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Organisation de l'espace agropastoral d'un terroir saturé pour une gestion durable des ressources naturelles: cas de Laà¯ndé Karéwa au Nord Cameroun

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par Borgoto DAOUD
Université de Dschang - Ingénieur agronome 2008
  

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4.1.2 Mode actuel d'organisation du bas fond

Le diagnostic global du bas fond a conduis non seulement à comprendre son mode d'organisation, mais aussi à connaître ses caractéristiques générales pour répondre à certaines questions d'aménagements dont il peut faire l'objet.

4.1.2.1 Caractéristiques physiques du bas fond

i. Les caractéristiques géométriques

Les résultats obtenus pour ces caractéristiques sont présentés dans le tableau 4.1 suivant avec des remarques sur les différents paramètres calculés.

Tableau 4.1 : paramètres géométriques du bas fond

Paramètres géométriques Valeurs Remarques

Longueur : L (km) 3,33 C'est le plus long thalweg, elle caractérise

l'importance hydrologique du bas fond.

Largeur : l (km) 0,74 Délimite la zone d'influence du bas fond, d'oül'importance de sa surface agricole.

Périmètre : P (km) 8.14 Influence sur les échanges et apports d'eaux

Surface du rectangle * 2,44 La surface réelle est de 126,6ha, très considérable

équivalent : Ae (km2) dans un contexte de saturation foncière. Le volume

Surface réelle: Ar (km2) * 1,266 du ruissellement du bas fond en dépend largement.

Forme : KG 5,21 KG > 1, le bas fond est de forme allongée. Influence le temps de concentration, offre des possibilités d'aménagement en conservation des eaux et du sol (CES)

De ce tableau, il est à retenir que la longueur, la surface et la forme du bas fond lui confèrent une position stratégique dans le terroir. En effet, il s'étale le long du village et offre ainsi la possibilité d'accès à toute la population. La longueur du thalweg principal marque celle du bas fond et dont l'extension de son processus de drainage. La forme allongée peut faciliter la mise en place des techniques simples de gestion de l'eau et du sol, car elle est fonction de la pente du terrain qui de ce fait est en général douce. Avec une superficie de 126,6 ha le bas fond constitue un potentiel non négligeable, qui pourra potentiellement réduire la pression à la terre sur l'espace exondé. En effet, comme le pense Lavigne et al., (1996), si les enjeux économiques du bas fond peuvent justifier son aménagement, une concentration des exploitations autour du bas fond pourrait se produire. L'impact de cette concentration sur la pression sur la terre sera positif. Le bas fond, réceptionne les précipitations et alimente les cours d'eau (Laborde, 2000) dont les débits d'alimentation en eau vont être en partie reliés à la surface. Cette dernière peut ainsi influencer sur la ressource en eau du terroir et les possibilités d'irrigation puisque l'exploitation d'une surface donnée par irrigation dépend de la quantité d'eau offerte par la source. Avec le bas fond de Laïndé Karéwa nous pouvons affirmer, sous réserve de certaines études économiques, que son aménagement peut être rentable et peut décongestionner la pression sur la terre en zone exondée.

ii. Les Caractéristiques hydrographique

> Hiérarchisa tion du réseau hydrographique

La classification de STRAHLER asso ciée aux opérations cartographique du bas fond nous a permis d'obtenir la figure 4.3.

Figure 4.3 : Réseau hydrographique du bas Jon d de Laïndé Karéwa

De cette figure, il apparaît que le lit mineur du bas fond a un ordre de trois (3). Cela suppose qu'i l possède assez de confluents pour son alimentation en eau de surface. Ces confluents reçoivent le s eaux de pluie et des montagne s formant ainsi une importante source d'alimentation pour le bas fond bien qu'e lle soit c onditionnée

par la dispose mais est

p luviométrie. Comme le confirme Aminou (2007), la zone de Laïndé suffisamment des source s d'alimentation en eau de surface en saison pluvieuse,

l argement déficitaire e n période s èche. Le degré de dé veloppeme nt du réseau nous a p ermis d'avoir des vale urs chiffrée s de cette importance.

> le degré de développement du réseau

Après comp tage systé matique et mesure de longueurs des différent s cours d'eau, nous avons obtenu le tableau 4.2 et les val eurs sur les densité s de drainage et hydrographi ques.

Tableau 4.2 : paramètres du degré de développement du réseau hydrographique

Ordre des cours d'eaux Longueur totale (km) Nombre total

Ordre 1 9,51 18

Ordre 2 2,7 7

Ordre 3 3.44 4

Total 16 29

Densité de drainage : Dd (km-1) 6,55 -

Densité hydrographique : F (km-2) - 12

Du tableau, il apparaît que (Dd) 6,5 km de longueur de cours d'eau participe naturellement au drainage de 1 km2 du bas fond soit 100 ha. Cette longueur réfère, suivant la valeur de F, à 12 cours d'eaux. Cette densité est physiquement petite pour assurer un bon drainage d'une surface de 100 ha. En effet, d'autres facteurs comme la pente du terrain, la structure du sol et sa couverture influencent aussi ce processus. Toutefois, les densités (drainage et hydrographique) confirment davantage l'importance de la ressource en eau de surface du bas fond. Malgré un ordre assez élevé de son lit mineur, le réseau hydrographique du bas fond a un développement limité, étroit c'est-àdire beaucoup plus centralisé. Raison pour laquelle sur le terrain, les activités agricoles se déroulent plus au centre du bas fond. En général, selon Laborde (2000), les régions à haute densité de drainage et à haute densité hydrographique (deux facteurs allant souvent de pair) présentent une roche mère imperméable, un couvert végétal restreint et un relief montagneux. L'opposé, c'est-à-dire faible densité de drainage et faible densité hydrographique, se rencontre en région à substratum très perméable, à couvert végétal important et à relief peu accentué. Cette situation correspond bien à celle du bas fond de Laïndé Karéwa. Du point de vue aménagement agricole, nous pouvons dire que cet espace offre des possibilités de sa mise en exploitation intensive. La perméabilité du sol selon ce constat, constitue ainsi un facteur important pour la recharge de la nappe.

iii. Agrologie du bas fond

A l'issu de quelques enquêtes ouvertes et observation de terrain, nous sommes arrivé au résultat selon lequel dans le bas fond, les sols argileux sont dominants. Cependant, dans sa partie en tête, les argilo-sableux occupent une grande surface par rapport aux sols argileux, plus dominant dans les autres parties du bas fond. Globalement, ce sont des

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en eau. Pour une

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iv. Caractéristiques topographiques du bas fond L'étude topographi que du bas fond par l evé combiné PS) a cond

G uit au résultat présenté par la figure 4.4.

(au niveau de chanti

er et au

Figure 4 . 4 : Carte topographique et modèle numérique de terra in du bas fond

Il ressort de la figure que, dans l'ensemble, le bas fond présente un relief régulier qui est scindé topographiquement en deux parties qu'on distingue en zone de pente assez forte et celle de pente faible. La première zone, près de 50 % de la surface totale, est marquée sur la figure par une concentration des courbes de niveau de -6 m à -29 m et une pente de 1,6 % calculée dans cette partie. Cette pente rend le terrain favorable, suivant la classification des terres par la FAO, à tous les modes d'utilisation agricole et à la lutte contre l'érosion hydrique par des mesures culturales simples. C'est dans cette zone que se rencontre le plus grand nombre des thalwegs ainsi que des cuvettes. Ces thalwegs jouent essentiellement le rôle de drainage (reception des eaux de ruissellement) dans le milieu et ne sont pas exploitable à des fins agricoles. Mais leur nombre assez elévé en tête du bas fond, lié à la pente conditionnant le ruissellement de cette partie, revèle la nécessité d'adaptation à l'érosion hydrique et au problème d'humidité du sol en saison sèche. D'où la nécessité de penser à l'irrigation ou au maintien d'humidité du sol dans cette partie pour réduire en temps sec, les espaces non cultivé du bas fond. La partie de faible pente est caractérisée au contraire par l'extension des courbes situées entre -33 m jusqu'à -50 m de dénivelée et d'une pente globale 0,012%. Les sommets, dans le bas fond, sont beaucoup plus rencontrés dans la partie de pente faible. Ces espaces sont exploités, comme en zone exondée, uniquement en saison de pluies. Leur irrigation n'étant pas facile par leur position plus élevée que le lit mineur, ils servent pendant les périodes sèches, de lieu de repos aux animaux en divagation. Leur inexploitation réduit la surface cultivable du bas fond. Les sommets se trouvent entre les courbes de -20 à -32,5 m de dénivélée. En relation avec le problème de drainage, nous relevons que l'eau de ruissellement, en esquivant ces sommets, se concentre dans les parcelles avales et dans les cannaux. Ce qui, combiné aux problèmes de dimensions des canaux, réduit l'efficacité du drainage. Il est bien possible de récupérer ces espaces en supprimant le ruissellement pour favoriser l'infiltration de l'eau dans le sol. L'aménagement de plusieurs diguettes perpendiculaires à la pente dans une parcelle peut être un moyen de concervation d'eau sur les sommets pour permettre la recharge de la nappe phréatique. Avec les ouvgares construits pour le même but en amont, la nappe sera affleurante et l'exploitation des sommets en saison sèche sera bien possible. Ce type d'aménagement est réalisé par un paysan dans sa parcelle dans le but de conserver la plus grande parties possible de l'eau qui tombe sur le champ, et de l'obliger à s'infiltrer (Chleq et Dupriez, 1984).

Les dénivelées moyenne et maximale obtenues dans le bas fond sont respectivement de -21,34 et -49 m. Ce qui donne un indice de pente global (Ig) de l'ordre de 1,47 %. Cette faible pente est un atout à la mise en valeur du bas fond à l'aide des aménagements hydroagricoles car l'influence de son intensité et de sa longueur sur l'érosion pluviale sera moindre. Toute chose étant égales par ailleurs, les pertes de sol augmentent avec l'intensité de la pente ; celles-ci sont élevées à la puissance deux en Afrique. Ce facteur est peu ménaçant dans le bas fond de Laïndé Karéwa. Elle est largement favorable à son exploitation, car les mesures concervatoires des sols par des pratiques culturales, telles que les diguettes en terres, le labour en courbe de niveau etc. sont possibles. Par contre, en matière de gestion de l'eau, les pentes faibles constituent un facteur d'inondation, car le temps de ruissellement sera long. Elles influencent la direction de l'eau et donc la disposition des parcelles pour éviter les problèmes d'inondation et de dévastation des cultures. Il en est de même de l'emplacement des canaux d'irrigation et de drainage. C'est pourquoi sur le terrain, le problème de maîtrise de la variation quantitative de l'eau est encore bien ressenti par les producteurs. Les techniques paysannes en matière d'irrigation et de drainage ne montrent pas une situation satisfaisante puisque des cas d'excès ou de manque d'eau dans les parcelles sont fréquemment rencontrés. Comme le constate Lavigne et al (1996) dans les bas-fonds non aménagés, les paysans calent les cycles de culture en fonction des conditions hydriques de chaque portion de bas fond.

Associée à ses caractéristiques physiques, le bas fond de Laïndé Karéwa constitue un espace favorable à une agriculture intensive capable de lutter contre le problème d'insécurité alimentaire dans la zone. Son indice de pente globale ne montre pas une nécessité d'investissement lourd pour lutter contre l'érosion (aménagement des terrasses, banquettes). Il renvoit plutôt à penser à un système de drainage performant pour la maîtrise des crues ou des inondations. Dans ce sens, pour comprndre comment agir sur cet espace, Il est important d'avoir une idée de son fonctionnement hydrologique.

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"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire