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Vulnérabilité et risques liés au VIH et sida chez les groupes sociaux historiquement marginalisés « Batwa » des districts de Rusizi, Nyamasheke et Nyamagabe au Rwanda

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par Muhire Kanyamasoro
Université nationale du Rwanda/ école de santé publique - Master degree at public health 2010
  

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Conclusion

The Batwa are the most hit by poverty in Rwanda. This makes them more vulnerable in social and economic aspects. There is a need for an appropriate intervention as their problems are different from other groups in terms of HIV and AIDS.

RESUME

1. Contexte

L'ensemble des personnes appartenant aux groupes vulnérables et spécialement aux groupes historiquement marginalisés vivent des conditions qui seraient de nature à favoriser le risque d'infection au VIH/SIDA. La situation de discrimination par les autres groupes sociaux pousse à des comportements ou attitudes peu favorables à la prévention contre le VIH/SIDA.

Chez les groupes historiquement marginalisés, la situation restait toujours inconnue car il n'y avait pas d'études spécifiques jusqu'ici qui avaient été faites à leur égard afin de se rendre compte de leur situation. C'est dans ce contexte que cette étude a été menée.

2. Objectifs

Déterminer les particularités de vulnérabilité et de risque face au VIH et SIDA chez les Batwa, groupe social vulnérable et historiquement marginalisé afin de proposer des stratégies opérationnelles pour prévenir et/ou réduire la prévalence du VIH et SIDA chez ces derniers.

3. Méthodologie

La collecte effective des données a pu atteindre 130 ; soit 10.4%, un pourcentage largement acceptable et représentatif pour la fiabilité des résultats de l'enquête en sciences sociales. L'échantillon a été élaboré à deux degrés de sondage : (i) au niveau district, et (ii) au niveau ménages. L'étude a couvert l'ancienne Province de Cyangugu dans les districts actuels de Rusizi et de Nyamasheke et celui de Nyamagabe dans l'ancienne province de Gikongoro, tout en tenant compte d'une pondération des endroits estimés habituellement peuplés par un nombre significatif des personnes appartenant aux groupes historiquement marginalisés Batwa. Le choix des personnes à interroger a été focalisé sur les chefs des ménages tirés au hasard par site, dont un homme et une femme si possible.

L'analyse a été faite à l'aide des logiciels de traitement des donnés « SPSS » et « Epi info ». Le test de Chi2 avec un seuil de signification statistique de 5% a été utilisé.

4. Résultats

Les résultats issus de l'analyse descriptive des enquêtés montrent que 60,7% des enquêtés se marient avant l'âge légal de 21 ans (âge médian : 19 ; âge moyen : 20, mode : 16 avec 95%IC [19,5416-21,4346]). De même, l'âge au premier rapport sexuel, plus de la moitié (57,7% de nos enquêtés ont confirmé avoir fait leurs premiers rapports sexuels avant 21 ans dont 26,9% d'entre eux ont fait leurs premiers rapports sexuels avant 16 ans.

En ce qui concerne le comportement sexuel, 43,8% de nos enquêtés ont contracté des grossesses non désirées avant le mariage malgré un groupe non négligeable qui ne perçoit aucun risque d'infection au VIH (6,9%).

La majorité des enquêtés connaissent que le VIH existe (96,9%). De même pour les modes de transmission et de prévention. En ce qui concerne la transmission du VIH de la mère à l'enfant, ceci n'est pas connu chez nos enquêtés.

Quant à la connaissance des méthodes de prévention de la transmission du VIH, faisant référence aux trois principaux moyens de prévention ; à savoir l'abstinence sexuelle, la fidélité à un partenaire non infecté et l'utilisation correcte du préservatif, les résultats montrent que 5,4% seulement les connaissent.

En rapport avec des préjugés qui sont autour du VIH, les résultats montrent que les enquêtés confondent le VIH à l'empoisonnement (79,2%). Cela s'accentue beaucoup plus chez les femmes que chez les hommes interrogés au cours de l'enquête. (60,2% chez les femmes et 39,8% chez les hommes).

La population enquêtée accuse une pauvreté accrue qui pousse la femme Twa à faire des rapports sexuels extra conjugaux pour subvenir aux besoins primaires de son foyer. Parmi les causes les poussant à les faire, la recherche de la nourriture vient en premier lieu (66,2%), vient ensuite l'argent et cadeau (32%) et enfin la valorisation et/ou prestige de faire des rapports avec une personne plus aisée qu'elle (2%). En rapport avec le statut marital, les mariés sont les plus protégés (33,3%) par rapport aux unions libres (0,0%) avec p= 0,030; 95% IC [0,562 - 0,791].

En rapport avec l'utilisation du condom, les résultats montrent que la connaissance de l'existence du condom est presque totale (96,9%). Néanmoins, 10,7% des enquêtés qui affirment avoir utilisé le condom au moins une fois dans la vie.

Les Batwa vivant isolés et qui vivent regroupés seuls n'ont pas aisément accès à l'information car 8% seulement affirment qu'ils ont un animateur de santé provenant de leur groupe et le reste reçoit des informations à partir de la radio (28,1%), des voisins (9,5%), dans des réunions communautaires avec les autorités locales (19,8%) ainsi que des animateurs de santé de cellule (42,5%).

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery