2.2. Distorsion dans l'utilisation du PIB au niveau des
finances publiques
2.2.1. Frais généraux exorbitants
Cette manière de dépenser n'a pas
commencé seulement avec les institutions de la 3ème
République. En effet ceci a opposé en son temps le feu cardinal
MALULA au feu maréchal MOBUTU en 1973.
Aujourd'hui, certains organes de la presse écrite
fustigent la façon dont les animateurs des institutions et
ministères sont entrain d'exceller en matière de dépenses
qui n'ont aucun impact positif sur le vécu quotidien de la
population.
Aussi, le journal `'La Tempête des Tropiques'' dans sa
livraison n° 3853 du mercredi 03 mars 2010, dans son article
intitulé « L'égoïsme et la cupidité des
dirigeants », a publié des données chiffrées
sur la répartition des frais de fonctionnement mis à la
disposition des animateurs des institutions et de quelques ministères
que nous reprenons au tableau ci-dessous.
Tableau n° 2.2. : Répartition des frais
de fonctionnement des institutions et
quelques ministères
en CDF
Institutions/Ministères
|
Frais de fonctionnement
|
Cabinet institution/
|
% par cabinet /
|
|
total
|
ministère
|
Ministère
|
Sénat
|
29 266 307 109,00
|
20 955 576 846,00
|
71,60
|
Assemblée Nationale
|
75 584 038 095,00
|
45 754 378 500,00
|
60,53
|
Ministère de la Décentralisation et
|
2 166 954 662,00
|
1 333 453 500,00
|
61,54
|
Aménagement du Territoire
|
|
|
|
Présidence
|
-
|
4 626 629 723,00
|
-
|
Primature
|
-
|
4 594 507 959,00
|
-
|
Source : Tempête des Tropiques n° 3853 du
03/03/2010
En observant le tableau ci-dessus, il est remarqué que
les cabinets des institutions publiques celles de Sénat et de
l'Assemblée Nationale et celui du ministère de la
Décentralisation et Aménagement du Territoire se sont
taillé la part du lion en s'octroyant respectivement 71,6%, 60,5% et
61,5%.
De son côté, le journal `'le Phare'' dans son
édition n° 3809 du vendredi 16/04/2010, intitulait à la Une
« Le comité de politique monétaire tire la sonnette
d'alarme, le train de vie de l'Etat inquiète, les institutions
invitées à dépenser moins ».
La notion de justice distributive est complètement
ignorée par nos dirigeants qui ne voient que leurs propres
intérêts. Au moment où la majorité de la population
congolaise croupit dans la pauvreté, les dirigeants s'arrogent des
sommes fabuleuses qui pourraient servir à la réhabilitation des
routes, écoles ou hôpitaux pour soulager tant soit peu la
misère du peuple.
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