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Les relations inter- coréennes de 1910 à  2009

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par Kossi AHOSSEY
Université de Lomé Togo -  Maitrise ès lettres option histoire contemporaine 2011
  

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PREMIERE PARTIE

LA COREE : DES INVASIONS

EXTERIEURES

A L'ARMISTICE (1910-1953)

Le pays du matin calme1, longtemps placé dans l'orbite de la Chine (Droz 1992 : 120) connut la convoitise des grandes puissances aussi bien régionales qu'internationales. Ceci fut d'ailleurs à l'origine de la confrontation fratricide qu'a connue la Péninsule et qui prit théoriquement fin en 1953. De ce fait nous nous posons la question de savoir en quoi la Corée péninsulaire suscita-t-elle tant de convoitise extérieure jusqu'à ce qu'on aboutisse à une guerre fratricide de 1910 à 1953?

Voisin immédiat à la Corée, le Japon annexa et imposa une domination à celle-ci et ceci durant une période allant de 1910 à 1945. Pourquoi la Corée devait être annexée et colonisée par le Japon?

A partir de 1945, cette nation subit l'invasion des deux grandes puissances d'alors à savoir les USA et l'URSS. Ce qui conduisit à la guerre de Corée. Pourquoi la Corée, à laquelle ni les USA, ni l'Union Soviétique n'avaient accordée jusque là un intérêt majeur suscita du coup tant d'intérêt de la part de ces deux grands?

Ainsi, cette première partie s'attelle à répondre à ces interrogations à travers deux grands chapitres. L'un consacré à la domination japonaise dans la péninsule de 1910 à 1945 et l'autre, à l'occupation militaire soviéto-américaine de 1945 jusqu'à l'armistice de 1953.

1-En langue coréenne choson ou han-guk. Litt. Pays du matin frais selon le www.wikipdia.fr.

CHAPITRE I : LA PENINSULE COREENNE SOUS LA DOMINATION JAPONAISE (1910-1945)

Le XIXème siècle finissant vit la pression des puissances étrangères sur l'Asie et plus spécialement en Extrême-Orient atteindre son maximum. Cette avancée occidentale inquiéta sérieusement le Japon dont le souci majeur fut le maintien de la sécurité à ses frontières.

Pour éviter de se faire dévorer par l'impérialisme européen, les autorités nipponnes se lancèrent dans la conquête des terres proches parmi lesquelles on note la péninsule coréenne. Quel fut alors le processus d'annexion et de colonisation de la Corée par le Japon ?

Ce chapitre tient donc à montrer de façon concise ce que fut la colonisation japonaise dans la péninsule et la réaction des coréens face à cet impérialisme. Ceci fut d'ailleurs à l'origine des autres évènements que nous analyserons dans les pages à venir. Il ne s'agit donc pas ici d'une étude très détaillée de la colonisation japonaise. Pour une parfaite compréhension, nous avons choisit étudier cette époque sombre de la Corée, qui d'ailleurs justifierait à bien d'égards les évènements postérieurs qui font l'objet précise de cette recherche.

I. L'implantation de la colonisation japonaise

Pour les japonais comme pour le reste du monde, le XIXe siècle finissant fut l'époque des grands empires coloniaux et de l'impérialisme.

En effet, les crises à répétition de la fin du XIXe siècle, la surproduction, la surpopulation, la quête de nouvelles matières premières ; bref les différentes raisons évoquées pour justifier l'impérialisme par ses théoriciens, poussèrent les grandes puissances occidentales vers les plus faibles, pour les assujettir et les dominer. Nous ne voulons que pour preuve les grands ensembles coloniaux britanniques et français fondés en Afrique et en Asie. Mais pour mieux appréhender la réalité japonaise vers l'an 1900, il faut nécessairement rappeler quel spectacle offrait alors aux japonais la société internationale, en particulier sur le théâtre de l'Extrême-Orient.

1.1. La présence des occidentaux en Extrême-Orient.

Le peuple japonais, agrippé par son passé fut, simultanément attiré par les mouvements du monde extérieur et tient fortement à s'y conformer (Lequiller 1966 : 2). Vers la fin du XIXème siècle, la pression des puissances étrangères sur l'Asie et plus spécialement en

Extrême-Orient atteignit son maximum. L'immense et vieux continent, avec ses richesses matérielles et ses centaines de millions d'hommes, devint un champ ouvert aux ambitions de certains pays audacieux et bien armés. Parmi eux figura la Russie qui, depuis le Nord, avança vers l'Est et l'Océan pacifique pour occuper la Sibérie. Cette avancée russe constitua pour les japonais un phénomène menaçant.

Dans la seconde moitié du siècle, les russes passèrent plusieurs traités avec la Chine, prirent contrôle de tous les territoires de la rive gauche de l'Amour et de la zone s'étendant entre les cours de l'Oussouri et la côte du pacifique. Ils s'installèrent à Vladivostok et entreprirent la colonisation de la province maritime. A partir de 1880 le peuplement russe en Sibérie s'accentua surtout après la construction du transsibérien. La Russie réalisa son objectif, celui d'obtenir un accès à la mer du Japon et donc de disposer d'une façade maritime en mer libre sur l'Océan pacifique. Simultanément, les Anglais se manifestèrent en Chine d'une façon très intense.

Carte n°1 : l'Extrême-Orient

Source : www.dinosoria.com téléchargé le 20 Mai 2010.

Cette carte nous montre les différents pays de l'Extrême-Orient dont les grands ponts sont incontestablement la Chine, la Russie, la Corée et surtout le Japon.

Les relations entre l'Angleterre et la Chine commencèrent à la fin du XVIIe siècle par quelques tentatives britanniques de commercer avec l'empire du milieu (Lequiller 1966 : 10), ce qui suscita de vives réactions de la part des chinois. On ne veut pour preuve que cette déclaration de l'empereur K'ien-long à l'ambassadeur du roi Georges III. « La Chine possède toutes choses en abondance, et nous ne voulons pas de vos marchandises ». Par la suite, les Britanniques signèrent plusieurs traités avec les chinois, ce qui leur permit de réaliser leur objectif.

Après les Anglais, les Américains, Belges et Français s'engagèrent en Chine. Par divers traités, ils obtinrent les mêmes chances que les Britanniques. Ainsi vers la fin du XIXe siècle, Lequiller (1966 : 13), la Chine apparut menacée de toutes parts. La Russie fut fortement installée en Sibérie, dans le Nord, au Centre et à l'Ouest. L'Angleterre étendit son influence à Hong-Kong, Canton et disposa d'une large « sphère d'intérêt ». La France quant à elle s'enracina fortement au Sud, à Tonkin et étendit son influence sur les provinces chinoises limitrophes. A cette époque, l'Extrême-Orient et plus précisément la chine fut appelée à subir la férule de la race européenne.

Relativement discrète, les États-Unis ne prévoyaient pas avoir une zone d'influence en Extrême-Orient puis qu'ils n y disposaient pas de bases militaires. Mais la ruée européenne leur conduisit à changer d'opinion. Ainsi, guidé par leur « manifest destiny », ils aboutirent à l'autre côté du pacifique jusqu'en Asie (Lequiller 1966 : 10). Ainsi, vers la fin du XIXè siècle le domaine américain s'étendait de la côte atlantique à la côte du pacifique. Selon le principe de « nation la plus favorisée », ils obtinrent, à travers plusieurs traités, les droits égaux à ceux des Anglais sur les marchés.

Les Américains optèrent pour une politique très active dans le pacifique et convoitèrent aussi l'archipel japonais. Ceci se justifia par la déclaration du leader républicain William H. Seward de l'époque et du Commodore Perry en 1852. Ceux-ci s'intéressèrent également à d'autres îles du pacifique occidental telles le Formose, l'Hawaï, l'Alaska et, à travers un traité en 1887, ils obtinrent le droit d'employer Pearl Harbor comme base navale. De toutes parts, les impérialismes se lancèrent sur le continent asiatique, vers l'Océan pacifique, menaçant systématiquement la souveraineté chinoise et exerçant une pression sur toutes les puissances asiatiques, notamment le Japon (Lequiller 1966 : 22) qui n'hésita point avant de réagir.

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