CONCLUSION
La problématique de financement des activités
des femmes défavorisées se pose à l'ensemble des acteurs
de la microfinance. Les institutions mutualistes financières (IMF) font
ainsi de ces femmes une cible prioritaire afin d'apporter des réponses
pertinentes à leurs besoins en ressources financières.
Aujourd'hui, malgré le grand nombre d'intervenants et
la diversité des stratégies, la situation socio-
économique de ces femmes défavorisées n'a pas connu de
profonds changements aussi bien dans le monde, en Afrique et au
Sénégal. C'est cette même situation qui prévaut dans
la capitale de la petite côte, Mbour, où, l'Institution Mutualiste
Communautaire d'Epargne et de Crédit (IMCEC), se positionne de plus en
plus comme l'un des leaders de la microfinance.
C'est au regard de cela que nous nous sommes proposé de
nous pencher sur les réponses apportées par les IMF afin de
trouver une solution.
Ainsi, notre question de recherche était la
suivante : Quelle est la capacité de
réponse de l'IMCEC face au besoin de financement des femmes
défavorisées de Mbour ?
Nous avons d'abord, pour traiter cette question, fixé
un objectif général qui était d'étudier la
capacité de réponse de l'IMCEC face au besoin de financement des
femmes défavorisées de Mour. Cet objectif général
a été décliné en objectifs spécifiques qui
sont :
- Identifier le profil socio-économique des femmes
défavorisées sociétaires de l'IMCEC Mbour.
- Identifier les services offerts aux femmes
défavorisées par l'IMCEC Mbour.
- Analyser le niveau de satisfaction des femmes
défavorisées en rapport avec les services offerts par l'IMCEC.
Pour atteindre ces objectifs, nous avons adopté une
méthode qualitative de recherche dont la démarche
méthodologie nous a amené à choisir un type de recherche
exploratoire, à ressortir un univers de recherche ainsi qu'une
stratégie de recherche. Nous avons enfin ressorti les limites et
difficultés rencontrées lors de l'étude.
Dans la phase suivante de la recherche, nous avons mis en
lumière des éléments qui ont été
analysés et interprétés en utilisant la technique de
l'analyse du contenu.
Ainsi, nous avons ressorti le profil socio-économique
des femmes défavorisées de Mbour sud à travers
différents items. En effet, les femmes sont relativement jeunes mais
d'un âge mûr avec un niveau scolaire très bas. Elles vivent
dans des ménages parfois polygames et ont à leur charge un nombre
d'enfant assez élevé. Elles sont toutefois
intégrées dans divers réseaux sociaux qui leur permettent
d'atténuer leurs problèmes.
Les femmes mènent pour
l'essentiel des activités commerciales de produits alimentaires,
halieutiques et de restauration. Les revenus sont néanmoins faibles et
ne peuvent prendre en charge qu'une partie de leurs besoins personnels ou
familiaux. Elles n'arrivent pas ainsi à accumuler de l'épargne.
Cela justifie les prêts sollicités par certaines d'entre elles
auprès de l'IMCEC.
La mutuelle a ensuite retenu notre attention à travers
l'identification des services qu'elles offrent aux femmes
défavorisées.
A partir de ce moment, nous avons mis en relation lesdits
services avec le profil socio- économique des femmes de Mbour sud afin
d'analyser leur niveau de satisfaction.
A ce propos, nous pouvons dire que les services ont eu des
effets satisfaisants sur les femmes défavorisées car ils ont
permis une revalorisation de leur statut tant sur le plan social
qu'économique. Cela, en dépit des énormes
difficultés qui perdurent et qui les empêchent de se sortir de la
pauvreté.
C'est pourquoi, nous avons recueilli les suggestions des
femmes pour apporter des solutions à ces difficultés mais
également les réponses apportées ou proposées par
l'IMCEC.
Enfin, nous avons de notre part formulé des
recommandations en mettant surtout l'accent sur le rôle et la place du
travailleur social dans la prise en charge des besoins de financement des
femmes défavorisées de Mbour.
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