur est joignable. Il
peut ne pas être unique pour un même
IMSI.
· les services souscrits par l'abonné,
l'état des renvois d'appels, ...
Elle contient d'autre part des informations indiquant la
dernière position connue de cet utilisateur :
· l'adresse MSRN
(Mobile Subscriber
Roaming Number)
désignant l'abonné sur le réseau,
· les adresses des MSC et
VLR concernés pour avoir à chaque instant la
position approximative de l'abonné mobile (seule la VLR
en question connaît une position plus précise).
II.2.4. L'EIR
L'EIR signifie
Equipment Identity Register,
est une base de données comportant les informations de
sécurité relatives à un téléphone mobile.
C'est à partir de cet équipement qu'un opérateur de
téléphonie mobile peut bloquer un téléphone
portable volé.
II.2.5. L'AuC
L'Authentication Center
(AuC), aussi appelé en français le
centre d'authentification, désigne une fonction d'authentification de la
carte UIM (Universal
Identity Module) utilisée sur un
réseau CDMA. L'AuC est associé au
HLR (Home
Location Register). Cette
authentification a lieu normalement après la mise sous tension du
téléphone mobile.
Aussitôt que la carte UIM est
authentifiée, le HLR est en mesure
d'administrer la carte UIM et les services de
radiotéléphonie mobile associés. La clé
cryptographique qui sert au codage de la communication entre le
téléphone mobile et le réseau est
générée. La conception de cette étape est
importante pour la sûreté. Elle doit permettre en particulier
d'interdire la technique dite de clonage de la carte
UIM (qui permettrait à un utilisateur de
mobile d'emprunter frauduleusement l'identité réseau d'un autre
utilisateur).
II.3. OMC
L'OMC ou
Operation and Maintenance
Center est un élément de base du
réseau. Son rôle est d'assurer la gestion de plusieurs
BSC. Il permet aux opérateurs de faire
l'exploitation et la maintenance de leur réseau mobile.
Il contient des informations diverses sur le réseau:
· reflet du paramétrage utilisé sur le
réseau
· compteurs, par exemple le nombre de communications ayant
coupées par jour sur une cellule
L'OMC permet à
l'opérateur de connaître les points faibles de son réseau,
de les analyser et de les corriger. Nous avons deux types d'OMC :
l'OMC-R (pour la partie radio) et
OMC-S (pour la partie réseau).
Figure 7 : schéma du sous système
réseau
Figure 8 : schéma d'un réseau
CDMA
III. Les techniques d'accès
III.1. CDMA (Code
Division Multiple Access)
Au lieu de répartir la plage de fréquence
autorisée en quelques centaines de canaux étroits, elle autorise
chaque station a émettre sur la totalité du spectre. Plusieurs
transmissions simultanées sont divisées au moyen de techniques de
codage. CDMA ne possède pas selon
l'hypothèse que les informations de trames entrant en collision sont
totalement endommagées mais considère que plusieurs signaux
s'ajoutent de façon linéaire.
La clé du système CDMA
est qu'il peut extraire le signal souhaité tout en rejetant le reste
comme étant du bruit parasite. Dans le CDMA
chaque temps bit est subdivisé en m
intervalles appelés chips. Généralement, chaque bit se
compose de 64 ou 128 chips, pour être
simple nous n'utiliserons que 8 dans l'exemple qui suit.
Chaque station est identifiée de façon unique par un code de
m chips appelé séquence de chips. Pour
transmettre un bit a un(1), une station envoie sa
séquence de chips ; pour envoyer un bit a zéro
(0), elle envoie le complément a un de sa
séquence. Aucune autre séquence n'est permise. Ainsi, si une
station A est identifiée par la séquence 0 0 0 1 1 0 1
1(m=8), elle pourra envoyer un bit a
1 en expédiant exactement cette séquence, et un
bit a 0 en émettant la séquence 1 1 1 0
0 1 0 0.
Le CDMA est de ce fait une technique
de transmission par étalement de spectre. Supposons qu'une bande
passante de 1Mhz soit mise a la disposition de 100
stations. En multiplexage fréquentiel (FDMA),
chaque station disposera de 10 KHz et pourra
émettre a un débit de 10 Kbps. Avec le
CDMA, chaque station pourra exploiter la
totalité de la bande de 1 Mhz et aura un
débit en chips de 1 Mchip/s.
Nous utiliserons une notation bipolaire plus pratique, dans
laquelle un 0 binaire est noté -1
et un 1 binaire est noté
+1. Ainsi un bit a 1 pour
une station A devient (-1 -1 -1 +1 - 1 +1 +1). La
figure (a) présente les séquences de
chips identifiant quatre stations en notation binaire. La figure
(b) représente leurs notations en bipolaire.
La figure (c) représente six exemples de
transmission. Dans le premier exemple, C transmet un
bit a un, par conséquent seule sa séquence apparaît. Dans
le deuxième exemple B et
C transmetten.t un bit a 1
produisant une somme de leurs séquences de chips a savoir
(-1 - 1 +1 -1 +1 +1 +1 -1) +
(-1+1-1+1+1+1-1-1) = (-2 0 0 0 +2 +2 0
-2). Dans le troisième exemple, la station
A transmet un bit a 1, et
la station B un bit a 0.
Les autres restent silencieux. Dans le quatrième exemple, A
et C transmettent un bit a
1 et B un bit a
0. Dans
le cinquième exemple, les quatre stations transmettent
un bit à 1. Dans le dernier exemple,
A, B et
D transmettent un bit à 1
et C envoie un bit à
0. Pour reconstituer le flux binaire d'une station,
le récepteur doit connaître sa séquence de chips. Il
calcule ensuite le produit interne normalisé entre la séquence de
chip reçue (la somme linéaire de toutes les séquences
émises par les actives) et la séquence de la station dont il
tente de reconstituer le signal. Si la séquence reçue est
S et que le récepteur soit en communication avec une
station dont la séquence est C, il calcule le produit
interne normalisé S?C. Pour comprendre comment cela fonctionne, imaginez
que deux stations, A et C, transmettent un bit à 1 en
même temps qu'une station B émette un bit
à 0. Le récepteur voit la somme :
S = A+ +C et calcule :
S?C = (A+ +C) ?C = A?C+ ?C+C?C = 0+0+1 = 1
A : 0
|
0 0
|
1 1
|
0 1
|
1
|
A : (-1-1-1+1+1-1+1+1)
|
B : 0
|
0 1
|
0 1
|
1 1
|
0
|
B : (-1-1+1-1+1+1+1-1)
|
C : 0
|
1 0
|
1 1
|
1 0
|
0
|
C : (-1+1-1+1+1+1-1-1)
|
D : 0
|
1 0
|
0 0
|
0 1
|
0
|
D : (-1+1-1-1-1-1+1-1)
|
(a)
Six examples: 1 C
|
(b)
S1 = (-1+1-1+1+1+1-1-1)
|
1
|
1
|
|
B+C
|
S2 = (-2 0 0 0 +2 +2 0 -2)
|
1 0
|
|
|
A+
|
S3 = (0 0 -2 +2 0 -2 0 +2)
|
1 0
|
1
|
|
A+ +C
|
S4 = (-1+1-3+3+1-1-1+1)
|
1 1
|
1
|
1
|
A+B+C+D
|
S5 = (-4 0 -2 0 +2 0 +2 -2)
|
1 1
|
0
|
1
|
A+B+ +D
|
S6 = (-2 -2 0 -2 0 -2 +4 0)
|
(c)
Figure 9 : schéma de la technique
CDMA
III.2. Multiplexage
Chaque station de base (BTS) est en effet reliée
à un CBSC donné, par une ou plusieurs liaisons MIC, au standard
européen (E1) ou nord-américain (T1). Le MIC E1 est un
multiplexage de 30 canaux à 64 kbit/s formant une trame à 2
Mbit/s, tandis que le standard T1 forme une trame à 1,55 Mbit/s.
Nous notons deux techniques de multiplexage :
III.2.1. Le PDH
La hiérarchie numérique
plésiochrone ou PDH (en anglais
Plesiochronous Digital
Hierarchy) est une technologie utilisée dans les
réseaux de télécommunications afin de véhiculer les
voies téléphoniques numérisées. Le terme «
plésiochrone » vient du grec
plesio (proche) et chronos
(temps) et reflète le fait que les réseaux
PDH utilisent des éléments pratiquement
mais non parfaitement synchronisés : ils ont un même débit
nominal pour toutes les artères du même type mais ce débit
diffère légèrement en fonction de l'horloge de traitement
local.
L'UIT a fixé des règles pour
normaliser les débits de référence permettant la formation
de la hiérarchie PDH. Ces débits sont
nommés, E1 pour 2 Mbps (2,048Mbps),
E2 pour 8 Mbps (8,448Mbps), E3
pour 34 Mbps (34,360Mbps), E4 pour
140 Mbps (139,264Mbps).
Figure 10 : schéma montrant les
techniques de multiplexage PDH
III.2.2. La SDH
La hiérarchie numérique
synchrone ou SDH (en anglais
Synchronous Digital
Hierarchy) est un ensemble de protocoles pour la
transmission de données numériques à haut débit. Il
relève du niveau 2 du modèle en couches de
l'OSI et correspond à
SONET aux États-Unis. En pratique, ces
protocoles sont utilisés par les opérateurs de
télécommunication pour leur réseau, mais la
SDH fait aussi l'objet de services vendus aux
entreprises, comme l'offre SHD de France
Télécom, une offre de boucle(s) privative(s) basée sur la
technologie SDH.C'est un réseau de
distribution d'horloge qui permet la délivrance de bits en synchronisme
de l'horloge de référence. L'intérêt de la
SDH est la richesse des fonctions de gestion, de
surveillance et d'alarme. Par ailleurs, la SDH
constitue la troisième génération de la hiérarchie
de multiplexage des infrastructures des opérateurs où elle
succède à la PDH (E1
(2Mb/s), E2 (8Mb/s), E3 (34Mb/s),
etc. en Europe, T1 (1.5Mb/s), T2
(6.3 Mb/s), T3 (45Mb/s), etc. aux
États-Unis). Ses débits sont appelés
STM-i avec le STM-1
égal à 155 Mbit/s.
STM signifie Synchronous
Transfert Module. Le
STM-4 correspond à un débit de
622 Mbit/s, le STM-16
correspond à un débit de 2,5 Gbit/s et
le STM-64 correspond à un débit de
10 Gbit/s.
Figure 11 : schéma de la
hiérarchie SDH
IV. Les plates formes de services
Les plates formes de service sont variées et
évoluent au rythme de la demande des abonnés.
IV.1. Les plates formes standards
Parmi ces plates formes il y a notamment :
- La plate forme pour le SMS (SMS-C) ;
- La plate forme pour la messagerie vocale VMS ;
- La plate forme de prépaiement IN (Intelligent Network)
;
- La plate forme de messagerie multimédia MMS
IV.2. Les offres internet
Les offres Grand Public de BENIN TELECOMS S.A comprennent un
large éventail de produits taillés sur mesure et utilisant les
meilleures technologies en matière de télécommunications.
Ces différents produits sont implémentés soit avec les
technologies WIMAX, ADSL,
CDMA et bientôt
l'EV-DO.
IV.2.1. Kanakoo Liberté Plus
C'est une offre internet grand public basée sur la
technologie CDMA caractérisée par une
grande mobilité, une couverture nationale, sans facture et sans
abonnement d'un coût global de 50 000 FCFA.
Contenu de l'offre
- Modem USB
- Carte UIM
- CD d'installation
- Délai de garantie : (03) mois
- Crédit initial : 5.000 F
- Emballage Kanakoo : coffret contenant un modem USB, un kit
oreillette, une carte de garantie et CD d'installation - Débit : 230
Kbps
- Coût navigation : 400 F TTC l'heure
IV.2.2. Nokia 1508
C'est une offre grand public de voix et de données
basée sur la technologie CDMA.
Contenu de l'offre
- Portable Voix et Données
- Câble de connexion Internet - CD d'installation
- Délai de garantie : (03) mois - Crédit initial :
5.000 F
- Emballage Kanakoo
- Débit : 115 Kbps
- Coût navigation : 400 F TTC l'heure
|
|
|
IV.2.3. Triple fonctions
C'est une offre grand public de voix et de données
basée sur la technologie CDMA qui offre un
débit plus élevé que Nokia
1508.
Contenu de l'offre
- Poste Voix et Données
- Câble de connexion Internet - CD d'installation
- Délai de garantie : (03) mois - Crédit initial :
5.000 F
- Emballage Kanakoo
- Débit : 230 Kbps
- Coût navigation : 400 F TTC l'heure
|
|
V. Les différentes interfaces d'un
réseau CDMA
Pour un bon fonctionnement du réseau CDMA, toutes les
composantes doivent pouvoir échanger des informations. Ces
échanges se font à travers des interfaces dont certaines sont
normalisées et d'autres non normalisées. Ainsi on a les
interfaces ci-après :
V.1. L'interface Um
L'interface Um est l'interface entre le MS (Mobile Station) et
le réseau. C'est une interface normalisée universelle qui permet
de communiquer avec les BTS. Tous les fabricants d'équipements se
conforment strictement aux spécifications de cette interface
sans laquelle les terminaux ne pourraient jamais communiquer avec
d'autres terminaux de quelque réseau que ce soit.
V.2. L'interface A - bis
C'est l'interface entre la BTS et le BSC. Elle a pour support
une liaison MIC ayant un débit de 2 Mbps (couche physique) elle assure
les transferts de données.
V.3. L'interface A
C'est l'interface qui relie le sous-système radio au
sous système réseau. La couche physique est le MIC à 2Mbps
et la couche liaison de données est le protocole CCITT N°7.
Certains constructeurs créent une interface appelée Alter Mux qui
assure le multiplexage Abis/A. En d'autres termes entre le BSC et le TC ou TRAU
on peut avoir l'interface Alter Mux et enfin entre le TC ou TRAU il y a
l'interface A.
V.4. Les interfaces B, C, D, F, G et H
Ce sont des interfaces qui servent au transfert de
données entre les bases de données et les divers MSC ainsi
qu'entre bases de données.
V.5. L'interface E
C'est une interface normalisée servant à
l'interconnexion des MSC. Elle permet l'exécution des handovers entre
les MSC.
VI. Avantages et inconvénients
+ L'étalement de spectre possède des avantages
majeurs. On distingue :
o La possibilité d'allouer la même bande de
fréquence aux différents utilisateurs. La distinction des signaux
des différents utilisateurs se fait a partir des codes
d'étalement alloues a chacun d'eux.
o Aussi, la possibilité d'utiliser la même bande
de transmission que d'autres systèmes de communications à
condition de respecter un niveau de puissance spécifie dans les normes
(IS-95).
o La résistance aux brouilleurs du signal émis est
assurée grâce à l'opération
de des étalements qui fait chuter le niveau de puissance
des brouilleurs.
o Une bonne robustesse aux interceptions est assurée
parce que seul le
couple TX/RX connait le code d'étalement.
o L'allocation des bandes (ressources) au niveau multi
cellulaire n'est plus contraignante puisque la même bande de
fréquence est allouée à toutes les cellules. La
distinction entre cellules se fait pratiquement par des codes suffisamment
longs dits codes d'embrouillage ayant le même rythme que les codes
d'étalement.
+ En ce qui concerne les inconvénients, l'étalement
de spectre présente aussi quelques problèmes majeurs à
savoir :
o Inefficacité d'allocation spectrale: cet
inconvénient est du au fait d'allouer une large bande ce qui rend la
possibilité d'allouer une bande étroite beaucoup plus
difficile.
o La dégradation des performances dans un contexte
multiutilisateur.
|