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Evénements de vie signicatifs, détresse psychologique et dépendance aux drogues

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par Dzodzo Eli Ekploam KPELLY
Université de Lomé - Diplôme d'études supérieures spécialisées  2011
  

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2.1.2. Vécu événementiel

Parler du vécu événementiel revient avant tout à parler de la problématique du sens de l'événement. En effet, c'est le sens qu'une personne attribue oudonne à un événement de vie qui va entraîner des conduites

conscientes ou inconscientes, normales ou pathologiques qui témoigneront de son vécu.

De manière générale, la signification que l'on donne à un événement peut être consciente ou inconsciente. Chaque personne va accorder un sens à sonévénement de vie, qu'il soit conscient ou inconscient avec des représentations propres (contenus de la pensée, images) et des affects (émotions).

Dès lors, les chercheurs se sont plutôt intéressés à l'aspect qualitatif de l'événement, tel son impact ou son retentissement affectif sur le sujet au moment de sa survenue.

L'impact événementiel est alors envisagé différemment suivant qu'il représente un gain ou une perte pour le sujet (Dohrenwend, 1973) ou suivant sa désirabilité sociale (Cochrane & Robertson, 1973 ; Myers &al., 1974 ; Paykel, 1974). Cette dernière peut être considérée comme « négative » ou « positive ». Le fait qu'un événement constitue une entrée ou une sortie du « champ social » (Paykel& al., 1969 ; Jacobs & al., 1974) ou bien que le sujet soit censé exercer un « contrôle » ou non sur l'événement, qu'il ait une part de responsabilité ou non, dans la survenue des événements (Dohrenwend, 1973), que ceux-ci aient été prévisibles, anticipables, dans l'ordre des choses ou non, qu'ils surviennent à un âge particulier de la vie est aussi considéré (Neugarten, 1968a, 1983b; Riley, 1963a, 1985b).

L'évaluation de la quantification de l'impact événementiel par les sujets eux-mêmes fait l'objet d'une autre approche fondamentale (Thomson &Hendrie, 1972 ; Schless&al., 1974 ; Amiel-Lebigre& al., 1984).

Elle consiste à demander directement aux sujets, au cours d'un entretien, d'estimer personnellement et rétrospectivement le retentissement affectif des événements qu'ils ont vécus, parmi ceux d'une liste. L'impact événementiel recherché est celui ressenti au moment de la survenue de l'événement.

Un autre mode d'approche du vécu événementiel se veut « contextuel » (Brown & Harris, 1978). L'examen du contexte historique dans lequel un événement survient dans la vie d'un sujet donné, associé à la façon dont cette personne exprime son vécu événementiel, contribue à approcher et à comprendre la signification de cet événement pour cette personne.

Dans la construction de leur modèle, Brown et Harris introduisent la notion de « difficulté majeure ». Il s'agit de situations difficiles dans lesquelles peuvent se trouver les sujets depuis un certain temps, lorsque surviennent les événements, situations problématiques en elles-mêmes ou qui peuvent contribuer à déterminer l'importance de l'événement.

Un événement qualifié de sévère ou une situation qualifiée de majeure, constitue, dans le modèle un agent inducteur de la dépression. Toutefois, les agents inducteurs ont rarement une force pathogène suffisante pour déclencher à eux seuls une pathologie mentale. Lorsqu'ils surviennent en présence de facteurs de vulnérabilité, autres variables de ce modèle, la probabilité qu'une décompensation survienne est alors beaucoup plus élevée.

L'important survol effectué sur la notion de traumatisme psychique apporte des indications précises sur les événements de vie. Toutefois, cette notion de traumatisme psychique ne peut être comprise sans le formulerautourdu stress, qui résulte du traumatisme.

2.1.2.1. Stress

Le stress ou syndrome général d'adaptation, est l'ensemble des réponses d'un organisme soumis à des pressions ou contraintes de la part de son environnement.Le stress est l'état de tension chronique (à la fois physique et psychique) qui découle d'une façon inadéquate de gérer la pression (psychique) pendant une période prolongée. Plusieurs ingrédients sont nécessaires pour créer un stress. Il faut une situation comportant de la

pression (psychique); pendant une période prolongée (autrement, il ne s'agira que de tension passagère); une façon inadéquate de réagir à cette situation.

Il est impératif de s'attarder un tant soit peu sur la notion de stress et les types de stress fréquemment rencontrés en vue de délimiter le vaste champ du stress.

2.1.2.1.1. Notion de stress

La notion de stress a été introduite parSelye (1956). Il y décrit le mécanisme du syndrome d'adaptation, c'est-à-dire l'ensemble des modifications qui permettent à un organisme de supporter les conséquences d'un traumatisme naturel ou opératoire.

D'après Selye (1973), le syndrome de stress évolue en suivant trois stades successifs :

- « Réaction d'alarme » : les forces de défense sont mobilisées. L'organisme reconnaît l'agression, se prépare à agir (soit à combattre, soit à fuir), puis met en oeuvre la défense. Le délai minimal de réponse est de quelques minutes. Les glandes endocrines libèrent des hormones qui accélèrent les rythmes cardiaque et respiratoire, élèvent la glycémie, augmentent la sudation, dilatent les pupilles et ralentissent la digestion.

- « Stade de résistance » : adaptation à l'agent stressant.L'organisme s'adapte à l'agent agresseur persistant, et régule les perturbations provoquées par la réaction d'alarme.

- « Stade d'épuisement » : inexorablement atteint si l'agent stressant est suffisamment puissant et agit longtemps. Une agression prolongée affaiblit notamment les réserves énergétiques de l'organisme, du fait de la dépense occasionnée par la réponse à l'agression.

Les causes du stress sont extrêmement nombreuses, variables d'un sujet à l'autre et non spécifiques : accident, intervention chirurgicale, maladie, conditions de vie difficiles, etc.

Un événement stressant provoque une réaction en chaîne qui débute dans le cerveau et aboutit à la production de cortisol par les glandes surrénales. Le cortisol active alors en retour deux zones du cerveau : le cortex cérébral pour qu'il réagisse au stimulus stressant (fuite, attaque, immobilisation...) et l'hippocampe, qui va apaiser la réaction. Si le stress est trop fort ou prolongé, l'hippocampe saturé de cortisol ne peut plus assurer la régulation. Le cortisol envahit le cerveau et installe une dépression. Les zones altérées sont l'hippocampe, l'amygdale, le cortex cingulaire antérieur et le cortex préfrontal.

Toutefois, la tendance quedéveloppent les êtres vivants à vouloir maintenir l'homéostasie et rester constants face aux facteurs stressants, ne dépend pas seulement de l'action du cortex cérébral ni de la régulation de l'hippocampe. Elle est très souvent également fonction du type de stress vécu.

2.1.2.1.2. Types de stress

Le management du stress peut s'avérer être une chose compliquée car il existe différents types de stress : le stress aigu, le stress aigu répété et le stress chronique.

- Le stress aigu :il est la forme de stress la plus répandue. Il dure généralement moins d'une heure et trouve son origine dans les pressions récentes et dans les pressions à venir. Le stress aigu peut être excitant et même bénéfique dans certaines situations.En raison de sa courte durée, le stress aigu n'a pas assez de temps pour causer des troubles plus graves associés au stress à long terme. Ainsi, les symptômes du stress aigu les plus répandus sont : un changement émotionnel qui mélange colère, irritabilité et déprime, des problèmes musculaires comme des maux de têtes, des douleurs dans le dos, le mal de dents, un rythme cardiaque accéléré, une hausse de la

pression artérielle, des palpitations, des migraines, le souffle court, des douleurs à la poitrine, des vertiges.

- Le stress aigu répété : les personnes atteintes de stress aigu répété font souvent preuve d'un tempérament irritable, d'anxiété et de nervosité. Elles se décrivent souvent comme étant une boule d'énergie nerveuse en mouvement. Toujours dans l'urgence, leur état irritable peut se transformer en colère.Une autre forme de stress aigu répété provient d'un sentiment d'inquiétude permanent. Cela revient à imaginer des désastres à chaque coin de rue, à être pessimiste sur l'avenir et à penser que le pire va se produire dans chaque situation.Les symptômes du stress aigu répété sont les symptômes d'un état d'excitation quasi-permanent comme maux de têtes persistants, migraines, hypertension, douleurs à la poitrine, maladies cardiaques.

- Le stress chronique : c'est un stress qui va être ressenti jours après jours, années après années et il a des conséquences sur le corps, l'esprit et la vie. Le stress chronique touche souvent les gens qui vivent dans une situation financière précaire, les familles connaissant de graves problèmes, ou bien les personnes ayant des problèmes avec leur travail ou leur carrière.Le stress chronique tire son origine du fait qu'une personne ne voit pas de sortie positive dans une situation problématique. Certaines formes de stress chronique proviennent d'expériences traumatisantes dans l'enfance qui continuent d'être douloureuses au moment présent. La conséquence la plus malheureuse de cette forme de stress est que les personnes qui en souffrent finissent par s'y habituer.

Face aux situations potentiellement stressantes, deux issues sont immanquablement réalisables. Il peut s'agir soit d'une résilience soit d'une détresse psychologique.

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