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Le BIR et la GP dans la politique de défense et de sécurité du Cameroun. Socioanalyse du rôle présidentiel, des concepts stratégiques et d'emploi des forces

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par Hans de Marie HEUNGOUP
Université catholique d'Afrique centrale - Master en gouvernance et politiques publiques 2011
  

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B- Approches de la défense

L'étude de la défense en Afrique peut se faire sous deux formes. D'une part, il s'agit d'évoquer l'architecture de défense commune et de sécurité collective; d'autre part, de présenter l'état de l'art sur les armées en Afrique et au Cameroun spécifiquement.

La déclaration de Politique Africaine Commune de Défense et de Sécurité (PACDS) a été adoptée, en 2004, à Syrte en Libye. Elle constitue l'acte fondateur de la politique de défense et de sécurité panafricaine. L'article 2 (a) de la PACDS mentionne que ses objectifs sont : la prévention et la résolution des conflits, le maintien de la paix. Cette politique part du désir des chefs d'États africains d'instaurer un mécanisme africain de défense commune et de sécurité collective. Cette politique s'inscrit dans le prisme de la « renaissance africaine », avec comme souci de trouver une « solution africaine aux problèmes africains ». Le Pacte de Nonagression et de Défense Commune de l'UA, adopté le 31 janvier 2005 à Abuja sous l'initiative du Congo Brazzaville, introduit une responsabilité collective des États africains en matière de défense. En son article 2 (c), il dispose : « Toute agression ou menace d'agression dirigée contre l'un quelconque des États membres constitue une agression ou une menace contre l'ensemble des États membres de l'Union».33 Cet article oblige chaque État membre à intervenir en cas d'agression contre un autre. Au plan institutionnel, l'organe de suivi et de mise en oeuvre de la PACDS est le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l'UA, entrée en vigueur le 26 décembre 2003. Le CPS chapeaute l'architecture de la défense commune et de sécurité collective en Afrique. Il s'occupe du suivi et de la mise en oeuvre du Système Continental d'Alerte Rapide; il organise le Comité d'état-major de l'UA et de la Force Africaine en Attente (FAA); il se prononce sur les situations de crise au sein du continent. Créée en 2006, la FAA est le bras séculier de la PACDS. Elle peut être mobilisée par le CPS pour prévenir ou résoudre un conflit ou une guerre civile sur le continent africain; ce d'autant que le Pacte de non-agression et de défense commune a défini l'agression au sens large. A ce jour, l'Union Africaine a déjà effectué plusieurs missions de maintien de la paix, notamment en Somalie et au Soudan. Toutefois, la FAA n'est pas encore opérationnelle. La mise sur pieds de la FAA se heurte aux problèmes logistiques, financiers et d'effectifs.

Si au plan régional la mise en oeuvre des mécanismes de défense commune et de sécurité collective avance peu, aux échelles sous-régionales, en revanche, il y a de réels progrès. De la CEDEAO à la CEEAC, les différentes missions de maintien de la paix sous-

33 Pacte de Non-agression et de défense commune de l'Union africaine, 31 janvier 2005.

régionales se sont multipliées ces dernières années. Au sein de la CEEAC, le Conseil de Paix et de Sécurité d'Afrique Centrale (COPAX), le Pacte de Non-agression de Solidarité et d'Assistance Mutuelle de la CEMAC (28 janvier 2004), la Force Multinationale en Afrique Centrale (FOMAC), la Brigade Régionale (BR), le Système Alerte Avancée pour l'Afrique Centrale (MARAC) et la Commission pour la Défense et la Sécurité (CDS) constituent la technologie de la défense commune et de la sécurité collective en Afrique centrale. S'agissant du Cameroun, il abrite la base logistique de la FAA et le Comité d'état-major régional (CER) de la CEEAC. Sous l'égide des Nations Unies et de l'UA, une mission de paix de la CEEAC a été menée avec succès en RCA (FOMUC). Actuellement, le Cours Supérieur Interarmées de Défense (CSID), à vocation régionale forme les officiers de la CEEAC au maintien de la paix.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault