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Dette publique et épargne des menages en Republique Democratique du Congo

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par Joachim MORISHO Ntaganda
Université Catholique de Bukavu - Licence en sciences de gestion 2008
  

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II.1.1.2. Déficit budgétaire

Le déficit public est mesuré par la consommation publique en pourcentage du PIB (Eboué, 1998 cités par Ndo Ndong). La consommation publique est, en effet, liée à l'endettement public, car elle est dans une certaine mesure à l'origine des déficits budgétaires (Sachs et Larrains, 1994 in Lubula, 2004).

Depuis 1975, il s'est traduit une crise dans le secteur des travaux publics et pendant toute la période de crise, l'essentiel des crédits budgétaires de l'Etat, a été affecté aux dépenses de consommation finale ; moins de 10% du budget était alloué aux projets d'investissement (Ngonga, 2005). C'est pourquoi dans le cadre de cette étude, nous mesurons les dépenses publiques et donc le déficit public par la consommation publique.

Le graphique ci-dessous nous permet de visualiser l'évolution de la consommation publique en RDC sur la période étudiée.

Graphique 2 : Evolution de la consommation publique en % du PIB

Source : Banque Mondiale, CD-ROM, 2004

Ce graphique permet de distinguer trois principales phases dans l'évolution du ratio de la consommation publique en RDC. La première phase va de 1970 à 1984, la deuxième va 1985 à 1992 et la troisième va de 1993 à 2002.

Au cours de la première phase (1970 - 1984), le ratio de la consommation publique par rapport au PIB pèse faiblement dans le PIB et enregistre une diminution chronique ; il oscille autour de 10% entre 1970 - 1981.

Cette baisse est le résultat des différentes mesures prises par le gouvernement en vue de contenir les dépenses publiques (Banque du Zaïre, 1982). Il s'agit :

1) De la limitation au strict nécessaire des engagements relatifs aux dépenses facultatives (rencontres locales, aménagements des bureaux,...).

2) Du contrôle rigoureux des dépenses centralisées (eau, électrictés,...)

3) Du renforcement du contrôle des effectifs des fonctionnaires de l'Etat, notamment dans le domaine de l'enseignement primaire et secondaire.

4) De la suspension des missions, à l'exception de celles concernant le contrôle des dépenses effectuées avec l'autorisation du chef de l'Etat ;

Au cours de la deuxième phase (1985 - 1991), la consommation publique pèse lourdement dans le PIB. Elle culmine à de 20% en 1992. Cette hausse est vraisemblablement imputable au relèvement des salaires des agents de l'Etat et à l'organisation de la conférence Nationale Souveraine (CNS). Elle pourrait également être due au renchérissement des biens et services dû à l'inflation. En outre le relèvement de ce ratio peut s'expliquer par le faible taux de croissance du PIB (-14,5) jamais enregistré depuis 1970.

La troisième phase (1993 - 2002) est caractérisée par une chute du ratio de la consommation publique au PIB. Faible en 1994, moins de 5%, le ratio de la consommation publique au PIB enregistre quelques faibles accroissements entre 1995 - 1998 et entre 1999 et 2002. Ceci est probablement dû à la nécessité pour le gouvernement congolais à faire face à la rébellion de 1998. Toutefois, le ratio de la consommation publique au PIB diminue en 2001, à la suite des différents plans d'ajustements mis en place par le gouvernement en collaboration avec le FMI pour assainir le cadre macroéconomique congolaise : On observe une diminution du ratio jusqu'à 4,66% du PIB.

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