II.2. METHODOLOGIE
La méthodologie comporte le choix des paramètres
de suivi de la qualité de l'eau et des sédiments et du niveau
d'infestation des sites par la jacinthe d'eau d'une part. Et d'autre part, elle
porte sur la collecte des échantillons d'eau et des sédiments sur
le terrain et des dosages des échantillons au laboratoire.
II.2.1. Choix des sites et
points de prélèvement
Après des évaluations préliminaires par
la consultation de la documentation et des personnes ressources trois (3) sites
ont été retenus pour cette d'étude :
§ TONDIBIA à 7 km en amont de Niamey, situé
à 190 m d'altitude entre 13° 33' de latitude Nord et 2° 00' de
longitude Est. Il est principal lieu d'entrée des eaux du fleuve venant
de la partie malienne. C'est aussi une zone de forte production du riz, des
produits maraîchers et céréaliers. Il est surplombé
en rive gauche par le village de Tondibia et en rive droite par des formations
dunaires (ALHOU, 2007).
§ ABATTOIR Il est localisé en aval du point de
rejet des hôtels et en plein centre de la ville à 185 m d'altitude
entre 13°24' de latitude Nord et 2°07' de longitude Est;
§ SAGA à 4 km en aval de Niamey. C'est le premier
site situé en aval de tous les points de rejets entre 13°26' de
latitude Nord et 2°08' de longitude Est.
§ Il est à 175 m d'altitude.
Le choix des sites de prélèvement est
principalement basé sur l'accessibilité du site et la
présence ou non des sources de pollution susceptibles de modifier la
qualité des eaux du fleuve. Ce choix permet autant que possible de
mettre en évidence l'impact des rejets de la Communauté Urbaine
de Niamey (CUN) et des autres villes situées en amont sur la
qualité des eaux et l'apport anthropique en nutriments nécessaire
à la prolifération de la Jacinthe sur le fleuve.
Ces sites sont répartis sur une distance d'environ
vingt (20) kilomètres entre Tondibia et Saga. Sur chaque site trois (3)
points de prélèvement ont été retenus à
savoir la rive gauche, la rive droite du fleuve et le milieu du fleuve. Les
prélèvements ont été effectués sur une
distance de cinq (5) m de chaque berge.
II.2.2. Choix des
paramètres
L'accent est principalement mis sur les paramètres qui
déterminent la proliférante des plantes en milieux aquatiques.
Les paramètres suivants ont ainsi été retenus :
§ les paramètres physico-chimiques : il s'agit
pour :
ü les paramètres généraux de la
température, du pH, de la conductivité, la salinité et les
matières en suspension;
ü les indicateurs de la pollution organique dont la
demande chimique en oxygène (DCO) et l'oxygène dissous. Ce
dernier reflète tant par son déficit que par son excès une
pollution en milieu aquatique. La DCO traduit d'une part le processus de
dégradation de la matière organique qui s'accompagne d'une
consommation en oxygène dissous et d'autre part la prolifération
des autotrophes qui s'accompagne d'une augmentation en oxygène dissous
(ALHOU 2007);
ü les nutriments : il s'agit des composés
azotés sous forme d'ammonium (NH4+) et l'azote
total et des composés phosphorés à savoir les
orthophosphates (PO43-) et le phosphore total
(PTot) dont la présence en excès dans le milieu
récepteur peut se traduire entre autres par un développement
important du phytoplancton et des macrophytes (ERWIN et al., 1996, FRUGET et
al., 2000, GRADY et al., 2003,rapporté par ALHOU 2007).
ü les matières en suspension qui sont
déterminées par la méthode photométrique.
Ces paramètres ont été suivis sur
l'ensemble des sites répertoriés le long du fleuve Niger à
Niamey. Comme les nutriments nécessitent des traitements chimiques
(dosages), les échantillons prélevés ont été
conservés dans des bouteilles maintenues au froid (4 °C) pour les
analyses dans les 24h qui suivent au laboratoire Science de la vie et de la
terre de l'Ecole Normale Supérieure (Université Abdou Moumouni de
Niamey).
|