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Contribution à  l'audit environnemental et social du projet participatif et décentralisé de sécurité alimentaire dans les communes rurales de Birnin Lallé et Ajekoria (Dakoro/Maradi/République du Niger)

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par Laouali SOUMAILA
Ecole Nationale des Eaux et Forêts - Inspecteur des Eaux et Forêts (bac + 5) 2002
  

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5.2 Présentation du Projet PDSA/BA

5.2.1 Objectifs

> Objectif global : La vulnérabilité de la population dans la zone d'intervention du projet est réduite.

> Objectifs spécifiques : Les conditions de vie et la situation alimentaire des populations de la zone d'intervention sont améliorées

5.2.2 Résultats attendus

- La Production et les revenus agricoles sont améliorés

- La Production pastorale et les revenus pastoraux sont augmentés

- L'accessibilité aux vivres est améliorée

- Les OCB sont renforcées et sont plus efficaces

- Les capacités d'interventions des autorités communales sont renforcées et un partenariat pour le développement et la sécurité alimentaire est élaboré entre les communes et le projet

- L'appui aux thématiques transversales.

5.2.3 Description des composantes

Le PDSA est essentiellement constitué de deux (2) composantes : la composante technique et la composante gestion du projet.

La composante technique comprend trois (3) volets tels que définis dans le DTF qui sont :

> Volet production agricole et pastorale : les activités qui le composent sont :

- Mise en place des boutiques d'intrants agricoles et zootechniques : il s'agit de la construction des magasins et, de la formation des comités de gestion et de la mise en place des fonds de roulement. Au total 7 grappes seront concernées en raison de 1 par grappe.

Cette action permettra de rendre disponibles les intrants agricoles et zootechniques dans la zone d'intervention du projet.

- Sensibilisation/appui-conseil/formation des producteurs : cette action se traduit par une vulgarisation participative des innovations à travers la création des Champs-

Ecoles-paysans (CEP)4. Cette action constitue la base de réussite et de pérennisation de certaines activités telles que : utilisation efficiente d'engrais chimique, des semences améliorées, des produits phytosanitaires, de la culture attelée, etc.).

- Augmentation des surfaces cultivables : cette action vise la récupération des terres dégradées pour des fins agricoles par la réalisation des ouvrages CES/DRS (Zai, demilune, banquettes, fixation des dunes) et la plantation des espèces forestières

- Maitrise du potentiel irrigable : elle consiste à l'aménagement et la mise en valeur des 6 mares afin de supplémenter la production hivernale ;

- Amélioration de la disponibilité de l'alimentation du bétail : les principales activités sont

Aménagement des aires de pâturages qui consiste à la caractérisation et au traitement mécanique (ouvrage CES/DRS ou labour) et biologique (ensemencement des herbacées et plantation des ligneux fourragers) ; Matérialisation des couloirs de passage et aires de pâturages : il s'agit de la délimitation consensuelle et mise en place de balises afin de sécuriser les espaces pastoraux en synergie avec les autres intervenants en partenariat avec la COFODEP.

- Amélioration de la conduite de l'élevage : essentiellement composée des activités de vulgarisation et de renforcement des capacités des agropasteurs. Il s'agit notamment de la promotion des hangars modèles de conservation des résidus de récolte et des pailles, de la formation des producteurs en technique de fabrication des pierres à lécher et en technique de rationnement alimentaire ;

> Organisation de gestion des centres de services, AGR et partenariat micro-finance :

- Crédit charrettes : cette activité permet de valoriser la fumure organique en vue de renforcer la fertilité des sols et de permettre l'augmentation des revenus des ménages les plus vulnérables (C et D). L'acquisition des charrettes se fait sous forme de prêt remboursable sur 2 ans. Les fonds destinés à cette activité sont placés dans une IMF (après signature d'un contrat de prestation ou d'un accord de partenariat avec le projet) qui se charge de l'octroi et du recouvrement des crédits.

4 Un CEP est organisé autour d'un groupe structuré et composé de 20 à 30 stagiaires (producteurs) qui se rencontrent régulièrement (au moins une fois par semaine) au cours d'une saison culturale sur un terrain d'application communautaire pour apprendre à résoudre les problèmes relatifs a la gestion de leur milieu et leurs exploitations suivant un programme préalablement établi par eux-mêmes avec l'appui d'un facilitateur.

Il est à noter que les bénéficiaires sont parties prenantes dans le choix du matériel et la sélection du fournisseur

- Crédits charrues a traction asine : elle vise à doter les producteurs (notamment les ménages les plus vulnérables) en charrues asines et à les former sur leur utilisation pour leur permettre de valoriser leur superficie et au delà augmenter la production agricole. Les modalités d'acquisition sont identiques à celles des charrettes.

- Augmentation des revenus agricoles : cette action est caractérisée par la pratique du warrantage et du crédit de campagne ;

- Augmentation des revenus liés a l'élevage : il s'agit essentielle des activités d'embouche bovine et ovine sous forme de crédit AGR à l'endroit des groupements féminins et d'appui à l'élevage de reproduction et/ou de reconstitution du cheptel. Cette dernière est appelée « habanaye» et consiste à distribuer des chèvres à un certain nombre de femmes (2 chèvres par exemple par femme) qui les élèvent pendant deux (2) ans et restituent les génisses à d'autres femmes en gardant la descendance ;

- Création des banques céréalières (BC) : il s'agit de la construction et l'approvisionnement (50% pris en charge par le projet et 50 autres% par les bénéficiaires) des 42 BC.

> Renforcement des capacités des OCB (organisations communautaires de base) et des communes

- Mise en place d'un système d'alerte précoce (SAP) : cette activité appui les efforts du Comité Départemental d'Alerte Précoce dans la collecte et la circulation des informations relatives particulièrement à l'évolution de la situation alimentaire ;

- Mise en place d'un stock tampon intercommunal : c'est une mesure de prévention contre les crises alimentaires majeures pouvant dépasser les capacités de réaction des BC. Il est mis en place pour favoriser la mise en réseau des BC ; ce qui requiert une synergie entre le projet et les autres intervenants dans la ZIP

- Encadrement et formation des OCB : il s'agit des renforcements des capacités organisationnelles (élaboration des statuts et règlements intérieurs, reconnaissance administrative et juridique) et techniques (base associative, management des OCB,

élaboration de microprojets, gestion des crédits, etc.) des OCB après leur recensement et l'évaluation

- Renforcement des capacités des élus locaux et services municipaux : il s'agit des formations en maitrise d'ouvrage, en techniques de négociation et de montage des microprojets et sur beaucoup d'autres thématiques qui cadrent avec les objectifs du projet ;

- Appui a la réalisation des PDC : il s'agit d'un appui technique et financier dans l'élaboration des plans de développement communaux qui constitue l'outil essentiel de planification des communes constituant la ZIP ;

- Mise en place d'un fonds d'appui aux initiatives communautaires : c'est un fonds utilisés pour le financement des actions directes au bénéfices des institutions municipales, des initiatives communautaires, les services sociaux de base (sante, éducation, hydraulique), la gestion des ressources naturelles et des investissements productifs visant la lutte contre la pauvreté et l'amélioration de la sécurité alimentaire des ménages. Deux (2) commissions ont été créées pour réglementer son utilisation. Tl s'agit de la commission communale d'analyse des microprojets et de la commission chargée du suivi/évaluation des microprojets financées.

Il est important de mentionner qu'un volet « thématiques transversales » a étécréé suite aux recommandations du COPipour s'occuper de l'élaboration et la mise

en oeuvre des stratégies visant l'intégration des thèmes transversaux définis dans le DTF (Environnement et GRN, Alphabétisation, Démographie et Lutte contre le VIH SIDA). A l'heure actuelle, le projet dispose seulement de deux (2) volets qui sont les 2 premiers compte tenu des contingences techniques et opérationnelles.

La composante gestion du projet comprend elle aussi :

- Une coordination chargée du management technique et organisationnelle du projet

- Un volet administratif et financier chargé de la gestion des ressources humaines (en

lien avec le gestionnaire des ressources humaines de la CADEV Niger) et financières

du projet.

5.2.4 Ancrage institutionnel et cadre organisationnel du projet

> Ancrage institutionnel

Le PDSA/BA est le fruit de la coopération entre la CADEV Niger et Caritas International Belgique (C.i.be) qui constitue avec le Fonds Belge de Survie (FBS) les principaux bailleurs de fonds.

CADEV Maradi assure la tutelle du projet et assume, de ce fait, la responsabilité juridique et institutionnelle.

> Cadre organisationnel

Le cadre organisationnel du PDSA/BA tel que défini par le DTF comprend :

- un dispositif de mise en oeuvre technique et opérationnelle composé de :

? Une coordination (coordinateur national et conseiller technique expatrié) qui a pour taches essentielles : la planification, l'organisation et le suivi/évaluation des activités du projet conformément aux stratégies définies dans le DTF ; la capitalisation des expériences du projet (outils méthodologiques, stratégiques et techniques) ; le recrutement et la contractualisation avec les prestataires (en lien avec la CADEV Maradi) sur les activités qui y sont assujetties, ; l'élaboration, la négociation et le suivi des contrats et conventions de partenariat avec les institutions municipales, projets et ONG locaux, la gestion des ressources humaines et financières du projet en relation avec les responsables du volet administratif et financier ;

· Un volet administratif et financier avec pour attributions la gestion administrative (GRH) et comptable en lien avec le DRH de la coordination nationale de la CADEV ;

· Trois (3) Volets techniques (volet production agricole et animale, volet renforcement des capacités des OCB, volet organisation de la gestion des centres de services (stockage, Banques céréalières, Banques d'intrants agricoles et zootechnique), AGR et partenariat micro-finance) : chaque responsable de volet (RV) a comme taches, chacun en ce qui concerne son domaine, l'élaboration d'un programme d'activités et un chronogramme, la définition des objectifs des animateurs et des résultats attendus (en lien avec les animateurs), la conception et la définition des projets émanant de la population et des différents groupes partenaires du projet. ;

· Encadrement rapproché composé de deux (2) agents de vulgarisation (AV) soit un par commune. Ce dispositif a été revu lors d'une réunion du COPI.

· Personnel d'appui composé d'une secrétaire caissière, d'un planton et de deux (2) gardiens avec des taches qui leur sont dévolues.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard