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L'étude du caractère d'Etat de droit de la RDC: coquille vide ou réalité?

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par Jean Pierre MPUTU
Université de Kinshasa - Licence 2011
  

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§2. La mauvaise gouvernance

La bonne gestion des affaires de l'Etat est essentielle à tout développement réalisé aussi bien dans un régime politique autoritaire que démocratique. La capacité d'un Etat de produire assez de biens pour satisfaire les besoins primordiaux de la majorité de sa population constitue le résultat d'une bonne gestion de la res publica.

Mais pour que cette croissance devienne une croissance économique soutenue, il faut nécessairement une paix relative et une administration publique performante et responsable. Or, la croissance économique soutenue et la paix relative incitent le développement et la paix durables grâce aux reformes sociales, politiques, économiques et écologiques, en un mot, la démocratisation. Si l'autoritarisme éclairé est très souvent nécessaire au déclenchement de la croissance économique et si la bonne gouvernance est fondamentale dans la consolidation de l'abondance, par ailleurs, la démocratisation est essentielle à la transformation de la croissance économique soutenue en développement et en paix durables. La bonne gouvernance et la démocratisation vont toujours de pair. (95(*))

Il s'avère néanmoins qu'en dehors de la bonne gouvernance, il y a absence flagrante de croissance économique soutenue et de paix relative sans lesquelles en effet il n'y aura jamais de développement et de paix durable essentielles à la démocratie.

La nécessité d'une transparence dans la gestion des affaires de l'Etat a conduit Sylvain TSHIKOJI à faire une distinction entre le raisonnable et le rationnel : pour cet auteur, « le rationnel représente la recherche pour chacun de la satisfaction de ses intérêts tandisque le raisonnable est lié aux contraintes des termes équitables et équilibrés de la coopération sociale communautaire. Il renvoie au juste et au bien de tous et de chacun. Le raisonnable présume, anticipe et conditionne le rationnel et suggère que les hommes d'Etats s'impliquent dans la réalisation continuelle de la conciliation entre le raisonnable et le rationnel » (96(*))

Aucune bonne gouvernance ne peut advenir si les dirigeants manquent de rejeter la logique émotiviste-ethniciste pour marcher sur la voie de la sagesse politique, mariant le raisonnable au rationnel dans la gestion de la cité. (97(*))

La transparence dans la gestion constitue l'une des vertus cardinales de la démocratie. Elle signifie sincérité dans les rapports interindividuels et clarté dans l'administration des affaires. Elle est une mise à la disposition du peuple concerné de toutes les informations nécessaires, principalement les informations névralgiques c'est-à-dire relatives à la gestion des ressources humaines et financières. Toute gestion qui manque de transparence émousse la confiance du partenaire. La transparence, fait régner la confiance, génère l'entrain et la disponibilité au dévouement et à la générosité en faveur de l'affaire dont l'individu se sent désormais co-responsable, dans la réussite comme dans l'échec. (98(*))

La non satisfaction des besoins sociaux considérés comme fondamentaux est source de plusieurs conflits sociaux qui sont à la base de l'absence d'une bonne organisation sociale. La bonne organisation sociale étant le fruit d'une bonne gouvernance, nécessite une large vision politique pouvant l'assurer. La RDC souffrant aujourd'hui de cette vision politique assure difficilement le bien être social et mental de ses habitants et cela s'observe à travers différents conflits que connaît le pays. La défaillance de son système politique en est l'incidence.

Nous assistons ainsi à une crise de développement de cette société étatique où son mode de vie est totalement altéré. Le sous développement devient accentué et donne naissance à des antivaleurs qui font régresser de plus en plus cette société congolaise. Il s'en suit que le gouvernement qui se refuse à remplir un tel rôle dans la prise de conscience politique pour le développement, ou en est incapable peut lui-même être considéré comme obstacle au développement ou comme cause fondamentale de pauvreté. (99(*))

* (95) KIMPIANGA MAHANIAH, op.cit, pp 67-68

* (96) Sylvain TSHIKOJI, cité par J.L.ESAMBO KANGASHE, op.cit, p 197

* (97) NGOMA BINDA P, Une démocratie libérale communautaire pour la RDC et l'Afrique, l'harmattan, 2001, p 17

* (98) NGOMA BINDA P., La participation politique : éthique civique et politique pour une culture de paix, de démocratie et de bonne gouvernance, 2e éd, revue argumentée, Ifep, Kinshasa, 2005, p 195

* (99) Y.SASSA NZUZI ; Le Congo en crise de développement : cause et perspective, éd intelligence en action, Kinshasa, 2000, pp 1-2

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore