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Les relations inter- coréennes de 1910 à  2009

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par Kossi AHOSSEY
Université de Lomé Togo -  Maitrise ès lettres option histoire contemporaine 2011
  

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SIGLES ET ABREVIATIONS

AIEA : Agence internationale de l'énergie atomique.

CILRECO : Comité internationale de liaison pour la réunification de la Corée.

CINU : Centre d'information des Nations-Unies.

FDR FIFA ONU OTAN OTASE PCUS RDA RFA

: Franklin Délano Roosevelt.

: Fédération internationale de Football Association.

: Organisation des Nations-Unies.

: Organisation du Traité de l'Atlantique Nord.

: Organisation du Traité de l'Asie du Sud-est.

: Parti communiste de l'Union Soviétique.

: République démocratique d'Allemagne.

: République fédérale d'Allemagne.

RPDC : République populaire démocratique de la Corée.

URSS : Union des Républiques soviétiques et socialistes.

USA : Etats-Unis d'Amérique.

INTRODUCTION

GENERALE

Les problèmes frontaliers, l'incompatibilité des systèmes économiques, l'écart trop grand de développement socio-économique; tels sont les vécus quotidiens que nous relatent les médias surtout ceux occidentaux qui sur-médiatisent les problèmes souvent au gré de leur humeur et de leur intérêt.

C'est ainsi que le 24 novembre 2010 nous avons lu sur le « net »1 que l'artillerie nordcoréenne a bombardé une Ile de la Corée du Sud2 en mer jaune faisant quatre morts au moins dont deux militaires. Ceci déclencha la riposte de Séoul. Les échanges de tirs ont duré environ une heure et causa beaucoup de dommage comme l'illustre la photo suivante.

Photo n°1 : Un mur endommagé par les bombardements sur l'île sud-coréenne

Source: www.rfi.fr du 25/Novembre/2010.

Sur cette image on peut apercevoir un mur servant de frontière presque détruite. Ceci témoigne de l'ampleur de ces bombardements sur l'île de Yeonpyeong le 23 novembre 2010. Les photos qui suivent révèlent d'autres dommages occasionnés par ce bombardement provenant de la Corée du Nord.

1-C'est l'une des principales sources qui ont rendu effectif ce travail. En effet, l'internet a transformé le monde en un village planétaire où l'on peut avoir des informations de partout et à tout moment sans y avoir mis pied.

2- Source : http: //www.rfi.fr/ du 24/Novembre/2010. Selon Vincent Ilutiu, cette Ile du nom de Yeonpyeong, avec un millier d'habitants, est située juste au sud de la ligne frontalière décrétée par les Nations unies après la guerre de Corée, mais au nord de la ligne de partage revendiquée par la Corée du Nord. De graves incidents navals s'étaient produits dans la même zone en 1999, 2002 et 2009.

Photo n°2: Des maisons totalement détruites Photo n°3: Une victime entre les mains
par des bombardiers nord-coréens. des secouristes sud-coréens

Source: www.rfi.fr du 23/Novembre/2010. Source: www.lemonde.fr du 24/Novembre/2010.

La série de photos proposées retrace d'une manière illustrée les dégâts subits par l'ile de Yeonpyeong, frontalière aux deux entités de la Péninsule au large de la mer jaune, suite au bombardement de la part des nordistes, confirmant ainsi le regain de tensions dans les relations intercoréennes.

Cette attaque fut menée selon les autorités nord-coréennes en réaction aux manoeuvres militaires qu'organisent les forces armées américaines et sud-coréennes1 en mer jaune. Ces manoeuvres qui furent régulièrement organisées, ont pour objectif de dissuader les intentions belliqueuses des dirigeants nord-coréens envers leurs voisins du sud. La dernière en date, dont nous proposons une séquence d'images aux pages qui suivent, eut lieu en juillet 2010 en réponse à un acte de guerre perpétré par les nord-coréens.

En effet, le 25 mars 2010, soit quatre mois avant le début de ces exercices militaires, un navire sud-coréen, le cheonan, coula avec 104 marins à bord à proximité de la frontière avec la Corée du Nord à la suite d'une explosion.

1-Source : www.lemonde.fr du 24 Novembre 2010. Les nord-coréens rappellent à leurs voisins du Sud que leurs différents actes mettraient la Péninsule au bord du gouffre.

Photo n° 4: Porte-avions géant US GEORGE Photo n° 5: La Secrétaire d'Etat Washington au large de la mer jaune américain Hillary Clinton avec les

Responsables de la troupe US

Source : http://www.socio13.files.wordpress.com/2010/07 source : www.rfi.fr du 24 juillet 2010

Le Porte-avions géant US GEORGE Washington (photo n°4) d'une capacité de 97000 tonnes transporta des avions qui servirent aux troupes américaines et sud-coréennes pour débuter l'exercice militaire. La photo n°5, quant à elle montre la secrétaire d'Etat américain avec les responsables de la troupe US stationné en Corée. Elle s'y est rendue pour constater l'effectivité du début des exercices militaires et c'est ce que le responsable militaire américain s'évertue à faire à travers son geste de la main droit. La présence des drapeaux onusien, américain et sud-coréen sur le site prouve que c'est une coalition de troupes qui y est stationnée et qui participe aux opérations.

Photo n° 6: Les soldats de la coalition en Photo n° 7: Les soldats américains et sud-

plein exercice militaire en Corée coréens recevant un navire de guerre

destiné aux dits exercices

Source: http://french.peopledaily.com Source: www.lemonde.fr du 24/Juillet/2010.

Ces soldats qui sortent des casernes (photo n°6) conçues, pour la circonstance au large de la mer jaune, sont initiés pour intervenir urgemment en cas de conflit généralisé.

L'agitation des drapelets américains et sud-coréens lors de la réception de ce bâtiment de Guerre (photo n°7) par les forces armées prouve l'effectivité du soutien américain à la Corée du Sud.

L'image suivante montre le reste du bateau endommagé que les marins sud-coréens tentent de remonter à la surface. Une commission d'enquête internationale prouva que le naufrage fut provoqué par une torpille nord-coréenne. Cette agression fut fermement condamnée par la communauté internationale, au premier rang de laquelle on nota le Japon à travers son premier ministre d'alors Yukio Hatoyama, Londres, mais surtout Barack Obama des Etats-Unis qui exprima sa profonde compassion à son homologue sud-coréen Lee MyungBak, selon le porte-parole de la maison blanche1.

Photo n° 8: L'armée sud-coréenne remontant l'épave du cheonan, le 15 avril 2010.

Source: www.rfi.fr du 16 Avril 2010 (Reuters/Seo Jae-Hun).

Mais Pyongyang2 qui a qualifié les accusations des Enquêteurs d'«affabulations» menaça d'une guerre généralisée en cas de sanctions de la part des Nations-unies (ONU), à en croire l'agence presse Yonhap3.

Les recherches révèlent que ces incidents ne furent que quelques uns parmi toute une multitude que connut la péninsule coréenne et qu'en datte du 09 novembre 2009, il eut un affrontement naval entre les deux Corée4. Ce dernier incident, considéré comme une grave

1-Ce dernier s'appelle Robert Gibbs. Source : wwww.lepoint.fr du 20 mai 2010.

2-Capitale de la Corée du nord, Pyongyang fut fondée au tour du leader Kim Il -Sung, longtemps demeuré sous l'influence communiste d'après l'article de Bernard Droz in «l'histoire n°151».

3-Information tirée de l'article de Vampouille Thomas. Source: www.lefigaro.fr du 20 mai 2010. 4-Source : http// www.leparisien.fr/international/25/Janvier/2010.

crise diplomatique, ne nous a pas laissé indifférent1. C'est ainsi que nous avions jugé nécessaire de traiter le sujet intitulé: «Les relations intercoréennes de 1910 à 2009».

Convaincu que toute histoire s'inscrit dans le temps, nous avons doté notre thématique d'une borne chronologique allant de 1910 à 2009. Mais qu'est-ce qui justifie le choix de celleci?

Dans le souci de préserver l'intégrité de son territoire et d'éviter d'être grignoté et dévoré par l'impérialisme occidental qui se fit menaçant dans la région2, le Japon se lança dans la conquête des territoires environnants (Droz 1992:120).

Ainsi l'impérialisme nippon s'orienta vers ses voisins dont la Corée. Malgré la résistance au sein des populations, les Autorités coréennes signèrent le traité d'annexion le 22 Aout 1910 avec le Japon. Par ce traité la Corée devint province japonaise. Elle dépendait désormais d'une puissance étrangère.

Le 09 Novembre 2009 éclata un affrontement naval3 entre les deux Corée. Pyongyang exigea des excuses de Séoul après qu'un navire nord-coréen fut gravement endommagé en mer Jaune4. Ce malheureux incident vint confirmer les tumultueuses relations qu'ont toujours entretenues les deux États, autrefois unis dans la Péninsule.

Il faut également noter que 2009 marqua le début de cette étude qui, soulignons le ne fut pas sans intérêt.

En effet, cette recherche produira à la fin un document, qui viendra s'ajouter à ceux déjà laissés par des spécialistes, pour mieux comprendre l'histoire des relations internationales. Cette étude nous permettra donc de mieux appréhender la dynamique des Relations Internationales dans cette région de l'Asie. Elle apportera ensuite des éclaircis sur la nature des relations entre les deux entités de la Péninsule jadis sous domination japonaise. Les deux Etats de la Corée s'étant individualisés avec adoption d'idéologies antagonistes, à travers cette étude, nous comprendrons plus ces relations en les insérant dans le contexte de la Guerre froide, puis dans le contexte international de l'après URSS (Union des République Socialistes et Soviétiques). Nous finirons par comprendre l'évolution et l'orientation de ces relations sous l'influence des puissances étrangères. Mais, ceci ne peut véritablement aboutir sans une véritable motivation préalable.

1-Certains se demanderont si c'est cet incident qui a présidé au choix de ce sujet. En fait ce sont les vécus quotidiens de l'historien qui l'interpellent et l'amènent à remonter le temps pour contribuer à faire mieux comprendre le présent. C'est ce que dit Benedetto Croce quand il déclare: «toute histoire est une histoire contemporaine». Ainsi on peut partir des faits du présent pour remonter le passé.

2 -Source : www.stratégicsinternational.com consulté le 24 Aout 2010.

3-Source : www.leparisien.fr du 11 Novembre 2009.

4-Confer le www.leparisien.fr du 11 Novembre 2009.

Plusieurs facteurs ont donc milité pour le choix de cette thématique de recherche. Dans un premier temps, il faut dire que ce fut une proposition de notre directeur de mémoire. L'acceptation de ce sujet est la preuve de notre goût extrême et notre passion pour les relations internationales.

Ensuite, si nous avons accepté travailler sur ce thème, c'est par le fait que la Péninsule coréenne, depuis 1948 reste et se maintient toujours au devant de la scène internationale. Nous sommes déterminés à chercher et à comprendre ce qui explique les incidents répétés entre les deux États de cette Péninsule de l'Asie orientale. Toutes ces motivations s'inscrivent parfaitement dans la problématique qui suit.

L'imminente défaite de l'Axe et surtout du Japon au cours de la Seconde Guerre mondiale conduisit l'URSS et les USA, suite à de multiples accords de partage (Duby 1978 : 194), à envahir militairement la Corée pour ne repartir qu'après l'avoir unifiée. Mais ces Puissances, au nom de leur futur antagonisme, violèrent leurs accords (Péron-Doise 2007 : 2) et scellèrent ainsi l'émergence de deux Etats idéologiquement opposés qui entretinrent des relations très tendues à l'image de ce que furent les relations entre les deux Superpuissances. Malgré plusieurs tentatives et accords de réunification, ces deux États frères ne parviennent pas, du moins jusqu'alors à se réunifier.

De tout ce qui précède, en quoi les influences des grandes puissances internationales déterminent-elles et enveniment-elles les relations intercoréennes au point de rendre impossible la réunification de la Péninsule coréenne de 1910 à 2009? Cette interrogation, très complexe mérite d'être scindée en de plus simples pour une bonne organisation de notre travail.

L'histoire contemporaine de la Péninsule coréenne est marquée par plusieurs convoitises extérieures qui firent d'elle un point d'affrontement intense et d'érection de deux idéologies opposées. On se demande alors en quoi la Péninsule coréenne suscitât-t- elle tant de convoitises extérieures et servit-elle de lieu d'affrontement intense entre les deux superpuissances que furent l'URSS et les USA depuis 1910 jusqu'en 1953?

Depuis la signature de l'armistice, mettant fin temporairement aux hostilités en 1953 jusqu'en 2009, date du début de cette étude, les relations entre les deux Etats sont toujours tendues, rendant ainsi quasiment impossible le processus de réunification et les traitées de paix. Comment les influences des puissances internationales et certains déterminismes internes contribuèrent-elles à maintenir des relations tendues entre les deux Corée, hypothéquant ainsi tout désire de réunification depuis 1953?

Pour apporter la réponse à toutes ces préoccupations, nous comptons organiser notre travail autour de deux parties. Une première partie qui sera consacrée aux différentes convoitises qui aboutirent à la guerre fratricide de 1950-1953. Une seconde partie analysera les influences étrangères et leur impact sur les relations intercoréennes. Mais cette étude vise certains objectifs qu'il convient de mentionner au préalable.

Nous visons, à travers cette recherche montrer que les relations internationales sont toujours influencées par des grandes puissances et ceci en fonction de leurs intérêts. Dans le cadre de cette étude, nous montrons l'exemple précis des tensions dans la Péninsule coréenne qui reste au devant de la scène internationale et qui subit l'influence des puissances étrangères durant plus d'un siècle environ.

Dans la première, partie il est question de montrer comment la Corée, depuis 1910 fit l'objet de plusieurs convoitises extérieures, lesquels convoitises furent à l'origine de sa partition définitive en 1948 avec pour cime la guerre de Corée de 1950 à 1953.

La seconde partie, quant à elle s'évertue à prouver comment, depuis la fin du conflit fratricide en Corée grâce à l'armistice de 1953, les relations des deux Etats de la Péninsule demeurèrent sous l'influence des superpuissances, rendant ainsi impossible toutes les tentatives de réunification de la Péninsule. Pour parvenir à ces objectifs, nous avons émis certaines hypothèses qu'il convient d'énumérer.

Nous présumons que depuis 1948 où la Péninsule coréenne fut divisée en deux Etats et que ces derniers continuent d'entretenir des relations tumultueuses, ne parvenant toujours pas à se réunifier, c'est parce que la Péninsule souffre de l'influence des puissances étrangères.

Cette partie de l'Asie du Nord-est présente beaucoup d'intérêt pour les grandes nations étrangères, ce qui justifierait sa constante présence au-devant de la scène internationale.

D'abord nous estimons que si les Alliées notamment l'URSS et les USA ont décidé, au cours de la Seconde Guerre mondiale, envahir militairement la colonie japonaise et la diviser en deux zones d'occupations, ce qui d'ailleurs fut fait en 1945, c'est dans le souci de transformer la Corée en une base d'expansion de leur naissante idéologie respective dans la région. C'est certainement ce qui aurait conduit à la guerre des idéologies dans la Péninsule entre 1950- 1953.

Ensuite nous supposons, pour notre part que si depuis 1953 où l'armistice fut signé jusqu'à nos jours, il n y a jamais eu de Traité de Paix et que les deux Corée se considèrent toujours en état de guerre, c'est à cause des influences internationales. Les puissances étrangères auraient toujours, en fonctions de leur intérêt dans la région conduit les deux Etats

à s'affronter régulièrement rendant jusqu'ici impossible tous les projets de réunification de la péninsule, qui pourtant resterait le voeu cher aux coréens.

Parvenir à prouver ces hypothèses émis, implique au préalable la nécessité de définir certains concepts clefs empruntés à notre sujet. Trois principaux termes à savoir relation, influence et puissance, sont concernés.

En effet, pour éviter toute confusion et parer aux éventuelles difficultés de compréhension qui se poserait au cours de la lecture de ce document, la définition et la conceptualisation de certains termes importants ayant constitués notre thématique se révèlent primordiales.

Selon le petit Larousse illustré (2008 : 871), le mot relation désigne un lien existant entre des choses, des personnes; c'est un rapport. Allant dans le même sens, le vocabulaire juridique de Gérard Cornu (2006 :795) précise qu'il désigne le rapport de droit ou (et) de fait entre deux ou plusieurs personnes ; liens qui les unissent.

Dans le cadre de notre travail, il s'agit des relations internationales puisque s'établissant entre les deux Etats de la Corée.

Les relations internationales, selon Marcel Merle (1988), sont «d'une telle complexité qu'on peut les appréhender de multiples manières et que les diverses tentatives effectuées pour réduire cette complexité à des termes simples et univoques débouchent sur autant de définitions controversées » (Gazano 2003:6)

Le passage précédent prouve combien les spécialistes des relations internationales ont des difficultés à définir l'objet de leur discipline. La définition des relations internationales est donc relative et contingente. Elle varie selon les approches doctrinales développées, qu'elles soient Conflictuelles ou Solidaristes.

Dans l'étude des relations intercoréennes, il faut noter que ces deux approches cohabitent et sont presque indissociables, même si celle conflictuelle tant à l'emporter.

En définitive, dans le souci de clarté pour nos lecteurs, nous entendrons par relation intercoréenne, exemple précis des relations internationales, tous les rapports transfrontaliers, matériels ou immatériels qui se sont établis et qui continuent de s'établir jusqu'à nos jours entre les deux entités de la Péninsule coréenne.

Le terme influence est aussi important que nous devons le définir dans le cadre de ce mémoire. Le dictionnaire Larousse illustré (2008 : 536) le définit comme l'action qu'une personne exerce sur une autre. Il va plus loin en le définissant comme la conviction délirante d'être soumis à une force extérieure qui commande les pensées et les actes.

De ces deux définissons nous tirons matière à notre thématique. En effet, si la Péninsule coréenne est parvenue à la division c'est sous la pression des forces extérieures. Les deux Corée, depuis la partition jusqu'à nos jours vont multiplier des relations belliqueuses, tous ceci dictée par des Puissances extérieures qui ont des intérêts précis. La guerre fratricide intervenue entre 1950-1953 en Corée fut dictée par les Superpuissances au nom de leur idéologie, dans le contexte de la Guerre froide.

Quant au concept puissance, le petit Larousse (2002) le considère comme le caractère de ce qui exerce une grande influence sur quelqu'un. Dans le cadre de notre étude, il s'agit de ces nations économiquement et surtout militairement très fortes qui sont au devant de la scène internationale, exerçant leur influence sur les pays plus faibles, en fonction de leur intérêt. Mais cette notion de Puissance internationale mérite d'être située dans le temps.

En effet, vers la fin de la Seconde Guerre mondiale, deux grandes nations à savoir l'Union des Républiques Soviétiques et Socialistes (URSS) et les États-Unis d'Amérique (USA), furent les deux superpuissances qui bipolarisèrent les relations internationales. Cette notion évolua surtout avec la disparition d'une superpuissance: URSS, lâchant ainsi prise en 1991. Certaines puissances montantes tentèrent d'occuper la place laissée par l'URSS et faire contre poids aux USA dans un monde, désormais monopolarisé. Les relations intercoréennes souffrirent et continuent de souffrir de tous ces changements.

Le souci de réaliser une oeuvre scientifique nous oblige à adopter une méthodologie de travail qui va de la collecte au traitement des informations recueillies.

Étant très déterminante, cette rubrique a conduit à la fréquentation des centres de documentations ici sur place pour recueillir des informations permettant à la réalisation de ce travail.

C'est ainsi que nous nous sommes rendus successivement et à maintes reprises au centre culturel français, à la bibliothèque centrale de l'Université de Lomé, à la bibliothèque de la paroisse universitaire de Lomé, au centre d'information des Nations-unies (CINU) et à la bibliothèque du département d'Histoire et d'Archéologie.

En ces différents endroits, il a été consulté des ouvrages traitant de l'Asie Orientale. Nous nous sommes ainsi familiarisés avec les grands problèmes que soulèvent notre sujet et les grandes thématiques qui y sont abordées.

Des documents traitant des relations internationales, de la politique extérieure des USA, de l'URSS, de la percée chinoise, de l'impérialisme japonais et de la Guerre froide ont été consultés de même que plusieurs articles parus dans les revues diplomatiques sur les relations entre les deux Corée et de l'influence extérieure dans la zone.

Pour s'approprier ces informations, nous procédions par des prêts à domicile des documents ou dans le cas échéant nous procédions à la photocopie sur place.

Il faut rappeler que l'outil Internet a massivement contribué à la réalisation de ce mémoire, ceci à cause de notre champ d'étude.

En effet, nous avons passé la plupart de notre temps dans les cybercafés de la place; le Centre d'information public de la banque mondiale a ainsi été d'un grand apport. Nous y avons accédé à plusieurs sites sur lesquels les articles, certains ouvrages, thèses comptes rendus de conférences sur la Corée ont été téléchargés et imprimés; des revues diplomatiques, le site des deux Corée ont été explorés sur le net. Là encore beaucoup d'articles jugés utiles à notre travail ont été imprimé. Nous avons aussi entrepris des démarches vers certaines représentations diplomatiques accréditées au Togo, des pays et puissances dont touches notre thématique, mais aucune réponse n'a été donnée à nos demandes de rendez-vous. Les documents collectés méritent d'être traités dans les normes scientifiques.

C'est ainsi qu'il a été procédé par analyse et synthèse pour parvenir à un traitement judicieux des données recueillies à travers les différentes sources consultées.

Analytiquement nous avons vérifié l'authenticité des documents et des informations qu'ils diffusent. La grande partie de la méthodologie reste bien évidemment les opérations synthétiques. Pour bien réussir le travail, nous avons utilisé beaucoup de sources, alors s'impose un véritable travail de vérification et de confrontation de ces sources et documents pour donc jauger leur degré de pertinence et ainsi trouver matière à histoire.

Certains sites, par moment livrent des informations selon leur partie prise et dans ce cadre nous étions obligés, pour faire un travail scientifique, de recourir aux sources livresques pour vérification et tirer des informations scientifiques. Dans des cas extrêmes, ces informations étaient carrément abandonnées. Lorsque enfin nous sommes en face de certains documents qui comportent des contradictions, nous procédions à la confrontation et avec toutes les précautions qu'exige l'analyse historique. Ceci a été d'une grande importance dans la fiabilité des sources et documents recueillis. Ce travail ne peut arriver à terme sans difficultés aucune.

La grande difficulté reste méthodologique. En effet, notre terrain d'étude étant très éloigné de nous, nous n'avons pu faire le déplacement et rencontrer les personnes ressources et recueillir des informations. Certains documents ne nous sont pas accessibles ici au Togo.

Mais pour combler ces lacunes nous avons recouru à l'outil internet qui a transformé le monde en un village planétaire. Ce dernier nous a permit de travailler comme si on était sur le terrain grâce à des nombreux articles et témoignages des acteurs, qu'il nous propose,

rapportant les évènements second après second. Mais là encore, les coupures à répétition dans notre capitale a rendu difficile le travail. La connexion à l'internet était par moment précaire.

Certains ouvrages et sources électroniques ont majoritairement et judicieusement servi à la réalisation de ce travail qu'il convient de les passer en revue.

Concernant les sources électroniques, il s'agit pour nous de présenter ici les plus importants sites web, à travers lesquels des spécialistes des relations internationales, des spécialistes de la Corée, des adeptes de l'évènementiel; rapportant des évènements quotidiennement, y ont publié des articles jugés pertinents pour la réalisation de notre travail. Ces informations venaient ainsi combler les failles laisser par les livres surtout dans la période poste Guerre froide.

Dans ce sens, le site http://www.lemondediplomatique.fr a été d'un atout important. Les spécialistes tels Marianne Péron-Doise, Selig S. Harrison et Jacques Decornoy et tant d'autres y ont publié de nombreux articles. Ces derniers nous ont permis de mieux cerner le régime nord-coréen et sa stratégie à l'égard de son voisin du Sud. Ce site a été consulté à maintes reprises.

Ensuite le http://www.rfi.fr, site de la radio mondiale (Radio France internationale) a été constamment utilisé par ses reporters en Corée pour publier les actualités et ces informations nous ont été très utiles dans l'analyse de la situation.

Dans une autre mesure nous avons exploité le http://www.ifri.org, site de l'institut français des relations Internationales qui permet aux chercheurs en France de mener des recherches et y donner leur point de vue. Il nous a permis d'avoir accès à certains pertinents articles de Marianne Péron-Doise.

Un site important à mentionner reste le http://www.carin.info/article . Nous y avons eu accès à certaines importantes publications de Marianne Péron-Doise à savoir: Corée du Nord, l'impossible transition ou encore la redéfinition des relations Japon /Corée du Nord. Michel Klen y a aussi fait d'importantes publications dans le cadre de notre recherche.

Certains sites tels le http://www.lemonde.fr, le http://wwwcilreco.com, le http://www.coréenfrance.com et bien d'autres que nous mentionnerons dans la partie sources et bibliographies ont été très déterminants. Les informations obtenues à partir de ces sources électroniques sont venues en complément à celles obtenues à partir des ouvrages dont nous présentons ici les plus importants.

Dans le souci de faciliter notre rédaction et d'appréhender les éventuelles difficultés, l'ouvrage de Michel Beaud (1985) à retenu notre attention. Dans le même sens, l'ouvrage de

Guy Thuilier et Jean Tulard (1993) nous a été d'un grand apport. Ces auteurs ont rappelé les conseils de méthode, les qualités exigées d'un historien, le courage, la persévérance, la ténacité, la probité, le flair l'imagination et le bon sens. Les parties sur comment choisir un sujet, comment travailler et comment écrire nous ont beaucoup inspiré.

Étant donné que notre thématique traite des relations internationales, nous avons jugé utile l'exploitation des livres d'Antoine Gazano (2003) et de Serge Sur (2006).

Le premier nous a permis de cerner certaines réalités des relations internationales. Nous avons pu identifier les différentes approches doctrinales des relations internationales à savoir l'approche des réalistes et celle des transnationales ou solidaristes. Nous avons alors connaissance des caractères de la société internationale contemporaine (caractérisé par l'ordre et le désordre) et les impacts de la mondialisation. Il révèle comment dans l'immédiat après guerre, les deux protagonistes de la Guerre froide s'affrontèrent par le biais des pays et met en exergue le cas de la Corée. Il revient sur la fin de l'URSS et se pose la question sur le nouvel ordre mondial tout en rappelant les facteurs des relations internationales qui sont d'ordre démographique, géographique, économique, militaire, technologique et idéologique. Cette partie nous permettra d'analyser les relations entre les deux États de la Corée depuis la partition jusqu'au-delà de l'armistice de 1953; ces facteurs. Par cet ouvrage nous avons une

idée sur les enjeux et défis des relations internationales. La rubrique « guerres ou paix » l'auteur revient sur les mesures issues de la pratique onusienne surtout pendant la guerre de

Corée avec la résolution 377(V) du 3-11-1950 de Dean Acheson sont très importantes.

Le second par contre s'est plus appesanti sur le fondement des relations internationales rappelant les caractéristiques de la société internationale. Il n'a pas manqué de traiter de la globalisation et de ses implications, de l'évolution des relations internationales avec surtout la volonté de domination des Superpuissances.

Un des documents précieux qui nous ont servi reste celui de Serge Cordelier (1979). L'auteur est revenu sur la question Coréenne, depuis l'occupation japonaise en 1910 jusqu'à la défaite de 1945, puis de l'invasion militaire des USA et de l'URSS. Il évoque le problème de la partition et la Guerre de Corée d'une manière sommaire et parle des différentes mesures prises après l'armistice tout en jetant un regard analytique sur la Corée d'après Guerre froide et de la réunification souhaitée par les dirigeants de chaque partie. Il évoque les différentes rencontres entre les dirigeants pour le dialogue intercoréen. Tout ceci n'a été évoqué que d'une façon brève mais sera d'un grand apport, car il vient confirmer et combler les failles de certains de nos sources électroniques.

Pour sa part, T. de Montbrial (2003) part de l'écroulement du mur de Berlin et analyse les évènements sur le globe. Il analyse la question de la superpuissance américaine et l'ordre international. Les rubriques: « essor de l'Asie », « les leçons de l'Asie », « les dividendes de la Guerre froide » et « les États-Unis hyper-puissances incomplètes »; nous ont permis de comprendre l'influence américaine dans la Péninsule et les problèmes de cette dernière après la dislocation de l'URSS. Par contre l'auteur n'aborde pas avec précision les relations conflictuelles quotidiennes entre les deux Pays de la Corée, nous poussant ainsi vers d'autres documents.

De Pierre Serarcleus (1992), nous avons eu connaissance des débats sur l'hégémonie américaine, la fin de la bipolarité ce qui nous a permit de parfaire notre travail. La partie concernant la course à l'armement nucléaire, les conséquences politique de la dissuasion nous fut très utile même si elle ne fut pas approfondie.

Claude Balaize, Jin-Mieung, Li Ogg et Marc Orange (1991) décrivent respectivement la Corée à travers sa géographie, sa civilisation, sa politique et son économie. Chaque partie, mais surtout la rubrique « histoire politique » a servi pour notre travail, même s'il n'expose pas les véritables crises liées aux relations quotidiennes entre les deux pays.

Il est également établi que les USA restent une puissance influente dans la péninsule coréenne. Alors nous nous sommes intéressés aux écrits des spécialistes de sa politique étrangère. C'est le cas de Pierre Mélandri (1982) et Henry Kissinger (2003).

Le premier, dans son ouvrage aborde la question en mettant en exergue les exigences internes face aux défis extérieurs du fait de la première Puissance mondiale qu'elle occupe dès la seconde moitié du XXème siècle. Ceci nous permet d'analyser et de comprendre toutes les actions que les USA mènent vers la Corée étant donné qu'elle est partie prenante dans la crise coréenne. L'auteur en a fait cas sous des titres bien évocateurs: « situation de force », « réarmement et guerre de Corée », puis « de la Corée à Cuba ». Il rappelle que la diplomatie américaine s'est renforcée suite à plusieurs échecs. Pour lui, l'agression nord-coréenne incombe à la Russie. Le second d'une manière plus précise, évoque la nouvelle puissance américaine, ses relations avec la Corée. Il comble ainsi plusieurs lacunes laissées par nos sources sur la question de l'influence américaine dans la péninsule.

Enfin, Louis Chevalier (1967) nous a été d'un grand apport en ce sens qu'il relate les évènements d'après guerre dont la partition et la guerre en Corée. Mais toutes ces oeuvres ont des insuffisances par le fait qu'elles n`abordent pas; ou pas assez pour certaines la période d'après 1990, ce qui nous orienta vers les sources électroniques pour combler ces lacunes.

Ainsi pour répondre à notre préoccupation telle que mentionnée à travers la problématique, nous organisons le travail chronologiquement en deux grandes parties. La première partie, allant de 1910 à 1953, est consacrée à l'analyse des différentes convoitises qui aboutirent à la guerre fratricide de 1950-1953 en Corée. Elle est composée des deux premiers chapitres. Le tout premier allant de 1910 à 1945 traite de la Corée sous domination coloniale nipponne. Le second analyse la cogestion soviéto-américaine en Corée de 1945 à 1953, suite à la capitulation du Japon à l'issue de la Seconde Guerre mondiale. Puis la seconde partie, allant de 1953 à 2009, quant à elle s'évertue à analyser les influences étrangères et leur impact sur les relations intercoréennes jusqu'en 2009 à travers deux autres chapitres. Le troisième chapitre étudie les influences extérieures sur la péninsule et ses conséquences et le quatrième chapitre scripte avec minutie les divers méandres des relations intercoréennes et surtout la problématique de la réunification après la guerre fratricide. Puis en fin nous procéderons à une conclusion générale.

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"Tu supportes des injustices; Consoles-toi, le vrai malheur est d'en faire"   Démocrite