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La contribution des ménages au financement des déchets ménagers: une analyse par la méthode de l'évaluation contingente

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par Adou Kabran Georges KOUADIO
Université de Cocody Abidjan - DEA-Master NPTCI 0000
  

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III.3. Détermination de la valeur des biens environnementaux à partir des consentements à payer

Dans cette formalisation simple, le consommateur est confronté à un espace de biens composé de n biens marchands et l biens environnementaux.13(*) Les biens environnementaux dont il est question ici ont un caractère de bien public, de sorte que les quantités disponibles pour ces biens sont identiques pour tous les individus. Ainsi, une augmentation de quantité d'un bien environnemental particulier vaut pour l'ensemble des agents. Le principe fondateur consiste à identifier la valeur d'un bien pour un individu à la satisfaction (l'utilité) qu'il lui procure et à étendre ce principe aux actifs environnementaux. Si l'on accepte ce postulat, l'utilité d'un individu dépend de sa consommation de biens marchands mais également des quantités disponibles de biens environnementaux. En premier lieu, on représente une fonction d'utilité d'un individu i comme :

(X, Z) (1)

Où X est le vecteur de n biens marchands et Z est le vecteur des l biens environnementaux. Comme dans la théorie classique du consommateur, on suppose que les individus maximisent leur utilité en choisissant parmi les biens marchands (les individus ne contrôlent pas le niveau de provision de biens environnementaux). On ramène alors les choix d'un consommateur i au programme d'optimisation suivant :

Max (X, Z) sc. PX= Y (2)

Où P est un vecteur prix et Y son revenu. Le programme d'optimisation sous contrainte de revenu conduit à définir les fonctions de demandes classiques

X= h(P,Z, Y) k = 1,...,K (3)

Où l'exposant k indique le k-ème bien marchand. Sur la base de ces fonctions de demande, on peut maintenant définir la fonction d'utilité indirecte d'un individu i comme :

V(P,Z, Y) = [h (P,Z, Y),Z] (4)

dans laquelle l'utilité est représentée comme une fonction des prix, du revenu et également, dans le cas envisagé ici des biens environnementaux.

On suppose maintenant qu'au moins un des éléments de Z s'accroit, avec aucune décroissance des autres éléments (et aucun changement de prix et de revenu). Soit Z le vecteur initial des biens environnementaux. On considère un vecteur Z pour lequel il ya eu un accroissement d'au moins un élément et un seul. On peut alors écrire que Z> Z et :

U = V(P, Z, Y) > U= V(P, Z , Y) (5)

La mesure de la variation compensatrice de la modification de bien-être (d'utilité) s'écrit en termes de la fonction d'utilité indirecte comme :

V(P, Z, Y- CAP) = V(P, Z , Y) = U (6)

Où la variation compensatrice est le montant de monnaie CAP qui, s'il est prélevé auprès de l'individu après le changement du vecteur des biens environnementaux de l'état Zà Z, le laissera à un niveau de bien-être identique à celui qui prévalait avant le changement. Cette variation compensatrice peut être considérée comme le consentement à payer pour l'accroissement d'un bien environnemental particulier du vecteur Z.

Ce consentement à payer correspond donc à la diminution du revenu qui laisse le niveau initial d'utilité inchangé après l'accroissement de quantité ou de qualité de bien environnemental. En d'autres termes c'est le montant de monnaie retranché du revenu du consommateur qui le laisse indifférent entre les deux situations. Dans le cas idéal où il n'ya pas de rivalités d'usage, les bénéfices associés à l'accroissement d'une composante environnementale sont obtenus par l'agrégation, des consentements à payer individuels :

Bénéfices = ? CAP (7)

Cette analyse donc à associer aux biens environnementaux une valeur monétaire. C'est donc bien une théorie de la valeur qui est ici en cause. Cette analyse ne s'en tient cependant qu'à des situations où il existe des usages effectifs des biens environnementaux. Cependant, d'autres types de valeurs ne sont pas imputables à un usage actif, telles des valeurs de legs ou de patrimoine. On qualifie ces valeurs de valeurs de non usage, de valeur d'usage indirect ou encore de valeur d'usage passif. Une étape supplémentaire consiste donc à distinguer dans l'analyse le bien-être relatif à l'usage du bien de valeur non reliées à l'usage du bien, valeurs de non usage, ou valeurs d'usage passif. La fonction d'utilité s'écrit alors :

(X, Z) = W[ (X, Z), Z] (8)

W(.) croît en ces deux arguments. Le premier (X, Z), est la fonction d'utilité relative aux usages des biens environnementaux Z. ces usages ne dépendent pas seulement de Z mais également des consommations engagées de biens marchands pour réaliser la consommation de Z. A titre d'exemple, on peut considérer le fait de prendre sa voiture, ou tout moyen de transport payant, pour se rendre sur un site naturel. Cette relation entre biens marchands et biens environnementaux peut aussi être illustré par l'achat de fenêtres à double vitrage pour se protéger contre le bruit.

* 13 Luchini.S, (2002) « De la singularité de la méthode d'évaluation contingente » ; Economie et statistique, n° 357-358, 2002

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