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Le bornage des frontières en Afrique

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par Olivier et Ephraà¯m ATAMADRI MANVOTAMA et AKWAKWA NAMETU
Université de Kisangani - Séminaire L1 droit public 2011
  

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SECTION II : FACTEURS AYANT DETERMINES LE TRACE ACTUEL DES FRONTIERES7(*)

Les frontières en général et Africaines en particulier sont résultantes des divers facteurs, notamment les rapports de force, la géographie physique, l'héritage colonial et la volonté des peuples

II.1. DELIMITATION PAR LES RAPPORTS DEFORCE

Elles n'en sont pas moins, dans leurs genèse et à titre divers, le produit des rapports de force. Elles sont en grande partie le produit de l'avancé des armées et des calculs stratégiques de la part des puissances politiques.

Au XIXe siècle, FREDICH RATZEL, considéré comme précurseur de la géopolitique développait et acceptait comme légitime, cette conception de la frontière pour lui les Etats les plus dynamiques s'étendent ou dépends des plus faibles.

L'Afrique fut ainsi pour l'essentiel « partagée » entre Etats Européens à la fin du XIXè siècle en fonction des rapports de force qui existaient en Europe.

II.2. DELIMITATION PAR LA GEOGRAPHIE PHYSIQUE

Les Etats avaient vocation à être délimités par les données physiques. On constante que beaucoup de frontières actuelles suivent les données de la géographie physique. Cela s'explique par plusieurs raisons les montagnes ou les fleuves offrent des possibilités défensives importantes et ont souvent été utilisés pour construire des fortifications.

Plus radicalement, des accidents géographiques particulièrement visibles permettent de légitimer l'existence des frontières, voir d'être lus comme les signes permettant de délimiter l'extension d'un Etat.

Les données physiques ont en outre l'avantage d'être déterminées à l'avance, et donc de faciliter le travail de délimitation

2.3. DELIMITATION PAR L'UTIS POSSIDENTIS JURIS

En Afrique et en Asie, au XXème siècle, les Etats nouveaux ont retenu un principe politique de délimitation des frontières dit de l' « uti possidentis juris », qui consiste à fixer la frontière en fonction des anciennes limites administratives internes à un Etat préexistant dont les nouveaux Etats accèdent à l'indépendance sont issus.

Le principe est né de la pratique des anciennes colonies Espagnols en Amérique Latine, d'où son intitulé traditionnel : « UTI POSSIDENTIS JURIS DE 1810 »8(*)

Pour l'Afrique en particulier, on estime que 70% des frontières africaines telles qu'on les connait aujourd'hui furent définis sans concertation avec les populations concernées, entre la conférence de Berlin et la fin de la première décennie du XXe siècle. Si le découpage colonial n'explique pas tout les problèmes actuels de l'Afrique, il n'en reste pas moins vrai que les Etats africains ont hérités des frontières marqués de sceau de rivalités et des intérêts des anciennes puissances coloniales.

Afin de répondre à leurs ambitions coloniales, les Allemands profitèrent (...) pour négocier avec la Belgique et la France, et sont finalement les français qui demandèrent au chancelier OTTO VON BISMARK de présider à Berlin une confiance internationale destinée à régler les différents territoriaux. Les délégations de quinze pays, dont le Portugal et l'Angleterre se réunissent donc dans la capitale Allemande du 15 novembre au 22 Février 1885. Autre le partage de l'Afrique auquel elle procèdera alors, les puissances coloniales mise sur pied un « droit internationale de la colonisation »9(*)

A l'ombre de leurs indépendances, les Etats africains s'engagèrent dans la même voie. Ils n'ont pas réussi à inscrire le principe de l'Uti possidentis juris dans la charte de l'OUA. Mais se sont engagés à le respecter peu de temps après, (résolution 16-I de l'OUA la voirie, Juillet 1964 et la déclaration de la conférence des non alignés du Caire, octobre 1964). Sa portée s'est trouvée modifiée car il couvre non seulement les limites administratives internes à chaque empire colonial, mais aussi les limites extérieures de chacun de ceux-ci10(*).

D'ores et déjà, aux termes de l'article 46 de l'acte constitutif de l'union africaine consacre le respect des frontières existant au moment de l'accession de l'indépendance et dorénavant est devenu l'un des principes de l'organisation11(*).

* 7 Frontière (en ligne) disponible sur fr.wikipedia.org/wiki/frontière, consulté le 7 Avril 2012

* 8 DAILLER, P, et PELLET, A, Droit international public, 7è édition, L.G.D.J. Paris, 2012, P. 464

* 9 EBOUE, C, les frontières en Afrique, Harmathan, Paris, 1982, P

* 10 DAILLER, P, et PELLET, A, Droit international public, 7è édition, L.G.J, paris, 2012,P.469

* 11 Art 4b de l'Acte Constutif de l'UA

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway