WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Couverture médiatique pendant les élections présidentielles et législatives dans la ville de Kisangani

( Télécharger le fichier original )
par Emile Lambert LAMBE TONDOLEMBE
Université de Kisangani -  2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.3. autres fonctions des medias.

I.1.2.5. Conclusion

Nous ne pouvons pas à ce stade conclure que ses fonctions sont exhaustives, car nous l'avons souligné que les fonctions des médias dépendent d'un auteur à un autre. Quand en ce qui concerne notre étude, Jean Stoetzel a fait savoir que la presse est comme un instrument de « reliance » sociale. Pour lui, entant que pourvoyeurs privilégiés de nouvelles, les médias favorisent l'insertion de l'individu dans son groupe...les nouvelles fournissent en effet les matériaux privilégiées de la conversation mondaine. A ce titre, elles sont des alliées sûres pour cette forme superficielle de sociabilité que favorise la société de masse15(*).

Par ailleurs, les médias exercent aussi la fonction cathartique. Selon Francis Balle, le terme cathartique désigne la réaction de libération provoquée chez un individu par le rappel d'une émotion refoulée ou d'un conflit non résolu qui perturbait sa vie psychique. A ce titre en dénonçant les scandales, en désignant les coupables... la presse donne une satisfaction, au moins imaginative et verbale, à notre violence, à nos revendications, à notre besoin de protester16(*).

Nous pouvons ainsi, par rapport à notre sujet, à savoir la couverture médiatique d'une zone de conflit armé, affirme que les médias lors d'un conflit aide l'individu à satisfaire un besoin primordial celui d'être informé sur presque tout événement qui se déroulerait dans sa communauté. Jean CAZENEUVE Conclu en considérant que les médias contribueraient à combler le fossé toujours plus profond entre la multiplication des besoins et la possibilité de les satisfaire17(*).

I.2. COUVERTURE MEDIATIQUE

MANGUBU Lotika à l'instar des autres communicologues modernes définit l'information comme étant un fait socialement significatif que le journaliste diffuse après l'avoir traité18(*).

Ce travail de journaliste ne se réalise pas sur des faits irréels mais sur des concrets. Qualifiés de socialement significatif ces faits se déroulent à travers le temps et l'espace. Ce qui ne permet pas à toutes personnes d'être au courant de tout ce qui se passe à travers le monde et bien entendu, il faudrait également rappeler que ce n'est pas tout événement qui intéresse le public.

A cet effet, des événements dignes d'intérêt humain exigent la présence d'un journaliste capable d'en rendre compte. Son travail peut se réaliser en direct ou en différé, selon le support emprunter. Cela peut être un journal, une radio, une télévision ou même de l'Internet.

En ce qui nous concerne dans notre recherche, nous nous sommes intéressés à la retransmission à travers la radio de tout événement susceptible de capturer l'attention du public. C'est à ce niveau qu'intervient le terme couverture médiatique. La couverture vient du verbe couvrir et en journalisme, c'est le fait de rendre compte, par des moyens appropriés, le déroulement d'un événement.

Selon le Petit Larousse, couvrir un événement pour un journaliste, c'est assurer une information complète et directe sur cet événement. En d'autre terme, nous nous permettons de souligner que la narration de tout événement qui se déroule à n'importe quel point du globe, mérite la présence d'une personne qualifiée avec des moyens ou des supports bien déterminés19(*).

I.2.1. Application

Toute couverture médiatique s'effectue suivant certaines conditions tout en exigeant différentes techniques journalistiques entre autre, le reportage.

Si pour ELITE Ipondo, le reportage consiste à rapporter, à décrire un fait ou un événement dont le journaliste a été un témoin oculaire20(*), pour Munkeni La pesse le reportage est une description abondante des faits, des événements qui ont un caractère de spectacle. Il s'agit pour le journaliste d'aller au-delà de l'événement pour dire comment cela s'est-il passé.

Ces définitions font du reportage un travail par excellence d'un journaliste censé fournir des informations au public. C'est un devoir pour le journaliste de rapporter au public l'événement tel qu'il l'a vécu lui-même. A cet effet, Munkeni La pesse conclu en considérant le journaliste comme étant une porte voix21(*).

I.1.3. ELECTION

Le mot élection vient du mot latin, dérive du verbe eligere qui veut dire choisir. Communément, on dit qu'une élection est un choix, une désignation d'une ou de plusieurs personnes par la voie de suffrage. Les élections sont donc un moyen par lequel les citoyens se choisissent librement des gouvernants entre les tendances politiques qui s'expriment toutes sans restriction.

Selon MULUMBATI NGASHA, l'élection est aussi définie comme un mode par lequel les gouvernants ou détenteurs du pouvoir sont choisis par les gouvernés22(*).

Quant à Georges BURDEAU, l'élection est un moyen grâce auquel les élus sont investis d'une fonction23(*).

Pour Pierre DEQUIRINI, les élections sont la désignation des responsables politiques par le vote des citoyens24(*).

DJELO EPENGE, définit l'élection comme un moyen le plus important et le plus courant dont disposent les citoyens pour faire connaître leurs opinions et pour participer à l'élaboration de la politique nationale en désignant parmi eux, un petit nombre de représentants qui se chargent en leur nom et à leur place de décider des affaires publiques25(*).

Pour ROBERT, l'élection est aussi définie comme un choix, une désignation d'une ou plusieurs personnes par un vote26(*).Ainsi, au sujet des élections libres et démocratiques, nous disons avec Irung TSHITAMBALA que « l'élection est essence, l'acte par lequel le peuple choisit ses représentants pour exercer le pouvoir en son nom ».

Elle constitue donc un mode d'expression décisif de la volonté du peuple, de la participation politique ; une technique pacifique par laquelle on devient gouvernants, un procédé par lequel les gouvernés s'affirment dans la gestion démocratique aujourd'hui.

Elle est aussi un élément essentiel de la démocratie moderne qui est fondamentalement représentative et qui se définit comme un élan de s'approprier le droit du peuple de désigner (par les élections) et d'exercer effectivement ce droit en son nom, pour le plus avoir et le plus être de tous.

Quant à nous, l'élection est un moyen d'expression qui permet aux citoyens de traduire leur volonté, de participer à la gestion de la politique nationale en désignant librement leurs dirigeants ou leurs représentants par la voie des urnes.

Il existe plusieurs types d'élections selon les divers niveaux de circonscriptions administratives et d'après les différentes fonctions que les candidats sont appelés à exercer, notamment :

1. Election présidentielle : vote pour désigner le président de la République ou le Chef de l'Etat. L'élection présidentielle est un choix de l'autorité suprême de la nation en passant par les voies des urnes.

2. Election législative : vote pour désigner les députés à l'assemblée nationale ou des représentants du peuple.

3. Election municipale : vote pour désigner les conseillers municipaux.

De ce fait, nous pouvons énumérer quelques principes directeurs d'une bonne élection : les bonnes élections sont celles qui sont libres, démocratiques et transparentes.

1. Election libre

Par élection, libre on entend :

- Le respect des libertés fondamentales et des droits de l'homme ;

- Le droit à la liberté d'expression et d'opinions ;

- Le droit à la liberté d'association et de manifestation ;

- Le droit de s'engager dans son parti politique reconnu légalement ;

- Le droit à l'égalité et à l'équité pour tous.

2. Elections démocratiques

Par les élections démocratiques, le peuple a un mot à dire sur les décisions qu'affectent la vie de la société toute entière, donc gouverner par des pratiques des institutions et des règles équitables applicables à tous, le traitement égal des femmes par rapport aux hommes et la prise en compte des groupes vulnérables, des personnes vivant avec handicap, et du défi à relever de l'analphabétisme, le bannissement de toute discrimination fondée sur la race, la tribu ou l'ethnie, la classe sociale, le sexe, la religion et sur tout autres caractéristiques non conformes aux règles démocratiques. La seule limite acceptable pour priver un citoyen de son droit de vote demeure la loi qui soit impersonnelle et générale.

3. Elections transparentes

Celles-ci restent caractérisées par les éléments suivants :

- Les mécanismes transparents de consultation, de représentation et de prise de décision ;

- Le respect des règles de procédure préalablement établies et clairement définies ;

- La communication ouverte à travers des cadres de concertation ; le recrutement d'un personnel qualifié et de probité morale reconnue ;

- L'acquisition d'un matériel fiable (urnes transparentes par exemple, l'encre indélébile, information des données fiables, bulletin de vote, etc.) ;

- L'établissement des listes électorales fiables, d'observation partisane (parti politique) et indépendante (observateur, neutre) des élections ;

- Le financement des partis politiques et la régulation des campagnes électorales ;

- L'affichage des listes des électeurs ;

- L'annonce des résultats provisoires sur base des urnes (scellées) a des vérifications par la Cour d'appel ou la Cour Suprême de Justice, suivant la nature du scrutin, en cas de contestation.

2. Autres définitions

L'élection est une procédure par laquelle les membres d'un groupe (quelle qu'en soit la finalité principale) seraient en mesure de désigner leurs dirigeants et d'effectuer des choix collectifs quant à la conduite de leurs affaires communes27(*).

Lulli LIPSON définit l'élection comme étant « l'événement décisif par lequel le peuple exprime sa volonté. C'est à ce moment et selon ce procédé que les citoyens qui sont assujettis aux lois s'affirment les maîtres de ceux qui font les lois.((*)7)

Maurice DUVERGER, de son côté, définit l'élection comme le « moyen le plus important et le plus courant dont disposent les citoyens pour faire connaître leurs opinions et participer à l'élaboration de la politique nationale. Il consiste pour l'ensemble des citoyens, à désigner parmi eux un petit nombre des représentants qui se chargent en leur nom et leur place de décider des affaires publiques »((*)8)

De ces deux auteurs, il se dégage que l'élection est le moyen par lequel le peuple exprime sa volonté de participer à la vie de la nation en choisissant les représentants dont les programmes cadrent avec ses préoccupations.

L'élection est une des pratique caractéristiques des régimes modernes organisée avec de degrés d'efficacité et de sincérité variables, un peu partout dans le monde contemporain. Une acception de Ferdinand Kapanga devenue très courante, considère le concept « élection » comme un moyen par lequel le peuple désigne ses représentants qui se chargent, en son nom et à sa place, de décider des affaires publiques.((*)9)

En d'autres termes, c'est un acte grave par lequel les électeurs sont appelés non seulement à faire connaître leur opinion, mais aussi à participer indirectement à l'élaboration de la politique nationale ou aux choix d'une orientation politique quelconque, poursuit-il.((*)10)

Afin d'éviter de tomber dans des controverses sans issues et comme ces définitions se complètent, nous faisons nôtre la définition de Ngoma-BINDA selon laquelle, les élections constituent un mode d'arbitrage des ambitions, d'accès au pouvoir, un mode légitime dans la mesure où il est pacifique.((*)11)

Par contre, le scrutin est un vote au moyen des signes ou bulletins posés dans un récipient (urne) d'où on les retire ensuite pour les compter. Cette opération électorale comprend alors le dépôt des bulletins dans l'urne, le dépouillement et la proclamation des résultats.

Il existe plusieurs modes de scrutin, appelés aussi systèmes électoraux. Les plus cités sont le scrutin majoritaire (uninominal, pluri nominal, à un tour, à deux tours), la représentation proportionnelle et les systèmes mixtes.

Pour l'élection présidentielle de 2006, la loi électorale a consacré le suffrage universel direct et un scrutin majoritaire absolu uninominal à deux tours alors que les élections législatives nationales et provinciales ont connu le suffrage universel direct au scrutin parallèle. Bref, il y a eu combinaison de deux scrutins majoritaire et proportionnelle en fonction de la taille de la circonscription.((*)12)

* 15 STOETZEL, J cite par BALLE, F dans Médias et société : presse audiovisuel, télécommunications, 6e éd. Montchrestien, 1992, p 606

* 16 Ibidem, p. 607

* 17 Jean CAZENEUVE cité par BALLE, F. Op. Cit,. p 607

* 18 MANGUBU L., Op. Cit.

* 19 Le petit Larousse illustré, Paris, éd. Larousse, 2001

* 20 ELITE Ipondo, Op. Cit.

* 21 Idem

* 22 MULUMBATI NGASHA, Introduction à la science politique, éd. Africa, Lubumbashi, 1977, p. 9

* 23 BOURDEAU, G., Encyclopédies Universalis, corpus, cloitas, design, Paris, 1988, p. 1084

* 24 DEQUIRINI, Explique-moi la démocratie, vivre aujourd'hui, éd. Epiphanie, Kinshasa, 1992, p. 56

* 25 DJELO EPENGE, Cours ronéotype de Droit Constitutionnel et Institutions politiques, G2 SPA et Sociologie, FSSAP, UNIKIS, 2004-2005, p. 174

* 26 Robert, P., Le Petit Robert I, Dictionnaire alphabétique et analogique de la langue française, Montréal, Canada, 1985, p. 614

* 27 R. BOUDON, et F. BOURRICAUD, Dictionnaire Critique de Sociologie, Paris, PUF, 1982, p. 218

* (7) L., LIPSON, La Civilisation Démocratique, Tendances actuelles, Paris, PUF, 1972, p. 8

* (8) M. DUVERGER, Sociologie de la politique, Paris, PUF, (Coll. Tennis, idées), 1965, p. 27

* (9) F. KAPANGA, Petit dictionnaire des élections, Kinshasa, IFES, 2001, p. 128

* (10) Idem, p. 128

* (11) NGOMA BINDA, La participation politique : éthique pour une culture de paix, de démocratie et bonne gouvernance, Kinshasa, IFEP, 2005, p. 483

* (12) Lire la Constitution de la 3ème République de la RDC

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo