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Incidence du produit intérieur brut sur l'évolution de la pauvreté en RDC: de 2003 a 2007

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par Fundi MABRUKI
Université libre de Kinshasa - Graduat 2010
  

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2.1.1. Distorsion dans la structure du PIB en RD Congo

La distorsion de la structure du PIB a été observée de 1990 à 2001. En effet, l'activité de production a été caractérisée par une atonie d'une telle ampleur que le PIB était régulièrement en régression. Entre 1990 et 2001, cet agrégat a ainsi baissé d'environ 52% pendant que la population s'est accru de près de 35% entraînant un recul de la production des secteurs institutionnels et de la consommation des ménages55(*).

2.1.2. Les causes de la distorsion dans la structure du PIB

Parmi les causes de cette évolution en régression du PIB, on peut citer :

- Accroissement exponentiel d'une dette extérieure dont le service s'avérera de plus en plus lourd au fil de temps ;

- Rupture dès 1991 de la coopération bilatérale et multilatérale qui privera définitivement la RDC d'importants apports financiers dont il avait besoin ;

- Les pillages de 1991 et 1993 qui ont détruit le tissu économique et provoquer la fuite des capitaux étrangers ;

- Les guerres de 1996 et 1998 ainsi que les conflits armés qui ont également conduit à la destruction de l'outil de production et ont eu comme corollaires le découragement des investisseurs étrangers et le tarissement de l'aide publique au développement, principale source de financement de l'investissement public ;

- La mauvaise gestion de la chose publique ;

- Insuffisance des crédits bancaires en faveur des secteurs productifs ;

- Désordre monétaire et financier se traduisant par la présence au pays de plusieurs zones monétaires.

Les conflits ont eu un impact énorme sur la distorsion dans la structure du PIB. En effet, les infrastructures de base ont souffert d'un manque d'entretien et des dégâts physiques, de nombreuses institutions étant totalement saccagées. Nombreuses aussi, sont des entreprises qui ont perdu leurs avoirs, leurs biens, leur personnel et leurs réseaux commerciaux. L'économie toute entière a été transformée et désormais axée sur l'agriculture de subsistance et l'activité informelle, à cause de l'effondrement des exportations.

A cela, il faut ajouter, les infrastructures délabrées, l'existence d'un cadre légal incertain et de la corruption, un manque d'ouverture économique et financière du gouvernement. Tout cela constitue des obstacles à l'investissement et à la croissance économiques.

Après une baisse réelle ininterrompue du PIB de 5,5% en moyenne par an entre 1991 à 2000, le taux de croissance est devenu positif passant de -2,1% en 2001, à 3,5% en 2002, à 5,7% en 2003, à 6,6% en 2004 et à 6,5% en 2005 grâce aux reformes structurelles dans tous les secteurs de l'économie nationale56(*).

Le secteur tertiaire est dominé par les transports et les télécommunications. Surtout cette dernière branche a attiré des investisseurs (Vodacom, Zain, Tigo et CCT) avec l'expansion de la téléphonie mobile qui permet de relier les principales villes du pays grâce au système GSM. La forte augmentation des abonnés (de quelques milliers seulement au début de la décennie à plus de 6 500 000 en 2007) a eu un impact important sur le PIB57(*).

L'analyse de la distorsion dans la structure du PIB de 2003 à 2007 laisse voir que l''économie de la RDC demeure encore fragile malgré la reprise de la croissance en 2002. Cette reprise de la croissance a eu lieu suite au retrait des troupes d'occupation ainsi que par plusieurs missions du FMI et de la BM. Ces deux institutions financières internationales sont intervenues pour mettre en place des plans de développement. En dépit de ces efforts, une grande part de l'économie de la RDC reste cependant hors des indicateurs du PIB, l'économie souterraine restant majoritaire.

2.1.3. Chute de production du cuivre, cobalt et du diamant, mamelles de l'économie congolaise

La production minière, qui a commencé voilà plus d'un siècle, a joué un rôle important dans la gestion économique de la RDC depuis l'indépendance jusqu'à la fin des années 80. En effet, le sous-sol de la RDC est compté parmi les plus riches au monde au regard de la géologie et de la minéralogie. Etant donné cet avantage naturel, la défaillance de l'économie de la RDC est généralement attribuée à «la malédiction des ressources naturelles»58(*).

LA RDC possède des gisements contenant une cinquantaine de minerais recensés mais seulement une douzaine de ces derniers sont exploités.

Les réserves du diamant, du cuivre et du cobalt sont très importantes. La RDC est le pays qui possède la deuxième réserve mondiale en cuivre avec 10% du total recensé sur la planète et surtout les plus importantes réserves de cobalt (près de 50%). Les recettes d'exportation atteignaient en 1990 environ un milliard de dollars américains59(*).

La chute de la production du cuivre et du cobalt a commencé avec celle de la GECAMINES. Avec une concession de plus de 18 800 km2 pour le cuivre, la GECAMINES était la principale entreprise minière du pays et fournissait en 1980 environ 66% des recettes budgétaires de l'Etat et 70% de ses recettes d'exportation.

En termes chiffrés, la production du cuivre, cobalt et du diamant de 2003 à 2007 se présente de la manière suivante :

TABLEAU N° 2.1 : Production du cuivre, cobalt et du diamant de 2004 à 2007

(Cuivre et cobalt en tonnes et le diamant en carats)

 

2004

2005

2006

2007

TOTAL

Cuivre

19 019

26 371

97 300

225 792

604 064

Cobalt

10 246

8 244

15 385

18 017

94 353

Diamant

29 503

32 591

26 034

28 949

145 347

Source : BCC, Evolution Economique Récente, 2010, p.33

Graphique n° 2.1. : Evolution en % de la production du cuivre, cobalt et du

diamant de 2004 à 2007

Source : fait par nous-mêmes à partir du tableau ci-dessus

L'analyse du tableau et graphique ci-dessus montre que malgré la reprise d'activités économiques amorcées depuis 2002, l'évolution de la production du cuivre, du cobalt et du diamant de 2004 à 2007 reste inférieure par rapport à celle de la décennie 1980 à 1990.

Seule la production du cuivre a connu une certaine embellie durant la période sous revue.

Les mesures de restructuration et de la libéralisation du secteur minier prises depuis 2004 sur l'ensemble du territoire nationale n'ont rien donné, d'autant plus qu'on a assisté à l'expropriation des terres des paysans au profit des nouvelles concessions minières, à la fraude généralisée et aux contrats léonins.

La production minière industrielle s'est effondrée avec la GECAMNES, dont la production du cuivre est passée de 465 000 tonnes (à 2 855 USD la tonne, en 1990) à 19 000 tonnes (à 1 800 USD la tonne, en 2002) entraînant des conséquences économiques et sociales importantes60(*).

A cela, il faut ajouter la chute de la production du cobalt produit par la GECAMINES et celle du diamant par la MIBA.

* 55 Mémoire présenté par le gouvernement de la RDC, Bruxelles, mai 2001

* 56 DSCRP-RD Congo, juillet 2006, p.20

* 57 http://fr.www.wikipedia.org/

* 58 http://fr.wikipedia.org

* 59 Idem

* 60 DSCRP-RD Congo, juillet 2006, p.32

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