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L'utilisation de téléphone mobile et dynamiques des acteurs dans l'espace urbain de Bamako

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par Issa FOFANA
Université Gaston Berger de Saint-Louis Sénégal - Master II 2010
  

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1.4. Intérêt et justification du thème

Bamako, capitale du Mali, a environ une population de 1 809 106 habitants répartis dans 288 176 ménages sur une superficie d'environ 267 km²3(*) (Projet urbain du Mali, 1996). La population de Bamako est composée de 908 895 hommes et de 900 211 femmes, soit 101 hommes pour 100 femmes. Les femmes représentent 49,8 % de la population contre 50,2 % pour les hommes. Elle a été multipliée par près de 1,8 depuis 1998, ce qui représente un taux de croissance annuel moyen de 4,8 % (Direction Nationale de la Statistique de l'Information, 2011). Cette croissance démographique et spatiale fait que la ville est exposée à des crises multiformes, qui touchent les moyens de transport public avec le prix élevé des transports en commun. Ce processus d'urbanisation a cru à un rythme annuel à 5 %.

L'accroissement de la population transforme l'organisation spatiale de cette ville dont les politiques d'aménagement du territoire sont limitées en raison de l'insuffisance des moyens financiers en matière d'habitat, de la prégnance de la relation centres-périphéries.

Ces facteurs conjugués ont fait que la ville de Bamako s'est développée sur la rive gauche, sur la terrasse alluviale du fleuve Niger, se trouvant coincé entre celui-ci et le Lassa Koulou, Koulouba, Point G et Sikoroni - Koulou qui forment d'ouest en est une série de collines en arc de cercle qui sont des formations gréseuses constituant les dernière marches des Monts Mandingues. Elle a débordé aussi sur la rive droite en occupant la plaine comprise entre le fleuve et les collines de cette rive ainsi que les hauteurs elles-mêmes (les collines de Badalabougou et de Magnambougou).

Cependant, la ville de Bamako connaît un trafic important dû à l'augmentation du parc d'automobile. Cette croissance dépasse le rythme d'aménagement des voies et d'équipement de transport.

Le trafic dans la ville de Bamako est déterminé par les problèmes qui sont : la mauvaise organisation des lignes de transport collectif qui convergent toutes vers le centre ; l'insuffisance des moyens de transports collectifs se traduit par de longues files d'attente pendant des heures de pointes ; l'insuffisance de parking et des aires de stationnement, limitant les espaces réservés aux piétons ; le mauvais état de certaines routes entre le centre et certaines périphéries de la ville.

Le réseau de transport en commun est organisé autour de «places» (gares routières) à partir desquelles s'organise la desserte des quartiers de la périphérie. Ces gares routières sont : Cinéma vox, Railda, Assemblée, Grande Mosquée, Nouveau Marché Médine. Les lignes, les gares routières et les arrêts sont déterminés par arrêté du district en concertation avec les organisations de transporteurs. Une ligne est un itinéraire auquel est associé le quartier desservi à la périphérie ou la place du centre-ville. Le réseau compte actuellement 46 lignes (seulement 6 lignes à la fin des années 60), desservant une soixantaine de destinations en fonction de la demande des usagers4(*).

La carte montre la répartition des différents quartiers de Bamako sur les rives gauche et droite.

Figure 3. Carte de repérage de Bamako et des ses quartiers (Bertrand, Fouétilou, département de Géographie de l'Université de Caen, 1997).

Ceci montre le caractère accidenté du milieu physique de Bamako et les contraintes sur les déplacements de la population d'où la nécessité de solliciter le téléphone mobile pour les besoin de communication.

L'espace urbain de Bamako est devenu un espace convoité par la population (flux migratoire). La morphologie urbaine et la mobilité sont deux aspects d'une même réalité sociale.

La ville est reconnue au premier plan par les dynamiques diverses des infrastructures des transports pour faciliter les déplacements.

Le téléphone mobile et les autres infrastructures participent à la génération d'économies d'agglomération, comprises comme la somme d'économies de localisation et d'économies d'urbanisation (BAKIS, 2010).

Actuellement, il faut signaler la recherche de clients par les opérateurs et l'appropriation du téléphone mobile par les acteurs territoriaux, urbains notamment. Elles sont intégrées dans une vision du territoire: équipement (pour renforcer son attractivité), mais aussi son image, et instrument de la concurrence avec les autres territoires.

L'accroissement du parc de téléphones mobiles a conduit l'ensemble des opérateurs (SOTELMA/Malitel et Orange-Mali) à implanter les stations relais pour permettre l'émission et la réception des communications. Les stations sont installées sur des points hauts situés sur des immeubles ou des ouvrages assez dégagés pour permettre une bonne couverture. Dans leur conquête de la plus grande part du marché du secteur de la téléphonie mobile, les deux operateurs au Mali se sont livrés depuis un certain temps à une concurrence sans précédent. Chacun utilise sa propre stratégie de marketing pour attirer la clientèle: les consommateurs peuvent bénéficier des bonus à trois chiffres. Les deux opérateurs expérimentent toutes sortes techniques de markéting en faveur de leurs consommateurs, facturation à la seconde, bonus de 50 %, 100 %, de 120 %.

Ainsi, Orange Mali s'est imposé avec la plus grande part du marché, soit plus de 3 millions d'abonnés ; il a procédé à la mise en place d'une fondation à vocation humanitaire. Il entreprend beaucoup d'oeuvres caritatives dans le domaine de l'éducation de la santé, du sport, etc.

Orange Mali fait du sponsoring et est présent sur tous les fronts pendant que Malitel éprouve des difficultés pour satisfaire sa clientèle: certains utilisateurs se méfiaient de communiquer avec un détenteur de puce Malitel.

« Orange Mali a un service de Marketing et de communication et sait comment conquérir le marché Malien » déclarait en son temps un responsable de cette société (FALL, 2010).

En revanche, la concurrence a longtemps tourné à l'avantage de Orange Mali, alors que l'opérateur historique était confronté dans des problèmes de gestion administrative. Mais depuis quelques mois, avec l'arrivée de Maroc Télécom, qui, en 2009, a racheté 51 % des actions de l'opérateur national malien pour 180 milliards de F CFA, SOTELMA/Malitel commence à se lancer dans une nouvelle stratégie de marketing avec des tarifs de communication plus bas que ceux de Orange. Ainsi la reconquête de l'espace demeure inéluctable. Cette guerre commerciale, qui a permis de faire passer le taux de pénétration de 5% à 42 % entre 2003 et 2008, se fait au bénéfice des clients.

Le dynamisme du secteur de la téléphonie mobile à Bamako impose de nouvelles donnes sur le plan de la socialisation et de la structuration de son espace. On s'interroge ainsi sur les stratégies d'attirance des clients et le mode d'appropriation du téléphone mobile dans la ville de Bamako.

* 3 Il est nécessaire de donner une donnée concernant la superficie de Bamako. Cependant, il faut souligner que les données ne sont pas partout les mêmes. C'est pourquoi dans certains documents on peut trouver les données comme : 12828 ha obtenu à partir des cartes et images dans la thèse de Balla Diarra ; 116 km² dans l'essor quotidien du Mali (Essor n°15212 du - 2004-05-28). Car les chiffres officiels sont rares et très souvent différents pour une même date.

* 4 Programme de Politiques de transport en Afrique Subsaharienne Banque Mondiale et Commission Économique Pour l'Afrique, 2000

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