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Dette publique et épargne des menages en Republique Democratique du Congo

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par Joachim MORISHO Ntaganda
Université Catholique de Bukavu - Licence en sciences de gestion 2008
  

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CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE

Il est question dans ce chapitre de présenter la méthodologie retenue en vue d'étudier les relations de causalité entre la dette publique et l'épargne des ménages en République Démocratique du Congo. A l'instar de Tenou (1996), nous procédons à cet effet par le test de causalité bivarié.

Nous présentons dans la première section les variables retenues avant de préciser la méthodologie adoptée dans la deuxième section.

II.1. PRESENTATION DES VARIABLES

Cette section consiste à présenter les variables du modèle d'analyse. Nous distinguons d'une part les variables mesurant la dette publique et, d'autre part, celles relatives à l'épargne.

II.1.1. Les variables relatives à la dette publique

Les variables retenues dans notre analyse comme proxies de la dette publique sont le ratio de l'endettement en % du PIB, le ratio du déficit budgétaire, le ratio de la dette aux exportations et le ratio du service de la dette aux exportations.

I.1.1.1. Le ratio de l'endettement

La dette publique constitue l'une des modalités de financement des dépenses publiques. Ainsi l'endettement de l'Etat est mesurée par le ratio d'endettement en pourcentage de PIB étant donné qu'elle est aussi la variable budgétaire ; et, est susceptible de produire les effets de richesse dans le pays (Ndo Ndong, 2001 ; Lubula, 2004).

A l'instar de la plupart des travaux sur les pays en développement, la dette publique est mesurée par la dette extérieure dans le cadre de cette recherche. Cette mesure de la dette publique s'explique essentiellement par l'origine extérieure de la dette des pays en développement (Daniel, 1994, Raffinot, 1998, Beaugrand, 2002 ; Lubula, 2004). Les données relatives à cette variable permettent la représentation graphique ci-après :

Graphique 1: Evolution de la dette extérieur en % du PIB

Source : Banque Mondiale, CD-ROM, 2004

Ce graphique retrace le ratio de la dette publique en deux phases principales. La première va de 1970 à 1999 et la deuxième de 2000 à 2002. Au cours de la première phase (1970 - 1999), le ratio de la dette publique est marqué par une hausse spectaculaire atteignant 254,86% en 1999. Entre 1970 et 1975, la dette publique oscille autour de 13% du PIB. Après une période d'euphorie (1967 - 1972), notamment due à la bonne tenue du cours du cuivre, les nuages économiques se sont vite accumulés. A partir de 1973, année de la « Zaïrianisation »7(*) des entreprises étrangères, les difficultés financières s'aggravent au fil des années. C'est ainsi qu'en 1976, le ratio de la dette publique congolaise commence à croître sensiblement et passe de 19,81% en 1975 à 30,20% en 1976. C'est au courant de cette année que la crise d'endettement commence manifestement à se faire sentir dans le pays.

Au courant de cette année, le régime de Mobutu est en train de rétrocéder les entreprises étrangères « Zairianisées » et de mettre sur pied un comité de stabilisation qui supervise l'application de deux programmes successifs (en 1976 et 1977). Suite à l'échec de ce double programme, un troisième plan de stabilisation est mis en oeuvre en 1979 - 1980 sous la supervision du FMI. La dévaluation de la monnaie fut décidée entre novembre 1978 et février 1980. Cette succession des mesures ne suffit pourtant pas à enrayer la crise d'endettement.

Par ailleurs, la hausse du ratio de la dette publique congolaise trouve une autre justification durant les années de dictature de Mobutu en période de guerre froide. Le Zaïre de Mobutu a bénéficié d'une aide extérieure de plusieurs centaines de millions de dollars annuels de la part de ses parrains occidentaux. Ces derniers ont laissé se développer un système de corruption ainsi que le financement d' « éléphants blancs », à la base du cycle d'endettement extérieur qui a conduit le pays à la banqueroute dans les années 1980 (Zacharie, 2007 cité par Kapiri, 2007).

Dès septembre 1983, la RDC fait partie de pays pionniers à passer sous la coupe de plans d'ajustement structurel concoctés par les institutions financières internationales. Ces programmes d'ajustement n'ont abouti qu'à des résultats pour la plupart décevants. Ainsi, il convient de relever les pillages et les guerres, qui caractérisent la décennie 1990. Cette période coïncide également avec la rupture avec les institutions financières internationales et sur l'arrêt presque total du paiement de la dette extérieure.

Au cours de la seconde phase (2000 - 2002), le ratio de la dette publique par rapport au PIB se stabilise, donc croît à des taux de plus en plus faibles. La dette publique de la RDC connaît une diminution vers les années 2001 à la suite de la reprise de la coopération avec la Banque Mondiale et le FMI. Cette reprise de la coopération a été rendue possible grâce à la maîtrise des paramètres macroéconomiques par la RDC. Il s'agit notamment de la stabilisation du taux d'inflation, du cours de change ainsi que de l'augmentation du taux de croissance économique (BCC, 2000).

* 7 La Zaïrianisation est un programme dit d' « indépendance économique » qui a consisté à confisquer les entreprises des secteurs commercial, agricole et des services appartenant aux étrangers et les redistribuer à la classe qui avait depuis lors soutenu Mobutu (Lenseclaes, 2005).

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