Chapitre VI : Le traitement
1-Le traitement de la gale au fil de
l'histoire................................................53
2-Les caractéristiques de l'antiparasitaire
idéal............................................54
3-Les différentes techniques d'application des
antiparasitaires...........................55
3-1.Quelques modalités
d'application......................................................56
3-1.1.Par voie
externe.........................................................................56
3-1.1.1.Les
bains............................................................................56
3-1.1.2. Les
douches........................................................................58
3-1.2.Par voie
parentérale....................................................................60
3-2.Evaluation des différents protocoles de
traitement...................................61
4-Protocoles de traitement par voie
parentérale............................................61
4-1.L'ivermectine.............................................................................61
4-2.La
doramectine...........................................................................62
4-3.La
moxidectine...........................................................................62
5-Protocoles de traitement par voie locale ou
externe.....................................64
5-1.Famille des
organochlorés..............................................................64
5-2.Famille des formamidines :
l'amitraz.................................................65
5-3. Famille des
organophosphorész.......................................................66
5-3.1.Le diazinon (ou
dimpylate).........................................................66
5-3.2.Le
propétamphos.....................................................................66
5-3.3.Le
phoxim.............................................................................66
5-3.4.Les
pyréthrinoïdes....................................................................68
5-3.4.1.Le
fenvalérate....................................................................68
5-3.4.2.La
deltaméthrine................................................................68
5-3.4.3.le
cyperméthrine.................................................................68
5-3.4.4.La
fluméthrine.....................................................................69
6-Apparition des résistances
..................................................................71
7-Lutte biologique : l'utilisation de champignons
entomopathogènes...................72
Conclusion
Introduction :
En Afrique du nord, l'élevage des moutons
représente une culture dans les milieux ruraux,
c'est le principal et parfois le seul moyen d'existence.
Chez nous en Algérie, le mouton est le seul animal de
haute valeur économique à pouvoir tirer
partie des immenses espaces de différentes régions
du pays : dans les plaines côtières (La
Mitidja, la plaine d'Annaba et la plaine d'Oran), dans les
steppes et les hauts plateaux et
même au Sahara.
L'élevage ovin algérien, malgré son
importance économique et zootechnique, 18 millions de
têtes ovines et un patrimoine génétique
très précieux dans les 9 prestigieuses races ovines, la
production des ovins en Algérie n'atteint pas toujours un
niveau correct pour deux raisons qui
réduisent la survie des ovins et leur productivité
; c'est le déficit des ressources alimentaires
et les maladies viennent s'ajouter tel que la brucellose, la
fièvre aphteuse, l'ecthyma et les
différentes parasitoses internes et externes.
L'une des maladies parasitaires externes est la gale qui est
l'une des premières maladies des
ovins à signaler.
A côté des autres parasitoses, les gales peuvent
causer de graves pertes économiques en
entrainant la mort d'un grand nombre d'individus, retard de
croissance des agneaux,
l'amaigrissement des adultes, la baisse de la fertilité
des béliers et la diminution de la
production laitière chez les brebis ainsi que la
dépréciation de la valeur de la peau.
Il existe trois formes de la gale chez les ovins : une gale
localisée dans la tête ou bien la gale
sarcoptique, dite aussi « Noir museau », Une gale
généralisée ou la gale psoroptique ou
encore appelée « gale de la toison », c'est la
gale la plus fréquente, Une gale aux extrémités
des membres c'est la gale chorioiptique.
Les gales occupent une place de choix, elles revêtent une
incidence économique non
négligeable sur le bétail lorsqu'elles prennent un
caractère épizootique, elles sont à l'origine
d'un véritable fléau notamment chez l'espèce
ovine.
Pour lutter contre cette parasitose et joindre les nations qui
l'ont éradiqué comme : Les Etats
unis, le canada et la Scandinavie, aussi pour assurer une
autosuffisance et pouvoir prétendre
sur le marché extérieur, un grand nombre de
spécialités acaricides a été utilisé pour
le
traitement de la gale : les oraganochlorés, les
organophosphrés et les pyréthrinoïdes..., aussi
les molécules à usage systémique : les
avermectines et les mylbécines.
Il y a des mesures à prendre pour assurer un traitement
efficace contre la gale et minimiser les
inconvénients des acaracides.
I- Etude des agents étiologiques :
Taxonomie :(Brumpt, 1949 ; Bussiéras et
Chermette, 1991 ; Levasseur, 1993)
· L'embranchement des Arthropodes :
Ce sont des êtres animaux invertébrés,
à tégument chitineux, à corps composés de
segments et portant des organes locomoteurs articulés.
· Le sous-embranchement des
Chélicérates :
Ils sont dépourvus d'antennes mais leurs appendices
antérieurs sont transformés en
pinces (chélicères).
· La classe des Arachnides :
Ils ont une respiration aérienne et les adultes sont munis
de 4 paires de pattes, le corps
est composé d'un prosoma (céphalothorax) et d'un
opisthosoma (abdomen).
· L'ordre des acariens :
Faibles dimensions, abdomen non segmenté et
fusionné avec le céphalothorax, la
métamérisation primitive étant rarement
visible, la larve trois paires de pattes, l'adulte et la
nymphe possèdent quatre pattes.
· Sous ordre des Acaridés:
Téguments minces, pas de trachées, pas de
stigmates, certaines pattes pourvues de
ventouses, dimorphisme sexuel parfois très net.
· Famille des Sarcoptoidés :
Rostre court, carré, pattes courtes (pattes ne
dépassent pas le rostre vers l'avant et le
bord postérieur du corps vers l'arrière), ventouses
portées par des pédicules longs et non
articulés, pas d'appareil copulateur particulier, femelles
ovigères s'enfonçant dans l'épiderme
_ Genre Sarcoptes :
Contour ovalaire, face dorsale portant des épines, des
écailles triangulaires en
rangées transversales, et un anus terminal.
Espèce Sarcoptes scabiei
variétés ovis.
· Famille Psoroptidés:
Ils possèdent un rostre pointu, des pattes longues, un
tarse terminé par une griffe et
parfois une ventouse dépassant largement le rostre en
avant et le bord postérieur du en arrière.
L'appareil copulateur est formé :
Chez le mâle : de lobes abdominaux et d'une ventouse
copulatrice.
Chez la femelle pubère : de tubercules copulateurs.
**Sous Famille Psoroptinés : Rostre long,
ventouse, des pattes par un pédicule long et
formé de 3 articles.
_ Genre Psoroptes : Ils sont pourvus d'un rostre
long, et de ventouses portées par un
pédicule long et formé de 3 articles.
La femelle ovigère mesure 600 à 700 microns.
Agent de la gale humide.
Espèce Psoroptes communis
variétés ovis : femelle 600-700ìm ; les lobes
abdominaux des mâles portent 2 longues soles.
**Sous Famille Chorioptinés : Rostre
court, ventouse des pattes subsessiles.
_ Genre Chorioptes : Lobes abdominaux des
mâles bien développés, portant des soles ;
certaines d'entres elles sont foliacées.
Espèce Chorioptes bovis :
360-390ìm (femelle ovigère)
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