WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Types d'attachement parental et addictions aux drogues

( Télécharger le fichier original )
par Dzodzo Eli Ekploam KPELLY
Université de Lomé - Maà®trise 2010
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.1.3. Addictions aux drogues ou conduites addictives

L'étymologie du terme << addiction » dérive du latin << addictus » qui désignait la contrainte par corps. C'est en fait un vieux mot français, revenu dans sa pleine acception par le monde Anglo-Saxon : << lier une personne à une chose ou à quelque chose ». La notion de lien central se trouve dans le mot dépendance. La clé de cette dernière sera à chercher dans la source de ce sentiment de dette dans le vécu du sujet.

Selon, Le Petit Larousse Multimédia 2010, ce terme désigne un comportement répétitif plus ou moins incoercible et nuisible à la santé (toxicomanie, alcoolisme, tabagisme, boulimie, anorexie<).

Pour Bergeret (1982) il s'agit de considérer à la suite de quelles carences affectives, le sujet dépendant est amené à payer, par son corps, les engagements non tenus et contractés par ailleurs.

Goodman (1990) propose une définition conforme aux critères du Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux, 4ème Edition :

· Impossibilité de résister aux impulsions à réaliser ce type de comportement.

· Sensation croissante de tension précédent immédiatement le début du comportement.

· Plaisir ou soulagement pendant sa durée.

· Sensation de perte de contrôle pendant le comportement.

· Présence d'au moins cinq des neuf critères suivants :

- préoccupation fréquente au sujet du comportement ou de sa préparation.

- intensité et durée des épisodes plus importantes que souhaitées à l'origine.

- tentatives répétées pour réduire, contrôler ou abandonner le comportement.

- temps important consacré à préparer les épisodes, à les entreprendre, ou à s'en remettre.

- survenue fréquente des épisodes lorsque le sujet doit accomplir des obligations professionnelles, scolaires ou universitaires, familiales ou sociales.

- activités sociales, professionnelles ou récréatives majeures sacrifiées du fait du comportement.

- perpétuation du comportement bien que le sujet sache qu'il cause ou aggrave un problème persistant ou récurrent d'ordre social, financier, psychologique ou physique.

- tolérance marquée : besoin d'augmenter l'intensité ou la fréquence pour obtenir l'effet désiré, ou diminution de l'effet procuré par un comportement de même intensité.

- agitation ou irritabilité en cas d'impossibilité de s'adonner au comportement.

? Certains éléments du syndrome ont duré plus d'un mois ou se sont répétés pendant une période plus longue.

L'état d'addiction désigne un ensemble de phénomènes adaptatifs développés autour de la consommation répétée d'une ou plusieurs substances psychoactives et caractérisés par leur extrême robustesse dans le temps (évolution chronique et récidivante) ainsi que par l'induction de conséquences néfastes pour l'individu.

En fonction du type de substance, de ses modalités d'utilisation, du contexte de consommation et de facteurs individuels, la persistance de l'état d'addiction peut reposer sur l'installation :

d'une dépendance physique définie par :

tolérance : nécessité d'augmenter la dose pour obtenir les mêmes effets ou baisse progressive des effets avec la répétition des prises

syndrome de manque : apparition de troubles psychiques (anxiété) et/ou neurologiques (confusion, trémulations, convulsions) et/ou neurovégétatives à l'arrêt des prises d'une substance

et / ou d'une dépendance psychique (notion de perte de contrôle, et/ou de consommation impulsive, et/ou compulsive).

Par un abus de langage, on désigne par les termes de « conduites addictives » l'ensemble des comportements de consommations portant sur un groupe de substances très diverses sur le plan pharmacologique mais qui possèdent toute la propriété commune d'être capables d'induire un état d'addiction. A noter qu'il existe des conduites addictives sans drogues (boulimie, anorexie, jeu pathologique, sport, sexe) et que de nombreuses substances psychoactives peuvent induire des effets néfastes sans pour autant être à l'origine d'états d'addiction de manière régulière (antipsychotiques, antidépresseurs).

Dans notre étude, les conduites addictives sont ainsi définies par le besoin impérieux et répétitif d'utiliser une ou plusieurs substances psychotropes. Il s'agit de l'alcool, du tabac, du cannabis, de la cocaïne, du crack et de l'héroïne.

2.1.3.1. Addiction aux différentes drogues

On appelle drogue toute substance qui peut modifier la conscience et le comportement de l'utilisateur. En ce sens, tout médicament peut être désigné par le mot drogue. Selon l'usage qui en est fait, les

drogues peuvent être employées à des fins médicales ou des fins non médicales. Seules les substances susceptibles de modifier la fonction psychique peuvent être retenues comme drogues. Ce sont les drogues psychotropes, c'est-à-dire l'ensemble des substances d'origine naturelle ou synthétique qui peuvent, par leur action sur le système nerveux central, modifier l'activité mentale, les sensations et les comportements.

2.1.3.1.1. Addiction à l'Alcool

L'addiction à l'alcool (éthanol) contenu dans les boissons alcoolisées est l'alcoolisme. L'Organisation Mondiale de la Santé reconnaît l'alcoolisme comme une maladie et le définit comme des troubles mentaux et troubles du comportement liés à l'utilisation d'alcool. La progression dans le temps est l'une des caractéristiques majeures de cette addiction. L'usage sans dommage (appelé usage simple) précède l'usage à risque et l'usage nocif (sans dépendance), puis enfin la dépendance. L'alcool est une substance psychoactive à l'origine de cette dépendance mais elle est également une substance toxique induisant des effets néfastes sur la santé.

L'alcoolisme est classé selon la Classification Internationale des Maladies Mentales en deux types : la forme aiguë, l'alcoolisme aigu et l'alcoolisme chronique correspondant à une consommation régulière et chronique, plus ou moins excessive.

La forme aiguë se manifeste par une consommation occasionnelle, plus ou moins intense et ne comporte pas en règle générale de phénomène de dépendance, contrairement à l'alcoolisme chronique.

La forme chronique se manifeste par une consommation répétée (quotidienne, de façon générale) et habituelle, au-delà des seuils de toxicité (2 à 3 verres standards par jour), et n'a pas forcément comme objectif l'ivresse majeure.

L'alcool est obtenu par fermentation de végétaux riches en sucre ou par distillation et entrent dans la composition des boissons alcoolisées : vin, cidre, bière, rhum et alcools distillés, vodka et whisky, le sodabi.

Effets et dangers de l'alcool

A court terme et lorsqu'il est consommé à des doses importantes, l'alcool provoque un état d'ivresse et peut entraîner des troubles digestifs, des nausées, des vomissements, des pertes de contrôle de soi qui peuvent conduire à des comportements de violence, à des passages à l'acte, agressions sexuelles, suicide, homicide. La consommation régulière, quand elle est excessive (ou au-delà des seuils de 2 à 3 verres par jour), augmente le risque de nombreuses pathologies : cancers (notamment de la bouche, de la gorge, de l'oesophage, entre autres), maladies du foie (cirrhose) et du pancréas, troubles cardiovasculaires, hypertension artérielle, maladies du

système nerveux et troubles psychiques (anxiété, dépression, troubles du comportement).

2.1.3.1.2. Addiction au Tabac

L'addiction au tabac est souvent appelé « tabagisme » Ce terme est à l'origine un terme médical désignant l'intoxication aiguë ou chronique provoquée par l'abus du tabac. L'usage du tabac étant réputé nocif par les autorités de santé, « tabagisme » est devenu synonyme de « consommation de tabac ».

Le tabagisme est parfois spécifié actif par opposition au tabagisme passif, qui découle de l'inhalation de la fumée du tabac contenue dans l'air environnant. Le tabagisme résiduel résulte de l'inhalation de dépôts potentiellement toxiques restant dans un local où l'on a fumé.

Le tabac est une plante cultivée dans le monde entier. C'est un produit manufacturé élaboré à partir de feuilles séchées de plantes appartenant à la famille des Solanacées et caractérisées par la présence de nicotine, substance alcaloïde psychotrope pouvant être à l'origine d'une dépendance durable.

Les tabacs en feuilles sont classés selon leur variété ou leur mode de séchage. Les tabacs bruns sont séchés à l'air et au feu ; les tabacs blonds sont séchés à l'air chaud ; les tabacs clairs (« goût américain ») sont séchés à l'air ou au soleil. Le tabac est consommé de plusieurs manières :


· fumé (cigarette, pipe, cigare, cigarillos, bidî, en vrac à rouler, en joint - c'est-à-dire mélangé à du cannabis), mélangé avec de la mélasse parfumée narguilé, etc. ;

· prisé (par inhalation) ;

· chiqué (par macération dans la bouche) : par « mâchage » ou en plaçant une boulette entre lèvre et gencive. Le snus suédois est un tabac fermenté présenté en petits sachets.

Effets et dangers du tabac

Le tabac contient de la nicotine, qui possède un effet « éveillant », anxiolytique et coupe-faim. Les produits du tabac (cigarettes, tabac à rouler, etc.) sont composés d'additifs (humectant, gout, saveur<). La combustion de ces produits crée de nouveaux composants (monoxyde de carbone, goudrons...) nocifs pour la santé. L'ensemble de ces composants agit en particulier sur la fonction cardiovasculaire, la fonction respiratoire, la fonction digestive. La dépendance au tabac est confirmée chez la plupart des fumeurs. Le fumeur régulier privé brutalement de sa consommation ressent une sensation de manque. Il est tendu, nerveux, irritable, angoissé, voire déprimé. Il peut trembler et avoir des sueurs ; il lui est difficile de réprimer l'envie de reprendre une cigarette.

2.1.3.1.3. Addiction au Cannabis

Le cannabis est une plante. Le principe actif du cannabis responsable des effets psychoactifs est le THC (tétrahydrocannabinol),

inscrit sur la liste des stupéfiants. Le cannabis se présente sous trois formes :

· l'herbe (marijuana, ganja, beuh, etc.)

Ce sont les feuilles, tiges et sommités fleuries, simplement séchées. Elles se fument généralement mélangées à du tabac, roulées en cigarette souvent de forme conique (« joint », « pétard »...)

· la résine (haschisch, hasch, shit, chichon, etc.)

Obtenue à partir des sommités fleuries de la plante. Se présente sous la forme de plaques compressées, barrettes de couleur verte, brune ou jaune selon les régions de production. Se fume généralement mélangée à du tabac : « le joint ». Le haschich peut être coupé avec du henné, du cirage, de la paraffine, ou d'autres substances plus ou moins toxiques.

· l'huile

Préparation plus concentrée en principe actif, consommée généralement au moyen d'une pipe. Son usage est peu répandu.

Effets et dangers du cannabis

Les consommateurs recherchent un état de détente, de bien-être et une modification des perceptions (par exemple, sensation de mieux entendre la musique). Mais les effets recherchés ne sont pas toujours obtenus. Les effets de la consommation de cannabis sont variables : légère euphorie accompagnée d'un sentiment d'apaisement, légère somnolence< Mais elle peut entraîner aussi parfois un malaise, une

intoxication aigüe qui peut se traduire par des tremblements, des vomissements, une impression de confusion, d'étouffement, une angoisse très forte. Selon la personne, la quantité consommée et la composition du produit, le cannabis peut avoir des effets physiques comme un gonflement des vaisseaux sanguins (yeux rouges), une augmentation de l'appétit (fringales), une augmentation du rythme du pouls (palpitations), une diminution de la sécrétion salivaire (bouche sèche), parfois une sensation de nausée.

2.1.3.1.4. Addiction à la Cocaïne

La cocaïne se présente généralement sous la forme d'une fine poudre blanche, cristalline et sans odeur. Elle est extraite des feuilles de cocaïer. Lorsqu'elle est « sniffée >>, elle est appelée « ligne de coke >> ; elle est aussi parfois injectée par voie intraveineuse ou fumée, principalement sous forme de crack (ou free base).

Effets et dangers de la cocaïne

L'usage de cocaïne provoque une euphorie immédiate, un sentiment de toute-puissance intellectuelle et physique et une indifférence à la douleur et à la fatigue. Ces effets laissent place ensuite à un état dépressif et à une anxiété que certains apaisent par une prise d'héroïne ou de médicaments psychoactifs.

La cocaïne provoque une contraction de la plupart des vaisseaux sanguins, des troubles du rythme cardiaque qui peuvent être à l'origine d'accidents cardiaques, notamment chez des personnes

fragiles et/ou qui consomment de fortes quantités de tabac. La consommation de la cocaïne induit également des troubles psychiques à l'instar d'une grande instabilité d'humeur, des délires paranoïdes ou des attaques de panique.

La prise de cocaïne entraine une augmentation de l'activité psychique et, par conséquent, des insomnies, des pertes de mémoire et des phases d'excitation. Une autre caractéristique de la cocaïne est de lever les inhibitions, ce qui peut conduire à des actes de violence, des agressions sexuelles, des dépenses compulsives, etc. La sensation de « toute-puissance » entraînée par la cocaïne peut engendrer des passages à l'acte. En cas d'injection, le matériel partagé entre plusieurs usagers peut transmettre le virus du sida et des hépatites B et C.

2.1.3.1.5. Addiction au crack

Le crack est un mélange de cocaïne, de bicarbonate de soude et/ou d'ammoniaque, qui se présente sous la forme de petits cailloux. L'usager en inhale la fumée après les avoir chauffés. Cette opération provoque des craquements, origine de son nom.

Effets et dangers du crack

Ce mode de consommation provoque des effets plus intenses et plus brefs que ceux de la cocaïne et l'état dépressif qui lui succède est encore plus marqué. L'usage régulier de crack peut provoquer des hallucinations et entraîner des comportements violents, paranoïaques ou suicidaires. L'usage régulier de crack peut provoquer des dommages rapides sur le cerveau, de graves altérations des voies

respiratoires, des arrêts respiratoires et/ou cardiaques, des états d'épuisement physique et psychique, des lésions cutanées (aux mains et aux lèvres).

2.1.3.1.6. Addiction à l'héroïne

L'héroïne est un opiacé puissant, obtenu par synthèse à partir de la morphine, extraite du pavot. L'héroïne se présente sous la forme d'une poudre ou de granulés à écraser. Longtemps injectée par voie intraveineuse, l'héroïne peut être aussi prisée (sniffée) ou fumée.

Effets et dangers de l'héroïne

L'héroïne provoque très rapidement l'apaisement, l'euphorie et une sensation d'extase. Cet effet immédiat de plaisir intense est suivi d'une sensation de somnolence, accompagnée parfois de nausées, de vertiges et d'un ralentissement du rythme cardiaque. L'héroïne agit ponctuellement comme anxiolytique puissant et comme antidépresseur. L'héroïnomane oscille alors entre des états de soulagement euphoriques (lorsqu'il est sous l'effet de l'héroïne) et des états de manque qui provoquent anxiété et agitation... Des troubles apparaissent très vite, dont l'anorexie et l'insomnie. La surdose (ou overdose) à l'héroïne provoque une dépression respiratoire souvent mortelle. Surtout, la mise en commun du matériel d'injection et des autres objets de préparation expose à des infections locales (abcès) mais aussi à un risque très élevé d'être contaminé par le virus du sida (VIH) ou de l'hépatite C.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984