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Mobilités résidentielles et habitat spontané à  Niamey

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par Bachirou Ayouba Tinni
Université Abdou Moumouni de Niamey Niger - Maitrise  2011
  

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3.4.3. Des ménages sous équipés

3.4.3.1. Présence de l'adduction en eau et fourniture en énergie électrique

L'eau fait quasiment défaut pour les citadins occupant les cases. En effet, seule une faible proportion des ménages enquêtés dispose de robinet dans leur cour. Pourtant, pour la plupart ils sont situés sur des sites où le branchement de la SEEN existe. Mais, leurs conditions financières ne permettent pas de se relier au réseau d'adduction d'eau. Les occupants de cases qui en disposent, sont ceux qui se trouvent surtout dans des parcelles clôturées et qui d'ailleurs sont en début de mise en valeur. La grande majorité qui en est dépourvue s'approvisionne chez leurs voisins. D'autres sont contraints de parcourir de longues distances pour se procurer cette ressource au niveau des bornes fontaines à des coûts onéreux comparativement à leurs revenus.

S'agissant de l'électricité, outil d'éclairage par excellence qui ne doit plus être considéré comme un luxe, mais une nécessité, du fait de ses multiples services. Elle est également un outil de développement. Pourtant, à Niamey cette denrée n'est pas accessible à de nombreux ménages en particulier les occupants des cases. En effet, tous les CM interrogés affirment qu'ils ne disposent pas de l'énergie électrique chez eux, y compris ceux vivant dans les quartiers résidentiels, temples par excellence de l'électrification urbaine. Ces citadins qui par contraintes financières ne peuvent s'abonner à la NIGELEC ou avoir une rétrocession auprès d'un particulier s'éclairent à base de lampe tempête. De plus, leurs enfants scolarisés doivent aussi apprendre leurs leçons dans ces conditions ou mettre à profit les lampadaires des voies publiques avec tout ce que cela comporte comme danger pour leur sécurité mais aussi d' incommodité du cadre liée aux bruits des voitures , des moteurs et des engins .Cette absence d'eau et d'électricité dans ces ménages révèle les difficultés quotidiennes de la vie dans ces ménages, le faible niveau de vie de ces citadins, leur précarité urbaine et enfin l'exclusion économique.

3.4.3.2. Présence douche _W c dans les parcelles

Il ressort de notre étude qu'une bonne partie des ménages interrogés dispose de douche.
Elle reflète d'ailleurs le nombre de ménages dans la parcelle car chaque ménage en
possède une. Cependant, les douches demeurent insuffisantes en raison du nombre de

personnes appelées à les utiliser. A cela s'ajoute leur caractère très défectueux. En effet, ces douches sont construites avec des matériaux de récupération ou de secco dans un angle de la cour. L'état des douches laisse à désirer car la surface n'est pas cimentée et par conséquent l'eau s'infiltre dans le sous sol et pollue la nappe phréatique. En outre, la hauteur de la douche atteint rarement un mètre comme on le voit sur la photo 4, ce qui oblige ses utilisateurs à se courber constamment pour cacher leur intimité.

Photo 4: Espace aménagé servant de douche (source notre enquête).

En ce qui concerne la présence des lieux d'aisance notamment les W.C, seule une faible proportion (11%) dispose de cette infrastructure. On le retrouve pour la plupart dans les ménages où les occupants sont les propriétaires de leurs parcelles. On les retrouve également dans les parcelles clôturées en dur en instance d'être mise en valeur. Le nombre élevé de citadins (89%) dépourvus de W C s'explique par les contraintes financières, et la précarité de l'occupation du sol. En effet, ces espaces sont le plus souvent squattés ou sont en instance de mise en valeur. Par conséquent, ces occupants ne peuvent pas se permettre de construire des W C car, disent ils, les propriétaires l'interdisent strictement. Ces citadins, dépourvus de cette infrastructure indispensable, doivent parcourir de longues distances pour s'isoler afin de se soulager à la périphérie ou sur des espaces propices notamment les dépotoirs de déchets installés un peu partout dans la ville. Le paradoxe dans ce cas, c'est que les citadins sont obligés de faire leurs besoins à la tombée de la nuit, qui est un moment propice à cela, et ceci, malgré les risques de maladies, d'insécurité ambiante et de pollution de l'environnement. Ceux des quartiers résidentiels font le plus souvent leurs besoins chez les voisins avec lesquels ils entretiennent de bonnes relations.

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"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld