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Double juridiction de la forêt gabonaise : cas de la forêt de Mondah

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par Mnuela MINTSA
Unibersité Omar Bongo - DEA (Master Recherche) 2010
  

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Section 2 : Approche méthodologique

« La préoccupation première est de ne plus séparer le terrain de la théorie » J. Copans, (1996, p. 22). Pour savoir pourquoi la forêt de la Mondah fait l'objet de conflit entre ses exploitants, notre recherche a été organisée en tenant compte de deux aspects méthodologiques primordiaux a savoir: la pré-enquête et l'enquête de terrain et la recherche documentaire.

2.1. La pré-enquête

2.1.1. Lecture préalable

« Bien que l'ethnologue privilégie l'observation des pratiques concrètes et le recueil des données de terrain elle incline également à s'appuyer sur toutes sortes d'autres matériaux parmi lesquels ceux qui lui fournissent la littérature » (Sylvie Fainzang, 2002).

De plus en plus « faire de la documentation écrite» c'est-a-dire la présentation de tout ce qui a été écrit sur le même sujet devient saillant et pertinent dans les sciences sociales notamment en anthropologie. Il paraît alors judicieux de prendre connaissance au maximum de ce qui a été écrit non seulement sur notre objet d'étude, mais aussi sur le champ et l'orientation théorique dans lequel s'inscrit l'étude.

Ainsi, pour notre étude, nous avons eu recours premièrement à l'analyse des travaux qui traitent de la biodiversité, du droit forestier, lesquels seront présentés dans le chapitre consacré a l'état de la documentation. Nous avons également exploité les données géographiques sur la zone d'étude afin d'avoir des préalables théoriques, nous permettant de localiser l'état actuel des activités sur la forêt.

L'état de la documentation a servit également dans l'élaboration de notre problématique, laquelle nous a conduit à avoir une hypothèse de recherche qui nous a permit de collecter les premières données sur le terrain.

2.1.2. Pré-enquête de terrain

L'objectif de notre pré-enquête était de tester le questionnaire et l'hypothèse de recherche. Au cours de la pré-enquête sur le terrain nous avons pris contact avec nos potentiels informateurs et voir comment nous devrions entreprendre notre recherche. Nous avons ainsi recensé les personnes-ressources capables de nous fournir des informations.

Cette étape nous a permis de tester notre questionnaire et le réajuster, pour une meilleure exploitation de l'enquête. C'est grâce à la pré-enquête que nous avons pu sélectionner nos potentiels informateurs ainsi que les différentes classes sociales susceptibles de nous fournir les informations sur l'objet étudié.

Ainsi, nous avons établi des relations de sympathie avec ces derniers. Notre pré-enquête a commencé au Cap-Estérias au près des populations villageoises et des administrateurs de l'ENEF. Ensuite, pour étendre notre zone d'étude et élargir notre échantillonnage, notre pré-enquête s'est poursuivit à Libreville auprès des personnes qui utilise la forêt de la Mondah pour diverses raisons.

Au sortir de cette pré-enquête, nous avons élaboré un guide d'entretien en fonction de nos premières informations sur le phénomène d'exploitation des ressources naturelles dans la Mondah. Nous avons dressé la liste des informateurs potentiels ou réels. Cette étape nous a permis de revoir notre problématique et notre hypothèse principale

2.2. Enquête

Nous entamons ici le côté pratique de notre étude à savoir la campagne de terrain, étape cruciale dans tout projet ethnographique visant les matrices ou modèles sous-jacents aux savoirs et savoir-faire anciens et contemporains liés à n'importe quel phénomène social.

Depuis les classiques de l'anthropologie, l'expérience du terrain a toujours été un instrument central de la démarche. Malgré les débats qui y ont cours, cette question d'expérience du terrain comme critère de validité reste prégnante. Surtout depuis l'apport de Kaspar Bronislaw Malinowski et son « observation participante» le terrain devient un préalable systématique à toute étude.

Malinowski dit d'ailleurs « Qu'en ce qui concerne le terrain anthropologique, nous exigeons une nouvelle méthode de recueil de matériaux. L'anthropologue doit abandonner sa confortable position dans une chaise longue sur véranda d'une mission, d'un poste gouvernemental ou du bungalow d'un planteur ou arme d'un crayon, il s'est habitue à des déclarations d'informateurs à mettre par écrit des listes et à noircir des feuilles de papier de textes sauvages. Il doit aller au village et regarder les indigènes au travail (...) » Malinowski, (1968, p. 23).

Comme disait Jean Copans : « L'enquête de terrain reste le symbole par excellence des sucées en anthropologie ... » (Malinowski, 1968, p 23). Sa conduite exige donc une attention particulière et minutieuse, une organisation rationnelle et méthodique. Cette exigence se justifie par le fait que le corpus rapporté du terrain est un matériau soumis à l'analyse. Cette exigence de terrain se justifie par le fait que le corpus rapporté du terrain est un matériau soumis à l'analyse, Ainsi, comme le disait François Laplantine « La présence de l'ethnologue sur le terrain, est la seule voie d'accès au mode de connaissance ».

Nous avons réalisé notre enquête de terrain au Cap-Estérias, au Cap Santa-Clara, à Malibé 1 et 2, Avorbam, Marseille 1 et 2 et dans certains quartiers de Libreville. Nous nous sommes d'abord rapprochés des personnes avec lesquelles nous avons pris contact lors de la pré-enquête. Nous avons enquêté auprès de vingt trois personnes-ressources dont l'âge varie entre 27 et 68 ans c'est grâce à l'entretien semi-directif que nous avons pu recueillir des corpus en langue officielle (française) sur les activités, le statut juridique, la conception de la forêt auprès des populations et des agents de l'Etat.

Ainsi exposées et déterminées dans ce cadre les conditions générales de collecte des textes ethnographiques notamment les lieux et moments d'enquête, les techniques et matériels utilisés, les types de matériaux ethnographiques recueillis, les corpus en langue vernaculaire et en langue officielle (française), sur les différentes conceptions de la forêt de la Mondah et son état actuel.

Représentation graphique des effectifs

Par âge et par sexe

Tableau n°1. Effectifs des informateurs

 

Hommes

Femmes

Total

Effectifs des Informateurs

17

6

23

Effectifs des informateurs en pourcentage

73.91%

26.09%

100%

2.2.1. Difficultés

Les difficultés rencontrées lors de la pré-enquête et l'enquête étaient multiples. Aujourd'hui, presque la totalité des détenteurs de connaissances, l'information est payante. Peu importe le niveau d'instruction ou son rang social. Nous avons eu de sérieux problèmes avec les commerçants d'écorces et de plantes au premier campement et au marché Mont-Boute, certains nous ont qualifié de politicien et d'autre ont refusé de se faire enregistrer de peur qu'ont ne prennent leur voix, il a fallu les rassurer que nous ne leur enregistrons pas, et nous sommes passée par entretien écrit. Ce qui ne nous a pas été facile et a prit beaucoup de temps par rapport a l'enregistrement avec le magnétophone.

Même pendant l'entretien il y avait certains commerçants qui venaient crier autour de nous avec les propos mal saints, d'autres ont pris nos coordonnées qu'au cas où il arrivait quelque chose à leurs collègues enquêtes dans les jours qui suivent (une semaine après) ils sauront comment nous joindre. Pendant l'enquête, nous avons aussi été renvoyé par certains informateurs disant qu'ils n'avaient pas de temps à consacrer aux projets de recherche qui n'ont jamais amélioré leurs conditions de vie, D'autres par contre en dépit de leurs occupations et la fatigue, se sont efforcés de nous donner des informations qui nous ont permis d'avancer dans notre travail. Enfin, l'enquête s'étant effectuée dans une zone enclavée de l'Estuaire (Cap-Esterias), nous avions été confrontés au problème de locomotion, Une fois nous sommes resté tardivement au Cap-Esterias sans moyen de transport jusqu'a 22 h 00, c'est à 23 h que nous avons eu par chance une voiture sur Libreville, Connaissant les dangers de cette zone c'est dans une peur terrible que nous avons effectue ce voyage.

Sur cette images on voit trois individus principalement, elle a été prise sur le site de fabrication de charbon en forêt à bolokoboué .

On peut y distinguer un arbre qui est abattu et couper en morceaux, La tombée de l'arbre a entraîne une trouée. Derrière la première personne, à gauche, on voit un arbuste penché. Les morceaux de bois qui sont devant et derrière la première fille sont fait pour la fabrication du charbon.

2.3. Méthodes d'exploitation des corpus

Pour pouvoir rendre compte des représentations d'usage sociales liées à la forêt â l'échelon des populations rurales, urbaine et l'Etat exploitant la forêt de la Mondah, nous proposons d'appliquer deux méthodes.

2.3.1 Méthode 1

Notre premier niveau de lecture des corpus ethnologiques sera la lecture élémentaire encore appelée « lecture de surface de l'énoncé ». Par lecture de « surface» d'énoncé, nous entendons non seulement que l'énoncé lui-même est un phénomène de rapports de nature et société et par le fait même un problème de culture. Mais encore et surtout que l'énoncé est la présentation formelle de l'objet (phénomène) étudié.

Ce premier niveau de lecture constitue pour nous une sorte de résumé autonome de chaque séquence visant à identifier les traits fondamentaux du corpus ethnologique et leur mise en rapport. Ici, on ne vise que les narrateurs.

2.3.2. Méthode 2

Dans son essai sur le totémisme aujourd'hui, Claude Lévi-Strauss (1962, p 134) précise qu' « il est impossible de dissocier la forme du contenu. La forme n'est pas en dehors, mais au-dedans ». Pour cela, notre deuxième niveau de traitement des corpus, s'appuiera sur l'analyse du contenu dans sa variante thématique. Selon Macc Gordon, (1991, p 96) l'analyse de contenu est: « une technique d'analyse des données visant à décrire et à interpréter de manière systématique le contenu manifeste des communications, c'est une technique que l'on utilise pour répondre à cinq questions soulevées par l'analyse interne d'une communication: qui parle? Pour qui? Pour dire quoi? Par quels procèdes? À qui? Avec quel effet recherche? ».

À cela s'ajoute Raymond Quivy et Luc Van Campenhoudt (1995, p 75) pour qui « l'analyse du contenu a donc une fonction essentielle heuristique, c'est-à-dire qui sert à la découverte d'idées et de pistes de travail (..). Elle aide le chercheur à éviter les pièges de l'illusion de la transformation, et surtout à découvrir ce qui se dit derrière les mots, entre les lignes, et à Travers les stéréotypes. Elle permet de dépasser, au moins dans une certaine mesure, la subjectivité de nos propres interprétations ».

Notre plan

D'une manière générale, on dira que ce travail est scindé en quatre parties: De ce fait, dans une première nous avons l'exploitation des arguments de contenu et de méthode des sources documentaires.

Nous allons présenter la juridiction traditionnelle de la forêt dans la deuxième partie, puis nous nous proposons de voir la juridiction actuelle de la forêt, dans la troisième partie et enfin dans la quatrième partie, nous tenterons d'établir par la biais du rapport Homme-Nature, les risques (conséquences) entre les deux conceptions appliquées à la forêt de la Monda , les constats et l'analyse.

Chapitre II

Etat de la documentation

Dans ce chapitre, il sera question de présenter l'analyse des différents ouvrages que nous avons parcourue tout au long de notre étude et qui nous ont permis de bien orienter nos recherches. Nous l'avons structuré en deux sections : les études d'autre régions du monde d'une part et celles faites en Afrique d'autre part.

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery