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Entrepreneuriat et développement

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par Ababacar Sadikh BEYE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Certificat d'aptitude à  l'enseignement secondaire technique professionnel 2012
  

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I. Problématique de l'entrepreneuriat.

La naissance d'une démarche entrepreneuriale dans les pays en développement trouve son explication dans la problématique de la crise de l'emploi salarié et d'un contexte de grande pauvreté. Elle participe des stratégies développées par les populations pour faire face à la conjoncture économique et sociale difficile.

Il renvoie à des situations hétérogènes qu'il est presque illusoire de lui trouver une définition consensuelle qui puisse fédérer les conceptions de chacun. Néanmoins, il est possible d'identifier des grandes approches conceptuelles pour mieux cerner le phénomène complexe qu'est l'entrepreneuriat dans sa globalité.

1. Définitions selon les auteurs et les courants de pensée.

La connaissance actuelle que nous avons du concept d'entrepreneuriat, nous la devons aux travaux de l'économiste allemand Schumpeter.

A. L'entrepreneur Schumpetérien.

Pour ce dernier un « entrepreneur est une personne qui veut et qui est capable de transformer une idée ou une invention en une innovation réussie. » Il conduit une « destruction créatrice » dans la mesure où de nouveaux produits et business models arrivent et remplacent les anciens. Cette destruction créatrice est à l'origine du dynamisme industriel et de la croissance à long terme.

L'effet de l'entrepreneuriat sur la croissance, résulte ici, pour Schumpeter, des qualités intrinsèques que possède l'entrepreneur, plus précisément de sa propension à innover. Il distingue cinq cas : (1) l'introduction d'un nouveau bien ou d'un bien de meilleure qualité, (2) l'introduction d'une nouvelle méthode productive ou commerciale, (3) l'ouverture d'un nouveau marché, (4) la conquête de nouvelles sources de matières premières ou de biens intermédiaires, (5) la réalisation de nouvelles organisations industrielles.

Par l'innovation, l'entrepreneur schumpetérien recherche la création de nouvelles
opportunités de profit. Celles-ci peuvent découler d'accroissements de productivité. Dans

ce cas, la relation avec la croissance économique apparaît assez clairement. Plus encore, la situation de déséquilibre créée par l'entrepreneur peut être une situation propice à de nouvelles innovations, à de nouvelles opportunités de profit. Alors, plus d'entrepreneurs signifie plus de croissance... Et plus d'entrepreneurs. Les phénomènes s'entretiennent mutuellement6.

Par ailleurs, dans une revue récente et détaillée de la littérature, Wennekers et Thurik (1999) font une distinction pragmatique du concept d'entrepreneuriat afin de mieux appréhender son impact sur la croissance. Bien que formulées à des fins opérationnelles (d'estimations empiriques) et non théoriques, leurs « distinctions pragmatiques » sont utiles à l'analyse.

Ainsi, ces auteurs croisent les définitions des qualités entrepreneuriales et managériales avec les situations professionnelles d'indépendant et de salariés. Voir tableau ci-dessous.

Tableau 1 : Types d'entrepreneurs

Indépendant

 
 

Salarié

Entrepreneurial

Entrepreneurs schumpetériens

Intrapreneurs

Managérial

Propriétaires-managers

Managers exécutifs

Source: Wennekers et Thurik (1999, p. 47).

Les qualités entrepreneuriales sont celles correspondant à « la capacité et la volonté manifestes d'individus, de par eux-mêmes, en équipe, en dedans ou en dehors d'organisations existantes, de percevoir et de créer de nouvelles opportunités économiques (nouveaux produits, nouvelles méthodes de production, nouveaux plans d'organisation et nouvelles combinaisons produit-marché) et d'introduire leurs idées sur le marché, en confrontation avec l'incertitude et d'autres obstacles, en décidant de la localisation, de la forme et de l'usage des ressources et des institutions ». Les qualités managériales, quant à elles, se traduisent en termes de capacité d'organisation et de coordination (Wennekers et Thurik, 1999, pp. 46-48).

6 Source, Marcus DEJARDIN, entrepreneuriat et croissance, une conjonction évidemment favorable? pp.1-2

Parmi les quatre situations ainsi définies, trois correspondent à un type d'entrepreneur : l'entrepreneur schumpetérien, l'intrapreneur et le propriétaire-manager. Ensemble, entrepreneurs schumpetériens et intrapreneurs contribuent à alimenter le processus de destruction créatrice (Schumpeter, 1942). Bien que les propriétaires managers jouent un rôle important dans l'économie en matière de production et de commerce et peuvent se révéler être des entrepreneurs au sens défini plus haut, leurs activités sont généralement plus proches de la routine. Ainsi, « la catégorie inclut-elle de nombreux franchisés, commerçants-détaillants et personnes exerçant une profession libérale », et ceux-ci représentent fréquemment une grande majorité des indépendants (Wennekers et Thurik, 1999, p. 48).

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld