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Problématique de la mobilisation et de la valorisation des ressources des collectivites locales : cas de la commune de Come.

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par Jean-Christian et A. Thierry ADJO
Université d'Abomey-Calavi - Maà®trise en SE 2007
  

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et moyens matériels.

Les enquêtes faites à la mairie de Comé révèlent au niveau du personnel communal et ceci de façon majoritaire ce qui suit :

- un personnel dont le niveau intellectuel est largement en dessous du niveau des tâches qui leur incombent ;

- une réelle absence des cadres de conception ;

- une quasi-absence de cadres techniciens ;

- un effectif pléthorique d'agents d'exécution ;

- la non définition des statuts d'agents communaux recrutés.

Tous ces faits constatés sont confirmés par les propos de la coordonnatrice de Social Watch Bénin, Mme Rachelle ZIMAKAN (2006) : « En terme de ressources humaines les mairies disposent d'un personnel peu qualifié pour la lourde tâche de développement qui leur est assignée : 94% d'agents d'exécution et 6% d'agents de conception. » (au plan national).

En ce qui concerne les moyens destinés au personnel pour l'accomplissement des tâches à lui assignées, ils sont archaïques, dérisoires et parfois inexistants :

- absence de bureaux propres à la mairie : le bâtiment administratif utilisé est celui réservé à l'arrondissement de Comé.

- inexistence ou peu de matériels informatiques qui entraînent l'exécution de beaucoup de taches de façon manuelle ;

- inexistence ou très peu de matériels roulants ;

- absence d'un état récapitulatif des biens (meubles et immeubles) de la commune afin de faire des prévisions ;

- absence de politique de gestion axée sur les résultats, ceci entraîne une gestion à vue ;

- insuffisance de moyens financiers pour couvrir les lourdes charges (fonctionnement et investissement) ;

- insuffisance de moyens humains pour accomplir réellement les lourdes charges de décentralisation.

Tous ces faits décourageants, ne montrant que la partie visible de l'iceberg, entravent dangereusement le processus de décentralisation.

3-1-2'- Vérification de l'hypothèse 2

Rappel : Le personnel de la commune de Comé n'est pas très qualifié et les

moyens matériels sont limités.

Au regard de toutes ces observations qui découragent et constituent de véritables obstacles à ce processus salvateur qu'est la décentralisation, nous concluons que :

Résultat : l'hypothèse 2 est confirmée.

L'importance de l'homme a déjà été démontrée grâce à son rôle et sa place dans la société quand Henri FORD (cité par AGBADJA et Okpo ODJO dans leur mémoire 2001) disait : « Rasez mes usines mais laissez-moi mes hommes. »

3-1-1"- Présentation des résultats liés aux ressources naturelles

La commune de Comé est très peu pourvue en ressources naturelles. Mais les rares et importantes ressources communales pourraient être très bénéfiques si les autorités y avaient prêté une attention particulière. Ceci passera par l'élaboration d'une performante et efficace politique de valorisation de ces ressources qui devraient être pourvoyeuses de revenus patrimoniaux. Le désolant constat fait est le suivant :

- le lac Ahémé couvrant près de 152 km (portion communale) ne fait l'objet d'aucune attention et politique de valorisation. Il est laissé à la libre gérance des pêcheurs traditionnels qui utilisent les pratiques les plus dévastatrices pour appauvrir le lac de la majorité de ses poissons. Lambert HINVI (Océanique 2006, p18) n'a pas vu mieux en disant : « Il existe des politiques traditionnelles d'agriculture sur lesquelles on peut se baser pour améliorer les rendements. » Aucun souci de dragage du lac facilitant ainsi la reproduction des poissons et le développement des activités nautiques pour le grand bonheur du transport fluvial. Aucun souci de négociation avec les partenaires pour faire du lac un village semi-lacustre favorisant ainsi l'arrivée ou l'afflux des touristes étrangers ;

- les carrières de graviers, de sable continental qui sont des sources de revenus sont laissées majoritairement aux propriétaires et locataires de concert avec certaines autorités. La part du revenu de la mairie dans ce domaine est très infime ;

- un grand domaine lagunaire qui produit des marais salants et du sel naturel très riche en iode et bien prisé fait objet d'une ignorance notoire. Ce domaine pourrait faire l'objet de négociation de partenariat conduisant à la production plus ou moins moderne du sel, réduisant ainsi la souffrance de la population (comme c'est le cas à Grand-Popo). C'est une richesse dont l'exploitation judicieuse pourrait apporter à la commune une plus-value. Ce qui faire dire à l'ancien Maire de Grand-Popo, M. Eugène KPADE : « La lagune côtière constitue en effet un patrimoine naturel, culturel et économique. » ;

- aucune politique d'identification et de valorisation des sites touristiques, culturels et des forets classées ;

- Un très vaste domaine propice pour la culture du riz NERICA ne bénéficie d'aucun projet, alors qu'il suffisait d'un partenariat Privé-Commune pour la mise en valeur de ces domaines ;

- Inexistence d'un état récapitulatif et exhaustif des ressources naturelles.

3-1-2"- Vérification de l'hypothèse 3

Rappel : La commune de Comé ne dispose pas de politique claire de valorisation de ses ressources naturelles.

Tout ce décor peint en matière de ressources naturelles nous laisse perplexe et dubitatif quant à l'issue réservée à la décentralisation dans notre commune. Tous les problèmes rencontrés ou découverts ne font que corroborer l'hypothèse établie.

Résultat : L'hypothèse 3 est confirmée

3-2- Analyses

L'instauration de la démocratie à la base au Bénin s'est faite avec beaucoup de difficultés dans l'application réelle des textes légaux. La situation socio-politique, économique et institutionnelle du pays a engendré une multitude d'obstacles à l'effectivité des actes significatifs de la décentralisation. Cette section a pour but de :

- repérer et analyser les dysfonctionnements importants qui existent et pourraient subvenir handicapant la décentralisation ;

- rechercher les causes réelles de ces dysfonctionnements.

3-2-1- Les dysfonctionnements observés

 Les recherches entreprises sur le thème nous ont conduits à la découverte de certains dysfonctionnements sur un triple plan :

3-2-1-1- Ressources financières

  

La création de toute entreprise ou activité humaine voire celle des réalisations communales est axée essentiellement sur la finance. Les moyens à mobiliser pour accroître ces ressources indispensables sont confrontés à plusieurs handicaps constatés :

- inadaptation du système fiscal actuel aux réalités économiques des collectivités locales béninoises en particulier celle de la commune de Comé ;

- absence de définition d'une bonne fiscalité rentable, efficace et performante ;

- existence d'un écart important entre l'émission des rôles et le recouvrement,

- existence de difficultés de gestions technique et administrative des impôts, (fixation du taux, détermination des matières imposables) ;

- des émissions des rôles demeurent largement inférieures au potentiel existant,

- des recouvrements largement inférieurs aux émissions des rôles ;

- inexistence de Registre Foncier Urbain (RFU) qui est un important instrument de mobilisation de ressources financières ;

- absence d'actualisation des bases de données qui entraîne des émissions décroissantes au potentiel fiscal croissant à cause du flux démographique ;

- existence de l'incivisme fiscal dû à la non perception par les contribuables de l'impact des impôts payés ;

- quasi-absence de la commune sur le marché de l'emprunt qui offre une grande possibilité d'accroissement des ressources financières ;

- problème lié au principe de l'unicité de caisse qui devrait être résolu à partir des Etats Généraux qui stipulent :

· les services du trésor assurent à tout moment la disponibilité des ressources relevant des collectivités locales ;

· de séparer la comptabilité de l'Etat de celle des collectivités locales ;

· d'ouvrir un compte d'avance remboursable au profit des collectivités locales afin de leur permettre de couvrir leur crédit ponctuel :

- la non maîtrise par la commune de son potentiel ;

- l'absence ou l'inefficacité d'un système de contrôle des agents chargés de la collecte qui distribuent les titres par népotisme, favoritisme avec des possibilités de vols ;

- la non centralisation de toutes les catégories de recettes non fiscales au Service des Affaires Financières ;

- l'inexistence d'un Etat des restes à recouvrer ;

- existence d'importantes ressources gérées hors budget (cas des actes administratifs) ;

- difficultés d'identification et de bonification de l'occupation du domaine public et communal ;

- important retard dans le versement de la subvention par l'Etat.

Tous ces dysfonctionnements constatés constituent de graves et majeurs handicaps pour l'accomplissement et l'atteinte des objectifs de la décentralisation.

3-2-1-2- Ressources humaines et matérielles

Le constat fait à ce niveau se résume en :

- absence d'un comité de mobilisation des cadres et personnes ressources ;

- absence d'un comité de recherche et d'identification des institutions et partenaires accompagnant la décentralisation ;

- un manque permanent de personnel adéquat ;

- un personnel dont les niveaux intellectuel et professionnel laisse à désirer ;

- absence de formation et de contrat de travail des agents de collecte d'impôts et taxes ;

- un personnel démotivé à cause du niveau intellectuel et de leur traitement salarial ;

- existence de conflits inter-cadres et personnes de différentes formations politiques entravant gravement le développement du milieu ;

- inexistence d'un inventaire systématique du patrimoine communal ;

- absence d'une situation exhaustive des biens meubles et immeubles de la commune ;

- absence d'un état exhaustif et centralisé du patrimoine foncier bâti et non bâti appartenant à la commune ;

- absence d'entretien du patrimoine communal (équipement, biens meubles et immeubles) ;

- insuffisance et/ou absence de mobiliers de bureau et matériels roulants .

Cette réalité déconcertante fait dire à Jacques VIEILLEVILLE (1994 ; P 84) : « le patrimoine des collectivités locales dont fréquemment, l'inventaire n'est pas tenu à jour, fait souvent l'objet d'une gestion des plus médiocres ».

L'Etat des lieux de ce déséquilibre de la commune de Comé semble ne faire exception au constat désolant et triste de l'auteur. Pour y remédier, il va falloir envisager d'autres politiques de mobilisation et de valorisation de ces ressources très précieuses de la commune.

3-2-1-3- Ressources naturelles

La répartition des produits ou biens de la nature permet à la communes de Comé de bénéficier de certaines ressources dont : l'argile, la carrière de graviers, la carrière de sable continental, le lac Ahémé, les marais salants et le sel naturel à une forte teneur en iode très recherché. 

Malheureusement toutes ces ressources ne bénéficient d'aucune attrayante politique afin de procurer d'importants revenus à la commune :

- les carrières de graviers et de sable continental qui devraient procurer des revenus patrimoniaux font l'objet d'une gestion anarchique dont les seules bénéficiaires majoritaires sont les propriétaires ou les locataires ;

- le lac Ahémé, les marais salants et le sel naturel qui constituent d'importantes richesses ne bénéficient d'aucune attention particulière.

Ces ressources sont laissées à la libre gérance des populations de la commune.

3-2-2- Les causes des dysfonctionnements

Les dysfonctionnements relevés ci-dessus peuvent être expliqués à partir des différentes causes provenant essentiellement de deux sources :

- Causes organisationnelles (internes)

- Causes institutionnelles (externes)

3-2-2-1- Causes organisationnelles

Les réelles raisons qui expliquent l'existence et la pérennisation de tous les problèmes évoqués sont de deux ordres :

- Problèmes socio-politiques

o L'existence des tensions et problèmes créés au lendemain des élections municipales et communales au niveau des frères à partir de leurs intérêts égoïstes, personnels et partisans ;

o Absence de dialogue entre les élus locaux et la population.

- Problèmes liés à la gestion

o Inexistence d'instruments de suivi et de pilotage des rapports et conclusions des études réalisées en prélude à la décentralisation ;

o Absence d'une rigoureuse politique de suivi des activités d'assiettes et de recouvrement par la commune ;

o Inexistence ou peu de programmes de planification et de maîtrise des dépenses par les services techniques de la mairie ;

o Absence de tableaux de bord de gestion financière.

Tous ces constats avaient déjà fait l'objet d'une remarque provenant de Raogo SAWADOGO (opcit) :«les collectivités africaines n'ont qu'une vague idée des besoins en termes d'investissement et d'entretien au point où les succès en matière de mobilisation des ressources sont immédiatement annihilés par une explosion des charges de fonctionnement ».

3-2-2-2- Causes institutionnelles

Elles sont situées à deux principaux niveaux :

- l' Etat ;

- les Institutions et organisations partenaires à la décentralisation.

3-2-2-2-1- Etat

Les causes concernant tous les problèmes liés à la décentralisation trouvent leur source en partie au niveau de l'Etat béninois. L'Etat doit mettre en application réelle tous les textes et lois de la décentralisation depuis la Conférence Nationale des Forces Vives de Nation jusqu'à nos jours. Il doit mettre des conditions très favorables au développement et à la transformation des communes en de petits Etats décentralisés avec le transfert effectif des compétences différées. Il doit jouer réellement son rôle de soutien-assistance et conseils avec la mise en place effective des services déconcentrés de l'Etat dans les mairies. La décentralisation est un réel problème de moyens mais il faudrait qu'il y ait encore beaucoup de volonté politique.

3-2-2-2-2- Organismes et institutions

Les institutions ont joué un très grand rôle dans l'avènement de la décentralisation au Bénin. L'échec partiel de ce processus est en partie imputable aux institutions à cause de :

- manque de suivi rigoureux de toutes les recommandations prises lors des colloques, séminaires et fora sur la décentralisation ;

- absence des comités de suivi des conclusions des fora sur la décentralisation au sein des communes.

3-3- Suggestions

Cette partie est consacrée à l'élaboration des recommandations qui pourraient contribuer à l'amélioration du processus de la décentralisation au niveau de la commune. Elles seront adressées aux organismes et institutions (Etat béninois et partenaires au développement) et aux autorités communales.

3-3-1- A l'endroit des organismes et institutions

3-3-1-1- A l'endroit de l'Etat

Le processus de la décentralisation déclenché au Bénin à partir des textes de la Conférence des Forces Vives de la Nation est la volonté des institutions de Brettons Woods (FMI, Banque Mondiale) afin de réduire la pauvreté. Cette décentralisation a rencontré beaucoup de difficultés créées par l'Etat alors que les ressources pour accompagner le processus existent tant sur le plan national qu'international. Il va falloir que l'Etat béninois :

- libère les ressources nécessaires au développement des communes ;

- mette en réelle application tous les textes et lois de la décentralisation afin de créer des conditions très favorables et propices au processus de décentralisation ;

- crée des institutions financières (banques) à l'instar de FEICOM au Caméroun pour le financement des projets des collectivités locales ;

- transfère progressivement et en temps opportun les compétences qui participent au développement et à l'émergence des communes.

3-3-1-2- A l'endroit des partenaires à la décentralisation

Les partenaires ne ménagent aucun effort pour mettre leur savoir, savoir-faire et expertise au service des communes. Ils mettent d'importantes ressources (financières, humaines et matérielles) à la disposition de ces dernières qui, par mauvaise gestion, finissent toujours par spéculer. Ils organisent une kyrielle de séminaires et colloques au profit des acteurs de la décentralisation. Il serait intéressant voire primordiale et opportun pour ces institutions de :

o faire un audit des fonds injectés au niveau des communes concernées ;

o mettre sur pied un comité de suivi-évaluation des recommandations de chaque forum, séminaire et colloque afin de faire un bilan ;

o inviter et convaincre les bailleurs de fonds à financer les grands projets à caractère éducatif, social et économique en partenariat avec les communes.

3-3-2- A l'endroit des autorités communales

Les responsabilités de l'insuccès de la décentralisation sont partagées pour cette première expérience. Pour réussir à l'avenir, les autorités communales se doivent de :

- rechercher une technique optimale de mobilisation et de gestion des ressources financières à travers la maîtrise des impôts, taxes et les prestations de la mairie,

- développer une nouvelle approche de recrutement et de formation d'un personnel compétent et efficace afin qu'il soit bien outillé pour bien accomplir ses missions. Les autorités communales doivent mettre à la disposition du personnel les outils et moyens matériels nécessaires à l'accomplissement de leurs tâches professionnelles ;

Les ressources naturelles sont très importantes dans cette nouvelle approche de développement car elles rapportent des revenus patrimoniaux. Elles doivent être recensées, mobilisées et valorisées afin d'augmenter les recettes communales.

La culture est source d'identification et d'importantes richesses. Les autorités de la commune, de concert avec la population, se doivent de promouvoir la culture des différents groupes pour leur identification et appartenance à la commune.

Pour toute activité, il faut nécessairement se baser d'abord sur ses propres moyens. Ce qui nous amène à parler de recettes propres et de l'emprunt.

3-3-2-1- Les mesures d'amélioration du niveau des recettes propres

communales de Comé

Les recettes dites propres sont directement gérées par les services de la Mairie de Comé. Elles ne sauraient connaître d'amélioration sans que certaines conditions ne soient remplies :

Ø la rentabilité de ces ressources passe par :

- la création d'un partenariat inter-communal en s'inspirant des expériences des communes les plus avancées en matière de mobilisation des recettes communales ;

- le zonage du marché de Comé et la gestion des équipements marchands communaux (marchés secondaires, gares routières, parking, etc...)

- la mise en place d'un contrôle renforcé et régulier des agents collecteurs ;

Ø l'actualisation régulière de la base des données taxables au rythme de l'évolution des activités économiques de la commune par :

- une mise à jour régulière d'un fichier de contribuable ;

Ø le renforcement des capacités de gestion du service marchand par :

- la dotation du service en personnel qualifié et en moyens de travail adéquats (moyens de déplacement, outils informatiques) ;

- la remise à niveau du personnel (collecteurs) par une formation et un recyclage réguliers afin qu'ils soient mieux outillés ;

- la signature à temps de contrats de travail avec les collecteurs ;

- la création des primes d'incitation en faveur des collecteurs ;

Ø la définition d'une politique claire de gestion des produits issus de la vente et du lotissement des parcelles par :

- la suppression des faux frais qui réduisent énormément les recettes domaniales et enrichissent quelques individus ;

- la réglementation de la gestion des produits issus des droits de mutation et des conventions de ventes qui font l'objet de mauvaise gestion par certains agents communaux  ;

- la nomination d'un régisseur auxiliaire pour gérer tous les produits ci-dessus cités.

3-3-2-2- Le recours à l'emprunt

Face aux importantes charges dont les Maires ont hérité et vu l'insuffisance chronique de moyens pour les résorber, la nécessité de recourir à d'autres sources de financement s'avère nécessaire. Ainsi, la loi donne plein pouvoir aux communes d'aller, au même titre que d'autres structures, sur le marché financier afin de financer leur PDC. Entre autres sources de financement, le recours aux ressources financières extérieures s'avère nécessaire.

A propos, François Paul YATTA déclare : « la mobilisation des ressources propres des collectivités locales est certes un objectif primordial, mais la pompe des ressources internes ne peut s'amorcer sans l'impulsion des ressources extérieures. Ces dernières exerceront un effet de levier sur les activités économiques tout en instaurant une confiance entre les collectivités locales dont l'action sera de plus en plus visible et des populations ayant enfin accès aux services publics de base, toutes choses qui concourent à amorcer la pompe des ressources locales internes. Aujourd'hui, l'accès des collectivités locales aux marchés des capitaux n'est plus discutable, tant la nécessité se fait sentir ». A Michel KLOPTER ( PDMX , Africités 2000) de renchérir : « la mobilisation des ressources d'emprunt doit être considérée comme essentiellement complémentaire aux ressources internes. Et par conséquent, elle doit obéir à certaines conditions exigibles que les municipalités devraient prendre en compte dans l'élaboration de leur politique financière ».

L' importance de l'emprunt au niveau d'une commune est très capitale pour la réalisation des grands travaux et fait donc dire à Raymond KALTJOB (PDMX, 2000) : « l'accès à l'emprunt et aux marchés financiers apparaît incontournable face à l'insuffisance des ressources fiscales locales et se présente comme une stratégie nécessaire si les municipalités souhaitent redimensionner le contenu de leurs programmes de développement et de leurs plans de campagne ».

3-4- Conditions d'application des suggestions

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"En amour, en art, en politique, il faut nous arranger pour que notre légèreté pèse lourd dans la balance."   Sacha Guitry