A. Problématique
Les services publics constituent un moyen de redistribution
des richesses et de résorption des inégalités sociales.
Dans les pays pauvres comme le Bénin, le besoin de services publics est
très élevé et explique en partie l'accroissement croissant
des budgets publics notamment dans les secteurs sociaux (éducation,
santé, eau et assainissement...). Le secteur de la justice, clé
de voûte de l'Etat de droit et du système démocratique
avec lesquels le Bénin a renoué aux lendemains de l'historique
conférence de février 1990, s'inscrit également dans cette
dynamique avec une hausse constante de son budget annuel. En effet, de 3,23
milliards de FCFA de dépenses engagées en 2003, le MJLDH est
passé à 7,82 milliards de FCFA en 2007, soit un accroissement
annuel de près de 36% sur la période.
Du fait du caractère régalien du service de la
justice, il n'est pas offert par le secteur privé comme c'est le cas
d'autres services publics (éducation, santé...). Cette
spécificité conjuguée à l'accroissement du besoin
de justice du fait de la poussée démographique et l'expansion de
l'activité économique renforce la responsabilité de l'Etat
à fournir un service de justice accessible à tous. Or, en dehors
de la construction et de la mise en service des cours d'appel de Parakou et
d'Abomey respectivement en 2003 et 2006, la carte judiciaire du Bénin
est restée la même depuis 1990. Divers autres problèmes ont
été identifiés par les acteurs de la justice au cours des
Etats Généraux de ce secteur tenus en octobre 1996. Ce diagnostic
complet a servi de base à l'élaboration d'un programme
intitulé `'Programme Intégré de Renforcement des
Systèmes Juridique et Judiciaire`' dont la finalité est de faire
de la justice au Bénin, une justice performante, crédible et
accessible aux citoyens. Cette réforme globale du secteur de la justice
a connu un début de mise en oeuvre à partir de 2004. Beaucoup
d'actions ont été réalisées dans ce cadre et des
améliorations s'observent ces dernières années dans le
secteur.
Ainsi, l'évaluation à mi-parcours de ce
programme révèle une amélioration de
l'accessibilité de la justice, une meilleure
célérité et une modernisation de l'appareil judiciaire,
l'assainissement progressif de l'appareil judiciaire, l'amélioration
progressive des conditions de détention dans les prisons civiles et la
modernisation progressive de l'arsenal juridique.
Mais l'évaluation de la qualité d'un service
public ne se limite pas seulement à ce type d'évaluation qui est
une méthode classique de surveillance par les institutions (top down
monitoring). En effet, la pression croissante de la société
civile pour une implication et une participation accrues des populations aux
projets de développement ainsi que les évolutions de la
théorie de l'efficacité des services publics font mettre de plus
en plus l'accent sur la satisfaction des bénéficiaires des
services pour en mesurer la qualité. Il s'agit de méthodes de
contrôle des services publics dites de surveillance par le bas (bottom up
monitoring). Malgré les avancées significatives dans le secteur
de la justice, l'enquête légère sur la satisfaction des
justiciables réalisée en 2006 par le Ministère
chargé de la justice révèle que :
- 71% des personnes enquêtées se sont rendus au
moins une fois à un tribunal de première instance ;
- 55,10% pensent que la justice s'est peu
améliorée entre 2003 et 2006 ;
- 44,21% déclarent faire confiance à la
justice ;
- Seulement 19,7% des usagers sont satisfaits de la
qualité des services offerts.
Par ailleurs, la réforme en cours met un accent
particulier sur la construction de nouvelles juridictions afin
d'améliorer l'accès des populations aux services de la justice.
Dans l'état actuel des choses, la carte judiciaire est marquée
par des disparités régionales dans la répartition des
infrastructures. La région sud du pays est plus pourvue avec sept (07)
juridictions sur les onze (11) que compte le pays. Cette situation
entraîne un accès inégal des populations aux services de la
justice (voir tableau 1). Et un préalable à être satisfait
d'un service est d'y avoir une facile accessibilité.
Tableau 1 : Distance
moyenne parcourue par les justiciables par TPI
TPI
|
Distance moyenne parcourue (Km)
|
Cotonou
|
17
|
Abomey
|
75
|
Ouidah
|
17
|
Porto-Novo
|
30
|
Lokossa
|
30
|
Parakou
|
82
|
Natitingou
|
80
|
Kandi
|
65
|
Bénin
|
49,61
|
Source : Service statistique/MJLDH
La mesure du bien-être est un aspect important de toute
évaluation d'impact d'une politique publique sur les
bénéficiaires. D'où l'exigence de pouvoir quantifier le
bien-être individuel et identifier sa distribution au sein de la
population des bénéficiaires. L'identification des
inégalités en vue de leur résorption est importante pour
au moins deux raisons : il faut assurer l'équité et la
justice sociale pour prévenir les troubles sociaux d'une part, et la
persistance d'inégalités peut être la source d'une moindre
efficacité économique et institutionnelle d'autre part.
Les questions auxquelles nous nous intéressons dans ce
travail sont :
- Quels sont les fondements de la satisfaction
exprimée par les populations par rapport à la qualité de
la justice au Bénin ?
- Quel est le niveau de satisfaction des justiciables au
regard des données de l'enquête légère et
quelle en est la distribution?
- L'utilisation des services de la justice après le
début de la mise en oeuvre de la réforme judiciaire
influence-t-elle significativement la satisfaction des justiciables ?
L'objectif général de ce travail de recherche
est d'analyser la satisfaction des justiciables dans le but d'améliorer
le suivi-évaluation de la réforme judiciaire en cours depuis
2003. De façon spécifique, il s'agira de :
· mesurer le niveau de satisfaction des
justiciables et identifier les inégalités dans la
distribution de la satisfaction ;
· évaluer l'impact de l'utilisation des services
de la justice sur la satisfaction des justiciables.
B. Revue de
littérature
La prise en compte de la satisfaction de l'usager n'est pas
une préoccupation nouvelle puisqu'elle est un objectif essentiel de
l'Etat. Mais, en général et jusque dans un passé
récent, on s'est rarement préoccupé d'interroger les
usagers sur ses attentes et sur les motifs de sa satisfaction. En d'autres
termes, ceux-ci étaient présumés par les décideurs
publics. Ce n'est que récemment et en s'inspirant des méthodes
développées dans le secteur privé, qu'est apparu
l'intérêt de s'adresser aux usagers eux-mêmes. Cet
intérêt réside essentiellement dans le fait qu'il existe un
décalage certain entre les attentes présumées et les
attentes réelles. Même si sur certains thèmes très
globaux, tels la simplification et l'accélération des
procédures, l'administration en général a su rejoindre des
préoccupations des usagers, les premières expériences de
recueil de leurs attentes montrent que, dans bien des cas, elle s'est
trompée. Face à ce constat l'appréciation des attentes et
la mesure de la satisfaction des usagers des services publics a fait l'objet de
plusieurs études et réflexions. En France par exemple, cette
thématique a fait l'objet des travaux d'un comité d'enquête
mis en place par le ministre de la fonction publique et de la réforme de
l'Etat en 2002. Ledit comité était chargé selon les termes
de sa lettre de mission de « faire le point de façon non
limitative sur les méthodes d'évaluation de la satisfaction des
usagers. Cette réflexion a été
précédée dans ce même pays de l'élaboration
d'un guide méthodologique dénommé «
Services publics : s'engager sur la qualité du service
», publié par la délégation
interministérielle à la réforme de l'Etat en
février 2001, qui souligne la nécessité de faire
intervenir le regard des usagers aux différents stades d'une
démarche "qualité".
Les manières d'appréhender la satisfaction des
usagers à l'égard d'un service sont nombreuses, tant par les
méthodes qu'elles mettent en oeuvre que par leur coût. Certaines
permettent de chiffrer les opinions, d'autres donnent des indications plus
ciblées ou plus qualitatives. Les plus utilisées sont les
enquêtes d'opinions. Elles visent à déterminer la
perception qu'ont les usagers d'une institution voire d'un service. Elles sont
généralement menées à un niveau
agrégé, soit au plan national, soit en comparant des services
entre eux alors qu'ils n'ont pas la même clientèle ni le
même type de produits (LORIT et al, 2002). Les autres méthodes
sont : (i) les enquêtes sur couples clients /produits qui sont
spécifiques à un type de service et utilisent des techniques
proches des enquêtes d'opinions ; et (ii) les panels d'usagers en
général utilisés dans le secteur privé comme des
groupes tests. En France, le Conseil scientifique de l'évaluation
recommande cependant depuis 1993, l'utilisation d'enquêtes sur couples
clients /produits avec segmentation qu'il estime plus pertinent pour la mesure
de la satisfaction des usagers pour conduire le changement. Philipe Warin
(1998) va dans le même sens en montrant que les sondages d'opinion
révèlent le plus souvent un niveau élevé de
satisfaction globale vis-à-vis des services publics. Les taux de
satisfaction révélés par les sondages d'opinions sur les
services publics en France entre 1984 et 1998 sont en effet très souvent
supérieurs à 60%.
En explorant les déterminants de la satisfaction
dérivée par les populations de l'accès aux services
publics de santé et d'éducation en Afrique, Bratton (2007)
constate que les services publics sont très demandés, surtout par
les plus pauvres. Il montre comme on peut s'y attendre qu'un enseignement de
faible qualité et des coûts élevés des soins de
santé influent négativement sur l'appréciation des
usagers. La corruption a par contre des effets mitigés: la perception
que les fonctionnaires soient corrompus diminue la satisfaction des citoyens.
Mais l'acte qui consiste à payer un pot-de-vin augmente cette
satisfaction.
Dans le cas spécifique des services de la justice,
Hubert DALLE (2001) relève le caractère multidimensionnel que
revêt l'appréciation de la qualité de la justice par les
usagers. Il cite notamment l'accessibilité des bâtiments, la
sécurité des usagers, l'accueil, la gestion des attentes et du
temps ou bien encore l'information et la transparence, la compréhension.
Plusieurs enquêtes sur la satisfaction des usagers des services de la
justice ont été réalisées de par le monde. Elles
ont toutes tenues compte de ce caractère multidimensionnel. Ainsi, les
Etats-Unis ont mis en place un programme d'évaluation des cours de
justice à partir de 1992 : le Trial Court Performance Standards and
Measurement System (T.C.P.S). Les enquêtés se prononcent sur cinq
aspects au cours de ces enquêtes: (i) l'accès à la
justice avec cinq critères dont la sécurité,
l'accessibilité et la commodité, la participation effective, la
courtoisie et le respect, le caractère raisonnable des coûts
d'accès ; (ii) les diligences et la durée ; (iii)
l'égalité, l'impartialité et l'équité ;
(iv) l'indépendance et la responsabilité et (v) la confiance du
public.
L'enquête réalisée en Suisse dans le
canton de Genève en 1998 comprend deux modules : un pour ceux qui
avaient eu affaire à la justice et un pour les autres. Le premier groupe
se prononce sur la qualité des informations et de l'organisation, sur la
courtoisie et la compétence des magistrats et fonctionnaires, la
clarté des jugements et l'aménagement des salles d'audiences. Le
questionnaire adressé au deuxième groupe a porté sur la
clarté du fonctionnement des tribunaux, la simplicité des
démarches pour accéder à la justice, la rapidité du
traitement des affaires, les coûts d'accès à la justice et
le coût de la justice pour l'Etat. Ces modules sont
complétés par des focus-groupes destinés aux magistrats
et collaborateurs du palais de justice, essentiellement sur la
compétence des magistrats.
Au Bénin, le Ministère chargé de la
justice a fait réaliser en 2005, une enquête de
référence sur le niveau de satisfaction des justiciables. La
méthodologie adoptée pour calculer le niveau de satisfaction
consiste à affecter des valeurs ordinales aux modalités non,
plutôt non, plutôt oui et oui (réponses possibles
à la question êtes-vous satisfait de la qualité
générale des services de la justice) et à calculer
une moyenne pondérée de ces valeurs, les fréquences
relatives servant de pondérations. L'indice obtenu est de base 5 et est
estimé à 3,5 en 2005. L'enquête légère
réalisée en 2006 sur la base de cette méthodologie a
situé cet indice à 2,83. L'enquête révèle
que le recours aux services de la justice est nettement plus
élevé dans les départements d'implantation des tribunaux
de première instance que dans les autres. Par contre, l'indice de
satisfaction des justiciables est plus faible dans les départements
où les services de la justice sont le plus sollicités.
Depuis les fondamentaux de Jan Tinbergen, Tjalling Koopmans,
Ragnar Frisch et Trygve Haavelmo dans les années 1930 et 1940, les
travaux sur la mesure de la causalité en économétrie ont
connu un essor remarquable. Aujourd'hui, la vision dominante de la
causalité possède au moins deux corrélats philosophiques
notables: d'une part, la thèse de David Hume identifiant les relations
causales aux associations ou successions habituellement observées,
d'autre part, la théorie probabiliste de la causalité prima
facie développée par Patrick Suppes (une approche reposant
sur l'idée que l'événement X cause
l'événement Y si la probabilité conditionnelle de Y
sachant X n'est pas identique à la probabilité de X). La
problématique de la causalité se trouve alors étroitement
associée à celle de la mesure des corrélations ou
associations entre variables. (Jean-François Jacques et Emmanuel
Picavet ; 2003). Le repérage empirique de relations d'association
habituelle ou de contribution à la prévision apparaît
dès lors comme une étape-clé du processus de
quantification et de mesure de la causalité. Mais, cette approche
empirique de la causalité peut être problématique en
sciences sociales puisqu'elle nécessite la disponibilité de
séries temporelles. Le modèle proposé par Rubin (1974)
permet de régler cette difficulté en même temps qu'il
règle le problème des biais qui peuvent résulter d'une
régression linéaire du fait du caractère endogène
de certaines variables.
Ce modèle général est adapté
à la situation dans laquelle un traitement peut être
administré ou non à un individu. Le terme de traitement
se réfère aux premiers travaux ayant permis de développer
ce cadre conceptuel, travaux qui concernaient l'évaluation de
l'efficacité des traitements dans le domaine médical. Il est
étendu à l'économétrie pour désigner une
intervention publique, une réforme fiscale, une politique de subvention,
un programme de formation, un programme d'aide sociale ou l'accès
à une ressource ou à un service que l'on cherche à
évaluer. Le modèle de Rubin repose sur l'existence de deux
variables latentes de résultat qui correspondent aux résultats
potentiels du traitement. L'effet causal du traitement est
défini pour chaque individu par la différence entre ce que serait
la situation de l'individu s'il était traité et ce qu'elle serait
s'il ne l'était pas. Du fait que les deux sous-populations
(traités et non traités) ne soient pas identiques, cette mesure
peut être entachée de biais. On ne peut en effet pas être
certain que la situation moyenne des individus qui ont reçu le
traitement n'aurait pas été la même en l'absence de
traitement que celle des individus n'ayant pas reçu le traitement
puisqu'on n'est pas dans une expérience contrôlée. Pour
régler ce problème, Rubin (1977) propose une méthode
d'estimation par appariement. Cette méthode associe à chaque
individu i traité, un individu non traité,
noté , dont les caractéristiques sont identiques à celles de
l'individu i : il s'agit du contrefactuel de i. En
fait, on choisit parmi les non traités, l'individu le plus proche
possible de chaque individu traité i. Cet appariement est
réalisé sur la base d'un score de propension qui
résume l'ensemble des variables individuelles qui doivent être
indépendantes de la variable d'intérêt (Rosenbaum et Rubin,
1983). Le score de propension est la probabilité de traitement.
Néanmoins, les propriétés asymptotiques (convergence,
normalité, vitesse de convergence) de l'estimateur de Rubin restent
inconnues. Ce sont Heckman, Ichimura et Todd (1997, 1998) qui montrent que,
sous certaines hypothèses, cet estimateur est convergent,
asymptotiquement normal, avec une vitesse de convergence en racine
carrée de N.
En définitive, la revue de littérature
montre : (i) d'une part, la complexité des
démarches pour apprécier la satisfaction des usagers des services
publics et en particulier des services de la justice et fait ressortir le
caractère multidimensionnel de la satisfaction avec notamment comme
dimensions l'accessibilité, la célérité dans les
procédures et la corruption; (ii) d'autre part, la mesure de la
causalité repose sur deux corrélats philosophiques et peut
s'effectuer suivant plusieurs méthodes. Celle qui se prête le plus
aux sciences sociales reste celle de Rubin (1974), améliorée par
Rubin (1977) puis Rosenbaum et Rubin (1983). Eu égard à ces deux
considérations, la méthodologie de mesure du niveau de
satisfaction des justiciables que nous adoptons dans le cadre de cette
étude est basée sur une approche multidimensionnelle. En plus des
dimensions générales qui ressortent de la littérature
existante, nous prenons en compte des variables relatives à des aspects
institutionnels et sociologiques de la justice : indépendance des
magistrats, dureté de la législation...
L'analyse de causalité pour apprécier l'effet de
l'accès aux services de la justice sur la satisfaction exprimée
est faite par la méthode de Rosenbaum et Rubin (1983). Le traitement est
constitué ici par le fait d'utiliser les services de la justice pendant
la période de référence de l'enquête. Par ailleurs,
les problèmes méthodologiques à résoudre pour
répondre aux questions de recherche sont d'une part, l'agrégation
des satisfactions individuelles des enquêtés et d'autre part, les
biais qui peuvent résulter d'une enquête d'opinions sur les
services publics ainsi que la mobilité des enquêtés. Les
postulats suivants permettent de régler ces difficultés:
(i) les réponses des enquêtés n'influencent pas
la mise en place des infrastructures judiciaires ; ce postulat garantit
que les interviewés répondent objectivement aux questions qui
leurs sont posées ; (ii) les enquêtés ne se
prononcent que sur les services de la justice dans leur département
d'origine; ce postulat est indispensable à l'analyse spatiale, la
satisfaction exprimée par les enquêtés est
spécifiquement et uniquement relative aux réalités de leur
région.
Plusieurs théories existent en ce qui concerne
l'agrégation des satisfactions individuelles. Par exemple, la
théorie de Rawls préconise la satisfaction de l'individu le plus
défavorisé (critère de maximin) dans une
communauté alors que celle des utilitaristes se propose de sommer
simplement les mesures individuelles. Dans nos calculs de satisfaction
agrégée, nous optons pour cette dernière méthode
parce qu'elle est la plus utilisée dans la littérature et a
l'avantage de pouvoir intégrer le critère de Rawls en
dégageant les zones de faible satisfaction.
Les hypothèses de recherche sont :
· H1 : Les citoyens du sud (Atlantique, Littoral,
Ouémé, Plateau, Mono, Couffo, Zou, Collines) sont plus
satisfaits que ceux des départements du nord (Alibori, Borgou, Atacora
Donga). Cette hypothèse repose sur le déséquilibre, vers
le sud, de la répartition des infrastructures judiciaires ;
· H2 : l'utilisation des services de la justice
influence positivement la satisfaction des justiciables. Cette hypothèse
repose sur l'exécution des actions de réforme pour
améliorer la qualité des services de la justice. Les individus
ayant utilisé les services de la justice au cours de la période
de référence de l'enquête (qui est postérieure
à la mise en oeuvre de la réforme) devraient être plus
satisfaits que les autres.
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