WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les effets de la dette extérieure sur la croissance dans l'économie et dans l'investissement des pays pauvres très endettés particulièrement la RDC

( Télécharger le fichier original )
par Alexis MULEBA
Université pédagogique nationale - Licence en gestion financière 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

1.2 La gestion de la dette extérieure par le gouvernement de transition

Le gouvernement de transition « inclusif », entre en fonction le 30 juin 2003, s'est appliqué à gérer la restructuration de la dette extérieure et à reprendre les remboursements dus; la restructuration de la dette et l'adoption d'un document intérimaire de stratégie de réduction de la pauvreté (DSRP-I) en 2002 ont permis au pays d'atteindre le « point de décision » de l'initiative PPTE, le 24 juillet 2003. A ce stade, sorte de « mi-parcours » de l'initiative, la République Démocratique du Congo a reçu une modeste aide intérimaire et le staff du FMI a calculé le montant de l'allégement de dette que le pays pourrait recevoir au «point d'achèvement » de l'initiative, prévue mi-2008 après avoir été repoussé à plusieurs à la République Démocratique du Congo de bénéficier de l'allégement prévu dans le cadre de l'initiative PPTE renforcée, mais aussi d'être éligible pour un allégement de la dette multilatérale lancée par le G8 de Gleneagles (2005). L'opération, une fois intégralement opérée, aura permis de restructurer plus de dix milliards de dollars d'arrières issus de la dette extérieure accumulée par le régime MOBOTU. L'intégralité des paiements a été assurée en 2004 et le gouvernement a négocié en 2004-2005 un accord bilatéral avec le créancier club de paris en vue d'obtenir un allégement prévu aux termes du l'initiative PPTE. Le gouvernement de transition a également engagé une firme d'audit pour renégocier les termes et les conditions des accords signés avec chaque créancier commercial individuel, pour négocier ensuite des allégements dans des termes similaires à ceux mi2005, le gouvernement avait signé des accords avec trente deux créanciers commerciaux. Le gouvernement a toutefois été aux prises aves deux « fonds vautours » recourant à des voies judiciaires pour obtenir de plus gros paiements, ainsi qu'au retour de vieilles obligations ressorties du bois car de nouveaux créanciers55.

Le gouvernement a signé plusieurs programmes financés par les institutions financières internationales, dont les financements par

55 IMF, R.D.Congo, 2005 Article IV consultation, Octobre 2005, P.41-42.

tranches impliquent d'atteindre les critères de performance prédéfinis. Or, le rythme des réformes n'a pas été aussi rapide qu'escompté. Le document final de stratégies de réduction de la pauvreté `DSRP), qui fait suite au DSRP intérimaire adopté en mars 2002.56 N'a été publié qu'en juillet 2006 au second semestre 2007 puis à mi-2008, ce qui a retardé d'autant l'échéance des allégements prévus. Par ailleurs, le programme pour la réduction de la pauvreté et la croissance FRPC) conclu avec le FMI en juin2002 a été jugée trop lentes et trois critères de performances n'ont pas été atteints, ce qui a contraint le gouvernement de solliciter un programme relais de consolidation (PRC) pour la période Avril / décembre 2006.les réserves de change sont tombées à 2,6 semaines d'importations en 2006, bien loin de l'objectif de sept semaines. Durant la période des élections, le gouvernement a dû faire face à un déficit fiscal estimé à 70 millions de dollars (0.8% du PIB) au quatrième trimestre 2006. Si cela n'a pas posé de difficultés pour rembourser à l'institution financière internationale, cela n'a pas été le cas pour les dettes dues aux créanciers bilatéraux du club de paris qui n'ont pu être payées depuis juillet 2006 (pour un montant de 52 millions de dollars). Cette suspension de paiement a permis à la R.D.Congo d'augmenter ses réserves à 190 millions de dollars en Mai 2007, soit à peine un peu plus de trois semaines d'importations57.

Tableau no9 : les sources de revenus de la RD Congo (en milliards de francs congolais) de 2004 - 2008.

Sources des revenus

 
 
 
 
 
 

2004

2005

2007

2008

 

Années

 
 
 
 
 

56 Arnaud Zacharie, « la stratégie DSRP-PPTE en RDC », CNCD- 11.11.11, juillet n2003

57 IMF ,RDC, staff- monitored program, July 2006, pp.10-12 et 24 IMF 2007 article IV consultation, September 2007, p.8.

Total des revenus et de

 
 
 
 
 

l'aide.

299,4

248

104,1

256,6

271,2

Total des revenus douanes

71,4

52,2

20,4

68,4

71,5

et accises.

51,4

2,4

26,3

21,8

70,1

Taxes directes et indirectes

322,7

564,9

389

256,2

326

pétrole' royalties et taxes)

145,4

11,4

98,1

186,2

169

Autres

34,1

175,9

56,4

89,4

169,4

Total de l'aide

75 ,2

95,5

122,6

141,5

160,0

Aide budgétaire

482,8

169,8

141

171

198

Projets

125

47,9

121

256

384

Assistant PPTE

40,5

205,8

121,8

126

152

Source : FMI (2009)

Le produit intérieur brut (PIB) congolais a accru entre 2004 et 2008 de 6,5 par an (tiré par les secteurs minier, de la construction et des télécommunications) et les indicateurs macro-économiques se sont stabilisés.

Mais les conditionnalités des programmes financés s par les institutions financières internationales élevé et qu'il devrait encore augmenter suite aux accords de partenariat économique (APE) négocies avec l'union européenne et aux accords négociées avec les Etats-Unis (AGOA).

Or, étant donné la faiblesse de ses capacités productives et de ses revenus, la République Démocratique du Congo a atteint un déficit chronique qui la rend d'autant plus vulnérable aux chocs extérieurs.

Si les revenus d'exportation de diamants et de pétrole, ont été en hausse, passant de 1,8 à 2,3 milliards de dollars entre 2004et 2006, le montant des importations a augmenté: plus rapidement, de 2 à 2,8 milliards, tandis que la balance des services est largement déficitaire (- 533 millions de dollars en 2006) et seuls les investissements directs étrangers (IDE) et des montants d'aide et d'allégements de nature exceptionnelle ont permis de limiter le déficit de la balance des paiement à 68 millions de dollars en 2006. Malgré ces contre performances enregistrés durant l'année 2006, l'économie congolaise s'est engagée sur le sentier de croissance par le fait que certaines branches des activités économiques ont contribué timidement à la croissance économique en

2007 et en 2008 pour afficher un accroissement du PIB entre 2004 et 2008 de 6,5.

Les réserves de change étant réduites à leur portion congrue, l'économie congolaise se révèle des plus fragiles. Si une première analyse de la balance de paiements congolais indique un déficit structurel comblé par une assistance facultative (déficit 831 millions de dollars avant assistance exceptionnelle en 2006), une recherche plus affinée laisse apparaître une réalité plus pernicieuse.

Etant donné l'importance de l'aide extérieure dans la composition des revenus et des dépenses du gouvernement, une part considérable de cette aide est liée à des importations de marchandises ou de services.

En 2008, les importations de marchandises et de services reliées à l'aide ont respectivement représenté 649 et 240 millions de dollars.

Si on y ajoute le paiement des intérêts de la dette (480 millions de dollars), on atteint un montant supérieur aux revenus propres du gouvernement.

En définitive, l'économie, congolaise semble dépendante des allégements de dettes et des flux d'aides extérieures, dont les conditions la poussent à s'ouvrir aux échéances extérieurs sans avoir grand-chose à produire ni a échanger.

Le déficit structurel et les faibles revenus qui en découlent contraignent le gouvernement à solliciter de nouveaux apports exceptionnels et à alimenter ce cercle pervers qui réduit fortement ses marges de manoeuvres.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Ceux qui vivent sont ceux qui luttent"   Victor Hugo