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L'alternance, levier "tendance " pour l'emploi des jeunes. O๠comment mobiliser les jeunes et les entreprises, pour une meilleure corrélation entre projets professionnels et offres d'emplois

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par Dominique Postel
Arobase formations - CISP 2011
  

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e/Un processus en trois étapes

L'action « Améliorer l'accès à l'alternance » vient en appui de l'accompagnement vers l'emploi des conseillers. Dans ce cadre, ce dispositif offre de nouvelles perspectives à proposer au jeune, dans le cadre de l'élaboration de son projet professionnel.

Cette action est organisée en trois étapes, chacune d'entre elles pouvant être complétée par des dispositifs d'insertion ou de formation, selon que le jeune possède ou non une qualification suffisante dans le secteur visé. Ledéroulement de l'action s'effectue grâce à l'appui des services internes de la MIJIR (ateliers ACE et pôle formation/orientation) ainsi qu'avec les partenariats externes : CCI, CMA, Agglo, etc....

ETAPE 1 DONNER UNE INFORMATION CLAIRE ET COMPLÈTE SUR L'ALTERNANCE

La première étape consiste à transmettre aux jeunes intéressés par l'alternance une information claire précise sur à la fois : les contrats, les droits et devoirs du salarié. Dans l'enquête réalisée par l'AJE, cinq grands types d'informations souhaitées par les jeunes sur l'alternance ont été repérés : « fonctionnement de l'alternance, les formes d'alternance, le rythme de travail, la rémunération et les perspectives de débouchés. »

Les Parrains de la MIJIR

La MIJIR travaille en collabo-
ration étroite avec une équipe
de parrains. Une vingtaine
d' hommes et femmes, à la
retraite pour la plupart ou
séniors encore actifs, qui
mettent à disposition leurs
compétences, leurs expé-
riences et leur temps pour
accompagner les jeunes
dans la préparation de leur
entrée dans l'entreprise. Le
jeune peut solliciter ou être
présenté à un parrain pour
: préparer des tests à des
concours, préparer des entre-
tiens, debriefer un entretien
d'embauche,...
En 2010 98 jeunes ont béné-
ficié de cet accompagnement
spécifique.

DEUXIÈME ÉTAPE : L'ÉLABORATION DU PROJET PROFESSIONNEL DU JEUNE.

Il s'agit là de vérifier la cohérence du projet et si le métier et le poste correspondent bien à une réalité professionnelle ; d'identifier les freins tels que ceux liés à la mobilité, au logement, à l'impact sur l'environnement familial. Globalement cette deuxième phase est utilisée pour identifier et vérifier les aptitudes à exercer le futur métier. Cette étape de validation est le plus souvent formalisée par un mini stage, ou une EMT (pour les jeunes inscrits au Pôle Emploi) d'une durée pouvant aller jusqu'à 3 semaines. Cette période d'immersion en entreprise est décisive la plupart du temps. Le jeune prend pleinement conscience de l'environnement de travail et estime lui même si son choix est le bon ou pas. Pour l'employeur c'est également le moment pour déterminer quel candidat a le meilleur potentie, car c'est aussi bien souvent à l'issue de cette période que le contrat est signé ou du moins envisagé. Après cette période de sensibilisation terrain, la MIJIR accompagne le jeune dans sa recherche de centre de formation et éventuellement valide le financement. Dans le cas notamment ou le projet est financé par un projet Région ou autre OPCA.

TROISIÈME ÉTAPE : PREPARER LE JEUNE A L'ENTRÉE EN ENTREPRISE.

Avec l'aide des Parrains de la MIJIR et des outils dont dispose l'atelier Emploi et Orientation, le jeune travaille son savoir être, sa motivation ses représentations du travail et acquiert les notions de base sur l'entreprise et son fonctionnement. Cette phase est validée en partie par la Chambre de Métiers via le Centre d'aide à la Décision. Le jeune effectue une série de tests sur les savoirs fondamentaux mais également des tests psychotechniques. Un module complémentaire mais autonome, qui peut être utilisé pour valider non seulement un projet en alternance mais aussi plus simplement un projet professionnel. Trois étapes qui facilitent la connaissance et l'ap-

UN RESEAU DE PARTENAIRES MOBILISES POUR L'ALTERNANCE

Afin de mettre en oeuvre dans les meilleures conditions le projet Alternance, la Mission Locale de Vienne travaille avec un réseau de partenaires. Parmi ceux-ci on trouve les représentants du CTEF (Contrat Territorial Emploi Formation) inclut dans le Plan Régional pour l'Emploi ; la DIREECTE représentée dans le cadre du SPEL (Service pour l'Emploi Local). Côté Entreprises, on compte egalement les Chambres consulaires (Chambre de Métiers de l'Isère, Chambre de Commerce et de l'Industrie, la Chambre de l'Agriculture avec laquelle des contacts ponctuels sont entrepris), les OPCA , les Syndicats d'employeurs et syndicats patronaux. Au niveau des OPCA, la MIJIR tente également d'entretenir des relations privilégiées avec les développeurs d'alternance. Ces développeurs, au nombre de 15 en Isère et mettent en oeuvre des actions et modules de promotion et d'amélioration de l'alternance auprès de leurs adhérents et ressortissants. Parallèlement la MIJIR au sein du réseau régional valide la signature d'accords de partenariats avec des branches professionnelles : citons par exemple celui signé avec la branche Industrie et son syndicat l'UDIMERA, qui permet à ce dernier de positionner en priorité les jeunes de la MIJIR sur des offres d'emploi de son secteur.

préhension par le jeune de l'univers professionnel. Une action qui améliore l'accès à l'alternance en mettant en exergue les enjeux, les contraintes mais surtout l'ensemble des avantages pour le jeune et l'entreprise.

Rencontre avec l'un des partenaires de la MIJIR

Stéphanie Laurent, responsable du département Alternance et du CAD Centre d'aide à la Décision, à la Chambre de Métiers de l'Isère - site de Vienne.

La Chambre de Métiers fait partie des développeur d'alternance. Qu'est ce que cela signifie ?

Il faut tout d'abord replacer notre mission de développeur dans un contexte précis. Celui de la fusion des chambres de métiers de grenoble et de Vienne en novembre 2010. Cette restructuration a réparti la Chambre de Métiers en trois sites Vienne Bourgoin-Jallieu et Grenoble. Ensuite nos missions passent par plusieurs services en interaction mais notamment par le Centre d'aide à la Décision.Il a été créée en 1994 pour assurer la promotion des métiers de l'artisanat sur l'impulsion des élus, avec les partenaires de l'insertion et de la Formation. Le CAD à charge de mettre en oeuvre la promotion de l'artisanat ; de diffuser de l'info sur l'apprentissage et les métiers concernés et d' apporter une aide au recrutement pour les artisans. Etre développeur d'alternance c'est donc être au plus proche des entreprises pour répondre à leurs besoins. Dans toute notre démarche nous partons du besoin de l'entreprise ; notre rôle n'est pas de faire du placement sur l'emploi.

« Etre développeur
d'alternance c'est donc
être au plus proche des
entreprises pour ré-

pondre à leurs besoins.
Dans toute notre dé-

marche nous partons
du besoin de l'entrepri-

se ; notre rôle n'est pas
de faire du placement
sur l'emploi»

Quelles sont les types d'actions que vous pouvez mener en tant que développeur ?

Nous avons tout d'abord une batterie d'actions à destination des jeunes. Cela va de l'information dans les collèges sur l'apprentissage, en lien avec les enseignants ; à des actions spécifiques sur les classes de 3e DP3 ou DP6, durant lesquelles nos intervennants travaillent avec les jeunes sur leur projets professionnels. Nous avons également mis en place l'action Bravo les Artisans, qui donne l'occasion aux jeunes de 3e de découvrir les métiers de l'artisanat avec les professionnells de chaque métier. Ces actions ont des résultats encourageants : près d'un 1/3 des sollicitations de jeunes pour trouver un CA sont faites à l'issue de notre venue dans l'établissement scolaire.

Et pour les entreprises ?

A l'adresse des Entreprises, qui est notre cible privilégiée, nous avons une action de sensibilisation pour créer des postes. Depuis 2 ans, nous bénéficions d'un poste à plein temps financé à 50% par l'Etat, de développeur de l'alternace sur le contrat d'apprentissage. Cet agent commercial à pour mission de contacter les entreprises qui n'ont jamais accueilli d'apprentis ou celles qui n'en n'ont pas accueilli depuis longtemps. Depuis le début de l'année nous avons contacté dejà 74 entreprises, et depuis 2009 pres de 200. Par ailleurs, nous contactons une fois par ans l'ensemble de nos

ressortissants pour les encourager à nous transmettre leurs besoins en apprentis, en alternance ou pas. A l'issu du mailing, nous effectuons un, profilage des postes, nous en réceptionnons pas loin de 300 par an. La grande majorité sur les poste de qualification V (72%)

Comment procéder vous pour sensibiliser vos publics, jeunes et entreprises ?

L'alternance est une fonction régalienne dans les statuts des Chambres de Métiers. C'est bien plus qu'un état d'esprit, c'est une obligation pour nous. Nos process sont donc très bien huilés depuis de très nombreuses années. Dans un premier temps nous rencontrons les jeunes dans le cadre d'une information collective.Les jeunes qui viennent à ces réunions sont ceux rencontrés lors des démarches dans les collèges soit des jeunes venus nous solliciter spontanément. A l'issue de cette information, nous les convoquons individuellement, et déterminons avec eux leur niveau : si le niveau des notes est correct nous pouvons directement les mettre en relation avec des entreprises, sinon nous les positionnons sur des tests de positionnement. ON ne fait pas de selection, mais ces tests nous permettent quand même de proposer des jeunes en cohérence avec les besoins des entreprises en termes de profil.

En 2010 nous avons reçu 877 jeunes dont 62% avaient moins de 18 ans et 68% s'étaient arrêtés en 3e. Les tests sont assez variés : psychotechniques, tests d'orientation spatiale, de raisonnement, et également des tests pour évaluer les savoirs fondamentaux.En 2010, nous avons réalisé (sur l'ensemble des 877 jeunes ) 182 bilans , dont 47 se sont avérés négatifs. Dans ce cas, nous renvoyons le jeune vers les Missions Locales pour que leur projet soit réajuster ou modifié. Les tests sont négatifs s'il on note un manque de motivation du jeune, un projet pas précis, ou encore un niveau insuffisant nécéssitant une formation préalable.

« Malheureusement
nous ne pouvons pour-

voir à,toutes les offres
déposées par les en-

treprises, et de surcroit
certains secteurs de
l'artisanat sont déjà en
saturation»

Dans le cas ou les tests sont bons, nous mettons alors en relationles jeunes avec les entreprises. Malheureusement nous ne pouvons pourvoir à,toutes les offres déposées par les entreprises, et de surcroit certains secteurs de l'artisanat sont déjà en saturation. Le secteur de la Plomberie sanitaires et thermique par exemple n'offre plus de débouchés en alternance, en revanche nous avons du mal à répondre à la demande dans celui de la chaudronnerie métallurgie et sur les métiers de service et cuisine en restauration. Il faut désormais aller mobiliser les grandes entreprises, et surtout la fonction publique, qui au regard des métiers de l'artisanat sont les pourvoyeurs d'offre de demain ».

Quel pourrait être le profil type pour un jeune alternant ?

Exemple de tests en annexe

Dans nos mises en relation, nous partons systématiquement de la demande de l'Entreprise pour positionner un jeune. Bien entendu le jeune doit répondre à certains critères pour pouvoir être proposé sur un contat d'apprentissage. Il doit avoir au minima une connaissance du métier choisi, connaître les qualités exigées pour l'exercer. En connaître également les inconvénients ou les contraintes. Il doit avoir pris connaissance des tâches qu'il devra effectuer et bien sûr les principes de l'apprentissage. Après lentreprise

demande toujours à peu près la même chose quand il s'agit d'un,apprenti. Que le jeune soit motivé, qu'il ait une bonne présentation et qu'il ait un minimum de savoir être; ce qui induit la politesse, la ponctualité et le sérieux. Viennent ensuite les critères propres à chaque patron liés à l'âge, moins ou plus de 18 ans, mobilité, etc... Nous refusons tout critère discriminatoire, ou du moins nous ne l'entendons pas lors du profilage. Sur ce point nous menons des actions de sensibilisation auprès des Maîtres d'apprentissage mais aussi auprès des jeunes. »

Les premiers chiffres de l'action lancée en février 2011 sont encore timides. Difficile de prévoir si l'objectif d'atteindre les 100 contrats signés en décembre 2011 sera ou non atteint. En effet, les jeunes suivis par les deux antennes de la Mission locale adhèrent volontiers et presque naturellement pour certains à l'idée de l'alternance. Mais en contre partie, le vivier d'entreprises locales ou régionales, susceptibles d'offrir des contrats en alternance n'est pas suffisant. Les questions sont donc posées aux acteurs et partenaires : comment fédérer et mobiliser plus d'entreprises sur le territoire ? Comment faire que celles ci soient sources de demande et permettent ainsi aux jeunes d'être porteurs d'offres d'alternance ?

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault