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Entrepreneuriat et développement

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par Ababacar Sadikh BEYE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Certificat d'aptitude à  l'enseignement secondaire technique professionnel 2012
  

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Conclusion

Le secteur privé et informel ont contribué pour beaucoup dans la création de richesse et la redistribution des revenus à Dakar en 2003. Cette analyse montre la léthargie dans laquelle se trouve notre secteur public et son incapacité à générer de la valeur ajoutée puisque dominé par des employés de la branche des services. Seulement, la part toujours importante des activités de l'informelle laissent à croire que des efforts de formalisation

des unités de production sont à fournir pour plus de recettes publiques et plus d'investissement national à Dakar.

III. Méthodologie de la question synthèse.

1. Présentation de l'épreuve

A. Travail préparatoire

· Définir les termes économiques suivants : Valeur ajoutée - Chiffre d'affaires - Secteur informel

· Interpréter les chiffres et les phrases soulignés des documents 2 et 3.

· Calcul d'indicateurs

Comparer l'évolution en part relative de la valeur ajoutée du secteur informel à Dakar des différentes branches en 2003.

· Représentation graphique

Représenter par un diagramme à secteur rectangulaire la valeur ajoutée du secteur informel à Dakar des différentes branches en 2003 (document 3).

B. Question de synthèse

A l'aide du travail préparatoire et des documents annexés, montrez la problématique du secteur informel dans l'économie et son impact dans la création de richesse.

Document 1 :

Au second trimestre 2003, la région de Dakar compte 281 600 unités de production informelles (UPI), employant 434 200 personnes dans les branches marchandes non agricoles. Ce chiffre montre l'importance économique des activités informelles pour la population de la capitale puisqu'il y a plus d'UPI que de ménages dans Dakar. En moyenne, chaque ménage de Dakar tire l'ensemble ou une partie de ses revenus en dirigeant une unité de production informelle. Si les UPI se concentrent dans les secteurs de circulation, notamment commerciaux, les activités de type industriel jouent un rôle non négligeable.

Le secteur informel se caractérise par une très grande précarité des conditions d'activité. Près de 80% des UPI sont abritées par des installations de fortune, ce qui les prive d'accès aux principaux services publics (eau, électricité, téléphone).

Méconnues des services de l'Etat, les UPI apparaissent plus comme un secteur de développement spontané des activités économiques des ménages que comme une stratégie de contournement de la législation en vigueur. Mais l'absence de numéro d'enregistrement statistique (NINEA) ne signifie pas que le secteur informel ne soit pas fiscalisé, puisque 5% des UPI payent la patente. Cependant, la part des impôts et taxes payés à l'Etat reste faible, n'atteignant que 1,9% de la valeur ajoutée totale du secteur. La multiplication des créations d'UPI au cours des dernières années traduit la montée en puissance du secteur informel comme mode d'insertion privilégié de la main-d'oeuvre. Mais elle s'accompagne aussi d'une précarisation croissante au sein même du secteur informel.

Extrait de « le secteur informel dans la région de Dakar
Performances, insertion, perspectives »
Enquête 1-2-3

Document 2 :

Selon les statistiques de l'OCDE, l'économie informelle augmente depuis plusieurs

années pour atteindre dans les années 2000 de 10 à 20 % du PIB des pays développés. Variée dans ses formes, difficile à saisir et à mesurer, l'économie informelle a malgré tout une caractéristique constante et largement reconnue : son fort dynamisme entrepreneurial. Les recherches en entrepreneuriat, toujours plus nombreuses et reconnues dans le champ académique des sciences de gestion, n'y attachent paradoxalement que très peu d'importance.

[...] L'économie informelle recouvre selon l'OCDE toutes les activités où il n'existe pas de lien entre une activité économique et une unité institutionnelle reconnue et où la production issue de l'activité ne peut être échangée sur un marché (OCDE, 2002, p. 20). Cette économie, essentiellement composée de toutes petites organisations, offre de multiples opportunités et connaît de façon structurelle une forte dynamique entrepreneuriale (ILO, 1993; OECD, 2002). [...] L'entrepreneuriat dans l'économie informelle semble représenter une pratique insignifiante, contrainte, limitée, peu

ambitieuse, sans noblesse, sans meilleure pratique, sans leader, sans héros, bref, sans intérêt ! Enfin presque, car il existe tout de même quelques écrits avec notamment un numéro spécial paru tout récemment dans la revue Journal of Small Business & Entrepreneurship qui pose la question des activités entrepreneuriales dans des contextes économiques qui dépassent le cadre formel (McElwee, 2009). Mais la portée de ces travaux est encore restreinte et les résultats produits ne sont pas suffisamment pris en considération par la communauté scientifique pour interroger le « véritable entrepreneuriat », celui dont il est question dans les manuels des Business Schools qui décrivent et expliquent l'entrepreneuriat créateur de valeur, l'entrepreneuriat innovant et reconnu avec ses exemples mythiques tels que Google et Facebook.

Tout comme les économistes, la majorité des gestionnaires ne s'intéressent qu'à la « richesse visible [car] son champ naturel est celui de l'économie officielle, privée ou publique. (...) Elle ne saisit donc l'échange et la production que lorsqu'ils s'inscrivent dans ces deux formes de socialisation particulières que sont l'État et le marché» (Rosanvallon, 1980, p.2).

Extrait des écrits de, « L'entrepreneuriat au sein de l'économie informelle des pays
développés : une réalité oubliée ? »
Texte de Sylvain Bureau et Jacqueline Frendt
Enseignants à l'École polytechnique - CNRS

Document 3 : Chiffre d'affaires, production et valeur ajoutée du secteur informel (données annuelles en milliards de FCFA)

BRANCHE

Chiffre d'affaires

Production

Valeur ajoutée

Industries

199,3

196,4

134,5

-Confection

52,2

51,6

33,9

-Agroalimentaire et autres industries

78,9

76,6

38,8

- BTP

68,2

68,2

61,8

Commerce

456,1

157,4

129,9

-de détail dans magasin et commerce de gros

196,0

70,0

59,9

-de détail hors magasin et carburant

260,1

87,4

70,0

Services

145,2

135,4

77,7

-Transport

59,4

52,2

30,1

-Restauration

43,7

41,6

13,7

-Réparation

10,2

9,7

7,5

-Autres services

31,9

31,9

26,4

Pêche

19,6

19,6

14,2

Ensemble

820,2

508,8

356,3

 

Source : Enquête 1-2-3 2003, phase 2, DPS.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault