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Entrepreneuriat et développement

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par Ababacar Sadikh BEYE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Certificat d'aptitude à  l'enseignement secondaire technique professionnel 2012
  

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2. Entrepreneuriat et développement social.

L'impact d'un model de développement basé sur l'entrepreneuriat dans la vie sociale peut s'apprécier en terme de réduction du chômage des jeunes, de réduction de la pauvreté, d'actions dirigées à l'endroit de la communauté ou simplement de changement de comportement des citoyens vis-à-vis de l'emploi. Ce sont les aspects qualitatifs liés au développement dont il est ici question, surtout ceux engendrés par les initiatives entrepreneuriales.

En effet, la plupart des entreprises des pays en transition et en développement sont des PME. Ces entreprises représentant habituellement plus de 90 % de l'ensemble des entreprises hors secteur agricole, sont une source essentielle d'emplois et génèrent d'importants revenus intérieurs et à l'exportation. Dans les pays les plus pauvres, elles représentent néanmoins une part relativement faible de l'économie, et contribuent moins à l'emploi et à la production que le secteur informel. Dans les pays à faible revenu, les politiques doivent donc s'attacher à faciliter la création de PME afin de faire entrer les pauvres dans le secteur formel, où ils participent au marché et peuvent se livrer à des activités professionnelles à plus forte valeur ajoutée.

Le diagnostic de la pauvreté au Sénégal fait ressortir une situation de précarité frappant une grande partie des ménages. En effet, les populations considèrent : « Est pauvre celui qui n'a rien, qui ne peut régler ses besoins sociaux primaires, qui vit sans accès à des opportunités » (DSRP). La proportion des ménages vivant en dessous du seuil de pauvreté (fixé à 2400 calories, par équivalent adulte et par jour) était de 57,9 % en 1994 (ESAM-I), elle connaît un recul de 4 points de pourcentage (soit 53,9%) en 2001 dû à l'accroissement des revenus/tête entre 1995-2001. (Le Quid DSRP).15

Son impact est plus visible en milieu rural (entre 72% et 88 % en zones rurales contre
44% et 59 % en zones urbaines), touche les personnes les moins instruites et varie selon

15 Selon d'autres sources ces taux sont largement en dessous des résultats de l'EPPS (2001) où 65 % des ménages interrogés (même échantillon que le Quid) se considèrent comme pauvres et 23 % se considèrent même comme très pauvres. Par ailleurs, 64 % des ménages considèrent que la pauvreté s'est aggravée au cours des cinq dernières années contrairement à ce qui a été énoncé plus haut.

le sexe du chef de ménages (67,4% chez les ménages dont le chef est un homme et de 58,8% chez les ménages dirigés par une femme).

Cette analyse sur la pauvreté, quelle que soit l'approche utilisée, montre que : lorsque les populations ne disposent pas d'assez de sources de revenu ou si les sources de revenus sont précaires, elles tombent dans la pauvreté extrême et s'auto-excluent de la société. C'est à ce moment qu'elles se livrent à des stratégies de lutte contre la pauvreté aux allures d'initiatives entrepreneuriales qui sont spécifiques au pays en développement comme le nôtre.

Dans le cadre de l'entrepreneuriat du secteur formel, il est largement admis que les PME (parmi elles les micro-entreprises) constituent la cheville ouvrière du secteur privé, quel que soit leur niveau de développement, et apportent une contribution non négligeable au développement économique en général et au développement industriel en particulier. Les PME représentent plus de 90 % des entreprises existant dans le monde et entrent pour 50 à 60 % dans le nombre d'emplois, alors que dans le secteur manufacturier leur part dans l'emploi total se situe entre 40 et 80 %. La contribution des PME est encore plus importante dans les pays les moins avancés (PMA), auxquels elles offrent souvent les seules perspectives réalistes en matière de gains d'emploi et d'accroissement de la valeur ajoutée. Si les PME apportent au développement une contribution particulièrement importante, les raisons en sont les suivantes:

· Les PME font appel à une main-d'oeuvre plus nombreuse et tendent à contribuer à une répartition plus équitable des revenus que les grandes entreprises;

· Elles jouent un rôle important en créant des emplois et en atténuant ainsi la

pauvreté et offrent souvent des débouchés raisonnablement bien rémunérés à des

travailleurs venant de ménages pauvres et à des femmes n'ayant guère d'autres

sources de revenu.

Concernant les circuits de l'économie informelle, les précisions statistiques seront plus ou moins approximatives, néanmoins la logique qui prévaut est celle qu'on désigne sous le nom de l' « entrepreneuriat par nécessité ».

Entreprendre dans ce contexte, répond à un besoin de se trouver un emploi afin de
participer à la réduction de charges familiales. Et l'on comprend mieux l'affirmation de

l'étude sur l'emploi au Sénégal de la Banque Mondiale, de janvier 2010 qui soutint que "c'est quand les travailleurs sont incapables de trouver des emplois dans les entreprises formelles, qu'ils se refugient dans le secteur informel".

Pour sa part, le secteur informel participe pour prés de 97% à la création d'emploi au Sénégal, et souvent les activités à l'origine sont de l'ordre de l'entrepreneuriat, même si les entrepreneurs rencontrent beaucoup d'insuffisances qui limitent leurs initiatives. Aussi, la promotion de l'entrepreneuriat rural comme féminin va dans le sens de réduire la féminisation de la pauvreté en zone rurale conformément aux orientations politiques de la quinzaine de la femme de mars 2012 dont le thème est axé sur ce point.

Les impacts socio-économiques de l'entrepreneuriat, dans nos pays en développement sont encore timides au plan macroéconomique mais il n'en demeure pas moins qu'ils subsistent. Plus que de contribuer pour prés de 20% à la formation du PIB global, l'entrepreneuriat doit se positionner comme une alternative pour améliorer le niveau de vie des populations. Ceci ne risque d'arriver que lorsqu'on intègre très tôt dans nos établissements l'éducation à l'esprit d'entreprise.

Pour plus d'illustrations voici un tableau de répartition des travailleurs selon le secteur et leur contribution à la réduction de la pauvreté à Dakar.

Tableau 3 : Répartition des travailleurs selon le secteur d'appartenance et le niveau de pauvreté.

SECTEURS

TRAVAILLEURS

CONTRIBUTION À LA
PAUVRETÉ

 

PAUVRES

 

68,2%

31,8%

2,2%

SECTEUR INFORMEL

44,5%

55,5%

91,4%

NE SAIT PAS

46,7%

53,3%

6,3%

TOTAL SECTEUR

45,5%

54,5%

100%

 
 
 
 

INDIVIDUS

49,2 %

50,8 %

100%

 

Source : ANSD, ESPS 2005.

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe