WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Analyse comparative de la crise économique de 1929 et de la crise financière internationale de 2007

( Télécharger le fichier original )
par Ben KATOKA
Université de Kinshasa - Economie Monetaire 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

CONCLUSION GENERALE

Cette étude visait à faire une comparaison des crises économiques de 1929 et financière internationale de 2007, laquelle nous a permis de percevoir le fait que depuis les années 1930 le monde n'avait pas connu une crise classique majeure à la hauteur de celle qui a secoué l'économie mondiale à partir de 2007. Cela dit, de cette analyse nous avons pu tirer quelques leçons concernant de nombreux points.

Le premier chapitre s'est efforcé de présenter la notion de crise financière et économique, en analysant cependant un certain nombre d'éléments susceptibles de conduire l'économie réelle ou financière à une situation de marasme. En outre, nous avons relevé la récurrence des crises économiques et financières dans le système capitaliste à travers le temps.

Le deuxième chapitre, faisant une analyse quasi-complète des deux épisodes, montre que les deux crises dont il est question dans ce travail, tirent leurs origines dans les perversions enregistrées durant les périodes d'expansion. Les chiffres et illustrations présentés dans ce chapitre montrent en outre l'impact des deux crises sur l'économie mondiale.

Le troisième chapitre a présenté les différentes politiques anticrises mises en place lors des deux épisodes. Nous avons vu dans ce chapitre que la crise économique de 1929, ayant du reste enfoncé l'économie mondiale durant trois années successives après octobre 1929, n'avait pas vu une forte réactivité des dirigeants de l'époque, contrairement à ce qui s'est produit dès les mois, voire les semaines qui ont suivi le déclenchement de la crise financière actuelle. En effet, nous avons vu que les dirigeants d'aujourd'hui, contrairement à ceux de l'époque, ont réagi différemment en adoptant des solutions plus agressives en termes de mise en place des politiques visant à soutenir la demande, limiter la chute de la production, rétablir la confiance et relancer les dépenses privées.

Cependant, la lecture des deux épisodes nous a permis de comprendre que la crise de 1929 et financière internationale de 2007 sont des crises, comme nous avons eu à l'évoquer, résultant des perversions du « laissez-faire », et que les remèdes y apportés, avec les différents plans de relance (New Deal, New Alliance, ou aussi les différentes politiques protectionnistes mises en place lors de la grande dépression, notamment en Grande-Bretagne, aux Etats-Unis et dans d'autres pays), se sont bien inspiré des théories économiques de l'économiste Anglais John

MAYNARD KEYNES (interventionnisme), et ont tous porté un sacré coup au libéralisme, en donnant à l'Etat une place centrale dans l'économie et en mettant les marchés sous « tutelles ».

En outre, l'expérience des deux crises nous a permis dans une certaine mesure, à connaître parfaitement par avance les enchaînements des raisons qui conduisent à la formation des bulles (hausses excessives et auto-entretenues des prix d'actifs dans les périodes d'euphorie au cours d'une phase de prospérité), les difficultés ou le laxisme dans l'évaluation des risques, jusqu'à l'éclatement de ces bulles et à leurs conséquences sur l'économie réelle.

Nous avons de plus constaté dans les faits, que le déclenchement de la crise pour les deux épisodes est toujours la même : une expansion monétaire permet aux agents économiques d'emprunter massivement et avec une telle facilité pour acquérir de plus en plus d'actifs qui voient ainsi leurs valeurs s'envoler pour finir par chuter. Et, quand à leur tour, les banques sont touchées par la perte de la valeur de ces actifs, les conséquences se répercutent sur l'économie réelle. Nous assistons alors à un resserrement des crédits (credit crunch), qui débouche sur la chute de la consommation, des prix, des investissements, de la production, un important accroissement du chômage, etc.

Au cours de cette étude, nous avons également relevé que le contexte économique international joue indubitablement un rôle majeur dans l'amplification d'une crise. Ainsi, l'étalon-or a eu un rôle dans l'approfondissement de la crise de 1929, tandis que la globalisation des marchés financiers a eu à son tour un impact décisif sur la diffusion de la crise financière en cours depuis 2007 dans la quasitotalité de pays du monde.

Cette étude nous a permis en outre de tirer quelques leçons, concernant les excès du libéralisme avec son « laissez-faire », et ce à quoi le monde s'expose en laissant celui-ci voué à lui-même. Nous l'avons relevé cependant, à travers les différentes politiques interventionnistes (du reste contraires aux principes du libéralisme) des gouvernements pour résorber les effets des crises, que l'interventionnisme a chaque eu raison sur le laissez-faire pour combattre les crises.

Cela nous pousse donc à affirmer que le capitalisme a été mis en péril par la crise économique de 1929 et l'a encore été par la crise de 2007. Cependant, le recours à l'interventionnisme pour résoudre les crises, nous conduit en outre à affirmer que si la crise économique de 1929, malgré ses effets dévastateurs n'a pas débouché sur la chute pure et simple du capitaliste, la crise de 2007 n'aboutira pas

non plus à la disparition du capitalisme, mais probablement à un système hybride, combinant libéralisme et interventionnisme.

Cela dit, malgré le caractère contenu des effets de la crise de 2007, nous pensons que la sortie définitive de crise, n'est à envisager qu'en 2012, voire début 2013. Cette sortie dépend cependant de l'assainissement complet des bilans des banques, de la restauration de la confiance des investisseurs et des prêteurs. Elle dépend aussi et surtout de l'application de certaines réformes au niveau mondial, dans le système bancaire et l'industrie financière, et dont le but sera également de prévenir toute nouvelle crise.

Comme Murray ROTHBARD, nous pensons qu'il est préférable de prévenir une crise plutôt que d'en souffrir. Nous estimons pour cela qu'il est nécessaire d'opérer certaines réformes dans la sphère financière internationale, devant passer par le renforcement de la réglementation prudentielle des banques et par la régulation des marchés financiers (notamment la transparence de l'information sur les produits financiers). En outre, dans ces temps modernes, étant donné qu'aucun pays ne vit en vase clos du point de vue économique, nous pensons qu'il est important, pour une économie « locomotive » qu'est celle des Etats-Unis, d'avoir une parfaite maîtrise de son secteur financier en vue d'éviter de plonger le monde entier dans une nouvelle débâcle.

De ce qui a été dit, une question reste cependant posée concernant les différentes politiques mises en place par les gouvernements pour résorber la crise de 2007. En effet, en dehors des impôts, un Etat ne peut que recourir à l'emprunt pour financer ses dépenses, en émettant pour cela des bons du trésor ou des obligations d'Etat (le recours au seigneuriage étant dépassé pour tout Etat sérieux et moderne). Cela dit, si à un moment donné, les créanciers estiment que l'Etat s'est trop endetté, ils peuvent de ce fait, décider de ne plus lui prêter, avec pour conséquence de plonger son économie dans une crise.

Certes les plans de relance des différents gouvernements, du reste, se chiffrant à des centaines de milliards de dollars, ont permis d'amortir les effets de la crise financière internationale de 2007, mais cela ne nous empêche pas néanmoins de craindre que la situation puisse se retourner. En effet, sur quoi le financement des différents plans de relance débouchera-il sur le long, voire le moyen terme ?

SIGLES ET ABREVIATIONS

B.A.D. : Banque Africaine de Développement

B.C.C. : Banque Centrale du Congo

B.C.E. : Banque Centrale Européenne

B.M. : Banque Mondiale

CAC 40 : Cotation Assistée en Continu des 40 plus grandes entreprises

Françaises

DJI : Dow Jones Index

S&P : Standard and Poor's

Fed : Federal Reserve

FMI : Fond Monétaire International

FTSE : Financial Time Stock Exchange Index

G-20 : Groupe des 20

NBER : National Bureau of Economic Research

NYSE : New York Stock Exchange

OCDE : Organisation de Coopération et de développement Economiques

OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement

PIB : Produit intérieur brut

SEC : Security and Exchange Commission

UBS : Union des Banques Suisse

VEC : Vision Economiste

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore