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Prolifération des plantes aquatiques envahissantes sur le fleuve Niger; état des lieux de la pollution en azote et en phosphore des eaux du fleuve

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par Hamadou HASSANE YOUNOUSSOU
Institut International de l'Eau et de l'Environnemnt (2iE/ex EIER/ETSHER) de Ouagadougou (Burkina Faso) - Master spécialisé en Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) 2009
  

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I.2. TYPOLOGIE DES SOURCES DE POLLUTION AU NIGER

Les sources de pollution rencontrées au Niger sont les suivantes:

I.2.1. La pollution industrielle et artisanale

La plupart des unités industrielles sont concentrées dans la ville de Niamey. Parmi les plus importantes on peut citer:

I.2.1.1. La Braniger

Elle produit la bière et met en bouteille des boissons sucrées. Elle utilise l'eau de la SEEN, qu'elle traite préalablement. Elle rejette 20 m3/h d'eau usée issue du lavage des bouteilles et des fûts de brassage (Kotschoubey & Koné, 2005) pour laquelle elle utilise la soude caustique. L'eau usée subit ensuite un traitement aérobie et de décantation avant d'être rejetée dans les collecteurs municipaux pour parvenir au fleuve.

I.2.1.2. Enitex

L'ENITEX prélève 60 m3/h d'eau du fleuve (Kotschoubey & Koné, 2005), la purifie (décantation, floculation à la sulfate d'alumine) elle y ajoute de la chaux, pour augmenter le pH. L'usine consomme d'importantes quantités de vapeur, et rejette 30 à 40 m3/h d'eau usée qui s'écoulent vers le fleuve. Les rejets contiennent des colorants, des métaux lourds et de la matière organique.

I.2.1.3. Abattoir frigorifique

L'abattoir frigorifique de Niamey a été construit en 1967; il a une capacité d'abattage de 400 petits ruminants et 200 bovins, pour une production de 25 t de viande par jour. L'abattoir consomme 300 m3 d'eau par jour, et rejette les eaux usées directement dans le fleuve, sans traitement préalable (Kotschoubey & Koné, 2005).

Figure 5 : Photo du point de rejet dans le fleuve Niger de l'abattoir

I.2.1.4. Industrie de lait (SOLANI, Niger-Lait, Laban)

L'industrie laitière au Niger est essentiellement constituée par la Société de Lait du Niger (SOLANI) et les sociétés Niger-Lait SA et Laban Niger. La SOLANI produit entre 20.000 et 26.000 litres de produits laitiers par jour (Kotschoubey & Koné, 2005).

La station d'épuration des eaux usées de la société est en panne depuis trois ans, et les rejets sans traitement vont directement dans le fleuve. Des autres sociétés seul Niger Lait SA dispose d'un dispositif de traitement des eaux usées.

I.2.1.5. Tannerie

La tannerie semi artisanale de la corniche de Gamkalla à Niamey a une production moyenne de 30 peaux de bovins et 320 peaux de petits ruminants par jour (Kotschoubey & Koné, 2005). Elle utilise du natron (carbonate naturel de sodium), des tannins végétaux à base de graine d'Acacia nilotica et de la chaux éteinte dans le traitement des peaux. Elle évacue la plupart de ses eaux usées par citerne, dans la nature, et évite ainsi de les rejeter au fleuve. Ceci ne garantit pas pour autant que les nappes phréatiques ne soient pas atteintes. Une inspection de terrain a démontré que des risques de pollution existent, notamment à partir de colorants et de déchets solides.

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