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Entrepreneuriat et développement

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par Ababacar Sadikh BEYE
Université Cheikh Anta Diop de Dakar - Certificat d'aptitude à  l'enseignement secondaire technique professionnel 2012
  

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II. Entrepreneuriat et développement économique et social

Le rôle de l'entrepreneuriat et de la culture entrepreneuriale dans le développement économique et social sont souvent sous estimés. Cependant, au fil des ans, il devient de plus en plus évident que l'entrepreneuriat participe réellement au développement économique et social des pays.

1. Entrepreneuriat et conséquences économiques

La création d'entreprises nouvelles et la diminution du nombre ou la sortie des entreprises moins productives sont fondamentales pour le dynamisme des économies modernes. Les entreprises nouvelles attirent des ressources vers de nouvelles activités et génèrent de nombreux emplois nouveaux lorsqu'elles connaissent la prospérité et une croissance rapide.

Pour survivre, notamment dans les secteurs de création récente et de haute technologie marqués par une forte pression concurrentielle et une rotation élevée des entreprises, les entreprises nouvelles doivent souvent se montrer plus innovantes que leurs concurrentes. Ainsi, elles sont fréquemment la source de processus ou de produits nouveaux, et contribuent à l'amélioration de la productivité globale de l'économie. Si les réductions de coûts et des pressions concurrentielles accrues peuvent à court terme mener à des compressions de personnel, des travaux empiriques menés par l'Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) indiquent que les entrées et les sorties d'entreprises consécutives à ces pressions facilitent le transfert des ressources d'usages plus anciens et moins productifs vers des usages plus productifs. À plus long terme, les hausses de productivité qui en résultent forment le socle d'une croissance économique accrue et d'une hausse du niveau de vie14.

L'impact positif des PME sur l'économie n'est pas seulement l'apanage des pays développés, il est aussi palpable dans les pays en développement.

14 Tiré de la note de synthèse des rapports de référence de la 2e conférence de l'OCDE des ministres en charge des petites et moyennes entreprises (PME) intitulé : Promouvoir l'entreprenariat et les PME innovantes dans une économie mondialisée, Istanbul, Turquie 3-5 juin 2004.

Aussi, au Sénégal selon les sources de la Direction des PME (étude sur les performances des PME), les petites et moyennes entreprises représentent 90% du tissu des entreprises au Sénégal, notamment dans les secteurs suivants : BTP, Commerce, Industrie et Services. Du point de vue des agrégats économiques, le poids des PME se décline comme suit :

· 42% des emplois créés avec des variations selon les secteurs d'activités ;

· 41,4% en 1998 du total du chiffre d'affaires des entreprises modernes contre à 31,7% en 2003, soit une baisse de près de10% ; les PME industrielles réalisent les chiffres d'affaires les plus importants (1,3 milliard en moyenne), suivies de celles des BTP (en moyenne 1 milliard) et de celles du Commerce (800 millions) ;

· 20% du Produit Intérieur Brut,

· 28% de la valeur ajoutée nationale en 2002 contre 29% en 2003 (les PME industrielles arrivant toujours en tête en terme de contribution).

Le poids économique des micro-entreprises se mesure en terme de capacité d'offre dans les circuits d'approvisionnement des centres urbains, par exemple 1 000 tonnes de produits vendus par an pour la vingtaine d'unités regroupées au sein du Groupement TCL (transformateurs de céréales locales), ainsi que quelques groupements féminins.

Toutefois, malgré l'importance de la contribution des entreprises dans la création de la richesse nationale, son poids reste encore très limité de l'avis de l'ANSD. Aussi, l'une des conclusions à laquelle l'ANSD est arrivée dans son document Banque de données économique et financières (version définitive 2008 et version provisoire 2009) signale la faible capacité des entreprises à générer de la richesse.

La valeur ajoutée des entreprises du secteur moderne suivies dans la base de données du Centre Unique de Collecte de l'Information, CUCI, s'est chiffrée en 2009 à 1 146 milliards de FCFA contre 1 085 milliards de FCFA en 2008, soit une hausse de 5,6%. Cet accroissement de la valeur ajoutée s'explique essentiellement par celui des BTP (20,7%) et celui des industries (13,4%). L'analyse de la répartition de la valeur ajoutée par secteur montre une forte prédominance des services (52,0%), suivis de l'industrie (31,1%) et du commerce (9,3%) ; les BTP et annexes restent comme par le passé le secteur le moins générateur de valeur ajoutée en 2009 (7,6%).

Source : ANSD (Banque de données économique et financières, version définitive 2008 et version provisoire 2009)

Nonobstant cette évolution favorable, les entreprises du secteur moderne ont une faible capacité à générer de la richesse avec un taux moyen de valeur ajoutée de 25,2% sur la période 2003-2009. En 2009, le taux de valeur ajoutée s'est amélioré en ressortant à 25,7%, soit une hausse de 10,5% par rapport au ratio de 2008.

L'analyse de ce taux suivant les macro-secteurs montre une grande disparité avec 38,7% dans les services, 29,2% dans le commerce, 20,3% dans les BTP et 16,8% dans les industries. A la base de cette faible capacité des entreprises à générer de la richesse se trouve essentiellement le fait que l'économie sénégalaise n'est pas suffisamment diversifiée, les produits manufacturiers ayant continué à représenter une faible part. Ce constat traduit le fait que les différentes réformes n'avaient pas contribué à la transformation profonde de la structure économique, indispensable pour favoriser l'accroissement de la productivité, le renforcement de la compétitivité et l'élargissement de la base productive.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon