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Prostitution des mineures et utilisation des préservatifs à  Kavumu

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par Blaise Masirika Irenge
Université des pays des grands lacs  - Master 2012
  

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D. DISCUSSION

D.1 LIMITES METHODOLOGIQUES ET BIAIS

Concernant notre échantillon, la taille est petite et entraîne des difficultés à apprécier les différences statistiquement significatives. Nous avons imprimé 61 questionnaires et nous avons distribué la totalité, avec une proportion de non répondants de 0%.

Par rapport à la procédure de collecte des données utilisée, les questionnaires ont été distribués aux enquêtées instruites et aux autres les enquêteurs expliquaient les questions et différentes assertions afin que l'enquêtée choisisse une réponse. Pour palier au biais d'information que cela pourrait entraîner, nous avons initialement expliqué le questionnaire aux enquêteurs avant de les larguer sur terrain.

L'anonymat et la confidentialité devaient limiter les gênes à parler de ce sujet et aussi l'isolement de l'enquêtée des autres personnes pendant l'enquête.

D.2 CARACTERISTIQUES SOCIO-ECONOMICO-CULTURELLES ET DEMOGRAPHIQUES INFLUENCANTS LA PROSTITUTION DES MINEURS

La médiane d'âge est de 16 (15-17), Laurence TRELLET-FLORES dans une étude similaire a également trouvé qu'environ un tiers des jeunes prostitués débute la prostitution avant l'âge de la majorité soit 18 ans [9].

Nos enquêtées étaient toutes de sexe féminin cela pourraient être lié aux habitudes sexuelles de notre milieu avec une très large prévalence des rapports hétérosexuels et la quasi inexistence de l'homosexualité comme ailleurs et aussi les alternatives limitées dans la débrouillardise des filles alors qu'un éventail des possibilités d'offrent au garçons une fois dans la rue .Signalons que Léon Bernier and all dans leur étude intitulée « situation d'enfance en danger : figue et prostitution des mineurs » ont trouvé plus des filles mineures prostituées par rapport aux garçons à Montréal et justifient cette situation par le fait que la prostitution des garçons demeure limitée par rapport à celle des filles et que la mesure exacte de l'ampleur du phénomène leur échappe[11].

Pour ce qui est de la composition familiale, elle est en moyenne de 7 (6-7) enfants par ménage, Ce qui concorde avec les résultats de l' EDS RDC 2007 ou on a trouvé également une moyenne de 6,3 enfants par ménage [12]. 72.1% des familles sont composées de 5 à 10 personnes, 13.1% ont une taille supérieure de 10personnes.

Le un tiers de filles prostituées vit dans le quartier Kabamba et Cirato, ces derniers sont plus proches du centre commercial donnant accès facile aux boites de nuits et autres maisons de tolérance. Signalons également que ces deux quartiers hébergent la grande majorité des maisons de tolérance de Kavumu.

S'agissant de niveau d'étude 27.9% ont un niveau primaire incomplet, 27.9% secondaire incomplet contre 24.6 avec niveau primaire complet ,9.8% avec diplôme et enfin 9.8% nul. Dans un contexte de prise en charge de la scolarité des enfants uniquement par les parents, de désengagement de l'Etat face à certaines de ses charges, à part les autres facteurs pouvant intervenir dans l'abandon des études par les jeunes, le niveau d'instruction est un indicateur de niveau de vie de la famille. Nous pensons que la forte proportion des prostituées n'ayant pas étudié, ni terminé le cycle des études primaires, ni continuées les études secondaires dénote la précarité extrême dans laquelle vivent leurs familles respectives. Au canada Léon Bernier and all ont constaté également que les jeunes prostitués sont très souvent sous-scolarisés, les quatre cinquièmes ne fréquentant plus l'école. On conçoit dès lors en observant un phénomène similaire, des études menées à l'étranger aient constaté que la majorité des jeunes étaient sans emploi lors de leurs débuts dans la prostitution, et que seuls des emplois non spécialisés et peu rémunérateurs pouvaient éventuellement leur être accessible [11].

La première relation sexuelle a eu lieu avant 14 pour plus de la moitié des enquêtées, cette précocité d'entrée en sexualité prénuptiale a été également remarquée au Cameroun dans une étude menée chez le Bamiléké & Béti-fang sur le comportement sexuel des jeunes au Cameroun. Pour la nouvelle génération, les auteurs ont justifié cet état des choses par l'évolution sociale que connaissent les pays d'Afrique Subsaharienne qui rend de plus en plus difficile l'assimilation par les jeunes d'un discours sur l'abstinence sexuelle avant le mariage. Les pressions diverses qu'ils subissent de leurs pairs et de la société en général les poussent à avoir des relations sexuelles précoces, à cela s'ajoute le fait que les parents trouvent difficile de combler cette éducation. Plusieurs raisons justifient cette attitude. L'une des raisons réside dans le fait que les parents sont préoccupés par leurs survies et leurs engagements

Socioprofessionnels et ne constatent parfois que tardivement que leurs enfants ont besoin d'eux et en troisième lieu la modernisation de la société et la rupture de la contrainte communautaire, certaines pratiques socio culturelles destinées à faciliter la transmission des connaissances sur la vie en général et la sexualité en particulier, ont perdues de leur pertinence. La socialisation de la vie sexuelle est devenue en majorité l'oeuvre de la cellule familiale plus restreinte si pas des pairs quand les parents en sont incapables [13]

Pour notre cas la cause principale est évidente malgré la présence des sous causes adjacentes, et c'est la lutte pour la survie devant une situation chaotique liée à la mauvaise gouvernance du pays et les guerres à répétition que connais cette partie de la RDC depuis presqu'une décennie. L'influence des pairs et la libéralisation des moeurs suite à l'accès incontrôlé des adolescentes aux medias (télévision, cinéma..) et autres outils de communications (internet, téléphone..) qui facilitent les échanges des informations entre eux souvent fausses avec grande influence sur l'adoption des nouveaux comportements.

Sous d'autres cieux en Afrique et en Asie, il a été prouvé l'existence des croyances superstitieuses qui accordent certaines valeurs aux rapports sexuels avec les mineures .Certains hommes cherchent à avoir des relations sexuelles avec une jeune fille vierge, que ce soit ou non dans le contexte social du mariage car ils sont persuadés que le fait d'avoir des relations sexuelles avec de très jeunes filles (présumées être vierges, ou n'avoir eu que très peu de partenaires) leur éviterait de contracter le virus du sida et des maladies sexuellement transmissibles . Certains en viennent à croire que de telles relations peuvent même guérir du sida(R.S.A). En outre, beaucoup d'hommes croient que les relations sexuelles avec une vierge leur rendront la jeunesse, accroîtront leur virilité en leur apportant la santé, la longévité, la chance et le succès dans les affaires [2].

Au canada cette précocité de la première expérience sexuelle semble avoir été remarquée, elle se justifie par la lutte pour la survie suite à la sous scolarité des jeunes qui limite leur accès aux emplois réguliers lucratifs [11].

Plus de trois quart des nos enquêtées avaient un niveau d'étude inférieure ou égale au primaire complet lors du premier rapport sexuel. Ce bas niveau d'instruction limite sensiblement leur accès à l'information fiable sur la sexualité en général, \la contraception, l'utilisation de préservatif et la transmission des maladies sexuellement transmissibles en particulier. Cette situation les prédispose à plus de risque d'attraper le VIH/SIDA et autres IST, à avoir des grossesses non désirées avec toutes les complications gynéco obstétricales envisageables ,alors qu'elles sont situées dans la catégorie de la population qui a la plus faible prévalence de VIH/SIDA appelée cuvette d'espoir selon le rapport 2005 de PNMLS en RDC [14]

Les filles mineures questionnées reconnaissent majoritairement que leur habillement est un facteur déclenchant qui amène les hommes pour la plupart plus âgés , à les envier et à les courtiser. Les films d'amour et pornographiques sont plus préférés. Nous pensons que ces deux facteurs montrent l'influence des masses medias, de l'attitude et sollicitation de l'entourage et des pairs dans l'adoption de certains comportements chez les mineurs. L'habillement influencerait doublement sur le comportement des jeunes adolescentes en effet pour s'habiller à la mode comme les amies certaines filles issues des familles pauvres sont contraintes de se prostituer pour l'argent nécessaire à cette fin.

La principale raison de se prostituer évoquée par ces jeunes adolescentes est la survie (la nourriture, l'habillement, le logement...).En effet quand on regarde le contexte de précarité extrême dans laquelle vivent les familles dont elles sont issues en grande majorité, on se rend compte qu'elles n'ont que leur corps pour s'en sortir. Le déménagement précipité de leur village d'origine suite à l'insécurité, souvent après avoir été pillée à plusieurs reprises par les hommes en armes, prive leur famille de l'unique moyen de survie qui reste : les champs. Cette situation ne fait qu'amplifier la misère existante.

La séparation des parents suite au décès de l'un des conjoints lié ou non à la guerre, aux conflits conjugaux, à la polygamie et autres causes ne vient qu'ampirer la situation financière de la famille déjà dramatique. Patrick Célier a décrit les conditions de vie presque similaire vécues par les jeunes mineurs prostitués des rues de Montréal qui se retrouvent entre 14 et 16 ans dans la rue sans aucun moyen de survie .S'ils ne veulent pas du vol ou vendre de la drogue, la seule possibilité qui leur reste pour assurer leur survie ,c'est le seul bien qu'ils aient ,leur corps ,alors commence le cercle de la prostitution [8].

Signalons que la grande différence entre les mineures prostituées de Kavumu et celles de Montréal est que celles de Kavumu fuient le toit familial essentiellement à cause de la pauvreté qui y règne en maitre tandis que à Montréal ces jeunes font la fugue « parce que les parents sont absents ou trop présent, soit parce qu'ils agissent comme des officiers de l'armée ou qu'ils projettent sur leurs enfants leurs problèmes personnels, soit qu'ils compensent leur manque affectif par l'argent »

Bref ces jeunes canadiens n'ont pas pu combler avec leurs parents leur besoins affectifs, désirent beaucoup plus de liberté et le foyer parental devient le dernier endroit ou ils ont le goût de vivre pour s'épanouir [8]. Selon un autre auteur Canadien « les jeunes évoquent la vie familiale qu'ils ont connue particulièrement en termes de disputes et discussions continuelles, d'abus d'alcool, de sévices subis. Les souvenirs remémorés font presque toujours référence à une situation malheureuse, l'évocation d'une famille heureuse et de parents unis n'étant observée que chez une minorité de jeunes » [11].

Environs un tiers des adolescentes prostituées ont déclaré avoir l'habitude de coucher avec les hommes âgés de toutes catégories professionnelles confondues, il est fort possible que la pauvreté dans laquelle vivent ces filles entraîne la perte de pouvoir de choisir le partenaire sexuel, de même que le pouvoir de négocier l'utilisation de préservatif. Le fait de coucher avec les personnes de toutes catégories professionnelles montre le degré d'engagement de la fille dans la profession de prostitution. Dans l'étude réalisée à Montréal, l'auteur a également trouvé que les clients des mineures prostituées proviennent des divers milieux socio -professionnels [11].

Le contrôle médical régulier n'est pas effectué par 59% des personnes enquêtées .Cela pourrait être liée

-Au niveau d'instruction bas avec comme conséquence une sous information sur les risques pour la santé qu'elles courent dans l'exercice de leurs métiers notamment les infections sexuellement transmissibles, le VIH/SIDA surtout que notre zone de santé de Miti-Murhesa a une prévalence, élevée par rapport à la moyenne nationale, estimée à 5.4% en 2011 [15]. La proximité de l'aéroport, la présence des nombreux camps militaires, font de Kavumu un centre commercial de transit avec afflux des nombreuses personnes de diverses provenances ce qui augmente sensiblement les risque de transmission des IST et VIH/SIDA.

-L'inaccessibilité financière aux soins compte tenu de revenus largement insuffisants par rapport aux charges personnelles et familiales qu'elles assument.

-L'inaccessibilité socio-culturelles aux soins, elles pourraient craindre le dépistage des IST et la divulgation de secret médical qui ruinerait leur réputation, leur carrière de prostituées. La stigmatisation et la marginalisation qui accompagnent ces pathologiques, ne sont toujours pas bien supportées par tout le monde, souvent ça aboutit à un isolement social définitif si pas à un changement de milieu vers un autre ou l'on peut passer inaperçu. La crainte de la stigmatisation a également été évoquée par les prostituées de Guinée-Conakry comme raison de non consultation médicale, elles avaient peur d'être pointées du doigt comme prostituées [16]

-La barrière communicationnelle, ces filles sont perçues par la grande majorité des femmes mariées de kavumu notamment les infirmières comme une menace permanente pour la société, pour la stabilité de leur foyer respectif. Cette image négative est liée à la crainte des risques élevés de transmission des maladies sexuellement transmissibles à leurs maris si pas de dissolution des foyers car elles sont éprises par les hommes en âge mûr. Ainsi une fois à l'hôpital, elles ne sont pas toujours les bienvenues, souvent mal accueillies, mal guidées ou conseillées par le personnel soignant de sexe féminin et le secret médical n'est pas toujours gardé pour certaines d'entre elles.

P. Mantoura and all ont trouvé en Guinée-Conakry chez les prostituées que les motivations à consulter ou à se faire soigner sont les aspirations futures (Changement de statut, mariage, autres activités lors de l'abandon de la prostitution,...), plus l'événement pouvant produire ce changement dans la vie des femmes est rapproché dans le temps, plus il agit comme « élément motivant » pour une prise en charge sanitaire. Par ailleurs les maladies non traitées étaient également perçues comme pouvant réduire la capacité fonctionnelle de la prostituée et signifier une perte de revenus à moyen terme, ce qui les amenait à consulter [16].

Neuf filles interrogées sur dix n'étudient pas, la première raison de l'abandon des études avancée est la pauvreté avec 55.4%, la deuxième raison est la délinquance avec mauvaise compagnie (26.8%). Ces résultats corroborent avec notre hypothèse et les résultats précédents qui montrent la part importante de la pauvreté et de l'influence des pairs dans l'acquisition des comportements déviants chez les jeunes adolescents.

La proportion des enfants filles non scolarisées dans les familles d'origine des nos enquêtées est presque le double de celle des garçons (52.6% contre 25%).Dans toutes les familles on ne retrouve pas plus de cinq filles scolarisées mais il y'a des familles avec plus de cinq garçons scolarisés. Cette coïncidence pourrait être facilement assimilée à une discrimination liée au genre. Néanmoins notre faible taille d'échantillon ne nous permet pas de tirer hâtivement cette conclusion. Des études conduites par l'Unicef en RDC ont montré qu'au Sud-Kivu le ratio sexe pour la scolarisation est de 75 filles pour 100 garçons et l'écart observé est plus grand à l'école secondaire et universitaire [24].

Dans un tiers des cas les filles mineures prostituées ont débuté la prostitution pendant que les deux parents étaient présents comme responsables de la famille, dans les deux tiers des cas restant il n'y avait que la mère (31.1%), Le père (11.5%), un membre de la famille (18.0%) et enfin personne (1.8%) comme responsable de la famille.

La présence de deux parents sous le toit familial serait cruciale pour le devenir des adolescentes, elle permet une bonne éducation, soutien matériel et affectif aux enfants pendant cette période des turbulences. Elle permet aux deux parents de s'aider, s'épauler mutuellement dans cette lourde tâche et dans cette conjoncture socio-économico-politique difficile.

Dans 78.7% des cas le responsable de la famille était dans l'impossibilité de s'acquitter des ses obligations matérielles, financières et autres à l'égard des adolescentes ce qui justifie l'abandon des études, la fugue et la pratique de la prostitution.

En considérant l'aspect déménagement du village d'origine ,nous constatons que 93.4% des enquêtées ont déménagé de leur village et la principale cause demeure l'insécurité avec une fréquence de 53.6%, en deuxième lieu le loisir avec une proportion de 39.3%, en troisième place le fait d'être chassé par la marâtre avec 5.4% les autres raisons n'ont pas trop attiré notre attention .Cela s'explique , par le fait que depuis les années 1996 jusqu'à ce jour , la RD Congo a connu beaucoup d'instabilité politique et multiples guerres « de libération ». Cet état des choses entraine le déplacement massif des populations fuyant les atrocités commises par les hommes armés qui tuent, pillent, violent, et détruisant tout sur leur passage. Ces déplacés internes abandonnent leurs champs, activités et autres biens pour venir dans des zones relativement sécurisées. Il s'en suit une détérioration importante des conditions socio-économiques de ces familles ce qui pousse les filles à se livrer à la prostitution. L'influence des pairs, l'entourage caractérisé par la promiscuité viennent s'ajouter pour pousser la fille vers l'unique voie de sortie qui s'offre à elle : la prostitution.

Par rapport aux réunions familiales à caractères éducatifs, plus de la moitié de notre échantillon a déclarée l'existence des celles-ci, la fréquence des réunions est une fois par semaine pour 50% des enquêtées, une fois par mois pour 35.3% des enquêtées. D'une manière générale cette fréquence des réunions semble élevée mais, elle pourrait donner cours à des interprétations divergentes en effet avoir beaucoup de réunions serait un indicateur de la présence d'une multitude des problèmes difficiles à résoudre et le nombre élevé des réunions prouvent qu'un certain nombre des problèmes manquent de solutions. Néanmoins, ce nombre élevé des réunions dénote une certaine cohésion familiale si tous les membres de la famille y participent régulièrement et qu'elles sont un espace de libre expression pour toute la famille, ce qu'à notre avis n'est pas le cas.

Du point de vue profession des parents, une part non négligeable exerce la profession d'agriculteur (33.9% chez la mère contre 28% du côté père), chez le père en deuxième place vient la profession de fonctionnaire de l'état avec 20.4% contre 3.6% tandis que chez la mère la profession de commerçante occupe le deuxième place avec une proportion de 33.9% contre 18.4 % chez le papa.

D'une manière générale, le niveau d'instruction est un déterminant de la santé. En effet, l'instruction détermine l'emploi qui à son tour détermine le revenu qui influe à son tour sur l'éducation, instruction, alimentation, logement, l'accès aux soins des enfants et de toute la famille..... [18] cela nous amènerait à penser que la grande majorité des parents agriculteurs et commerçants n'ont pas étudié jusqu' au niveau de diplôme avec un revenu relativement bas si pas très bas et que seulement 20.4% des pères ont étudié.

Signalons cependant que certaines professions des parents surtout de la mère (par exemple le commerce,..) influenceraient négativement l'éducation des adolescentes compte tenu du fait qu'elles obligent la mère à rester en dehors de la maison jusqu'à des heures tardives chaque jour, laissant les jeunes filles sans surveillance ,livrées à elles même au moment crucial de leur vie où elles ont besoin de cette présence maternelle pour guider leur pas et continuer leur initiation à la vie adulte. Dans une étude faite au Cameroun, on a trouvé qu'avec la modernisation des nos pays, la socialisation de la vie sexuelle est une tâche qui revient de plus en plus réservée exclusivement à la cellule familiale [13].

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