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Organisation de l'espace agropastoral d'un terroir saturé pour une gestion durable des ressources naturelles: cas de Laà¯ndé Karéwa au Nord Cameroun

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par Borgoto DAOUD
Université de Dschang - Ingénieur agronome 2008
  

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2.3.3 Hydrologie du bas fond

2.3.3.1 Alimentation en eau

L'alimentation en eau du bas fond est multiple. Elle concerne les pluies, les ruissellements, les écoulements hypodermiques, les nappes superficielles ou d'altérites, les remontées capillaires et éventuellement les sources.

2.3.3.2 Les crues

Lorsqu'une partie des précipitations ruisselle et atteint le bas fond, selon le volume en jeu, la morphologie du bassin versant, les pentes et la végétation, avec un débit supérieur à son débit de vidange, une crue se produit. Elle fait remonter le niveau de l'eau lorsque le bas fond est inondé. Une crue se décrit par son temps de concentration (décalage entre le début des pluies et celui de la crue), temps de montée (entre le début de la crue et le débit maximum), son débit de pointe et le temps de base (durée totale avant l'arrêt du ruissellement).

2.3.3.3 La dynamique des nappes

Sous le bas fond se trouvent, selon le substrat, un ou plusieurs aquifères superposés. Les nappes ne sont pas seulement des réservoirs d'eau, remplis par infiltration. L'eau circule dans le sol en fonction de la topographie des couches du sol, longitudinalement (vers l'aval du bas fond), et des zones hautes vers celles basses de la nappe. La dynamique de la nappe suit un rythme annuel (combiné avec des fluctuations courtes, en réponses aux épisodes pluvieux, pour les nappes superficielles). Le cycle des nappes est décalé par rapport aux pluies, de façon plus ou moins prononcée selon le type de la nappe et la conductivité hydraulique du sol (Lavigne et Camphius, 1997).

2.3.3.4 Eléments de caractérisation physique du bas fond

L'utilisation de caractéristiques physiques ou morphométriques a pour but de condenser en un certain nombre de paramètres chiffrés à l'intérieur du bassin versant (la fonction h = f (x,y) ; h altitude, x et y coordonnées d'un point du bassin versant). Trois types différents de paramètres morphométriques sont utilisés (Laborde, 2000). Ces facteurs, d'ordre purement géométrique ou physique, s'estiment aisément à partir de cartes adéquates ou en recourant à des techniques digitales et à des modèles numériques.

i.

Les caractéristiques géométriques

Elles concernent principalement la surface et la forme du bassin versant. La forme d'un bassin versant influence l'allure de l'hydrogramme à l'exutoire du bassin versant. Par exemple, une forme allongée favorise, pour une même pluie, les faibles débits de pointe de crue, ceci en raison des temps d'acheminement de l'eau à l'exutoire plus importants. En revanche, les bassins en forme d'éventail, présentant un temps de concentration plus court, auront les plus forts débits de pointe. Il existe différents indices morphologiques permettant de caractériser le milieu, mais aussi de comparer les bassins versants entre eux. l'indice de compacité de Gravelius (1914) KG , défini comme le rapport du périmètre P du bassin au périmètre du cercle ayant la même surface est le plus utilisé. Il est calculé par :

KG = P/2·vðA ou KG = 0.28*P/vA avec P en km et A en km2.

Les éléments de relief étudiés parmi les caractéristiques géométriques sont : la courbe hypsométrique (altitude en fonction de la surface du bassin), les altitudes caractéristiques (altitudes maximales, minimales et moyennes) et les pentes. Ces dernières sont relatives à la pente moyenne im, et l'indice de pente global Ig. Les formules correspondantes sont :

im = DxL/A Ig =D/l

Avec im [m/km], L : longueur totale de courbes de niveau [km], D : équidistance entre deux courbes de niveau [m],

A : surface du bassin versant [km2]

l : la longueur du rectangle équivalent.

ii. Les caractéristiques du réseau hydrographique

Le réseau hydrographique est constitué de l'ensemble des chenaux qui drainent les eaux de surface vers l'exutoire du bassin versant. Selon le support cartographique utilisé, on étudiera le réseau avec plus ou moins de détails : en photographie aérienne, on pourra déceler des thalwegs de très faibles extensions, tandis qu'on ne verra que les cours d'eau pérennes et importants sur une carte au 1/100 000ième. Le réseau hydrographique peut se caractériser par trois éléments : sa hiérarchisation, son développement (nombres et

longueurs des cours d'eau) et son profil en long (Laborde, 2000). La hiérarchisation du réseau consiste à chiffrer la ramification du réseau. Chaque cours d'eau reçoit un numéro fonction de son importance. Cette numérotation (figure 2.6), appelée ordre du cours d'eau, diffère selon les auteurs. Celle de STRAHLER est la suivante :

- tout cours d'eau n'ayant pas d'affluent est dit d'ordre 1,

- au confluent de deux cours d'eau d'ordre n, le cour d'eau résultant est d'ordre n + 1,

- un cours d'eau recevant un affluent d'ordre inférieur garde son ordre, ce qui se résume par : n + n = n + 1 et n + m = max (n, m).

Source : Adapté de Laborde (2000) Figure 2.6 Ordre des cours d'eau

Le degré du développement du réseau réfère à la connaissance de sa densité de drainage (Dd) définie comme la longueur totale du réseau par unité de surface du bassin, et de sa densité hydrographique (F) concernant le nombre des canaux d'écoulement par la même unité. En somme, les régions à haute densité de drainage et à haute densité hydrographique présentent en général une roche mère imperméable, un couvert végétal restreint et un relief montagneux. L'opposé, c'est-à-dire faible densité de drainage et faible densité hydrographique, se rencontre en région à substratum très perméable, à couvert végétal important et à relief peu accentué.

Le profile en long dans la plupart des cas, fait l'objet de relevé, soit par nivellement sur
le terrain, soit plus sommairement à partir des cartes topographiques. Les profils en long
permettent d'estimer la pente moyenne du cours d'eau. Cette pente moyenne sert surtout

dans l'évaluation des temps de concentration d'un bassin versant, ce temps de concentration étant lié à la vitesse de propagation des particules fines (Laborde, 2000).

iii. Les caractéristiques agro-pédo-géologiques

L'étude type de ces caractéristiques prend en compte trois principaux facteurs que sont : - la couverture du sol exprimée par la couverture végétale, les plans d'eau, les surfaces urbanisées et le coefficient de ruissellement ;

- la nature du sol marquée par sa structure et sa texture, elle influence par le potentiel gravitationnel du sol et dont sur la capacité de rétention d'eau ;

- la géologie du substrat influe indirectement sur l'évapotranspiration par l'effet thermique dû à la couleur des sols et par le développement de la végétation en fonction des sols.

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